Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'ancien proviseur du lycée de Rouiba est décédé il y a quelques jours après avoir reçu un avis d'expulsion de

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'ancien proviseur du lycée de Rouiba est décédé il y a quelques jours après avoir reçu un avis d'expulsion de

    ILS SONT CHASSÉS MANU MILITARI DE LEURS LOGEMENTS D'ASTREINTE

    Le destin tragique des retraités de l'éducation

    Par Walid AÏT SAÏD - Lundi 12 Decembre 2011 L'Expression

    L'ancien proviseur du lycée de Rouiba est décédé il y a quelques jours après avoir reçu un avis d'expulsion de son logement d'astreinte.


    La mort plutôt que l'humiliation, cette phrase résume à elle seule le triste sort qui a été celui de l'ancien proviseur du lycée Abdelmoumen de Rouiba.



    Cet homme intègre qui a consacré sa vie à l'éducation des enfants de l'Algérie a connu une fin des plus tristes. En effet, alors qu'il profitait de sa paisible et «petite» retraite, il s'est vu menacé d'expulsion de son logement d'astreinte. Une petite feuille, un petit avis d'expulsion et voilà qu'on brise la vie d'un homme. A son âge se retrouver à la rue! L'humiliation de trop...



    Son coeur n'a pas supporté cette ingrate rétribution et ultime humiliation que lui a réservée sa tutelle.

    Et il s'est arrêté de battre ce 3 décembre 2011, quelques jours avant que l'arrêté d'expulsion n'arrive à effet, alors qu'il était au volant de sa voiture.



    Les voisins du défunt affirment qu'«il n'avait pas supporté la façon dont son pays l'avait «remercié» pour ses bons et loyaux services».

    Ces voisins racontent même que l'ex-directeur aurait lancé à l'huissier de justice qui lui a ramené son avis d'expulsion, qu' «il ne serais plus de ce monde le jour J...» Malheureusement, le malheur de cet ex-proviseur n'est pas un cas isolé. Ils seraient environ 5000 au niveau national dont 1200 rien qu'au niveau d'Alger, a récemment confié à la presse M.Ghaleb Ghouri, secrétaire général du Syndicat national des retraités de l'éducation.



    Quel triste sort que celui réservé à ces retraités de l'Education nationale! Ils ont formé des générations de cadres pour le pays et aujourd'hui ils sont menacés d'être jetés dans la rue comme de vulgaires malfrats.

    Leur crime: avoir occupé des logements de fonction. Une ingrate rétribution. Plusieurs cas d'avis d'expulsion de retraités de l'Education nationale ont été signalés ces derniers jours à travers le territoire national.
    Les avis d'expulsion sont devenus la hantise de ces retraités qui vivent dans ces logements d'astreinte. A qui le tour? Chaque jour ils se réveillent inquiets à attendre qui sera le prochain. Il se pourrait bien que le cas de l'ex-directeur du lycée de Rouiba se répète.

    D'autres coeurs fragilisés par l'âge pourraient s'arrêter de battre...On peut citer pour exemple le Centre national de formation des personnels de l'éducation (ex-Ennet), El Harrach, où six retraités ont été sommés par l'huissier de justice de quitter les lieux.

    Parmi eux, le fils de l'ex-concierge de l'établissement, décédé, a été expulsé par la force publique alors qu'il est fonctionnaire de l'éducation.
    Deux autres ont reçu la visite de l'huissier par trois fois les sommant de libérer les logements.

    Le reste a reçu une notification de l'huissier de quitter les lieux. Avec des retraites médiocres atteignant dans le meilleur des cas 20.000 DA après les dernières augmentations, ces anciens fonctionnaires ne peuvent même pas s'assurer une location ou autre refuge. Habitant des logements de fonction par décision administrative, ces travailleurs, aujourd'hui retraités, avaient été assurés que le jour où ils quitteraient ces logis, ils bénéficieraient d'une habitation décente.



    «Nous étions exclus des formules AADL, du social ou toute autre formule», soutiennent ces retraités. «Après une vie consacrée au service de l'enseignement, je suis traduit en justice comme un criminel», nous confie, dépité, Salah Abderrahmane ancien censeur dans un lycée à Alger (sous-directeur de l'éducation).



