C’est un paradoxe aux conséquences dramatiques qui caractérise une Algérie dont les réserves en devises ont atteint le chiffre record de 150 milliards de dollars.
Les jeunes algériens s’ennuient à mourir. La majorité d’entre eux ne songent qu’à fuir. Un contexte aux allures kafkaïennes dans un pays qui regorge de projets de développement dont les objectifs déclarés consistent à assurer un avenir meilleur aux générations futures. Pour cela les pouvoirs publics n’ont pas hésité à mettre la main à la poche: 286 milliards de dollars ont été mis sur le tapis alors que les banques croulent sous le poids de surliquidités dont le montant est estimé à quelque 3000 milliards de dinars. De quoi se plaint le peuple?
En théorie, l’Algérie a de quoi rendre heureux le sien. L’économie nationale bénéficie d’une conjoncture financière inégalée depuis l’Indépendance. Le pays s’est débarrassé du poids contraignant de sa dette extérieure. L’état de ses finances est envié par les pays les plus industrialisés de la planète. Et c’est curieusement vers ces pays que lorgnent les jeunes algériens qui rêvent d’un ailleurs qui pourrait satisfaire leurs rêves les plus fous mais, au demeurant, les plus légitimes: du travail, un logement et des distractions qui correspondent à leur génération et à leur temps.
Des espoirs qui se sont mus en frustrations nées de la pression étouffante d’une société conservatrice qui traduit des comportements liés à un mode de vie équilibré en apparence. Des désirs et des aspirations refoulés. L’interdiction de relations sexuelles avant et hors mariage en est l’exemple le plus édifiant. Logiquement, pour convoler en justes noces, il faut déjà avoir assuré son avenir professionnel et avoir un toit. Sur ce plan, ces deux conditions sont encore loin d’être satisfaites si l’on en juge par l’âge du mariage qui a très fortement reculé et du nombre de tourtereaux qui s’unissent et demeurent sous le toit familial.
L’offre n’arrive pas à satisfaire la demande en logement et l’accès à la propriété privée reste une chimère pour les petites bourses qui constituent la majorité de la population algérienne. C’est pratiquement le noeud gordien de l’équation à résoudre. Un défi que les pouvoirs publics n’ont pas réussi à relever. La jeunesse algérienne avide de voyages et de découverte d’autres cieux comme toutes les jeunesses du monde, n’a qu’un seul projet en tête: fuir, fuir, fuir...et rien d’autre. Ils n’ont qu’un seul objectif: se débarrasser de ces frustrations.
Une espèce de malédiction dont il faut se délivrer. Tous mettent en exergue leur mal- vie, leur sexualité mal assumée, l’absence de lieux de jeux et de divertissements (terrains de sport...), de création et de culture (salles de cinéma, bibliothèque, médiathèque...), le chômage et l’absence de logement. Leur vie ressemble de manière caricaturée à celle des bêtes de somme.
Manger et dormir ou comment renouveler ses forces physiques pour affronter d’autres lendemains. Les cités sont réduites à une seule fonction: assurer le sommeil de leurs habitants.
Livrés à eux-mêmes et sans aucune autre forme de distraction, certains jeunes noient leurs préoccupations dans la consommation de drogue, de psychotropes ou de projets qui entretiennent l’illusion d’un départ définitif de cette terre qui les a vu naître. Une manière sans équivoque de dire leur désamour. Rompre le cordon ombilical. Comble de l’ironie c’est vers les pays occidentaux en proie à une crise qui risque de porter un coup fatal à l’Union européenne que le choix de quelques-uns d’entre eux s’est porté.
«950 Algériens clandestins sont détenus depuis plusieurs mois en Grèce alors que le nombre total d’immigrants qui ont rejoint illégalement ce pays s’élève à plus de 5000», révèle TSA dans une information répercutée sur son site le 15 septembre 2010 et qui s’appuie sur une étude financée par l’Union européenne. Un choix qui peut paraître curieux de prime abord lorsque l’on sait que la crise qui affecte ce pays risque de faire imploser la zone euro.
L’Espagne, une destination très prisée par les Algériens étant en première ligne. 58 immigrés d’origine algérienne ont été interceptés à bord de quatre embarcations, dans la région de Murcie (sud-est), a rapporté il y a 72 heures, une dépêche de l’AFP. «Dix-sept émigrants clandestins algériens ont réussi à atteindre, dimanche 3 octobre, l’île espagnole de Majorque sains et saufs.
Les 17 clandestins étaient partis de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès à bord d’un chalutier», a déclaré hier à TSA un de ces candidats à l’immigration clandestine dans une conversation téléphonique avec TSA. En l’absence de repères et de prise en charge sérieuse de ses préoccupations, la jeunesse algérienne fout le camp. Peu importe la destination. L’essentiel c’est de fuir.
