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La vie a-t-elle commencé dans le mica ?

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  • La vie a-t-elle commencé dans le mica ?

    Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

    En 2007, Helen Hansma, de l’Université de Santa Barbara en Californie, proposait que l’apparition des premières cellules vivantes avait eu lieu entre des feuilles de mica. Elle a continué à développer sa théorie et vient de publier un article de fond sur le sujet dans le numéro de septembre 2010 du Journal of Theoretical Biology.

    C’est en partie par hasard qu’Helen Hansma en est venue à postuler un monde de mica qui aurait précédé un monde à ARN (rappelons qu’il s’agit de l’hypothèse proposée par le prix Nobel Walter Gilbert pour expliquer l’apparition de la vie. Selon lui, l’ARN, avec ses propriétés auto-catalytiques, avait probablement précédé l’apparition de l’ADN). Hansma avait en effet commencé à effectuer des travaux de pionniers avec son ex-mari Paul K. Hansma en développant des techniques d'imagerie pour l'ADN et d'autres molécules biologiques au moyen d’un microscope à force atomique (AFM). Il se trouve que les feuillets de mica sont particulièrement plats et bien appropriés pour observer les détails de l’ADN avec un microscope à force atomique.

    Prise de passion pour ce minéral dont les feuillets ne sont épais que d'un nanomètre d’épaisseur environ, elle finit par observer un détail intriguant dans plusieurs échantillons qu’elle avait collectés dans une mine du Connecticut. La surface de certains des feuillets de mica était couverte de molécules organiques.

    Elle s’est alors souvenue que l’ARN et le mica, tout comme beaucoup de protéines et de lipides, possèdent des charges négatives. Or, les groupes phosphates de l’ARN sont espacés d’un demi-nanomètre, exactement la distance séparant les charges négatives sur le mica. Mieux, les feuillets de mica sont riches en potassium avec une concentration très similaire à celle de nos cellules.

    En jouant avec ces considérations, on en vient naturellement à imaginer que les premières molécules d’ARN et les cellules les contenant sont peut-être nées dans un film d’eau entre deux feuillets de mica, au bord des océans de la Terre primitive. Le cycle jour-nuit, en provoquant la dilatation et la contraction thermique des feuillets de mica dans ou au bord de ces anciens océans, aurait fourni l’énergie nécessaire pour briser et reconstituer des molécules organiques à la surface des feuillets.

    En outre, les feuillets de mica auraient aussi pu servir d’analogues des membranes des premières cellules en protégeant les fragiles molécules organiques synthétisées. Selon Hansma les surfaces de mica sont très accueillantes pour les cellules vivantes, les grosses molécules biologiques comme les protéines et bien sûr, les acides nucléiques, les glucides et les lipides. Elle mentionne par exemple un facteur favorable pour le développement des cellules : les surfaces ne s’assèchent pas facilement sans être trop humides, ce qui rend difficile l’apparition de cycles avec des conditions trop extrêmes.

    Depuis 2007 Helen Hansma continue donc à développer son hypothèse d’un monde de mica ou plus précisément comme elle l’appelle en anglais sa life between the sheets hypothesis grâce à des fonds de la National Science Foundation (NSF) américaine. Elle pense que des observations conduites avec un microscope AFM sur des feuillets de mica plongés dans un liquide reconstituant les conditions des océans primitifs pourraient finir par donner des clés supplémentaires pour comprendre d’où nous venons.


    Schéma montrant des biomolécules piégées entre des feuilles de mica dans un océan primitif. Les lignes vertes représentent des feuilles de mica et les structures grises représentent diverses molécules biologiques anciennes et des vésicules de lipides. D'après l'hypothèse reposant sur le mica, le va-et-vient de l'eau entre les feuillets peut déplacer de haut en bas. Ces mouvements et l'énergie associée pourraient avoir forcé les molécules biologiques ou des acides gras à former des cellules. Crédit : Helen Greenwood Hansma, University of California, Santa Barbara

  • #2
    la foudre a peut-etre charge le condensateur en mica lui donnant la capacite de "creer" un petit Frankenstein oceano-microscopique......yeah...yet another mambo-jambo publication!

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    • #3
      son hypothèse d’un monde de mica
      un monde de mica wella un monde de miki? Cette phrase m'a rappelé l'expression 'bled mikey'.

