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J’ai décidé d’enlever mon hidjab en Algérie

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  • J’ai décidé d’enlever mon hidjab en Algérie

    Le débat sur le voile n’a jamais été tranché. Pourtant,en Algérie beaucoup de femmes ont déjà pris parti. D’autres ont même changé de camp après l’avoir longtemps porté. Faisant preuve de courage pour certaines, de témérité et d’insolence pour d’autres, elles ont décidé d’ôter cet habit à connotation religieuse. Elles témoignent.

    «Je ne pouvais plus supporter ces vêtements (...) même si mes convictions religieuses sont restées intactes: mettre le voile était devenu pour moi plus qu’une corvée». Qui aurait cru, il y a dix ans, lorsque la tragédie nationale battait son plein, entendre un jour une jeune Algérienne tenir ce genre de propos? Nul doute, personne.

    Pourtant, de nos jours, des femmes ont décidé d’enlever leur «voile» après l’avoir porté des années durant, à l’instar de Selma, l’auteure de ces propos. Etudiante, Selma a commencé à porter le hidjab dès son jeune âge. A 14 ans, elle partait au lycée avec son foulard toujours sur la tête.

    Elle explique: «Nous habitions dans une région où le terrorisme n’a épargné personne (...) et à l’époque le voile était devenu obligatoire pour toutes les femmes, et les jeunes filles de plus de 12 ans qui sortent.» C’est son père qui lui a suggéré de porter le foulard pour sa sécurité, «chose que j’ai faite sans trop réfléchir (...) ce n’est que quelques années après que je me suis mise à réfléchir à cet habit» a-t-elle avoué.

    Elle poursuit sa narration en expliquant que ce n’est que quelques années plus tard, et moult changements qui avaient eu lieu durant ce temps-là que l’idée d’ôter son voile lui traversa l’esprit.

    «C’est après notre déménagement à Alger, une grande ville connue pour la diversité de sa population et des mentalités que j’ai commencé à y réfléchir. Mon entrée à la faculté fut seulement un élément déclencheur» a-t-elle encore soutenu. «Rien n’a changé en moi, je suis toujours aussi pieuse qu’avant. La religion ne se limite pas à ça. Mais c’est aussi avoir des valeurs morales qu’on applique dans la vie de tous les jours. Au final, ce n’est que mon apparence qui a un peu changé», a ajouté cette jeune fille en guise d’explication pour justifier ses propos et pour ne pas être mal comprise.

    S’agissant des raisons réelles qui l’ont poussée à prendre cette décision, Selma a longtemps hésité avant de lâcher: «Ce n’est sûrement pas par manque de foi.» Nacéra, une autre jeune fille, tient le même discours ou presque pour avoir elle aussi décidé de ne plus porter le voile.Pour elle, cet acte était une manière de se libérer de la contrainte imposée par les années de terrorisme.

    Cette quinquagénaire et grand-mère, toujours coquette malgré son âge, a franchi le pas il y a quelques années.

    Elle raconte: «Quelle femme ne s’était pas vue contrainte de porter le hidjab durant les années 1990? (...) toutes voyaient ce foulard comme l’ultime solution de survie (...) il n’était pas rare de voir des femmes qui n’étaient même pas de confession musulmane le porter pour se mettre à l’abri de l’hydre terroriste.»

    «Et comme toutes ces femmes, je l’ai porté moi aussi, même si ce fut à contre-coeur, et cela durant nombre d’années» a-t-elle confié.
    Avant d’ajouter: «Mon coeur n’y était jamais, j’ai toujours aimé les couleurs, les belles choses et les beaux vêtements, alors je n’ai pas pu résister plus que ça, même si tout le monde ou presque était contre(...) coquette, et toujours tirée à quatre épingles, c’est comme ça qu’on me voit aujourd’hui.»
    Les raisons diffèrent d’une femme à une autre. Pour Nassiba, qui l’a ôté puis remis c’est l’instabilité de l’adolescence qui l’a poussée à passer à l’action.
    Selon elle, prendre la décision de porter le voile alors qu’elle n’avait que 16 ans était inadéquat.

