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Ce qui a changé au sud du Maroc

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  • Ce qui a changé au sud du Maroc

    Jeune Afrique | Par : Pascal Airault


    Port de pêche de Dakhla, dans l'extrême sud du Maroc.© Alexandre Dupeyron

    Un rapport sur le développement humain dans les régions méridionales fait état d’avancées remarquables sur les plans économique et social. Revue de détail.


    Achevé deux mois après les émeutes de juin 2008 à Sidi Ifni, le rapport sur le développement humain dans les provinces sahariennes, commandé par l’Agence du Sud, est resté curieusement dans les tiroirs… jusqu’à la semaine dernière. Ses conclusions, tirées de statistiques fournies par le Haut Commissariat au plan (HCP) et complétées par des enquêtes de terrain, sont pourtant extrêmement favorables puisque, trente-cinq ans après leur rattachement au royaume, les neuf provinces ont enregistré des progrès remarquables en matière de développement économique et social. Certes, les pouvoirs publics ont demandé un effort considérable aux Marocains – l’économiste Fouad Abdelmoumni estime à 1 200 milliards de dirhams (106 milliards d’euros) les dépenses militaires et civiles depuis 1975 dans les territoires sahariens, soit 3 % de croissance annuelle –, mais ce coup de collier a réussi à rendre le désert plus accueillant, à bâtir de nouvelles villes, à développer des activités génératrices de revenus dans la pêche, le tourisme et l’artisanat…

    Alors, pourquoi si tard ? « Il ne faisait pas bon claironner ces résultats après les événements de Sidi Ifni, explique un diplomate européen, car les populations de cette zone, qui ne bénéficient pas des aides accordées aux provinces du Sud, auraient pu se rebeller davantage. Ensuite, il y a eu l’enquête de l’hebdomadaire Tel Quel, « Ce que nous coûte le Sahara », qui a de nouveau différé sa sortie officielle. » Ce rapport arrive en tout cas à point nommé pour relancer une agence gouvernementale dont le manque de visibilité est souligné en haut lieu. Les pouvoirs publics espèrent aussi démontrer que la nouvelle politique de régionalisation doit s’accompagner d’investissements bien ciblés.

    Urbanisation accélérée

    Estimés à moins de un million, répartis sur 60 % du territoire national, les habitants des provinces du Sud représentent 2,7 % de la population totale du Maroc. Leur nombre augmente néanmoins rapidement, au rythme de 3,2 % par an, contre 1,4 % pour la moyenne nationale. Cet accroissement s’explique en grande partie par l’arrivée de ménages du Nord, désireux de profiter des opportunités d’emploi et d’activité, ainsi que des équipements, infrastructures et services sociaux proposés par l’État. La population de la région d’Oued Eddahab-Lagouira est passée de 21 500 personnes en 1982 à plus de 164 000 aujourd’hui. Celle de Laayoune-Boujdour-Sakia el-Hamra, de 122 000 à 309 000. Et celle de Guelmin-Es-Smara, de 300 000 à désormais presque 505 000. Depuis les années 1980, on constate une forte urbanisation conjuguée à une meilleure maîtrise de la fécondité, une réduction de la taille des foyers et une hausse de la population active. Un tiers des habitants ont cependant moins de 15 ans.

    Mieux éduqués et mieux soignés

    En 1975, près des trois quarts de la population du Sahara vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Aujourd’hui, ils sont moins de 10 %. En vingt ans, la pauvreté a diminué de 66 %, soit deux fois plus rapidement que la moyenne du royaume. « Les objectifs du millénaire, fixés à 2015, sont déjà atteints, explique Emmanuel Dierckx de Casterlé, ancien représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Maroc et auteur du rapport. C’est le fruit d’un volontarisme politique, depuis la mise en place d’un département chargé des Affaires sahariennes, en 1977, jusqu’à la création de l’Agence du Sud, en 2002. » La progression annuelle du bien-être économique (PIB par habitant exprimé en parité du pouvoir d’achat) s’élève à 3,3 %, contre 1,4 % pour le reste du royaume. Le taux d’accès au réseau d’eau potable (57,7 %) et à l’électricité (93,2 % à Laayoune) y est également supérieur. Environ deux habitants sur trois ont un téléphone mobile et plus de 80 % de la population un téléviseur.

    Contrairement aux idées reçues, la population y est mieux éduquée que dans le reste du royaume. Ce qui n’a pas toujours été le cas : 78 % des chefs de famille n’avaient aucune instruction scolaire en 1985. Ce lourd héritage de la période coloniale se dissipe peu à peu grâce aux investissements socio-éducatifs, puisqu’ils ne sont plus que 50 %. Le taux de scolarisation est aujourd’hui de 77,5 %, soit presque aussi élevé qu’à Rabat et à Casablanca. Si la pratique de la darija est généralisée, plus de 40 % des habitants de Laayoune parlent aussi le français, contre 30 % à l’échelle nationale. Près de un cinquième de la population des provinces est de langue maternelle hassanya. D’un niveau de formation supérieur aux hommes, les femmes sahraouies ont néanmoins tendance à rester au foyer.

