Casablanca: Le tramway livré en décembre 2012
· Il sera en service de 5h du matin à 1h après minuit
· Une fréquence de passage de 4 minutes
Le 12/12 /2012. C’est la célèbre formule de Mohamed Sajid, maire de Casablanca, pour indiquer le jour de mise en service du tramway. Tiendra-t-il cette promesse? Youssef Draiss, DG de la société Casa-Transport, confirme: «A la cadence de la marche des travaux, nous sommes strictement dans les délais». C’était lors de l’examen oral de Draiss devant la dernière assemblée des élus. Faut-il le préciser, le projet de tramway est un projet du Conseil de la ville. C’est ce dernier qui assure presque les deux tiers du financement, soit 2,3 milliards de DH.
Le 12 décembre 2012, les Casablancais n’auront plus besoin d’attendre une éternité devant les arrêts de bus. Ils n’auront plus besoin de se bagarrer pour avoir une place dans un grand taxi. Dès 5 heures du matin, le tramway commencera à sillonner les quartiers de la métropole. Toutes les zones de grande affluence (quartier des Hôpitaux, zones industrielles, facultés, etc.) seront desservies et c’est une exigence des élus qui, lors des réunions de consultation avec les bureaux d’études (Simali et Sistra), ont arrêté le tracé (www.leconomitse.com).
Finies les attentes interminables. Le tramway passera toutes les 4 minutes en heure de pointe. Les usagers n’auront pas non plus à parcourir des distances pour monter à bord d’une rame. Tous les 500 mètres, il y aura une station, en bonne et due forme. Ce qui fera au total 48 stations de Sidi Moumen (départ) à Hay Hassani (terminus). Les bus, les grands et petits taxis auront un adversaire redoutable. D’autant plus que les 37 rames, à livrer dès le début de 2012 à raison de 3 à 4 rames par mois, ont une capacité de 250.000 passagers par jour. Il est prévu que le tramway fera le trajet de 30 kilomètres en 50 minutes. Un bus aujourd’hui parcourt le tiers de cette distance en 45 minutes en heure de pointe.
Actuellement, tout l’effort de Casa-Transport se concentre sur le déplacement des réseaux. A quel prix? Le coût de cette opération est de 400 millions de DH. Enveloppe qui servira au payement des entreprises adjudicataires de ce marché. Dès le début, le maître d’ouvrage a opté pour la division du trajet en quatre zones et chacune des zones est adjugée à une entreprise à part. Les services d’une société spécialisée dans la signalisation sont également sollicités en vue d’alléger au maximum les désagréments aux usagers de la voie.
Le déplacement des réseaux est un chantier qui prépare aux chantiers suivants (génie civile et voie ferrée) et avance selon le planning initial. Il a atteint un taux moyen de réalisation de 62%. Plus en détail, sur les 16 boulevards concernés, les travaux ont dépassé 70% sur 8 voies tandis que 4 boulevards en sont à 50% d’avancement. Le boulevard Mohammed V sort, toutefois, du lot. Il est à peine à 35% du fait que les travaux viennent à peine d’y commencer. Cependant, sur trois des grands axes, les déplacements des réseaux n’ont pas encore été lancés. Il s’agit des boulevards Hassan II, Omar El Khyam et Afghanistan (voir tableau).
Autre chantier ouvert en parallèle au déplacement des réseaux, celui du centre de maintenance qui a élu domicile au quartier Sidi Moumen sur 6,8 hectares. Quelque 5 hectares ont été mis à disposition par la mairie qui les a pris sur les 100 hectares du don royal (de feu Hassan II). Le 1,8 hectare appartient à l’Etat qui l’a cédé à la société Casa-Transport au prix symbolique de 80 DH le mètre carré. Les travaux de creusement ont été lancés en mai 2010 par la société Sitam adjudicataire du marché pour un montant d’un peu plus de 18 millions de DH. «La réception de la première rame aura lieu en novembre 2011», affirme Draiss.
Déjà, le maître d’ouvrage prépare la prochaine étape, celle de la voie ferrée. Le chantier sera scindé en trois tranches. La première a été attribuée à l’entreprise turque Yapi Merkezi pour une enveloppe de 467 millions de DH. Elle se mettra à l’œuvre en septembre 2010. L’appel d’offres pour la seconde tranche a été lancé le 2 juillet et un autre pour la dernière tranche est prévu pour le 29 du même mois. Chaque tranche comprend un certain nombre d’axes. Le premier va du boulevard Mohamed Zefzaf (Sidi Moumen) au Boulevard Chouhada (Hay Mohammadi). Le second part du boulevard Ali Yata jusqu’au boulevard Abdelmoumen. Le dernier chantier de la voie ferrée s’ouvrira sur le boulevard de la Mecque jusqu’aux facultés et du boulevard Anoual au boulevard Afghanistan à Hay Hassani.
Etude sur la tarification
En parallèle à la maîtrise d’ouvrage, Casa-Transport mène des études diverses. Une étude servira à déterminer les meilleures façons de gérer la circulation autour de la voie ferrée. L’importance des boulevards sera revue ainsi que la restructuration des carrefours. Mais ce qui tient le plus au cœur des casablancais, c’est le prix du ticket. Une étude est, justement, entamée en vue d’établir des niveaux de tarification et les scénarios d’un tarif uniforme.