    M.Salah risque dans les prochains jours de se retrouver SDF, sans le moindre respect pour son sacrifice. Que dire alors du décret présidentiel qui interdit l'expulsion des retraités? Quant à l'hiver qui arrive, nos responsables n'en font même pas cas, ils procèdent aux expulsions sans pitié.

    Dans quelle jungle vivons-nous messieurs? «Je vais être incessamment expulsé, je ne me fais pas d'illusion mais je continue le combat je n'ai pas d'autre choix», affirme-t-il désemparé. «Je ne comprends pas pourquoi on nous traite comme cela alors que la loi est censée nous protéger», s'interroge-t-il. «Oui, la loi 507 bis du 13 mai 2007 stipule que les citoyens âgés de plus de 67 ans ne peuvent être expulsés», explique-t-il.



    «La loi nous assure un logement décent ou au moins le maintien dans les lieux.

    Or, rien de tout cela n'est respecté», regrette-t-il. «Au lieu de profiter de ma retraite, je me retrouve à mon âge à m'angoisser pour savoir si je vais passer l'hiver au chaud», peste-t-il. «Ce qu'on me reproche est le fait que j'ai une carcasse de maison que j'ai achetée avec mon argent. Mais elle n'est pas encore du tout habitable, comment voulez-vous que je la termine avec une retraite de 14.000 dinars par mois?», lance-t-il d'un air dégoûté.



    «Moi au moins j'ai cette baraque où je pourrais poser mes affaires, il y a d'autres retraités qui n'ont pas cette chance. Ils vont se retrouver à la rue. Vous vous imaginez!», dit-il encore non sans regretter ce qu'il appelle «la politique du deux poids, deux mesures.


    Il y a certains à qui on a cédé les logements et les retraités on le leur refuse», dénonce-t-il non sans appeler les autorités à revenir à la raison et épargner à ces messieurs une humiliation.



    Voilà donc comment nos éducateurs risquent de se retrouver en fin de vie dehors sans toit, alors qu'au même moment, l'Etat distribue des logements à tout bout de champ à des personnes qui n'ont jamais travaillé de leur vie.



    L'Algérie est véritablement le pays de tous les paradoxes.

  • #2
    C'est mon lycée, et mon directeur

    C'était quelqu'un de bien qui s'est donné dans son métier , d'ailleurs , de l'aveu de tout le monde, le lycée est devenu du n'importe quoi depuis son départ.


    Rebi yerhmou we yewessa3 3lih , ya3ti sber à sa famille
    Dernière modification par Histo, 23 décembre 2011, 14h23.
    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

    Commentaire


    • #3
      J'ai quelqu'un de ma famille qui est dans ce cas et qui va bientôt partir à la retraite. Il a tellement peur de ça qu'il appréhende le jour où il partira en retraite comme si c'était l'échafaud qui l'attendait !

      L'algérie est vraiment un pays où tout est à l'envers où toute personne honnête n'a rien à gagner en définitive alors que le trafficant lui y trouve toute sa place ........... cherchez l'erreur !!!
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

      Commentaire


      • #4
        J'ai quelqu'un de ma famille qui est dans ce cas et qui va bientôt partir à la retraite. Il a tellement peur de ça qu'il appréhende le jour où il partira en retraite comme si c'était l'échafaud qui l'attendait !

        Mes parents sont dans la même situation , c'est pour ça que je m'arrache les cheveux pour terminer ma construction....


        il y a une part de vérité dans ces expulsés, c'est des logements de service qu'il faut rendre une fois à la retraite, mais d'un autre coté c'est des fonctionnaire qui avait limite de quoi nourir leur enfant.
        Dernière modification par Histo, 23 décembre 2011, 14h28.
        شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

        Commentaire


        • #5
          Quid de sa femme qui maintenant est veuve. Est-ce qu'elle se verra attribuer un logement? On ne va pas la mettre à la porte quand même en attendant de lui trouver un toit décent.


          Enfin, j'espère.

          Un syndicat pour les retraités est de mise.

          Merci d'avoir le sens de la responsabilité d'avoir poster cet article.
          Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

          J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

          Commentaire


          • #6
            Où est l'Islam? Où est l'Etat de Droit? ...