    Elle estime que c’est un âge où la jeune fille est encore trop jeune pour prendre une telle décision et surtout à l’assumer.

    «Je n’avais que 16 ans quand j’ai décidé de le mettre parce que toutes mes amies l’avaient fait avant moi (...) mais je l’ai enlevé la même année parce que je voulais encore profiter de mes années d’insouciance, m’habiller à la mode et ce n’était pas facile avec le hidjab.»

    Elle ajoute: «Aujourd’hui j’ai 20 ans, je l’ai remis, mais j’avoue que j’ai encore la hantise de ne pas être assez forte devant les changements qu’on vit au quotidien et de l’enlever encore une fois un jour.»

    Un témoignage qui se rapproche de celui de Mounia avec quelques nuances près.

    Elle a indiqué pour sa part: «Avec du recul, j’ai été influencée par la mode du hidjab (...) je veux dire par là que lorsque j’étais à la faculté, beaucoup de filles avaient décidé de le porter (...) lorsqu’une fille dans un groupe le mettait et qu’il lui allait bien, les autres finissaient par le mettre après et il faut dire que c’était quelque chose qui attirait beaucoup les prétendants (...) je suis tombée dans le même engrenage.» Et d’ajouter: «Ce n’est qu’après, quand je suis rentrée dans le monde du travail, que j’ai ouvert les yeux (...) mon foulard ne me posait pas de problème dans ma vie de tous les jours, c’est juste que je ne savais plus pourquoi je l’avais mis (...) au final, ma décision ne reposait sur aucune conviction, si ce n’est que le voile mettait mon visage en valeur.»

    Des témoignages qui pourraient faire grincer de dents plus d’un et qui pourtant renseignent beaucoup sur l’évolution de la société et surtout du statut de la femme algérienne.

    C’est ce qu’expliquent bon nombre de sociologues algériens et même étrangers qui se sont penchés sur la question. A commencer par les chercheurs du Cread.

    «Ce phénomène, même s’il est relativement nouveau et encore peu étudié, traduit l’évolution de la femme algérienne», a expliqué un membre du centre de recherche en économie appliqué pour le développement.

    S’exprimant davantage sur cette nouvelle tendance, il ajoute que «le voile était perçu comme une condition sine qua non de l’accès des jeunes filles, notamment du monde rural, à l’éducation et surtout à l’université. Et contrairement aux idées reçues, c’est un symbole d’émancipation, un moyen pour investir la rue».

    «Aujourd’hui, elles ont investi la rue, le monde professionnel et même politique (...) donc le voile qui représentait leur passeport pour ces univers ne leur est plus utile» a-t-il ajouté.

  • #2
    Et pour cause, les Algériennes étaient scindées en deux groupes. Il y avait d’un côté les femmes instruites, travailleuses, vêtues de tenues occidentales, les cheveux bien à découvert, et qui circulaient librement. Des femmes modernes en somme.

    Et de l’autre, des femmes recluses, faisant de rares et brèves incursions publiques, parfois même accompagnées d’un «tuteur».

    Le voile représentant ici le rôle de médiateur entre les deux groupes. Deux groupes qui commencent peu à peu à briser les barrières qui les séparent pour n’en faire qu’un seul, où le «hidjab» n’occupera plus le rôle qui lui incombait.

    Le professeur Ouchaâlal Kahina, également chercheur au Cread, a une autre vision sur ce sujet. Toutefois, elle a exposé son avis avec beaucoup de réserve, indiquant alors que «le voile symbolise beaucoup de choses à la fois (...) certaines portent le voile pour se trouver un mari. Oui, elles le mettaient pour attirer le prétendant». Et pour cause, les jeunes femmes voilées étaient vues, comme des femmes pieuses, vertueuses et soumises par excellence, n’ayant point eu de contact avec le sexe opposé. Or, aujourd’hui, avec les mutations enregistrées dans la société algérienne encouragée par un mouvement de modernisation, ce critère de sélection semble désuet.

    Le professeur Ouchaâlal a ensuite évoqué plusieurs travaux sur l’évolution du phénomène de la «hidjabisation» en Algérie. Notamment, un article paru dans la revue du Ciddef au mois de mars 2008.

