par Mahrez Ilias
Bien curieuse est cette sortie médiatique du palais royal marocain qui se serait senti offensé par la présence, lors du 40e anniversaire de l'arrivée au pouvoir à Tripoli du colonel El-Gueddafi, d'une délégation sahraouie. Comme d'habitude, le palais royal est monté au créneau pour dénoncer du bout des lèvres la présence d'un chef d'Etat dûment reconnu par la communauté internationale, à un événement auquel le Maroc n'était pas convié.
Expliquons-nous: la semaine dernière, El-Gueddafi avait fêté ses 40 ans de règne (sans partage) et a invité des représentants de pays amis, dont le Maroc.
L'événement a été organisé juste une journée après la fin d'un sommet de l'Union africaine auquel avait participé le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Or, comme le Maroc ne rate jamais une occasion pour crier «au loup», il a vite fait de sauter sur l'aubaine pour jouer les vierges effarouchées et quitter illico presto la capitale libyenne. Officiellement pour protester contre la présence des Sahraouis à ces festivités. Quelle blague, n'est ce-pas ? Et, à ce jeu-là, le guide de la Révolution libyenne, le bien-nommé Maamar El-Guedafi, a rendu poliment sa pièce au monarque et aux monarchistes marocains. Dans une note adressée aux Marocains, El-Gueddafi leur rappelle que le président sahraoui était en Libye pour participer au sommet de l'UA, et non aux festivités du 40e anniversaire auxquelles il n'était pas (invité). Cela a non seulement suffi aux Marocains pour se calmer, mais la note libyenne a fermé pour de bon les gesticulations inutiles et lamentables des Marocains à propos d'un non événement. Et, pour se donner bonne contenance, le ministère des Affaires étrangères de nos voisins s'est même fondu d'un communiqué dans lequel il «absout» la Libye de tout grief. En langage diplomatique, l'incident est clos. Pour autant, il montre à quel point les Marocains restent ringards, et n'arrivent plus à percevoir les chimères de leurs rêves inutiles. Comment donc interpréter ces forfanteries politiques, ces écarts diplomatiques si ce n'est cet acharnement malsain contre une jeune république qui ne réclame que son droit à la vie. Que les dignitaires marocains s'offusquent aujourd'hui à tout bout de champ sur tout ce qui se rapporte au Sahara Occidental n'est pas tant une nouveauté. Le contraire aurait étonné. Par contre, ce qui est étonnant, c'est que maintenant le Maroc officiel n'hésite plus à aller au scandale, quitte à blesser des pays amis, pour tenter de gagner quelques points dans sa bataille déjà perdue pour s'accaparer un territoire qui n'est pas le sien. Est-il dès lors policé d'aller chez des voisins les assister dans leur fête pour les quitter subitement en les accusant d'avoir invité des gens avec lesquels on n'est pas d'accord ? Peut-être aurait-il mieux valu pour El-Gueddafi de consulter les Marocains pour établir sa liste d'invités.
Bien curieuse est cette sortie médiatique du palais royal marocain qui se serait senti offensé par la présence, lors du 40e anniversaire de l'arrivée au pouvoir à Tripoli du colonel El-Gueddafi, d'une délégation sahraouie. Comme d'habitude, le palais royal est monté au créneau pour dénoncer du bout des lèvres la présence d'un chef d'Etat dûment reconnu par la communauté internationale, à un événement auquel le Maroc n'était pas convié.
Expliquons-nous: la semaine dernière, El-Gueddafi avait fêté ses 40 ans de règne (sans partage) et a invité des représentants de pays amis, dont le Maroc.
L'événement a été organisé juste une journée après la fin d'un sommet de l'Union africaine auquel avait participé le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Or, comme le Maroc ne rate jamais une occasion pour crier «au loup», il a vite fait de sauter sur l'aubaine pour jouer les vierges effarouchées et quitter illico presto la capitale libyenne. Officiellement pour protester contre la présence des Sahraouis à ces festivités. Quelle blague, n'est ce-pas ? Et, à ce jeu-là, le guide de la Révolution libyenne, le bien-nommé Maamar El-Guedafi, a rendu poliment sa pièce au monarque et aux monarchistes marocains. Dans une note adressée aux Marocains, El-Gueddafi leur rappelle que le président sahraoui était en Libye pour participer au sommet de l'UA, et non aux festivités du 40e anniversaire auxquelles il n'était pas (invité). Cela a non seulement suffi aux Marocains pour se calmer, mais la note libyenne a fermé pour de bon les gesticulations inutiles et lamentables des Marocains à propos d'un non événement. Et, pour se donner bonne contenance, le ministère des Affaires étrangères de nos voisins s'est même fondu d'un communiqué dans lequel il «absout» la Libye de tout grief. En langage diplomatique, l'incident est clos. Pour autant, il montre à quel point les Marocains restent ringards, et n'arrivent plus à percevoir les chimères de leurs rêves inutiles. Comment donc interpréter ces forfanteries politiques, ces écarts diplomatiques si ce n'est cet acharnement malsain contre une jeune république qui ne réclame que son droit à la vie. Que les dignitaires marocains s'offusquent aujourd'hui à tout bout de champ sur tout ce qui se rapporte au Sahara Occidental n'est pas tant une nouveauté. Le contraire aurait étonné. Par contre, ce qui est étonnant, c'est que maintenant le Maroc officiel n'hésite plus à aller au scandale, quitte à blesser des pays amis, pour tenter de gagner quelques points dans sa bataille déjà perdue pour s'accaparer un territoire qui n'est pas le sien. Est-il dès lors policé d'aller chez des voisins les assister dans leur fête pour les quitter subitement en les accusant d'avoir invité des gens avec lesquels on n'est pas d'accord ? Peut-être aurait-il mieux valu pour El-Gueddafi de consulter les Marocains pour établir sa liste d'invités.
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