Ali JAFRY
http://www.leconomiste.com/article.html?a=101837
· Il sera en service de 5h du matin à 1h après minuit
· Une fréquence de passage de 4 minutes
Le 12/12 /2012. C’est la célèbre formule de Mohamed Sajid, maire de Casablanca, pour indiquer le jour de mise en service du tramway. Tiendra-t-il cette promesse? Youssef Draiss, DG de la société Casa-Transport, confirme: «A la cadence de la marche des travaux, nous sommes strictement dans les délais». C’était lors de l’examen oral de Draiss devant la dernière assemblée des élus. Faut-il le préciser, le projet de tramway est un projet du Conseil de la ville. C’est ce dernier qui assure presque les deux tiers du financement, soit 2,3 milliards de DH.
Le 12 décembre 2012, les Casablancais n’auront plus besoin d’attendre une éternité devant les arrêts de bus. Ils n’auront plus besoin de se bagarrer pour avoir une place dans un grand taxi. Dès 5 heures du matin, le tramway commencera à sillonner les quartiers de la métropole. Toutes les zones de grande affluence (quartier des Hôpitaux, zones industrielles, facultés, etc.) seront desservies et c’est une exigence des élus qui, lors des réunions de consultation avec les bureaux d’études (Simali et Sistra), ont arrêté le tracé (www.leconomitse.com).
Finies les attentes interminables. Le tramway passera toutes les 4 minutes en heure de pointe. Les usagers n’auront pas non plus à parcourir des distances pour monter à bord d’une rame. Tous les 500 mètres, il y aura une station, en bonne et due forme. Ce qui fera au total 48 stations de Sidi Moumen (départ) à Hay Hassani (terminus). Les bus, les grands et petits taxis auront un adversaire redoutable. D’autant plus que les 37 rames, à livrer dès le début de 2012 à raison de 3 à 4 rames par mois, ont une capacité de 250.000 passagers par jour. Il est prévu que le tramway fera le trajet de 30 kilomètres en 50 minutes. Un bus aujourd’hui parcourt le tiers de cette distance en 45 minutes en heure de pointe.
Actuellement, tout l’effort de Casa-Transport se concentre sur le déplacement des réseaux. A quel prix? Le coût de cette opération est de 400 millions de DH. Enveloppe qui servira au payement des entreprises adjudicataires de ce marché. Dès le début, le maître d’ouvrage a opté pour la division du trajet en quatre zones et chacune des zones est adjugée à une entreprise à part. Les services d’une société spécialisée dans la signalisation sont également sollicités en vue d’alléger au maximum les désagréments aux usagers de la voie.
Le déplacement des réseaux est un chantier qui prépare aux chantiers suivants (génie civile et voie ferrée) et avance selon le planning initial. Il a atteint un taux moyen de réalisation de 62%. Plus en détail, sur les 16 boulevards concernés, les travaux ont dépassé 70% sur 8 voies tandis que 4 boulevards en sont à 50% d’avancement. Le boulevard Mohammed V sort, toutefois, du lot. Il est à peine à 35% du fait que les travaux viennent à peine d’y commencer. Cependant, sur trois des grands axes, les déplacements des réseaux n’ont pas encore été lancés. Il s’agit des boulevards Hassan II, Omar El Khyam et Afghanistan (voir tableau).
Autre chantier ouvert en parallèle au déplacement des réseaux, celui du centre de maintenance qui a élu domicile au quartier Sidi Moumen sur 6,8 hectares. Quelque 5 hectares ont été mis à disposition par la mairie qui les a pris sur les 100 hectares du don royal (de feu Hassan II). Le 1,8 hectare appartient à l’Etat qui l’a cédé à la société Casa-Transport au prix symbolique de 80 DH le mètre carré. Les travaux de creusement ont été lancés en mai 2010 par la société Sitam adjudicataire du marché pour un montant d’un peu plus de 18 millions de DH. «La réception de la première rame aura lieu en novembre 2011», affirme Draiss.
Déjà, le maître d’ouvrage prépare la prochaine étape, celle de la voie ferrée. Le chantier sera scindé en trois tranches. La première a été attribuée à l’entreprise turque Yapi Merkezi pour une enveloppe de 467 millions de DH. Elle se mettra à l’œuvre en septembre 2010. L’appel d’offres pour la seconde tranche a été lancé le 2 juillet et un autre pour la dernière tranche est prévu pour le 29 du même mois. Chaque tranche comprend un certain nombre d’axes. Le premier va du boulevard Mohamed Zefzaf (Sidi Moumen) au Boulevard Chouhada (Hay Mohammadi). Le second part du boulevard Ali Yata jusqu’au boulevard Abdelmoumen. Le dernier chantier de la voie ferrée s’ouvrira sur le boulevard de la Mecque jusqu’aux facultés et du boulevard Anoual au boulevard Afghanistan à Hay Hassani.
Etude sur la tarification
En parallèle à la maîtrise d’ouvrage, Casa-Transport mène des études diverses. Une étude servira à déterminer les meilleures façons de gérer la circulation autour de la voie ferrée. L’importance des boulevards sera revue ainsi que la restructuration des carrefours. Mais ce qui tient le plus au cœur des casablancais, c’est le prix du ticket. Une étude est, justement, entamée en vue d’établir des niveaux de tarification et les scénarios d’un tarif uniforme.
Ali JAFRY
http://www.leconomiste.com/article.html?a=101837
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