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Commission de la révision de la constitution : Ca ne prend pas.

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  • Commission de la révision de la constitution : Ca ne prend pas.

    Par Larbi le vendredi, avril 22 2011, 18:40



    On a beau vouloir donner sa chance à la commission du roi, composée par le roi, et chargée de révision la constitution dans les contours fixés par le roi. On a beau vouloir y croire mais le fait, et il faut bien le reconnaître, est que ça ne prend pas.

    Ca ne manque pas de sel. La commission Menouni est entrain de « dialoguer » avec ceux qui ne sont jamais rangés du côté du changement, ceux qui ont choisi de fermer les yeux sur les dérives du pouvoir ces dernières années et opté pour le conservatisme et l’immobilisme se disqualifiant définitivement de leur rôle d’acteurs politiques et associatifs. Au péché originel, sa nomination et sa composition par le roi, se rajoute une impasse politique et opératoire. Que peut-on espérer d’une commission de constitutionalistes accommodants en discussion avec des politiciens domestiqués ?

    Mais ne soyons pas injustes avec la commission du roi. Si elle se trouve aujourd’hui dans cette impasse à écouter vainement des béni-ouiouistes dépassés, c’est que ceux qui ont poussé à sa création l’on boycottée. Les activistes du 20 février ont décidé, à juste titre, de ne répondre à l’invitation de la commission du roi. Ce n’est pas parce que le roi ait décidé quelque chose, et nommé une commission, que tout le monde doit se « mettre à disposition » pour contribuer au chantier royal. Ca, c’est fini. Ensuite à quoi servirait de dialoguer avec une commission de constitutionalistes accommodants si ce n’est de la crédibiliser et lui donner une caution participative ? Et enfin qui pourrait croire sérieusement que les travaux de la dite commission seraient influencés par l’audition du mouvement 20 février parmi des dizaines d’autres organisations et partis qui vont tous dans le sens voulu par le roi et ses constitutionalistes?

    Le mouvement 20 février sait que la donne politique dans la région est de son côté. Le pouvoir marocain, en revanche, ne semble pas comprendre que quelque chose a changé et qu’il ne servirait plus rien à recueillir aux mêmes méthodes d’infantilisation et d’aumônes politiques et financières.

    Parmi les ingrédients rajoutés à sa mayonnaise, le pouvoir a choisi de meubler le temps par des annonces régulières sensées crédibiliser sa réforme, occuper le terrain et apaiser les esprits. Des innocents sont « graciés » par le roi après avoir purgé des années de prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Et pour certains, cette grâce a tout l’air d’être négociée avec des contreparties politiques à en juger par certaines déclarations. Des pseudos décisions sont distillées à la presse pour donner l’impression d’un assainissement du secteur économique à commence par la monstre SNI holding du roi. Une tentative d’achat de paix sociale par la caisse de compensation et les emplois dans la fonction publique, le tout étant présenté comme une aumône généreuse… Et on en passe…

    Et comme ça ne suffit pas, le « diable » Al Adl est appelé au secours. La presse affiliée est mise à contribution pour brandir le danger Al Adl Wa Al Ihssane qui menacerait le Maroc. Consigne amicale est donnée aux journalistes radios, presse écrite et télévision, pour mettre l’accent sur « la radicalisation » du mouvement 20 février. Peu importe que cela paraisse ridicule, déjà vu et entendu, l’essentiel c’est de meubler le temps médiatique par un débat sur cet Anti-Maroc qui menace la nation de l’intérieur. L’Etat marocain … premier Takfiriste du Royaume.

    Et toute cette ratatouille ne prends pas. Elle ne prend pas. Le plus dramatique dans l’histoire c’est que le pouvoir marocain semble à ce jour incapable de comprendre que la donne a changé depuis un certain 14 janvier 2011.

    Trois options se présentent aujourd’hui. La première, qui semble correspondre aux vœux du roi, aboutit fatalement à l’enlisement. On l’aura compris : les ingénieurs du palais entendent continuer à gérer le temps politique et médiatique en attendant que la commission du roi accouche d’une pseudo réforme de la constitution, qui allège le pouvoir absolu sans instaurer les bases d’une démocratie, et qui sera ratifiée par le peuple après une propagande des médias publics. On se retrouvera alors, dans quelques mois, avec quasiment les mêmes institutions, le même débat, la même contestation mais en plus radicalisée. Les conséquences seraient alors trop graves. Pas besoin de faire un dessin.