Mohamed TOUATI...l'expression.
Les jeunes algériens s’ennuient à mourir. La majorité d’entre eux ne songent qu’à fuir. Un contexte aux allures kafkaïennes dans un pays qui regorge de projets de développement dont les objectifs déclarés consistent à assurer un avenir meilleur aux générations futures. Pour cela les pouvoirs publics n’ont pas hésité à mettre la main à la poche: 286 milliards de dollars ont été mis sur le tapis alors que les banques croulent sous le poids de surliquidités dont le montant est estimé à quelque 3000 milliards de dinars. De quoi se plaint le peuple?
En théorie, l’Algérie a de quoi rendre heureux le sien. L’économie nationale bénéficie d’une conjoncture financière inégalée depuis l’Indépendance. Le pays s’est débarrassé du poids contraignant de sa dette extérieure. L’état de ses finances est envié par les pays les plus industrialisés de la planète. Et c’est curieusement vers ces pays que lorgnent les jeunes algériens qui rêvent d’un ailleurs qui pourrait satisfaire leurs rêves les plus fous mais, au demeurant, les plus légitimes: du travail, un logement et des distractions qui correspondent à leur génération et à leur temps.
Des espoirs qui se sont mus en frustrations nées de la pression étouffante d’une société conservatrice qui traduit des comportements liés à un mode de vie équilibré en apparence. Des désirs et des aspirations refoulés. L’interdiction de relations sexuelles avant et hors mariage en est l’exemple le plus édifiant. Logiquement, pour convoler en justes noces, il faut déjà avoir assuré son avenir professionnel et avoir un toit. Sur ce plan, ces deux conditions sont encore loin d’être satisfaites si l’on en juge par l’âge du mariage qui a très fortement reculé et du nombre de tourtereaux qui s’unissent et demeurent sous le toit familial.
L’offre n’arrive pas à satisfaire la demande en logement et l’accès à la propriété privée reste une chimère pour les petites bourses qui constituent la majorité de la population algérienne. C’est pratiquement le noeud gordien de l’équation à résoudre. Un défi que les pouvoirs publics n’ont pas réussi à relever. La jeunesse algérienne avide de voyages et de découverte d’autres cieux comme toutes les jeunesses du monde, n’a qu’un seul projet en tête: fuir, fuir, fuir...et rien d’autre. Ils n’ont qu’un seul objectif: se débarrasser de ces frustrations.
Une espèce de malédiction dont il faut se délivrer. Tous mettent en exergue leur mal- vie, leur sexualité mal assumée, l’absence de lieux de jeux et de divertissements (terrains de sport...), de création et de culture (salles de cinéma, bibliothèque, médiathèque...), le chômage et l’absence de logement. Leur vie ressemble de manière caricaturée à celle des bêtes de somme.
Manger et dormir ou comment renouveler ses forces physiques pour affronter d’autres lendemains. Les cités sont réduites à une seule fonction: assurer le sommeil de leurs habitants.
Livrés à eux-mêmes et sans aucune autre forme de distraction, certains jeunes noient leurs préoccupations dans la consommation de drogue, de psychotropes ou de projets qui entretiennent l’illusion d’un départ définitif de cette terre qui les a vu naître. Une manière sans équivoque de dire leur désamour. Rompre le cordon ombilical. Comble de l’ironie c’est vers les pays occidentaux en proie à une crise qui risque de porter un coup fatal à l’Union européenne que le choix de quelques-uns d’entre eux s’est porté.
«950 Algériens clandestins sont détenus depuis plusieurs mois en Grèce alors que le nombre total d’immigrants qui ont rejoint illégalement ce pays s’élève à plus de 5000», révèle TSA dans une information répercutée sur son site le 15 septembre 2010 et qui s’appuie sur une étude financée par l’Union européenne. Un choix qui peut paraître curieux de prime abord lorsque l’on sait que la crise qui affecte ce pays risque de faire imploser la zone euro.
L’Espagne, une destination très prisée par les Algériens étant en première ligne. 58 immigrés d’origine algérienne ont été interceptés à bord de quatre embarcations, dans la région de Murcie (sud-est), a rapporté il y a 72 heures, une dépêche de l’AFP. «Dix-sept émigrants clandestins algériens ont réussi à atteindre, dimanche 3 octobre, l’île espagnole de Majorque sains et saufs.
Les 17 clandestins étaient partis de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès à bord d’un chalutier», a déclaré hier à TSA un de ces candidats à l’immigration clandestine dans une conversation téléphonique avec TSA. En l’absence de repères et de prise en charge sérieuse de ses préoccupations, la jeunesse algérienne fout le camp. Peu importe la destination. L’essentiel c’est de fuir.
Mohamed TOUATI...l'expression.
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