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Les Kabyles : un peuple désabusé

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  • Les Kabyles : un peuple désabusé

    Les Kabyles : un peuple désabusé

    Comme toutes les diverses ethnies berbères, les Kabyles ont été d’un grand soutien au maintien et à la présence de la domination arabo-musulmane sur leur terre. Cette ferveur et cette extase devant les pseudos valeurs islamiques a fait que leur propre origine et identité, pourtant ancestrales, sont laissées sur les bords du chemin des civilisations.
    En effet, la dérive culturelle imposée par le conquérant avec le concours des comparses qui le maintiennent en place on hypothéqués les symboles et les valeurs identitaires qui incarnaient le kabyle. Une influence qui peut s’avérer dommageable voir mortelle pour sa langue et sa culture. Cette sentence sévère s’applique sans exclusivité à toutes les composantes berbères d’Algérie et d’ailleurs.

    Retracer l’histoire de sa civilisation, la transcrire avec fidélité, c’est connaitre et forger son identité et en assurer un avenir tributaire du passé. Cette vérité reste pénible à accepter et difficile à contourner.

    S’il est à priori possible de reconstruire un édifice démoli, il serait encore plus difficile de réinventer ou de recomposer un esprit ravagé dont les causes sont à chercher dans la soumission des consciences.

    Réfugiés dans leurs montagnes, les kabyles, en peuple désabusé, cultivent la haine et la division et se nourrissent d’une réputation religieuse surfaite de ses références où dans le meilleur des cas ses adeptes ne sont rien que des discoureurs sans sincérité dont le talent se résume à quelques traits d’esprit feints souvent d’illusions. Ignorant leur histoire et leurs racines, désincarnés par un perpétuel harcèlement doctrinal, leur existence s’articule autour de la dévotion et de l’adoration d’Allah par la voix et la foi de Mahomet.

    Les traditions patriarcales ne valorisent guère la tolérance et le sécularisme nécessaire à l’épanouissement d’une culture. La défaillance n’est pas seulement dans celle du dominant, mais dans celle de tout engagé dans une voie suicidaire, dans la destruction de soi, qui s’aveugle de ses propres nuances et n’a pas réagi à temps à l’autoritarisme et à l’intolérance inhérents à la société musulmane qui s’appuie sur des interprétations plus que douteuses de textes considères sacrés.

    Dans cette configuration complexe ou le virtuel du néant l’emporte sur le réel de la vie, tout raisonnement à caractère rationnel est considéré comme hérésie.

    La force et l’efficacité de toute réaction propice à la raison doit être envisagée à travers une réflexion sereine dans le comportement du quotidien pour chasser ces dogmes qui nous étouffent afin de s’atteler à reconstruire tout ce qui a été brisé.

    Arezki HAMOUDI
    Détenu de la cause berbère des années 70
    Dernière modification par arezki, 08 août 2012, 21h38.

  • #2
    Heu on doit répondre à ta logorrhée? Y a rien de pire qu'une personne médiocre qui se prend pour un intello parce qu'il jongle maladroitement avec des termes franco-laïques... Et le mec qui vient maladroitement t'expliquer en brandissant les valeurs et la langue(massacrée) du dernier envahisseur en date que celui fantasmé d'il y a un millénaire et demi est la cause de tous ses problèmes est juste pas crédible...


    La laïcité, la démocratie, la tolérance et tout ton flan ne font pas partie de la culture berbère et encore moins de la culture kabyle! Alors pour la Nième fois cessez donc de jouer aux berbéristes alors que vous n'êtes ni plus ni moins que des occidentalistes voir des "françistes"! Et vos histoires de tolérance ça n'a jamais existé dans un village kabyle et surtout pas à l'égard des femmes qui jusqu'à peu n'avaient qu'un seul droit celui de s'épuiser et de la fermer! Le mythe du gentil kabyle laïque et démocrate commence sérieusement à m'énerver! Assume ce que tu es et n'essaie pas de t'approprier les valeurs (jamais appliquées) de ton dernier envahisseur pour te définir, ça ne peut pas être crédible...
    Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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    • #3
      Ignorant leur histoire et leurs racines, désincarnée par un perpétuel harcèlement doctrinal, leur existence s’articule autour de la dévotion et de l’adoration d’Allah par la voix et la foi de Mahomet.
      On sent une forte nostalgie de l'ère coloniale..
      « En politique, on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui » (Jean Rostand).