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      • #4
        Salut ga3

        Alex, but what's a "mambo-jambo publication"... ?

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        • #5
          hi nico,

          Alex, but what's a "mambo-jambo publication"... ?
          it's a kind of publication which should be transferred from here:

          En 2007, Helen Hansma, de l’Université de Santa Barbara en Californie, proposait que l’apparition des premières cellules vivantes avait eu lieu entre des feuilles de mica. Elle a continué à développer sa théorie et vient de publier un article de fond sur le sujet dans le numéro de septembre 2010 du Journal of Theoretical Biology.

          C’est en partie par hasard qu’Helen Hansma en est venue à postuler un monde de mica qui aurait précédé un monde à ARN (rappelons qu’il s’agit de l’hypothèse proposée par le prix Nobel Walter Gilbert pour expliquer l’apparition de la vie. Selon lui, l’ARN, avec ses propriétés auto-catalytiques, avait probablement précédé l’apparition de l’ADN). Hansma avait en effet commencé à effectuer des travaux de pionniers avec son ex-mari Paul K. Hansma en développant des techniques d'imagerie pour l'ADN et d'autres molécules biologiques au moyen d’un microscope à force atomique (AFM). Il se trouve que les feuillets de mica sont particulièrement plats et bien appropriés pour observer les détails de l’ADN avec un microscope à force atomique.

          Prise de passion pour ce minéral dont les feuillets ne sont épais que d'un nanomètre d’épaisseur environ, elle finit par observer un détail intriguant dans plusieurs échantillons qu’elle avait collectés dans une mine du Connecticut. La surface de certains des feuillets de mica était couverte de molécules organiques.

          Elle s’est alors souvenue que l’ARN et le mica, tout comme beaucoup de protéines et de lipides, possèdent des charges négatives. Or, les groupes phosphates de l’ARN sont espacés d’un demi-nanomètre, exactement la distance séparant les charges négatives sur le mica. Mieux, les feuillets de mica sont riches en potassium avec une concentration très similaire à celle de nos cellules.

          En jouant avec ces considérations, on en vient naturellement à imaginer que les premières molécules d’ARN et les cellules les contenant sont peut-être nées dans un film d’eau entre deux feuillets de mica, au bord des océans de la Terre primitive. Le cycle jour-nuit,
          en provoquant la dilatation et la contraction thermique des feuillets de mica dans ou au bord de ces anciens océans, aurait fourni l’énergie nécessaire pour briser et reconstituer des molécules organiques à la surface des feuillets.
          ...is she talking about reproducibility?...come on then let's have it...no?...I thought so

          En outre, les feuillets de mica auraient aussi pu servir d’analogues des membranes des premières cellules en protégeant les fragiles molécules organiques synthétisées. Selon Hansma les surfaces de mica sont très accueillantes pour les cellules vivantes, les grosses molécules biologiques comme les protéines et bien sûr, les acides nucléiques, les glucides et les lipides. Elle mentionne par exemple un facteur favorable pour le développement des cellules : les surfaces ne s’assèchent pas facilement sans être trop humides, ce qui rend difficile l’apparition de cycles avec des conditions trop extrêmes.

          Depuis 2007 Helen Hansma continue donc à développer son hypothèse d’un monde de mica ou plus précisément comme elle l’appelle en anglais sa life between the sheets hypothesis grâce à des fonds de la National Science Foundation (NSF) américaine. Elle pense que des observations conduites avec un microscope AFM sur des feuillets de mica plongés dans un liquide reconstituant les conditions des océans primitifs pourraient finir par donner des clés supplémentaires pour comprendre d’où nous venons.
          [/U]
          to here:

          Journal of Theoretical Intoxocology...

          could you tell me dear nico...do you see...or better do you feel any science in all this "Essai"?

          P.S: I hope for her sake she can produce some data

          Commentaire


          • #6
            héhé, beau (et vigilent) décorticage de l'article.
            On va dire que c'est une idée lancée en l'air, peut-être qu'elle inspirera les scientifiques du domaine, pour infirmer ou confirmer la piste...

            do you feel any science in all this "Essai"?
            Quand même un peu ne soyons pas si sévère...
            Peut-être que l'idée que la vie puisse naitre dans le mica ne t'emballe pas d'emblée ?