    Dans ce dernier, le voile est perçu comme «l’instrument du hidjab, une frontière entre soi et les autres, le moyen pour les femmes de voir sans être vues et la possibilité de communiquer avec les hommes».

    Il reste qu’aujourd’hui, la perception de cet habit n’est plus la même que celle d’il y a dix ou quinze ans quand l’islamisme bombait le torse.

    Par Kaouthar SEMROUDI, L'Expression

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    • #3
      Toute cette "recherche" sur le voile est fausse.Ces analyses savantes sont à côté de la plaque.
      C'est quoi ce fameux voile et que représente t-il pour les jeunes femmes ou même aux femmes tout court ?
      Pour les filles et femmes des villages, des campagnes et même des petites villes il représente la "karama".C'est à dire que ce maudit tissu représente l'honneur de la femme, la protège des "supputations" des hommes et la sécurise.Une jeune femme voilée est beaucoup moins "abordée ou embêtée" par les garçons qu'une "civilisée" ou "dévergondée".
      C'est une pensée bien ancrée dans leurs têtes.
      Pour celles des grandes villes cela représente les mêmes "valeurs" mais aussi le souci de se "distinguer" pour trouver un mari.Les femmes ne sont pas bêtes et savent que les algériens, y compris à l'étranger, sont des conservateurs en majorité.Donc pour se marier elles doivent montrer leur "soumission" à certaines valeurs.
      Le même phénomène on l'observe en europe.Même les françaises de souche s'y mettent pour se marrier.Pourtant un hidjab n'est aucune garantie de "moralité" de la femme.C'est juste un paraitre.L'habit ne fait pas le moine.

      Moi perso je n'arrive pas à comprendre le "triomphe" de ce tissu appellé hidjab face à nos valeurs traditionnelles d'habillement.La pression des islamistes n'explique pas tout.

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      • #4
        le hijab c'est qu'un vetement, la femme reste toujours aussi jolie et aussi active.

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        • #5
          Salam,

          Bizarre.. l'auteur de cet article ne lui est même pas venu à l'idée que le Hidjab est obligatoire pour une musulmane.. elle pense que c'est un phénomène de société.

          Personnellement je pense que la musulmane qui n'arrive pas à le porter n'est pas assez forte devant ses désirs naturels de plaire.. alors il est complètement faux de dire qu'une femme "cifilisée" est plus libre.

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          • #6
            l'auteur de cet article ne lui est même pas venu à l'idée que le Hidjab est obligatoire pour une musulmane.
            Tu sais très bien que certains musulmans disent qu'il ne l'est pas. C'est pour cela tout simplement, sans faire de débats quelques recherches devraient te suffire, de plus on en a parlé dans un topic du forum Islam et Humanité sur le hijab.

            Sinon concernant l'article, porter le voile n'est pas un souci tant que c'est un choix si on force une femme à le porter alors là c'ets intolérable.
            Dernière modification par Arbefracom, 01 avril 2010, 17h48.
            Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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            • #7
              Tu sais très bien que certains musulmans disent qu'il ne l'est pas. C'est pour cela tout simplement, sans faire de débats quelques recherches devraient te suffir, de plus on en a parlé dans un topic du forum Islam et Humanité sur le hijab.
              Faux. Il y a divergence sur ce que le hidjab doit couvrir, mais aucune école juridique (même chez les chiites tiens) ne dit qu'il n'est pas obligatoire...

              Je parle bien sur des savants, pas des penseurs auto-proclamés.

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              • #8
                Ceux qui disent que la femme qui ne porte pas le foulard ne le fait pas par coquetterie se trompent. La preuve dans les témoignages d'ailleurs: aujourd'hui, une femme peut mettre le hijab et être très coquette, je le vois d'ailleurs, beaucoup ont des foulards de couleur, noués d'une jolie façon, se maquillent et même mettent des vêtements moulants.
                Pour certaines on a presque l'impression que c'est un accessoire de mode!

                Donc non, mettre ou ne pas mettre le hijab n'est pas une question de coquetterie ou de désir de plaire mais de mentalité et d'interprétation de la religion.