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      • #4
        Les traditions patriarcales ne valorisent guère la tolérance et le sécularisme nécessaire à l’épanouissement d’une culture. La défaillance n’est pas seulement dans celle du dominant, mais dans celle de tout engagé dans une voie suicidaire, dans la destruction de soi, qui s’aveugle de ses propres nuances et n’a pas réagi à temps à l’autoritarisme et à l’intolérance inhérents à la société musulmane qui s’appuie sur des interprétations plus que douteuses de textes considères sacrés.
        Pas mal comme réflexion!!! comme tout le reste du texte d’ailleurs, une réalité qui nous échappe hélas.

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        • #5
          @mkh

          surtout pas à l'égard des femmes qui jusqu'à peu n'avaient qu'un seul droit celui de s'épuiser et de la fermer!


          A l'arrivé des envahisseurs arabes sous couvert de l'islam, la Kahina en tant que femme régner déjà sur une partie de la bérberie, alors que les tribus Koréichites enterraient leur femmes vivantes. Ou ce situe l'émancipation de l'islam qu'on voudrais nous faire avaler?

          Arezki HAMOUDI
          Dernière modification par arezki, 05 août 2012, 23h10.

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          • #6
            @Averoes
            On sent une forte nostalgie de l'ère coloniale.
            En sent plus tôt un fort rejet du colon arabo-musulman dans mon texte.

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            • #7
              Ce qui me gêne dans tes écrits Monsieur Hamoudi est la différence flagrante entre le premier post avec les interventions qui en suivent!!! Est ce que tu fais appel à un collège de correcteurs avant d'ouvrir un thread?

              Pour le Qoraichite,
              La laïcité n'est pas propre aux français tout comme Dieu n'est pas la propriété des musulmans.
              Au lieu de débattre le sujet de la laïcité ou islamisme politique, tu devrais trouver un argumentaire sans brandir le slogan des nostalgiques à la France ou titiller la fibre nationaliste et cette animosité contre la France et ses symboles qui vous range de l’intérieur. La France a tourné la page, il reste les minables sans arguments qui font ressortir les chansons d'il y a 50 ans.

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              • #8
                Le mythe de l’exception kabyle

                Extrait de l’ouvrage Marianne et Allah - Les politiques français face à la “ question musulmane ” de Vincent Geisser & Aziz Zemouri
                Publié sur LDH-TOULON

                Kabyles démocrates contre musulmans fanatiques

                Pour la plupart des médias français, Idir est un chanteur kabyle et Souad Massi une chanteuse algérienne. Certes, le premier chante en tamazight (et en français) et la seconde en arabe (et en français), mais tous deux sont originaires du même pays, l’Algérie. Curieux distinguo qui laisse à penser qu’un Kabyle ne serait pas Algérien. De quoi faire se retourner dans leur tombe tous les militants kabyles de la première heure qui combattirent en faveur de l’indépendance de l’Algérie, dès les années 1920, au sein de l’Étoile nord-africaine, majoritairement kabyle, puis dans les rangs du FLN. Pourtant, le distinguo semble à géométrie variable : ainsi, on chercherait en vain dans la presse française la mention de l’origine kabyle de « méchants » avérés, comme le général-major Mohammed Médiène, dit « Tewfik », patron depuis 1990 du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), l’ex-Sécurité militaire, ou le général-major Mohammed Touati, tous deux symboles de l’« Algérie des généraux ». Comme s’il était impensable pour certains « spécialistes » de la question algérienne qu’un Kabyle puisse être ailleurs que dans le camp des « gentils ».