    Comme pour l’enseignement, les pouvoirs publics ont nettement amélioré le niveau d’accès aux soins en mettant en place des programmes prioritaires en matière d’immunisation, d’hygiène, de santé maternelle et infantile, de planification familiale et de lutte contre les maladies transmissibles. L’espérance de vie est de 73 ans, soit presque une année de plus que la moyenne nationale.

    Maillon faible : l’emploi

    En 2006, les régions du Sud comptaient 253 000 actifs, soit un peu plus du quart de leur population. La fonction publique (éducation, santé, administration) est la principale pourvoyeuse d’emplois (60 % des salariés). Elle distribue annuellement quelque 8 milliards de dirhams (700 millions d’euros) de salaires, soit près de 84 % de la rémunération totale des neuf provinces. Bien qu’en régression, le taux de chômage est de presque 20 %, contre moins de 10 % au niveau du pays. Près de 72 000 emplois ont été créés dans les régions sahariennes entre 2000 et 2006. « Le potentiel économique est réel, indique l’auteur du rapport. Il faut continuer à promouvoir le développement du tourisme, de la production minière, de l’artisanat et de la pêche. » Dakhla, Laayoune, Tan Tan et Tarfaya ont aujourd’hui leur port de pêche et disposent de ressources halieutiques importantes. Les autorités ont également construit des complexes artisanaux et des centres d’apprentissage dans les principales villes. Les provinces du Sud bénéficient aussi du plan Azur via le programme d’aménagement des « plages blanches », dont le coût est estimé à 3 milliards de dirhams (260 millions d’euros) pour une capacité de 24 000 lits. Tourisme saharien, balnéaire, culturel, sportif (pêche et windsurf)… les possibilités sont variées.

    Pour le moment, ces activités mobilisent principalement les allogènes, tandis que la population sahraouie reste largement inemployée et soumise à une politique publique d’assistanat à travers un système de distribution de pensions. Un système qui donne lieu à des détournements au détriment des plus démunis. De son côté, l’armée est impliquée dans les trafics de denrées alimentaires et d’essence, des produits subventionnés vendus bien moins cher que dans le reste du royaume. Des travers que les vingt et un membres de la Commission consultative de la régionalisation (CCR) mise en place par le roi en début d’année devront prendre en compte avant de proposer, d’ici à la fin du mois de juin, « un modèle national de régionalisation avancée ».

  • #2
    En effet, je pense aussi que la regionnalisation si elle est bien mise en place, donnera à coup sur un boost à l'economie des privinces du sud, au niveau touristique, mais je pense qu'on pourra aller au delà avec l'emergence d'industries plus ou moins importante et capable d'etre generatrice de valeurs ajoutées mais aussi d'export. Et c'est là où l'experience emiratie pourrait etre utile, à savoir comment developper une economie dans une zone où le climat à son importance. En tout cas je crois fermement que des villes comme Laayoune, ou Dakhla peuvent etre des poles economique majeurs au Maroc traitant avec toute l'afrique occidentale ou les cannaries, il suffit juste des incitations qui je pense ne tarderont pas à arriver et le reglement definitif du conflit avec le polisario et l'Algerie facilieteront d'avantage cette emergence.
    "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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    • #3
      le maroc a tant donné pour le sahara, tous les marocains le savent, c'est notre priorité!!
      leternel debat entre ovistes et animalculistes

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      • #4
        avant on disant "ilha9 assahraa birakbi atta9addoum fi al watan al oum"

        maintenant il faudre plutot dire
        "ilha9 al watan birakbi atta9addoum bi assahraa"

        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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        • #5
          j'éspére que les séparatistes comprendrons un jour que le maroc ne peut plus lacher le sahara , beaucoup d'argent et de sang ont été vérsé.

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          • #6
            Seul un pays conscient qu'il investit pour ses frères puet autant donner.
            Un peu comme l'effort fourni depuis 20 ans par la RFA pour arrimer la RDA au reste du pays.
            Jamais quelqu'un'un n'aurait autant investit dans le Sahara, et surtout pas l'Algérie qui n'investit nulle part dans son désert.

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            • #7
              Laayoune ville de 10 000 habitants est aujourdhui un pôle urbain de 300 000 hab, la région est passé de 70 000 âmes à 1000 000.
              Et les pelés de Tindouf croient toujours pouvoir revenir un jour et gérer la région à l'ancienne comme si de rien n'avait bougé, alors que chez eux à Tindouf pendant 35 ans, avec 10 fois moins d'habitants, ils ont même pas réussi à bâtier quelque chose qui tient la route, pas même un batiment mosderne. RIEN.

              Tous ce qu'ils savent faire c'est construire des ambassades!!!

