C’est beaucoup !!!! Mias sachant leur marginalisation insoutenable…on comprend…..seulement 0,2% du pib est consacree a la recherche.
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Les travaux de la deuxième conférence nationale du Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP-UGTA) ouverts, hier, au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) à Alger a été une occasion, encore une autre de tirer la sonnette d’alarme sur l’état déliquescent de la recherche scientifique en Algérie.
Une situation qui se traduit par une fuite de cerveaux considérable, voire «la déstabilisation de la structure économique et sociale de la nation» pour paraphraser le président du SNCP, Smati Zoghbi. En dix ans, plus de 40 000 chercheurs algériens ont par choix ou par dépit décidé de s’expatrier. Les conditions socioprofessionnelles étant nettement plus clémentes et valorisantes sous d’autres cieux. En Algérie, les chercheurs sont pour le moins que l’on puisse dire tenus à l’écart des bouleversements socioéconomiques et grandement marginalisés au plan social. Comment ne pas le croire lorsqu’un directeur de recherche perçoit un salaire de 50 000 DA (500 euros environ) alors qu’un chercheur de surcroît débutant perçoit au moins un salaire de 600 euros en Mauritanie, 900 euros en Tunisie et 1200 euros au Maroc. Inutile donc de faire la comparaison avec les pays développés (au moins 6000 euros par mois avec une prise en charge complète en matière de logement, transport et scolarisation des enfants). La promulgation de la loi 98-11 portant loi d’orientation et de programme sur la recherche scientifique et le développement technologique devant «consacrer la recherche scientifique comme une priorité nationale» n’a pas eu les résultats escomptés en l’absence d’une véritable volonté politique puisque le nombre de chercheurs permanents est passé de 2700 en 1999, soit une année après l’entrée en vigueur de ladite loi, à moins de 1300 en 2005. Portant ainsi le nombre de chercheurs pour un million d’habitants à 236 (540 en Tunisie et 2000 aux Etats-Unis). Bien en deçà des normes universelles fixées par l’Unesco à 600. Les délégués syndicaux de la 2e conférence du SNCP lancent un appel urgent aux pouvoirs publics afin de prendre réellement en charge les problèmes de la recherche et la satisfaction immédiate de leurs revendications. Celles-ci sont relatives à l’autonomisation de la recherche scientifique à travers la création d’un ministère de la Recherche scientifique et du Développement technologique, à l’augmentation du budget de la recherche scientifique et le développement technologique actuellement de 0,36% du produit intérieur brut (PIB) à 1,5% en 2010 avec un niveau intermédiaire de 1%. A titre de comparaison, Israël consacre 4% de son PIB annuel à la recherche scientifique soit 14 milliards de dollars. Au plan socioprofessionnel, les chercheurs revendiquent la promulgation d’un statut spécifique du chercheur bloqué depuis 1996 et la revalorisation de leurs salaires. En attendant, cette volonté politique qui tarde à s’exprimer concrètement, les structures de recherche nationales continueront de se vider de leur substance grise très convoitée dans les pays développés et la problématique de fuite des cerveaux se posera toujours avec acuité. Les travaux de la 2e conférence du SNCP prendront fin aujourd’hui par l’adoption des projets de résolution et l’élection des membres du conseil national et ceux du bureau exécutif national.
- Le Soir d'Algerie
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Les travaux de la deuxième conférence nationale du Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP-UGTA) ouverts, hier, au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) à Alger a été une occasion, encore une autre de tirer la sonnette d’alarme sur l’état déliquescent de la recherche scientifique en Algérie.
Une situation qui se traduit par une fuite de cerveaux considérable, voire «la déstabilisation de la structure économique et sociale de la nation» pour paraphraser le président du SNCP, Smati Zoghbi. En dix ans, plus de 40 000 chercheurs algériens ont par choix ou par dépit décidé de s’expatrier. Les conditions socioprofessionnelles étant nettement plus clémentes et valorisantes sous d’autres cieux. En Algérie, les chercheurs sont pour le moins que l’on puisse dire tenus à l’écart des bouleversements socioéconomiques et grandement marginalisés au plan social. Comment ne pas le croire lorsqu’un directeur de recherche perçoit un salaire de 50 000 DA (500 euros environ) alors qu’un chercheur de surcroît débutant perçoit au moins un salaire de 600 euros en Mauritanie, 900 euros en Tunisie et 1200 euros au Maroc. Inutile donc de faire la comparaison avec les pays développés (au moins 6000 euros par mois avec une prise en charge complète en matière de logement, transport et scolarisation des enfants). La promulgation de la loi 98-11 portant loi d’orientation et de programme sur la recherche scientifique et le développement technologique devant «consacrer la recherche scientifique comme une priorité nationale» n’a pas eu les résultats escomptés en l’absence d’une véritable volonté politique puisque le nombre de chercheurs permanents est passé de 2700 en 1999, soit une année après l’entrée en vigueur de ladite loi, à moins de 1300 en 2005. Portant ainsi le nombre de chercheurs pour un million d’habitants à 236 (540 en Tunisie et 2000 aux Etats-Unis). Bien en deçà des normes universelles fixées par l’Unesco à 600. Les délégués syndicaux de la 2e conférence du SNCP lancent un appel urgent aux pouvoirs publics afin de prendre réellement en charge les problèmes de la recherche et la satisfaction immédiate de leurs revendications. Celles-ci sont relatives à l’autonomisation de la recherche scientifique à travers la création d’un ministère de la Recherche scientifique et du Développement technologique, à l’augmentation du budget de la recherche scientifique et le développement technologique actuellement de 0,36% du produit intérieur brut (PIB) à 1,5% en 2010 avec un niveau intermédiaire de 1%. A titre de comparaison, Israël consacre 4% de son PIB annuel à la recherche scientifique soit 14 milliards de dollars. Au plan socioprofessionnel, les chercheurs revendiquent la promulgation d’un statut spécifique du chercheur bloqué depuis 1996 et la revalorisation de leurs salaires. En attendant, cette volonté politique qui tarde à s’exprimer concrètement, les structures de recherche nationales continueront de se vider de leur substance grise très convoitée dans les pays développés et la problématique de fuite des cerveaux se posera toujours avec acuité. Les travaux de la 2e conférence du SNCP prendront fin aujourd’hui par l’adoption des projets de résolution et l’élection des membres du conseil national et ceux du bureau exécutif national.
- Le Soir d'Algerie
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