GRÈVE des enseignants : Ils réclament un salaire de 8 millions
La contestation sera cette fois-ci, large pour atteindre tous les paliers scolaires (primaire, moyen et secondaire) Les enseignants exigent un salaire de 8 millions de centimes par mois. C'est ce qu'a déclaré, hier, Nouar Larbi, coordinateur du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST). S'exprimant lors d'une conférence de presse, tenue à Alger, ce dernier fera savoir qu'une telle augmentation est des plus possibles de par la bonne santé financière du pays.
Pas besoin, dira-t-il, d'être un expert en la matière, pour qualifier les salaires actuels de misère. Et la raison est toute simple : dégradation on ne peut plus effroyable du pouvoir d'achat, cherté de la vie due à l'augmentation des prix des produits de première nécessité dépassant le chiffre de 17% et de l'inflation qui a atteint cette année le taux de 5,7%. Résultat : l'enseignant se voit malgré lui recourir à d'autres solutions pour boucler ses fins de mois. Une telle attitude n'est pas sans porter atteinte à la qualité de l'enseignement accordé aux élèves.
Les revendications des syndicats portent sur l'impérieuse nécessité de la révision de la grille des salaires, ainsi que celle des classifications particulièrement celles des adjoints d'éducation, les corps communs et surtout l'annulation du système de postes supérieurs. De son côté, présent à la conférence, le président de l'UNPEF, Sadek Dziri estime que l'État ne dispose pas d'une véritable politique salariale. En outre, les deux syndicats réclament également une nouvelle politique de médecine du travail et ce, par la mise en place d'une enquête épidémiologique conjointe avec le ministère de la Santé. Selon Nouar Larbi, ce n'est pas les textes de loi qui manquent, mais c'est plutôt leur application sur le terrain qui fait toujours défaut. S'agissant, de la grève de demain, le CNAPEST maintient son mot d'ordre pour une semaine reconductible.
Un mouvement que rejoint l'Union nationale des personnels de l'éducation et la formation (UNPEF), a indiqué, pour sa part, son président, Sadek Dziri. Le recours de nouveau à cette action est motivé par la « politique de la sourde oreille du ministre de l'Éducation nationale et sa fuite en avant dans la prise en charge de nos revendications socioprofessionnelles », arguera-t-il, non sans souligner que l'option grève ouverte a été prise après avoir constaté l'échec des précédents mouvements cycliques. Les syndicalistes déplorent l'attitude des pouvoirs publics qui se confinent toujours dans un mutisme qui ne dit pas sans nom. Alors que les tentatives du dialogue initiées jusque-là, n'ont d'objet que de gagner du temps.
Le gouvernement, aux dires du Nouar Larbi, est allergique à la culture de dialogue. Le même responsable soulignera qu'il y a bel et bien une volonté « inavouée » des pouvoirs publics de ne pas développer l'école. Celle-ci, et ce n'est plus un effet de mode, va mal, dira le même responsable. Comment ? La formation est quasi-absente et surcharge des classes. Dans certains établissements le nombre d'élèves par classe avoisine les 65, des enseignants y travaillent 27 heures par semaine alors qu'ils ne doivent pas dépasser les 18 heures. La contestation sera large pour atteindre les trois paliers de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire).
Le problème des enseignants contractuels a été soulevé lors de cette conférence. C'est ainsi que le CNAPEST par la voix de son coordinateur a appelé le ministère de l'Éducation nationale mais aussi la Fonction publique à lui trouver une solution, notamment avec les derniers textes définissant les conditions de recrutement (master ou magister) pour les enseignants de lycée. Alors qu'aujourd'hui l'ensemble des enseignants sont des licenciés et l'application de ces textes est synonyme de leur licenciement après des années de travail et une expérience dépassant pour certains les 10 ans. Le coordinateur du CNAPEST réclame rien moins qu'une dérogation permettant à ces contractuels de garder leurs postes respectifs.