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              • #8

                Tous ce qu'ils savent faire c'est construire des ambassades!!!
                tu veux dire les sucursales algeriennes ??
                leternel debat entre ovistes et animalculistes

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                • #9
                  Laayoune ville de 10 000 habitants est aujourdhui un pôle urbain de 300 000 hab, la région est passé de 70 000 âmes à 1000 000.
                  Et les pelés de Tindouf croient toujours pouvoir revenir un jour et gérer la région à l'ancienne comme si de rien n'avait bougé, alors que chez eux à Tindouf pendant 35 ans, avec 10 fois moins d'habitants, ils ont même pas réussi à bâtier quelque chose qui tient la route, pas même un batiment mosderne. RIEN.

                  Tous ce qu'ils savent faire c'est construire des ambassades!!!
                  regarde tindouf y'a internet la télé par satellite un aéroport un réseau téléphonique cette ville est ouverte au monde est refermé sur lui même comme le dise les jounaleux marocains

























                  Kasbah "Ahl el abd"

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                  • #10
                    Je comparai ça à l'hypocrisie des colons israéliens qui pleurent quand les dictateurs arabe maltraitent leur peuple, mais aplaudissent quand leur pays massacre les libanais et les palestiniens par millier.
                    c'est tout a fait cela de lhypocrisie, de la langue de bois, et de la lacheté.
                    leternel debat entre ovistes et animalculistes

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                    • #11
                      Pour le moment, ces activités mobilisent principalement les allogènes, tandis que la population sahraouie reste largement inemployée et soumise à une politique publique d’assistanat à travers un système de distribution de pensions. Un système qui donne lieu à des détournements au détriment des plus démunis. De son côté, l’armée est impliquée dans les trafics de denrées alimentaires et d’essence, des produits subventionnés .

                      ce n est pas eteonnant puisque le marocains venus oou encourages pour venir peupler dans le Sahara savent que ce territoire est une mine d or pour s enrichir comme le fait le roi qui fait grossir sa fortune en pillant les richesses des autres:

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                      • #12
                        Leval:

                        ... mais globalement le Maroc a fait un éffort titanesque pour les provinces du sud cequi montre qu'avec une réelle volonté on peut transformer du sable en or.
                        Oui, bien dit. Et il faut ajouter que le Maroc le fait sans petrole ce qui est epoustouflant quand on voit ce que sont le villes dans des pays petroliers.

                        Il faut souligner aussi la stabilite sociale et politique qui regne dans la region, facteur important qui accompagne le developement economique et urbain.

                        Sous la colonisation espagnole le Sahara etait une zone militaire, ses villes meme pas dignes du nom de villages.

                        Toute personne honnete reconnaitrait cela au Maroc.

                        Pour Numedia et Tindouf, bof, c'est une ville d'origine... marocaine. C'est bien de se vanter de ce qu'on a pris par la force, ou de ce que les autres (La France) ont pris par la force pour vous le donner.

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                        • #13
                          Dans tous le Sahara algérien qui s'étend sur 2000 000 KM2 il y'a pas 500 000 habitants.
                          Alors que dans le Sahara marocain, dix fois plus petit il y'a 1000 000 d'habitants.

                          Pendant ce temps ce même Sahara algérien sous-peuplé fourni 95% des hydrocarbures et donc des ressources algériennes.

                          Alors que le Sahara marocain a absorbé 120 milliards d'euros au Maroc, pour son développement sur ces 35 dernières années. et le Maroc en échange y pompe du phosphate qui constitue 10% des rentrées annuelles des phosphates au Maroc qui elles même constituent 7% des rentrées annuelles marocaines.

                          En d'autres termes le Maroc peuple urbanise et civilise son Sahara.
                          L'Algérie exploite son Sahara sous peuplé, sans rien lui offrir en échange.



                          Et pour conclure, faudrai choisir entre dire que le Maroc se ruine au Sahara ou que le Maroc s'enrichit au Sahara. Parceque les 2 en même temps ça s'appel de la démagogie et ce n'est possible que dans le sophisme du language.

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                          • #14
                            Alors que le Sahara marocain a absorbé 120 milliards d'euros au Maroc, pour son développement sur ces 35 dernières années. et le Maroc en échange y pompe du phosphate qui constitue 10% des rentrées annuelles des phosphates au Maroc qui elles même constituent 7% des rentrées annuelles marocaines.
                            le maroc n'est pas allé au sahara pour lexploiter, contrairement a la propagande ennemi, en 1975 quand les far ont pris position personne ne savait ce qu'il yavait labas!!
                            leternel debat entre ovistes et animalculistes

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                            • #15
                              Dans tous le Sahara algérien qui s'étend sur 2000 000 KM2 il y'a pas 500 000 habitants.
                              Recensement 2009 :
                              Wilaya de Biskra 743 821
                              Wilaya d'El-Oued 681 023
                              Wilaya de Ouargla 615 793
                              Wilaya de Laghouat 457 518
                              Wilaya d'Adrar 412 507
                              Wilaya de Ghardaïa 376 169
                              Wilaya de Béchar 267 245
                              Wilaya de Tamanrasset 223 842
                              Wilaya de Tindouf 56 906
                              Wilaya d'Illizi 53 436
                              + le sud des wilayas de Djelfa, Naaama et El Bayedh
                              = environs 05 millions d’habitants, 10 fois ton chiffre.

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