    La deuxième option, ma préférée et celle qui correspond aux vœux du mouvement du 20 février et la majorité des activistes marocains, est d’arrêter de perdre le temps du pays dans un chemin qui ne mène nulle part. Interrompre le processus de révision en cours, renvoyer la commission Menouni et en élire une nouvelle crédible et légitime. Seule cette option permettra d’être à la hauteur de l’histoire en marche et de résoudre le problème une fois pour toute en partant sur de bonnes bases. A long terme, elle fera gagner au pays en temps et en énergie ce qu’il perdra en révision de trop et en tâtonnements.

    La troisième option est purement spéculative. Face à la pression constante de la rue, la commission se surpassera pour aboutir à une vraie réforme et outrepasser les limites fixées par celui qui l’a nommée en s’épanouissant de la tutelle du cabinet royal. Au vu de la composition de la commission et le profil de ses membres, il faudrait un miracle pour que cela arrive.

    Je voudrais enfin conclure par une petite remarque. Nous ne sommes plus dans la période où le roi, par un fait de prince, accorde des réformes comme on donne une aumône aux pauvres. Et où les gens doivent se montrer reconnaissants pour les bienfaits accordés par le souverain. Le roi Mohammed VI, son cabinet et ses conseillers, doivent savoir que le temps des manœuvres dilatoires est révolu. Ils n’ont plus d’autre choix que de réformer profondément ou risquer une radicalisation dont ils porteront l’entière responsabilité. On les tient à l’œil désormais.

  • #2
    Je voudrais enfin conclure par une petite remarque. Nous ne sommes plus dans la période où le roi, par un fait de prince, accorde des réformes comme on donne une aumône aux pauvres. Et où les gens doivent se montrer reconnaissants pour les bienfaits accordés par le souverain. Le roi Mohammed VI, son cabinet et ses conseillers, doivent savoir que le temps des manœuvres dilatoires est révolu. Ils n’ont plus d’autre choix que de réformer profondément ou risquer une radicalisation dont ils porteront l’entière responsabilité. On les tient à l’œil désormais.



    et oui certain n'ont pas compris que le mouvement de contestation qui touche la région a pris de l'ampleur et que les gens ont compris,le Maroc qui se croyait a l'abri devrait reconsidérer sa position et être plus a l’écoute de ces sujet et prendre le problème plus au sérieux ,car je crains que la menace d'un éclatement dans ce pays est proche.

    probleme au sud ,et certainement revendications plus appuyé au nord, corruption généralise ,pauvreté choquante , deroyalisations des esprits,le Maroc vit un tournant et si le virage n'est pas pris a temps ,ça risque de péter nass FAKOU.

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    • #3
      Trois options se présentent aujourd’hui.

      La première, qui semble correspondre aux vœux du roi, aboutit fatalement à l’enlisement. On l’aura compris : les ingénieurs du palais entendent continuer à gérer le temps politique et médiatique en attendant que la commission du roi accouche d’une pseudo réforme de la constitution, qui allège le pouvoir absolu sans instaurer les bases d’une démocratie, et qui sera ratifiée par le peuple après une propagande des médias publics. On se retrouvera alors, dans quelques mois, avec quasiment les mêmes institutions, le même débat, la même contestation mais en plus radicalisée. Les conséquences seraient alors trop graves. Pas besoin de faire un dessin.

      La deuxième option, ma préférée et celle qui correspond aux vœux du mouvement du 20 février et la majorité des activistes marocains, est d’arrêter de perdre le temps du pays dans un chemin qui ne mène nulle part. Interrompre le processus de révision en cours, renvoyer la commission Menouni et en élire une nouvelle crédible et légitime. Seule cette option permettra d’être à la hauteur de l’histoire en marche et de résoudre le problème une fois pour toute en partant sur de bonnes bases. A long terme, elle fera gagner au pays en temps et en énergie ce qu’il perdra en révision de trop et en tâtonnements.

      La troisième option est purement spéculative. Face à la pression constante de la rue, la commission se surpassera pour aboutir à une vraie réforme et outrepasser les limites fixées par celui qui l’a nommée en s’épanouissant de la tutelle du cabinet royal. Au vu de la composition de la commission et le profil de ses membres, il faudrait un miracle pour que cela arrive.
      L'avenir nous le dira !

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      • #4
        Commission de la révision de la constitution : Ca ne prend pas.

        je vois que Mr larbi, le gourou cybernétique du moment, ne veut pas ouvrir sa focale un peu plus que le niveau de la commission chargée d'ETUDIER la révision de la constitution marocaine.
        Plusieurs évidences techniques semblent lui échapper:
        -la création d'une constituante comme Mr labri et d'autres le souhaitent, n'est pas légalement prévue. Cela est peut une lacune qu'il va falloir combler, mais pour le moment toute innovation en la matière sera illégale.
        -la commission de réflexion présidée par manouni, n'est qu'une forme de bureau d'études, auquel l'état s'est adressé pour réfléchir sur le sujet.
        Cela n'empêche pas l'opposition officielle et tacite de faire de même : constituer leur propre cellule de réflexion, élaborer des propositions et des contre propositions, les publier, les diffuser, les défendre, etc.
        -le referendum prévu, donnera l'occasion aux détracteurs, dont notre gourou larbi, à une campagne de sensibilisation que sera ouverte pour tous: libre a Mr larbi et ses amis, de descendre dans la rue et de faire campagne contre le projet proposé aux marocains et les dissuader de ne pas le voter.