                De même, on « oublie » qu’un bon tiers de la direction du Front islamique du salut (FIS) algérien était originaire de Kabylie, où ce parti a obtenu 25 % des voix lors des élections législatives de 1991 ; mais, pour la polémiste Caroline Fourest, c’est leur origine kabyle qui rendrait allergiques à toute concession politique envers les « intégristes » des personnalités françaises comme Malek Boutih, ancien porte-parole de SOS-Racisme, ou Fadéla Amara, présidente de Ni putes ni soumises, une « jeune femme d’origine kabyle qui lutte contre l’obscurantisme [2] ». Un cliché devenu vérité d’évidence dans la France médiatique des années 1990 et 2000, notamment depuis le best-seller Une Algérienne debout (1995) de la très « éradicatrice » militante kabyle Khalida Messaoudi [3] devenue depuis ministre de la Culture du gouvernement de la « concorde civile ».

                À lire le portrait de Fadéla Amara brossé en 2003 par Libération [4], on ne peut s’empêcher de penser à cette phrase du député radical Camille Sabatier, en 1882 : « C’est par la femme qu’on peut s’emparer de l’âme d’un peuple. » Mais la mémoire est oublieuse : peu férus d’histoire, les hérauts français contemporains des Kabyles défenseurs de la « laïcité républicaine » face au « fascisme vert » de l’islamisme ignorent sans doute qu’ils perpétuent le fameux « mythe kabyle », forgé sous la Ille République pour tenter de mater les musulmans d’Algérie rétifs à la domination coloniale.

                L’invention coloniale du Kabyle démocrate, blond aux yeux bleus

                Ainsi, André Santini, député-maire UDF d’Issy-les-Moulineaux, ou Claude Goasguen, conseiller UMP de Paris et député sarkozyste, compagnons de route des Berbères de France, dont ils relaient les revendications à l’Assemblée nationale, ne font pas mystère de leur engagement berbériste. Selon André Santini, « les Berbères sont des laïcs, ils pratiquent un islam modéré. Ils ont un caractère tolérant, ils ont notre conception de la laïcité. Ils se regroupent sans être arro- gants et ne sont pas envahissants [5] ». Et, pour Claude Goasguen, « ils ont un culte musulman moins intégriste que les autres, car ils ont été islamisés plus tardivement [6] ». Pour l’un et l’autre, qui partagent en l’espèce le même credo que les « intégralistes » de la laïcité à gauche, l’imaginaire compte plus que la réalité. Peu leur importe que la wilaya (préfecture) de Tizi-Ouzou, capitale de la Grande Kabylie, compte aujourd’hui le plus grand nombre de mosquées en Algérie (731 sur 15 000), ou que l’islam kabyle soit extrêmement conservateur et relati- vement imperméable à tout esprit de réforme [7].

                Il est donc difficile de ne pas voir dans ces propos un écho, plus ou moins conscient, des théories et pratiques coloniales forgées lors de la conquête française de l’Algérie. L’utilisation du berbérisme contre l’islam est en effet une vieille idée qui puise son origine dans cette histoire. Et il faut revenir aux travaux de l’historien Charles-Robert Ageron, dont la thèse parue en 1968 reste une référence incontournable, pour comprendre les fins de la création du mythe kabyle [8].

                Ce mythe repose à la fois sur des considérations identitaires et religieuses : aux premières décennies de la conquête et jusqu’à la fin du siècle, la Kabylie fut l’objet de tentatives d’évangélisation et d’instrumentalisation politico-religieuse. Pour démontrer qu’ils sont différents des Arabes et proches des Européens, on leur attribue une ascendance nordique, voire aryenne. C’est par exemple un texte posthume attribué à l’abbé Raynal, l’Histoire philosophique des établissements dans l’Afrique septentrionale, paru en 1826 : « Les Kabyles sont d’origine nordique, en descendance directe des Vandales, ils sont beaux avec les yeux bleus et des cheveux blonds, leur islam est tiède. » Tocqueville écrivait en 1847 que « le pays kabyle nous est fermé, mais l’âme kabyle nous est ouverte ». La Grande Kabylie : études historiques d’Eugène Daumas, parue en 1847, n’est pas en reste : « Le peuple kabyle est en partie germain d’origine, après avoir connu le christianisme. Il a accepté le Coran, mais ne l’a pas embrassé. Contrairement aux résultats universels de la foi islamique, en Kabylie nous découvrons la sainte loi du travail obéie, la femme à peu près réhabilitée, nombre d’usages où respire la commisération chrétienne. » Le baron Henri Aucapitaine écrit dans son ouvrage, Le Pays et la Société kabyles, publié en 1857 : « Dans cent ans, les Kabyles seront Français. » Selon le docteur Auguste Warnier, élu député d’Alger après avoir servi le gouvernement : « Pour le Kabyle, la femme est d’abord une mère de famille et non une bête de somme comme dans la société arabe [9]. »

