Quelques heures avant l'arrivée au Proche-Orient du vice-président américain Joe Biden, le gouvernement israélien a donné lundi son feu vert à la construction de nouveaux appartements dans une implantation de Cisjordanie, malgré son engagement à ralentir la colonisation. L'annonce a provoqué la colère des Palestiniens, qui ont accepté dimanche de reprendre les pourparlers de paix indirects avec l'Etat hébreu, sous l'égide des Etats-Unis.
Le ministre de la Défense Ehoud Barak a autorisé la construction de 112 appartements dans la colonie de Beitar Illit, pour des raisons de sécurité, selon ses services. Le ralentissement de la colonisation décrété fin novembre par l'Etat hébreu sous la pression de Washington est censé limiter la construction à environ 3.000 appartements qui étaient déjà en cours d'élaboration. Le gouvernement avait prévenu à l'époque que des exceptions pourraient être autorisées.
L'annonce de lundi intervient au milieu d'une intense activité diplomatique au Proche-Orient. Joe Biden est ainsi arrivé lundi en Israël et doit également se rendre en Israël dans les Territoires palestiniens. L'émissaire américain George Mitchell a, pour sa part, rencontré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Les Palestiniens lui ont remis leur proposition d'accord de paix prévoyant un Etat palestinien dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, avec quelques ajustements de frontières. Lors de cette réunion, Mahmoud Abbas a évoqué l'annonce des nouvelles constructions, estimant qu'elle "pose un gros point d'interrogation quant à l'utilité de cette rencontre", a fait savoir le négociateur palestinien Saeb Erekat.
Celui-ci a accusé Israël de vouloir saboter les pourparlers indirects avant même qu'ils n'aient repris. "Si le gouvernement israéliens veut saboter les efforts de (George) Mitchell en prenant de telles mesures, parlons peut-être avec Mitchell de ne pas" reprendre les pourparlers indirects, "si le prix est si élève", a-t-il déclaré.
Benjamin Nétanyahou, de son côté, a semblé satisfait de son entretien avec l'émissaire américain. "Je pense que nous allons réussir à faire avancer le processus diplomatique", a-t-il affirmé. "Mais le processus diplomatique n'est pas un jeu, c'est quelque chose de réel et qui est d'abord enraciné dans la sécurité" d'Israël.
La question des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est l'un des principaux sujets de discorde entre Israël et les Palestiniens. Mahmoud Abbas a longtemps exigé un gel total des constructions avant toute reprise des négociations de paix, interrompues depuis l'opération israélienne dans la Bande de Gaza en décembre 2008.
Mais, dimanche, le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) lui a donné son feu vert pour reprendre les pourparlers indirects avec Israël, sous l'égide des Etats-Unis. La formule des discussions indirectes avait été approuvée la semaine dernière par la Ligue arabe.
Benjamin Nétanyahou a fait savoir qu'il préférait des discussions directes, mais a accepté des pourparlers sous l'égide américaine. Plusieurs groupes de l'opposition palestinienne basés en Syrie, dont le Hamas, ont en revanche rejeté lundi cette décision, qu'ils estiment avoir été prise sous les pressions israélienne et américaine.
Ces huit mouvements palestiniens ont dénoncé dans un communiqué un recul par rapport aux promesses passées de ne pas négocier avec Israël avant le gel de sa politique de colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
source : AP
Le ministre de la Défense Ehoud Barak a autorisé la construction de 112 appartements dans la colonie de Beitar Illit, pour des raisons de sécurité, selon ses services. Le ralentissement de la colonisation décrété fin novembre par l'Etat hébreu sous la pression de Washington est censé limiter la construction à environ 3.000 appartements qui étaient déjà en cours d'élaboration. Le gouvernement avait prévenu à l'époque que des exceptions pourraient être autorisées.
L'annonce de lundi intervient au milieu d'une intense activité diplomatique au Proche-Orient. Joe Biden est ainsi arrivé lundi en Israël et doit également se rendre en Israël dans les Territoires palestiniens. L'émissaire américain George Mitchell a, pour sa part, rencontré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Les Palestiniens lui ont remis leur proposition d'accord de paix prévoyant un Etat palestinien dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, avec quelques ajustements de frontières. Lors de cette réunion, Mahmoud Abbas a évoqué l'annonce des nouvelles constructions, estimant qu'elle "pose un gros point d'interrogation quant à l'utilité de cette rencontre", a fait savoir le négociateur palestinien Saeb Erekat.
Celui-ci a accusé Israël de vouloir saboter les pourparlers indirects avant même qu'ils n'aient repris. "Si le gouvernement israéliens veut saboter les efforts de (George) Mitchell en prenant de telles mesures, parlons peut-être avec Mitchell de ne pas" reprendre les pourparlers indirects, "si le prix est si élève", a-t-il déclaré.
Benjamin Nétanyahou, de son côté, a semblé satisfait de son entretien avec l'émissaire américain. "Je pense que nous allons réussir à faire avancer le processus diplomatique", a-t-il affirmé. "Mais le processus diplomatique n'est pas un jeu, c'est quelque chose de réel et qui est d'abord enraciné dans la sécurité" d'Israël.
La question des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est l'un des principaux sujets de discorde entre Israël et les Palestiniens. Mahmoud Abbas a longtemps exigé un gel total des constructions avant toute reprise des négociations de paix, interrompues depuis l'opération israélienne dans la Bande de Gaza en décembre 2008.
Mais, dimanche, le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) lui a donné son feu vert pour reprendre les pourparlers indirects avec Israël, sous l'égide des Etats-Unis. La formule des discussions indirectes avait été approuvée la semaine dernière par la Ligue arabe.
Benjamin Nétanyahou a fait savoir qu'il préférait des discussions directes, mais a accepté des pourparlers sous l'égide américaine. Plusieurs groupes de l'opposition palestinienne basés en Syrie, dont le Hamas, ont en revanche rejeté lundi cette décision, qu'ils estiment avoir été prise sous les pressions israélienne et américaine.
Ces huit mouvements palestiniens ont dénoncé dans un communiqué un recul par rapport aux promesses passées de ne pas négocier avec Israël avant le gel de sa politique de colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
source : AP
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