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Constantine, la citadelle flottante.

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  • Constantine, la citadelle flottante.

    Dans la tourmente de l'histoire, des hommes périssent, des villes plongent au fond des abysses, d'autres surgissent. Constantine, l'antique Cirta est toujours cette citadelle tant décrite et tant dessinée, toujours volante, flottante au-dessus de tout. La Rivière creusant un ravin profond à séparé le Rôcher en deux laissant aux hommes le soin de construire des ponts pour joindre les deux rives.
    Un don de la nature, un des site des plus pittoresques au monde. La parole est maladraoite pour décrire le spectacle grandiose qu'offre le Ravin qui garde pour lui toutes les histoires qu'on peut imaginer mais jamais raconter.
    Sarim Batim comme l'appellait autrefois les anciens raconte encore...alors qui veut entendre?
    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

  • #2
    Moi je veux bien la suite

    Merci Walid !

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    • #3
      On a imaginé les débuts du site avant qu'il ne devienne une ville. La nature encore sauvage était celle d'une jungle composées de tous les éléments nécessaires. Le débit de la rivière était si fort qu'il faisait retentir un écho effrayant que redoutaient tant les premiers habitants de ces lieux. Ces hommes vivaient en petits groupes, chassant et quand le gibier se faisait rare, ils mangeaient des escargots. Ceci a pu être vérifié grâce aux études menées sur les crânes des squelettes trouvés dans les cavernes entourant la ville d'aujourd'hui.
      Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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      • #4
        Je vais sauter pour arriver aux temps qui ont marqué la région.
        On dit que ce sont les phéniciens qui lui ont donnée le nom de Cirta voulant dire "la ville", ce qui laisse suggérer que les autochtones n'habitaient plus les cavernes ni les tentes, mais des maisons faites de pierres.
        Cirta est au coeur des évènements qui allaient changé le cours de l'histoire de l'ancien monde à savoir le bassin de la méditérannée. Ces évènements n'étaient autres que les guerres puniques entre les deux puissances qu'étaient Carthage et Rome.
        Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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        • #5
          Si quelqu'un veut savoir quelque chose qu'il n'hésite pas, ça aiderait beaucoup à enrichir le contenu de cette discussion.
          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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          • #6
            Ces évènements ont vu s'affronter des hommes hors du commun: Massinissa, Syphax, Hannibal, Scipion l'Africain et d'autres encore. Les alliances et les stratégies émanaient du vrai génie de ces hommes. Les historiens latins dont Tite Live, nous rapportent la bravoure et la fougue des cavaliers numides furtifs. Bref, le sang ne coula pas que pour Rome ou Carthage mais aussi pour Cirta.
            Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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            • #7
              Massinissa fils de Gaïa, vainqueur de Syphax reprit Cirta et en fit sa capitale de la Numidie. Pendant son règne la ville connut une prospérité et un essor remarquables.
              Qui ne connait pas encore l'indomptable Jugurtha? petit fils de Massinissa et fils de Mastanabal. Lui aussi avait le coeur qui battait pour Cirta mais il l'a perdue malgré lui. Rome ne toléra pas quelqu'un d'indomptable.
              Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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              • #8
                Avant de reprendre, je vais d'abord attendre vos impressions, vos critiques et vos remarques. A bientôt.
                Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                • #9
                  Quand je traverse le pont comme je vais le faire dans une demi-heure, il me semble que j'ai le privilège d'éprouver ce que les premiers hommes ont toujours ressenti. Je comprends qu'ils étaient inspirés par une sensation inégalée.
                  Rien qu'au 19ème siècle, Constantine figurait dans les oeuvres d'auteurs connus tel Guy de Maupassant et Gustave Flaubert. Les peintres français et italiens aussi ont succombé au charme de la ville.
                  Dernière modification par Walidk, 11 juillet 2009, 18h31.
                  Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                  • #10
                    Quand je traverse le pont comme je vais le faire dans une demi-heure
                    Une douce pensée pour Cirta

                    Merci Walidk de partager avec nous l histoire de la belle Constantine, ma ville natale!