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                • #9
                  Honnêtement le ton de l'article (attention tabou) est assez énervant. Puisque l'article s'inscrit dans une veine sociologique, on va y rester :

                  - Est-ce qu'il y a une loi qui impose le port du Hijab en Algérie ? Non.

                  - Le voile est une obligation en Islam, mais y a-t-il une sanction légale pour celles qui ne le portent pas ? A ma connaissance non.

                  - Historiquement parlant, les élites politiques du pays ont-elles encouragées à porter le voile ? Je ne le crois pas, on se rappelle tous du discours de Ben Bella "vous êtes libres", de l'utopie pan-arabiste qui faisait de la modernité son credo...etc.

                  - Y'a-t-il eu des pressions des terroristes pour que les dames mettent le voile ? Absolument, mais très sérieusement, ils mettaient la pressions sur tous (le simple fait d'être un Algérien en dehors du Maquis faisait de vous un Taghout depuis 93).

                  - Y'a-t-il une pression sociale pour que les filles mettent le hijab ? Je dirais oui, autant que de ne pas le mettre (ça dépend des milieux).

                  Par contre établir des lignes de partage sur une base non-statistique (taux de scolarisation, de qualification professionnelle, d'emploi...etc.) est imbécile: prétendre qu'en Algérie, il y aurait d'un côté des filles sans hijabs socialisées et diplômées et des filles avec hijab, désocialisées et "arriérées" n'a aucun sens.
                  Bref un article brouillon et vide qui tape dans le sensationnel..

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                  • #10
                    Faux. Il y a divergence sur ce que le hidjab doit couvrir, mais aucune école juridique (même chez les chiites tiens) ne dit qu'il n'est pas obligatoire...
                    Je te parlais des musulmans en général, même d'intellectuels musulmans souvent plus intelligents que les oulémas. Nos grands universitaires tel Akroun ou Charfi.

                    Sache que parmi tes "savants" il y a des penseurs auto-proclamé c'est eux qui nous ont amené là où nous sommes aujourd'hui et nos ancêtres ont eut la stupidité de les suivre comme des moutons avec leur fiqh vieux de 1000 ans.
                    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                    • #11
                      Bizarre.. l'auteur de cet article ne lui est même pas venu à l'idée que le Hidjab est obligatoire pour une musulmane.. elle pense que c'est un phénomène de société.

                      Oui en effet je reste abasourdie
                      et je vois la les sequelles claires
                      de l'invasion non-musulmane


                      Elles confondent leur peur d'Allah
                      avec leur peur d'un terro. criminel


                      et pour elles elles le portaient
                      juste pour se proteger de ces sanguinaires


                      Et elles ont oublié en chemin leur
                      peur du tout puissant
                      qui a instauré cette loi vestimentaire
                      pour les femmes musulmanes.
                      et non les criminels.

                      Nos soeurs ont besoin de mieu connaitre
                      leur religion.


                      ensuite elles choisiront sans crainte
                      la tenue qu'elle veulent porter
                      ici et dans l'au dela.


                      Que DIEU nous guide vers le droit chemin.

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                      • #12
                        bonjour,
                        personnellement je voix que le hidjab ne peut etre un sujet de débat, et l'islam a bien tranché dans ça,
                        pour les femmes qui ont enlevé le hidjab après l'avoir porter , je pense qu'il s'agit de personnes indécises -avec tous mes respects- et qui manquent de foi et de principes, il faut voir les choses en réalité et ne pas trouver de fausses excuses et ça n'a rien avoir avec la liberté de la femme et la modernisation.
                        Ce que je suis dans l'esprit des autres n'est pas forcément ce que je suis...

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                        • #13
                          c'est un journal algérien ?

                          et nous qui critiquent ici les avis des occidentaux , yakhi hala mais c'est normal on a eu toujours une part de harka !

                          Commentaire


                          • #14
                            bon je veux faire aucun commentaire sur cette article sauf que
                            tbardayna
                            Ce que je sais,c'est qu'un un homme agit toujours par intérêt à lui-même.

                            Commentaire


                            • #15
                              J’ai décidé d’enlever mon hidjab en Algérie
                              la mode est en train de changer............. bientot le retour du hayek et de la simplicité!
                              on fait avec..........

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