            Commentaire


            • #7
              oui...tu l'as dis: une idee

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              • #8
                Donc si j'ai bien compris, pour toi, Alex, une publication n'est pas scientifique si elle contient le mot "film" en Français ou "sheet" (que t'as évidemment lu "shit") en Anglais ? Hé ben c'est vachement pertinent comme critique !

                Commentaire


                • #9
                  Donc si j'ai bien compris, pour toi, Alex, une publication n'est pas scientifique si elle contient le mot "film" en Français
                  utilise dans le sens de "layer": couche mince

                  ou "sheet" (que t'as évidemment lu "shit") en Anglais ?
                  "my life between sheets" dans le sens: "ma vie entre les draps"...j'avoue que le mot "shit" m'a aussi efleure l'esprit...

                  Hé ben c'est vachement pertinent comme critique
                  evidemment j'ai pas lu la publication en textot...mais mis a part une coincidence geometrique, je ne vois aucune justification scientifique confirmant son idee...
                  a la rigueur in "theoretical physics" on "manipule" mathematiquement une equation...on applique ses conditions aux limites et on essaye d'interpreter "physiquement"...la je m'excuse je ne vois rien...

                  sinon les publications publicitaires ou mains d'oeuvres orientees...on en bute au clin d'oeil...alors quand on s'ennuie on publie...pertinemment

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                  • #10
                    Envoyé par nico
                    Alex, but what's a "mambo-jambo publication"... ?
                    mumbo jumbo = salmigondis (propos incohérents, décousus, incompréhensibles, etc...)

                    Envoyé par Futura-Sciences
                    life between the sheets hypothesis grâce à des fonds de la National Science Foundation (NSF) américaine.
                    Méthode hypthético-déductive:
                    1. Observation
                    2. Élaboration/formulation d'hypothèse(s)
                    3. Déduction de conséquences logiques depuis l'hypothèse
                    4. Vérification des conséquences à l'aide de nouvelles observations et/ou de l'expérimentation.


                    La dame est au stade 2, elle a juste formulé une hypothèse. À moins d'être gérée par des incompétents, la NSF a vu quelque mérite à son hypothèse et décide de financer ses recherches.
                    ¬((P(A)1)¬A)

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                    • #11
                      http://www.nsf.gov/news/news_videos....=67200&org=NSF
                      Dernière modification par absent, 24 août 2010, 00h57.

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                      • #12
                        alors quand on s'ennuie on publie...
                        Heureusement qu'il y a des reviewers (qui ne traquent pas les jeux de mots) et des critères de pertinences derrière.

                        Commentaire


                        • #13
                          Heureusement qu'il y a des reviewers
                          a reviewer can only rely/depend on the supervision team...and if those latter are happy to publish anything...so be it...don't worry it happens everywhere...

                          des critères de pertinences derrière
                          une deuxieme fois de trop....balak tehchem alarouhek...el3ib rahou sahel...

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                          • #14
                            a reviewer can only rely/depend on the supervision team...and if those latter are happy to publish anything...
                            Un reviewer est une personne contactée par la revue pour relire une publication, la corriger et voir ce qui manque. Généralement on soumet des publis à plusieurs reviewers et on attend leurs réponses. J'ai déjà vu des publications acceptées trois ans après la date de leur réception par la revue, et plus cette dernière est prestigieuse, plus le processus devient exigeant.

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                            • #15
                              Bon, je viens de trouver la publication.

                              Premièrement, faut dire que c'est une publication qui tient en 14 pages dont deux de références biblio, donc difficile à résumer. L'idée de base est l'environnement créer entre les feuillets de mica qui aurait permis, d'une part, de limiter l'entropie du milieu réactionnel (l'idée du confinement est largement explorée dans le domaine de la catalyse) et d'autre part, ça aurait facilité la synthèse stéréosélective (privilégiant une seule conformation d'une molécule donnée, ce qui est une propriété importante dans les biomolécules).

                              L'auteur insiste sur le fait que c'est encore une hypothèse, mais derrière cette publication il y a eu un travail conséquent et multidisciplinaire (donc le financement est largement justifié), sans oublier les discussions avec d'autres scientifiques (elle cite une trentaine de noms dans la partie "remerciement").

                              Bref, c'est pas une fantaisie sortant d'une seule tête, et je sens que ce travail aura une longue suite et éventuellement des applications (notamment dans le domaine de la catalyse hétérogène).

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