                Malgré l’insurrection de 1871, les panégyristes kabylophiles demeuraient sur leurs préjugés : on accusait les confréries musulmanes d’avoir manipulé les insurgés de la révolte de Mokrani, laissant ainsi penser que sans l’islam les Kabyles auraient accepté la domination française sans réagir. Les historiens s’accordent pourtant sur le fait que c’est bien le cheikh Mokrani qui a sollicité la zaouia Rahmaniyya, confrérie religieuse, afin de lancer le djihad contre l’occupant, et non le contraire. Cet épisode n’empêcha pas l’archevêque d’Alger, Charles Martial Lavigerie, de penser que la Kabylie était le « Liban de l’Afrique », autrement dit un pays chrétien au coeur du Maghreb musulman [10].

                Un des éléments du continuum colonial qui caractérise le mythe kabyle, c’est donc son aspect religieux. Encore aujourd’hui, la berbérophilie des politiques ou des intellectuels français, aussi laïques et républicains soient-ils, se mesure aux effets de l’évangélisation tentée dans les années 1870 par les Pères blancs : les Kabyles de France seraient plus intégrables que les autres populations originaires du Maghreb, parce qu’ils seraient supposés entretenir une plus grande proximité avec la « culture judéo-chrétienne ». Un argument quelque peu surprenant pour des intellectuels laïcistes qui prétendent lutter contre le communautarisme à l’école républicaine...
                Dernière modification par icosium, 06 août 2012, 00h28.
                "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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                • #9
                  suite et fin

                  Pourtant, les témoignages de la fin du xixe siècle abondent sur la résistance des populations kabyles contre ces tentatives de christianisation. Belqacem ben Sedira, un auteur de nationalité française, dans son ouvrage Une mission en Kabylie et l’assimilation des indigènes (1886), restitue les propos recueillis lors de son enquête : « Si on veut faire de nos enfants des petits roumis, nous n’avons plus qu’à construire une route pour aller nous jeter à la mer [11] » Si les Kabyles peuvent accepter la présence d’un « marabout chrétien », ils rejettent globalement son apostolat : « Nous préférerions voir mourir tous nos enfants plutôt que de les voir devenir chrétiens. » L’exemple des Aït-Ferah : « Nous ne renoncerons jamais à notre religion. Si le gouvernement veut nous y contraindre, nous lui demanderons de quitter le pays. »

                  Un conflit larvé opposait d’ailleurs militaires et religieux français à propos de la politique d’évangélisation des missions chrétiennes : consultés sur la question par l’administration coloniale en 1850, les militaires assuraient que cela causerait une « émotion dangereuse », amènerait une perturbation générale et se révélerait vain. Conformément aux prévisions de l’armée, on ne recensera aucune conversion au plus fort de l’activité des missions. Un échec imputé aux militaires : « Si on nous avait laissé faire, la Kabylie serait chrétienne », dira Lavigerie [12]. Les militaires étaient même accusés de favoriser l’islamisation à travers la création des Bureaux arabes [13], organismes créés conformément à la politique arabe de Napoléon III.