        La critique de larbi and Co s'arrête plus à la forme et ne se consacre pas au fond et à l’essentiel, parce que Mr larbi and Co n'ont pas de projet sociétal ; ils ont des slogans, rien que des slogans. Nous savons tous que ces derniers ne font pas vivre les nations ni les faire progresser ; autrement Cuba, la Corée du nord et d'autres pays plus proches seraient des super puissances maintenant.

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        • #5
          Mais si Larbi critique l'amont. pourquoi attendre l'aval ?
          Et il le fait tres bien. Si le roi voulait libérer vraiment le champ à la démocratie, il aurait dû laisser le peuple décider de ce que sera contenu dans la constitution et non seulement le mettre devant des amendements proposés par sa commission à lui.

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          • #6
            cet article est impubliable dans quelque rédaction que ce soit. C'est un article de propagande, et qui ne reflète que les opinions du rédacteur.

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            • #7
              Et il le fait tres bien. Si le roi voulait libérer vraiment le champ à la démocratie, il aurait dû laisser le peuple décider de ce que sera contenu dans la constitution et non seulement le mettre devant des amendements proposés par sa commission à lui.

              D’abord, le peuple dont vous parlez ne s'apparente pas aux 35000 personnes qui battent le pavé chaque dimanche depuis trois mois maintenant.

              La majorité des marocains est plus sérieuse, plus mure et appréhende l'expérience tunisienne, égyptienne et maintenant libyenne.

              La majorité des marocains, comme toujours, veut des changements, mais non pas à l'emporte pièce comme en Tunisie, ou au jeu de qui récupère l'autre qui a eu lieu en Egypte ou carrément à la guerre civile comme en Lybie.

              La majorité marocaine veut le changement à un tempo naturel, pas spécialement celui du roi, mais au rythme de sa civilisation qui, comme tout le monde le sait, cadencée à la musique andalouse, au malhoun, a l'ahaidouss ou à l'ahouach: dans le raffinement, la gaité et aussi le sérieux la sollenelité.

              C'est ce que certains spécialistes appellent si justement : l'exception marocaine.

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              • #8
                imaginons que la commission ne touche pas une ligne de la constitution actuelle et quelle soit proposé à référundum
                qui controlé par des observateurs internationaux et neutre sort avcec un OUI

                que ferons les 20 fevristes

                accepterons til le vote populaires ?





                je dis cela pour dire

                que qlq soit la manière dont la nouvelle constitution soit élaborée
                cela importe peu du moment que le vote populaire est là pour voter OUI ou NON
                .
                .
                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                Napoléon III

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                • #9
                  Morocco's monarchy

                  Reform or fall
                  Has the king’s promise of reform come in the nick of time—or not?


                  WHEN a protest movement sprang up in Morocco on February 20th King Muhammad VI chose to ignore it. The next day he spoke of speeding up reforms, but ignored calls for radical change. This infuriated pro-democracy campaigners, who promised to protest again. But then, on March 9th, he suddenly changed tack, calling for a drastic overhaul of the constitution, echoing the protesters’ main demand. Parliament and the courts, he said, would become more independent. Power would be devolved to regional councils. The prime minister would have more clout. And the Berbers, known as Amazigh, would have more rights too.
                  Overnight, Morocco’s generally malleable political leaders and newspaper editors, who had at first rubbished the demand for a new constitution as subversive, became the keenest of reformers. They hailed the appointment of a committee headed by a leading lawyer to produce a draft by June, for endorsement in a referendum in September, as a sign that Morocco would undergo a “peaceful revolution”.
                  The king’s allies abroad rushed to congratulate him. Alain Juppé, France’s foreign minister, called his speech “courageous and visionary”. Hillary Clinton, the American secretary of state, praised his proposals, saying that Morocco was “on the road to achieving democratic change.” A recent tour of the country by Britain’s Prince Charles “confirmed that Morocco is stable”, according to the prime minister, Abbas el-Fassi. The promise of constitutional reform has been widely welcomed by Moroccans and may, for a while, avert the turmoil that has engulfed much of the region. But protesters have continued to take to the streets in big numbers every weekend since March 20th. Many say that a constitutional commission appointed by the king is bound to reaffirm his executive power. A Spanish- or British-style monarchy is not yet, they sigh, in the offing.