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                    • #11
                      Je t'en prie. C'est avec le grand plaisir que je le fais.
                      Voici le passage écrit par Maupassant à propos de Constantine, veuillez bien le lire:
                      "Puis on traverse, jusqu'à Constantine, d'interminables plaines. Les bouquets de verdure, de place en place, les font ressembler à une table de sapin sur laquelle on aurait éparpillé des arbres de Nuremberg.
                      Et voici Constantine, la cité phénomène, Constantine l'étrange, gardée, comme par un serpent qui se roulerait à ses pieds, par le Roumel, le fantastique Roumel, fleuve de poème qu'on croirait rêvé par Dante, fleuve d'enfer coulant au fond d'un abîme rouge comme si les flammes éternelles l'avaient brûlé. Il fait une île de sa ville, ce fleuve jaloux et surprenant ; il l'entoure d'un gouffre terrible et tortueux, aux rocs éclatants et bizarres, aux murailles droites et dentelées.
                      La cité, disent les Arabes, a l'air d'un burnous étendu. Ils l'appellent Belad-el-Haoua, la cité de l'air, la cité du ravin, la cité des passions. Elle domine des vallées admirables pleines de ruines romaines, d'aqueducs aux arcades géantes, pleines aussi d'une merveilleuse végétation. Elle est dominée par les hauteurs de Mansoura et de Sidi-Meçid.
                      Elle apparaît debout sur son roc, gardée par son fleuve, comme une reine. Un vieux dicton la glorifie : "Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux."
                      Les rues populeuses sont plus agitées que celles d'Alger, grouillantes de vie, traversées sans cesse par les êtres les plus divers, par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges, des turcos bleus, des kadis graves, des officiers reluisants. Et les marchands poussent devant eux des ânes, ces petits bourricots d'Afrique hauts comme des chiens, des chevaux, des chameaux lents et majestueux.
                      Salut aux juives. Elles sont ici d'une beauté superbe, sévère et charmante. Elles passent drapées plutôt qu'habillées, drapées en des étoffes éclatantes, avec une incomparable science des effets, des nuances, de ce qu'il faut pour les rendre belles. Elles vont, les bras nus depuis l'épaule, des bras de statues qu'elles exposent hardiment au soleil ainsi que leur calme visage aux lignes pures et droites. Et le soleil semble impuissant à mordre cette chair polie.
                      Mais la gaieté de Constantine, c'est le peuple mignon des petites filles, des toutes petites. Attifées comme pour une fête costumée, vêtues de robes traînantes de soie bleue ou rouge, portant sur la tête de longs voiles d'or ou d'argent, les sourcils peints, allongés comme un arc au-dessus des deux yeux, les ongles teints, les joues et le front parfois tatoués d'une étoile, le regard hardi et déjà provocant, attentives aux admirations, elles trottinent, donnant la main à quelque grand Arabe, leur serviteur.
                      On dirait quelque nation de conte de fée, une nation de petites femmes galantes ; car elles ont l'air femme, ces fillettes, femmes par leur toilette, par leur coquetterie éveillée déjà, par les apprêts de leur visage. Elles appellent de l'oeil, comme les grandes ; elles sont charmantes, inquiétantes, et irritantes comme des monstres adorables. On dirait un pensionnat de courtisanes de dix ans de la graine d'amour qui vient d'éclore.
                      Mais nous voici devant le palais d'Hadj-Ahmed, un des plus complets échantillons de l'architecture arabe, dit-on. Tous les voyageurs l'ont célébré, l'ont comparé aux habitations des Mille et Une Nuits.
                      Il n'aurait rien de remarquable si les jardins intérieurs ne lui donnaient un caractère oriental fort joli. Il faudrait un volume pour raconter les férocités, les dilapidations, toutes les infamies de celui qui l'a construit avec les matériaux précieux enlevés, arrachés aux riches demeures de la ville et des environs.
                      Le quartier arabe de Constantine tient une moitié de la cité. Les rues en pente, plus emmêlées, plus étroites encore que celles d'Alger, vont jusqu'au bord du gouffre, où coule l'Oued-Roumel.
                      Huit ponts jadis traversaient ce précipice. Six de ces ponts sont en ruine aujourd'hui. Un seul, d'origine romaine, nous donne encore une idée de ce qu'il fut. Le Roumel, de place en place, disparaît sous des arches colossales qu'il a creusées lui-même. Sur l'une d'elles, fut bâti le pont. La voûte naturelle où passe le fleuve est élevée de quarante et un mètres, son épaisseur est de dix-huit mètres ; les fondations de la construction romaine sont donc à cinquante-neuf mètres au-dessus de l'eau ; et le pont avait lui-même deux étages, deux rangées d'arches superposées sur l'arche géante de la nature. Aujourd'hui, un pont en fer, d'une seule arche, donne entrée dans Constantine."
                      Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                      • #12
                        C'est beau, mais Cirta n'aurait jamais dut être cette ville sale est médiocre quelle est devenut , que doit dire Massinissa le grand dans sa tombe ?, lui qui s'été tant battu pour elle .