                  Ce fameux mythe kabyle, s’il est alors opérant en Algérie, n’a toutefois pas cours en métropole. Dès le début du xxe siècle, les Kabyles immigrés sont traités de la même manière que tous les autres Nord-Africains : surveillés, méprisés par les pouvoirs publics, ils ne bénéficient d’aucun préjugé favorable, comme le rappelle Nedjma Abdelfettah, qui a analysé en détail les modalités d’encadrement de l’immigration algérienne à Paris de 1917 à 1952, majoritairement kabyle : « La lecture d’une étude de la Préfecture de police produite en 1952 sur la présence des populations nord-africaines à Paris [est très parlante]. Modèle du genre, ce rapport aurait pu être écrit vingt ans plus tôt, voire plus, à quelques détails près. Il reproduit une vision statique de la communauté nord-africaine à Paris, où ne change que le nombre qui va croissant. Le moule introduit dans les années 1920 et 1930, qui aurait pu être bouleversé par l’exercice même d’une observation extrêmement régulière, est toujours en place. Il est fondé sur une approche culturelle d’une sorte d’être nord-africain et de son comportement. Les thèmes sont quasiment donnés d’avance : la solidarité religieuse ou tribale, avec son revers la sujétion et l’exploitation, le sens de l’honneur avec son revers la culture de la vendetta et l’inadaptation à l’idée du droit, l’instinct grégaire obstacle à l’intégration dans la société d’accueil, le tribalisme et le lien religieux obstacles à l’existence de l’individu, [...] les différences irréductibles de civilisations et de genres de vie qui vouent à l’échec les mariages mixtes (auxquels ne sont candidates que les femmes européennes diminuées physiquement ou socialement), les risques de contamination par toutes sortes de tares devant l’arrivée de petits Abdallah et Mohamed bel et bien français sur les bancs de l’école, le problème juridique que pose l’existence de ces petits êtres hybrides...

                  « En 1935, Octave Depont publie un livre pour saluer et justifier l’ouverture d’un hôpital spécialement destiné aux "Berbères immigrés", à qui la ville souhaite offrir un autre "signe d’amitié" en plus de la mosquée. Le bellicisme de l’islam et son caractère dépouillé côtoient le caractère primitif des Berbères. Depont, que Charles-Robert Ageron présente comme un berbérophile qui aurait travaillé à l’encouragement de l’immigration kabyle, dans une perspective assimilationniste, montre dans cet ouvrage que sa berbérophilie s’arrête aux frontières de l’Algérie, où elle a une fonction de division et d’opposition aux Arabes. À Paris, où il ne souhaite absolument pas les voir se multiplier, elle est rudement mise à l’épreuve. Le monde et l’être berbères sont décrits comme des repoussoirs qui suscitent rejet et répression : "Il y a, en effet, dans la psychologie des Berbères à la fois impulsifs et violents, arrogants et obséquieux, pillards redoutables, des contrastes et des contradictions qui ne se révèlent partiellement qu’à ceux que de patientes observations et de profondes connaissances des dialectes mettent à même de pénétrer l’âme des Nord-Africains." Devant le fait accompli de leur présence, il appelle à un traitement qui les distingue. Un hôpital spécial se justifie donc pour lui par les "maladies à évolution assez particulière" des Nord-Africains [14] . »

                  Nedjma Abdelfettah montre ainsi que la berbérophilie et la kabylophilie françaises — cette dernière constituant une déclinaison coloniale de la première — fonctionnent de manière paradoxale : elles procèdent d’une forme de stigmatisation à la fois « positive » et « négative » des Berbères colonisés, visant à les différencier, ou au contraire à les rapprocher, des « moeurs arabes », mais toujours dans une optique de contrôle social et politique.

                  Notes

                  [1] Editions ’La Découverte, mars 2007, 20 €.

                  [2] Caroline FOUREST, La Tentation obscurantiste, Grasset, Paris, 2005.

                  [3] Khalida MESSAOUDI, Une Algérienne debout. Entretiens avec Élisabeth Schemla, Flammarion, Paris, 1995.

                  [4] Charlotte ROTMAN, « Soumission impossible », Libération, 26 février 2003.

                  [5] André Santini, entretien avec les auteurs, 2006.

                  [6] Claude Goasguen, entretien avec les auteurs, 2006.

                  [7] Kamel CHACHOUA, L’Islam kabyle. Religion, État et société en Algérie, Maisonneuve & Larose, Paris, 2002.

                  [8] Charles-Robert AGERON, « Le "mythe kabyle" et la politique kabyle », Les Algériens musulmans et la France, tome I, PUF, Paris, 1968, p. 267-292 ; « La politique kabyle de 1898 à 1918 », tome II, p. 873-890.