                  Though most of the protesters express respect for the person of the king, criticism of the manner in which his monarchy operates has grown. Too much power is said to be concentrated in his palace circle. Complaints are growing that the royal family owns too much of the country. The National Investment Company, known by its French initials, SNI, is said to control Morocco’s biggest bank, insurance company, dairy and cooking-oil firms, as well as a large acreage of real estate—and is now often castigated for its anti-competitive practices. The denigrators even carp at the king’s cultural policies and call for the Mawazine festival, an annual musical extravaganza held in the capital, Rabat, to be cancelled on the grounds of excessive cost.
                  Such outright criticism of the monarchy, which has become widespread, itself marks a small revolution. The protesters have also taken on the main political parties, whose leaders have previously tended slavishly to echo whatever the king says. This in turn has forced some of those leaders to become more critical. Journalists who had been exiled or kept out of print by the government in recent years have resurfaced online, with websites sympathetic to the protesters. In one dramatic case online journalists have aired a litany of corruption allegations against Moncef Belkhayat, the minister of youth and sports, challenging him to answer questions about the dispensing of government contracts. He has denied the charges, but such scrutiny is unprecedented.
                  Citizens’ initiatives are sprouting, with local councils and firms accused of corruption and overcharging for municipal services. The king’s constitutional initiative may lead to the institutional breakthrough many hoped for at the start of his reign in 1999. But if it stalls, a wave of even angrier protest may well erupt in September. So the next few months will be critical to the king’s survival.


                  Source: The Economist

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                  • #10
                    D’abord, le peuple dont vous parlez ne s'apparente pas aux 35000 personnes qui battent le pavé chaque dimanche depuis trois mois maintenant.
                    J'arrete de te lire ici...
                    Quoique tu en dises, c'est ce mouvement qui a insuflé tout ce bazar.
                    Il fait tres bien de ne pas accepter l'entourloupe.

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                    • #11
                      moi ca me fait byzarre de voir des Algérien venir nous parler de démocratie et de réformes alors que leurs pays n'as pas fait la moitier de ce que fait le Maroc.
                      Vienne parler des gens du 20 février qui manifeste librement alors que chez eux c'est les 30 000 flics et la matraque
                      et que le pire c'est le retour des assasinat politiques !!!

                      Un peu d'Humiliter de ferait pas de mal a certain !

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                      • #12
                        J'arrete de te lire ici...
                        cela ne me derange nullement

                        Quoique tu en dises, c'est ce mouvement qui a insuflé tout ce bazar.
                        Il fait tres bien de ne pas accepter l'entourloupe.

                        je ne peux nier que ce mouvement n'a pas eu un effet dans l'acceleration de la prise de decisions des reformes .
                        Mais en faire le principal demarreur de ce processus , demontre que vous n'etes pas au fait de la vie politique au maroc .

                        je vous donne une preuve :
                        le maroc, qui a fait de l'autonomie poussée des provinces sahariennes, la solution pour depasser le litige avec le Polisario, ne pouvait ne pas préparer cette echeance pour lui assurer toutes les chances de reussite. Il en irait de son engagement vis à vis de la communauté internationale.

                        Comme vous le savez , ce processus envisagé depend essentiellement de la qualité des reformes constitutionnelles à apporter.
                        D'autres preuves existent pour demontrer que le train de reformes n'est pas le fait de l'epiphenomene qu'est ce mouvement du 20 FEv.

                        bien sur , il vous reste loisible d'imputer à ce mouvement tout ce que vous voulez , mais la realité resistera toujours à vos desirs.

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                        • #13
                          je vois que Mr larbi, le gourou cybernétique du moment
                          on est habitué tjrs aux mêmes reflexes dans les attaques des personnes au lieu de commenter l'article, pauvre bnadem!

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                          • #14
                            on est habitué tjrs aux mêmes reflexes dans les attaques des personnes au lieu de commenter l'article, pauvre bnadem!
                            bnadem je le suis
                            pauvre , je ne le crois pas , ni au sens propre ni au sens figuré.

                            en qualifiant larbi de gourou , je ne crois pas l'avoir insulté , ensuite, du moment qu'il est devenu une reference et qu'on le donne comme exemple , je crois qu'il a ete elevé à la dignité de gourou.

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                            • #15
                              moi ca me fait byzarre de voir des Algérien venir nous parler de démocratie et de réformes
                              Larbi est aux dernières nouvelles, tout ce qu'il y a de "marocain" (et comme on n'en rencontre que rarement sur la toile ... surcroit)

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