            Où est l'Islam? -("L'Islam est la religion de l'Etat")-?? Où est l'Etat de Droit? Nos Chouhada sont morts pour que leur peuple, leurs descendants, leurs frères et soeurs soient ainsi traités??

            Où est l'application de la Loi n°89-08 du 25 avril 1989 portant approbation par l'Algérie du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, notamment l'article 11 de ce Pacte ("le droit à un logement suffisant")

            Le Gouvernement n'applique pas cette loi, pourquoi???

            Commentaire


            • #7
              Allah Yerhamou ou ya3ti e'ssber l'familtou ainsi que beaucoup de courage à ceux qui sont dans cette situation mais y'a nass, il faut aussi être raisonnable. Quand on lit l'article, on se rend compte que l'explusion n'est pas arrivée du jour au lendemain mais qu'il y a eu une procédure avec divers rappels. Il n'est pas normal de lire quelque chose de ce genre :

              Leur crime: avoir occupé des logements de fonction. Une ingrate rétribution. Plusieurs cas d'avis d'expulsion de retraités de l'Education nationale ont été signalés ces derniers jours à travers le territoire national.
              Les avis d'expulsion sont devenus la hantise de ces retraités qui vivent dans ces logements d'astreinte. A qui le tour? Chaque jour ils se réveillent inquiets à attendre qui sera le prochain. Il se pourrait bien que le cas de l'ex-directeur du lycée de Rouiba se répète.
              D'autres coeurs fragilisés par l'âge pourraient s'arrêter de battre...On peut citer pour exemple le Centre national de formation des personnels de l'éducation (ex-Ennet), El Harrach, où six retraités ont été sommés par l'huissier de justice de quitter les lieux.
              Parmi eux, le fils de l'ex-concierge de l'établissement, décédé, a été expulsé par la force publique alors qu'il est fonctionnaire de l'éducation.
              Deux autres ont reçu la visite de l'huissier par trois fois les sommant de libérer les logements.
              Comme leurs noms l'indiquent ce sont des logements de fonction que l'on doit normalement, automatiquement , quitter le jour de la passation de consignes.
              Si les 5000 retraités ne quittent pas les logements qu'ils occupent, comment feront les 5000 personnes qui leur ont succédé pour s'acquitter de leur travail et pour loger leur famille ? Les personnes qui attendent vivent aussi dans la précarité en attendant que la situation se débloque...ça vous paraît logique qu'une personne doivent vivre, à ses dépends, à l'extérieur de l'etablissement, faire le déplacement chaque jour, parce que son prédécesseur ne veut pas quitter le logement de fonction (qu'il a, rappelons-le en passant, lui-même occupé après le départ de son predecessement) ?

              Il est scandaleux que des fonctionnaires soient si peu payés qu'ils ne puissent pas louer un toit à leur famille après des dizaines d'années de services, il est étonnant qu'ils n'aient pas bénéficié d'un logement (on compte beaucoup de formules d'accés au logement en Algérie) mais dire : "c'est scandaleux qu'on demande à une personne de quitter le logement de fonction pour que son successeur l'occupe" concourt à prolonger la situation ubuesque dans laquelle on baigne...
              Dernière modification par Dandy, 23 décembre 2011, 14h48.

              Commentaire


              • #8
                merci pour l'arcitle
                personellement ça me fiat mal au coeur de lire ce type d'histoires
                allah yerhamah
                Quel triste sort que celui réservé à ces retraités de l'Education nationale! Ils ont formé des générations de cadres pour le pays et aujourd'hui ils sont menacés d'être jetés dans la rue comme de vulgaires malfrats.
                un sal pays ou des gens bien vivent une sal vie
                misère

                allh yahdihom
                Ce que je sais,c'est qu'un un homme agit toujours par intérêt à lui-même.

                Commentaire


                • #9
                  Arrêtons la demagogie....

                  Il est scandaleux que des fonctionnaires soient si peu payés qu'ils ne puissent pas louer un toit à leur famille après des dizaines d'années de services, il est étonnant qu'ils n'aient pas bénéficié d'un logement (on compte beaucoup de formules d'accés au logement en Algérie)

                  C'est pas de la démagogie, il y a un vrai problème , les fonctionnaire sont supposé épargner pendant leur année de service pour s'acheter des logement pour l'après, ou acheter avec crédit au début de leur fonction ...mais le salaire qui ne suffit même pas à joindre les deux bouts alors là pour acheter un logement.