Amokrane Hamiche (Le jour d’Algerie)
La contestation sera cette fois-ci, large pour atteindre tous les paliers scolaires (primaire, moyen et secondaire) Les enseignants exigent un salaire de 8 millions de centimes par mois. C'est ce qu'a déclaré, hier, Nouar Larbi, coordinateur du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST). S'exprimant lors d'une conférence de presse, tenue à Alger, ce dernier fera savoir qu'une telle augmentation est des plus possibles de par la bonne santé financière du pays.
Pas besoin, dira-t-il, d'être un expert en la matière, pour qualifier les salaires actuels de misère. Et la raison est toute simple : dégradation on ne peut plus effroyable du pouvoir d'achat, cherté de la vie due à l'augmentation des prix des produits de première nécessité dépassant le chiffre de 17% et de l'inflation qui a atteint cette année le taux de 5,7%. Résultat : l'enseignant se voit malgré lui recourir à d'autres solutions pour boucler ses fins de mois. Une telle attitude n'est pas sans porter atteinte à la qualité de l'enseignement accordé aux élèves.
Les revendications des syndicats portent sur l'impérieuse nécessité de la révision de la grille des salaires, ainsi que celle des classifications particulièrement celles des adjoints d'éducation, les corps communs et surtout l'annulation du système de postes supérieurs. De son côté, présent à la conférence, le président de l'UNPEF, Sadek Dziri estime que l'État ne dispose pas d'une véritable politique salariale. En outre, les deux syndicats réclament également une nouvelle politique de médecine du travail et ce, par la mise en place d'une enquête épidémiologique conjointe avec le ministère de la Santé. Selon Nouar Larbi, ce n'est pas les textes de loi qui manquent, mais c'est plutôt leur application sur le terrain qui fait toujours défaut. S'agissant, de la grève de demain, le CNAPEST maintient son mot d'ordre pour une semaine reconductible.
Un mouvement que rejoint l'Union nationale des personnels de l'éducation et la formation (UNPEF), a indiqué, pour sa part, son président, Sadek Dziri. Le recours de nouveau à cette action est motivé par la « politique de la sourde oreille du ministre de l'Éducation nationale et sa fuite en avant dans la prise en charge de nos revendications socioprofessionnelles », arguera-t-il, non sans souligner que l'option grève ouverte a été prise après avoir constaté l'échec des précédents mouvements cycliques. Les syndicalistes déplorent l'attitude des pouvoirs publics qui se confinent toujours dans un mutisme qui ne dit pas sans nom. Alors que les tentatives du dialogue initiées jusque-là, n'ont d'objet que de gagner du temps.
Le gouvernement, aux dires du Nouar Larbi, est allergique à la culture de dialogue. Le même responsable soulignera qu'il y a bel et bien une volonté « inavouée » des pouvoirs publics de ne pas développer l'école. Celle-ci, et ce n'est plus un effet de mode, va mal, dira le même responsable. Comment ? La formation est quasi-absente et surcharge des classes. Dans certains établissements le nombre d'élèves par classe avoisine les 65, des enseignants y travaillent 27 heures par semaine alors qu'ils ne doivent pas dépasser les 18 heures. La contestation sera large pour atteindre les trois paliers de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire).
Le problème des enseignants contractuels a été soulevé lors de cette conférence. C'est ainsi que le CNAPEST par la voix de son coordinateur a appelé le ministère de l'Éducation nationale mais aussi la Fonction publique à lui trouver une solution, notamment avec les derniers textes définissant les conditions de recrutement (master ou magister) pour les enseignants de lycée. Alors qu'aujourd'hui l'ensemble des enseignants sont des licenciés et l'application de ces textes est synonyme de leur licenciement après des années de travail et une expérience dépassant pour certains les 10 ans. Le coordinateur du CNAPEST réclame rien moins qu'une dérogation permettant à ces contractuels de garder leurs postes respectifs.
Amokrane Hamiche (Le jour d’Algerie)
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