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                        • #13
                          C'est bien dit. Qu'aurait Massinissa à dire?
                          L'un des plus grands projets de ce monarque était de sédentariser la population. Une tache qui n'est pas facile. Aujourd'hui, ce n'est pas que Constantine mais ce sont toutes les villes algériennes qui se voient en train d'être bédouiniser.
                          Je n'ai rien contre les ruraux, peut-être que mes ascendants en faisaient partie.
                          L'Algérie comptait peu de citadins, la plupart étaient des ruraux. L'exode vers les villes était inévitable. Mais à mon sens, il fallait trouver un autre moyen, celui de créer d'autres villes avec tout le nécessaire sauf que ça n'a pas été fait.
                          En tout cas nous ne sommes pas là. A présent nous devons penser à y remédier par tous les moyens. Le pari est difficile, tous devant s'y mettre, état, gouvernement et peuple. Est-ce faisable? Je ne sais pas encore.
                          Pour revenir à Constantine, la ville dite conservatrice et qui ne l'est plus, il faut lui donner un nouveau souffle mais comment? Il faut penser à sa jeunesse si adroite pour impressionner en s'exprimant avec peu de moyen. Je crois en la force de la culture, ouvrons les opportunités pour toute initiative, ayant un contrôle de qualité sur les oeuvres avant de les projeter ou les diffuser. C'est une chose que j'aurais pu faire ou encourager si j'avais un pouvoir.
                          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                          • #14
                            J'espère bien que tu n'as rien contre les ruraux !, car c'est eux qui garantissent la pureté de la race et perpetue les us et coutumes régional . La ville de Cirta comme toutes les villes ont accueillit toute sortes d'étrangers désireux de s'y installer . Souvent ils ne connaissent même pas les alentours sauvages .

                            Ces villes cosmopolytes n'ont aucun droit sur les ruraux qui eux sont dans leurs terres ancêstrales contrairement à "la pluparts" des citadins . Se voir accueillir froidement par eux me donnent envie de nettoyer au ....carcher toutes cette racailles venut d'outre mer qui méprisent nos valeureux campagnards .

                            Massinissa n'a jamais renié ses origines sauvages , dans son exil , ils était retourner s'abritait chez les imdomptable Massyles au milieu des siens .

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                            • #15
                              Bonjour Sandaryo et Walidk,

                              C'est beau, mais Cirta n'aurait jamais dut être cette ville sale est médiocre quelle est devenut
                              Pourquoi Cirta n'aurait-elle jamais du être cette ville? Constantine est une très belle ville féerique, la ville de la culture...Tu le dis toi-même "sale...quelle est devenue" donc, elle NE l'était pas avant !! Ce sont les gens qui sont devenus sales et ne respectent pas la nature.
                              Toutes les villes d'Algérie sont malheureusement touchées par ce phénomène de saleté.

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