                  Presque toute les formule necéssiste un minimum de participation ...
                  شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

                  Commentaire


                  • #10
                    Il n'est pas du tout normal qu'un proviseur ne puisse pas se permettre un logement après sa retraite. Et nul besoin d'epargner je dirais; une retraite à juste titre doit être suffisante pour qu'une banque lui octroie un prêt car ces banques travaillent dans la majorité avec l'argent de l'Etat, ce n'est pas leur argent mais celui de nous tous.

                    Que penserait son élève de lui et est-ce qu'il vaille vraiment la peine de poursuivre des études dans ce cas. C'est là où le bât blesse!
                    Dernière modification par djamal 2008, 23 décembre 2011, 14h58.
                    Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                    J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

                    Commentaire


                    • #11
                      Moi aussi je connais quelqu'un dans le même cas, qui a été chassé comme un mal propre après toute une vie de bons et loyaux services, alors qu'il est vieux, malade et à la retraite.

                      Son seul tort et d'avoir été honnête toute sa carrière.

                      Dans le pays où les voyous sont rois, les gens honnêtes sont des marginaux.
                      Ellah irehmou, c'est rageant !
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

                      Commentaire


                      • #12
                        EN algerie, il n'y a pas encore cette culture d'emprunt pour construire une maison. Souvent les fonctionnaire pensent qu'ils peuvent garder leur logement de fonction apres la retraitre, alors qu'ils savent tres bien qu'ils vont etre expulsé.
                        C'est le meme cas que mon grand cousin, qui pensait pouvoir rester à vie.
                        l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

                        Commentaire


                        • #13
                          Retraité, je suis également menacé, mon ex-employeur a commencé les démarches "judiciaires" comme on dit.
                          Et dire qu'on vit dans un Etat riche! Les lois ne manquent pas dans le domaine du logement mais l'Etat ne les applique qu'au compte-goutte et bizarrement. La loi de 1981 qui régularise les occupants des logements sociaux anciens des années 1980 n'a pas été appliquée que pour les secteurs qui possèdent une certaine autonomie de gestion et des ministères de tutelle où le rapport des forces est relativement en faveur des travailleurs. Les banques restent crispées sur cette question et le ministère des finances ne se préoccupe guère de ce sujet, entre autres le vieux syndicat unique a tourné le dos aux travailleurs depuis belle lurette!

                          Commentaire


                          • #14
                            Ernestito ce qui est plus rageant encore, c'est que certains gardent leur logement même en ayant une autre activité sans aucun lien avec l'état, non pas par mérite mais juste parce qu'ils ont le bras long ( el piston ouel ma3rifa!).

                            Il y a même des enfants et des petits enfants d'anciens fonctionnaires qui occupent encore des logements de fonction, même des années après la disparition du fonctionnaire, sans être inquiétés, c'est le deux poids deux mesures des héguarines qui nous gouvernent et on ose critiquer les autres, les nôtres sont de loin les pires de tous!
                            Dernière modification par Megane, 23 décembre 2011, 17h09.
                            Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

                            Commentaire


                            • #15
                              Envoyé par Megane
                              Son seul tort et d'avoir été honnête toute sa carrière
                              Un logement décent coûte entre 100 et 200 fois le salaire mensuel des enseignants ou directeurs d'établissements des premiers cycles. Vu la modicité de leurs salaires, leurs capacités d'épargne sont très faibles ou même nulles. Il leur est absolument impossible d'acquérir un logement décent, même au bout de 35 ans de carrière s'ils n'ont que leurs seuls salaires pour vivre. Pour y arriver, ils doivent compter sur d'autres ressources ou une aide de l'Etat.

                              Pour sauver l’école algérienne, l’Etat doit reloger décemment les retraités qui occupent des logements d’astreinte. Autrement, à quoi seraient poussés les autres pour ne pas se retrouver dans la situation de leurs aînés que la bureaucratie inhumaine et souveraine chez nous a jetés à la rue.?

                              _
                              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X