                  [9] Toutes les citations qui précèdent sont extraites du chapitre de Charles-Robert AGERON, « Le "mythe kabyle" et la politique kabyle (1871-1891) », loc. cit.

                  [10] Ibid., p. 273.

                  [11] Ibid., p. 275.

                  [12] Ibid., p. 274.

                  [13] Jacques FRÉMEAUX, Les Bureaux arabes dans l’Algérie de la conquête, Denoél, Paris, 1993.

                  [14] Nedjma ABDELFETTAH, « "Science coloniale" et modalités d’encadrement de l’immigration algérienne à Paris (1917-1952) », Bulletin de l’IHTP, n° 83, juin 2004.
                  Dernière modification par icosium, 06 août 2012, 00h21.
                  "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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                  • #10
                    L’invention coloniale du Kabyle démocrate, blond aux yeux bleus
                    Au même temps, les complexes ça se soignent!
                    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                    • #11
                      A l'arrivé des envahisseurs arabes sous couvert de l'islam, la Kahina en tant que femme régner déjà sur une partie de la bérberie, alors que les tribus Koréichites enterraient leur femmes vivantes. Ou ce situe l'émancipation de l'islam qu'on voudrais nous faire avaler?
                      La Kahina est une femme fantasmée qui au plus règnait sur quelques tribus de l'Aurès, rien à voir avec les kabyles qui n'existaient d'ailleurs pas sous cette appélation à ce moment. D'ailleurs "Kahina" comme "Kabyle" sont des noms arabes. Ensuite les "Quraysh" qui enterraient leurs filles vivantes étaient justement les animistes anté-islamiques, donc cet argument constitue un summum de mauvaise foi puisque l'Islam ets venu combattre cette pratiques ignobles et bien d'autres. Il faut tout de même souligner qu'avant la révélation de l'Islam le prophète SAWS était le salarié d'une femme qui deviendra son épouse... Jusqu'à nos jours la femme kabyle n'a socialement pas droit à la part de l'héritage qu'Allâh lui a octoyé sous peine de se faire renier par sa fratrie! Alors Arezki tu peux la faire à l'envers à des petits français et jouer au petit kabyle démocrate gentil, laïque et amoureux des droits de l'hommes! La vérité est que la société kabyle jusqu'à il y a très peu de temps était une société où les droits de la femme étaient les plus bas. La femme kabyle a d'ailleurs été décrite par Pierre Bourdieu comme l'archétype de la femme soumise! Je ne te parle pas des vendettas, des guerres entre villages, entre tribus etc.

                      C'est un kabyle qui te dit ça Arezki... Vous êtes passés du berbérisme, au laïco berbérisme pour finir au laïco kabylisme athéisant... Aussi pourri soit ce pouvoir, aussi vil, aussi injuste ça n'est pas une excuse pour abandonner la religion d'Allâh, la religion de tes ancêtres! Ce n'est pas la peine d'aller chercher tes ancêtres trois millénaires plus tôt! Tes ancêtres sont ton père, ton grand-père ton arrière grand-père etc. Et jusqu'à preuve du contraire ils étaient musulmans! Donc en prétendant revivifier la grandeur de tes ancêtres en délaissant l'Islam tu ne fais que les trahir pour adopter la religion du dernier envahisseur: le sécularisme, l'humanisme, le positivisme français! Comme quoi thaghenants n'lqbhayel n'est souvent pas bonne conseillère... Dhewa`su ur isufugh ara ich-chiwen!
                      Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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                      • #12
                        @mkh
                        Désole mkh je ne peut accepter ton raisonnement, car toute ma vie durant j'ai lutter contre toute forme d'asservissement par un ordre établi ; la Numidie, la Bérbérie dont fait partie la Kabylie à de tous temps suscité les convoitises des envahisseurs depuis l epoque des phéniciens 11 siècles avant J-C. Les arabes sont tout au tant des envahisseurs comme leur prédécesseurs et leur successeurs Turc et Français, si ces derniers sont venu avec le canon et le goupillon les arabes on fait de meme avec le sabre et le coran ; le but était de s'accaparer de la terre nourrissante contrairement au désert des contrées d’Arabie ou s'ils y étaient rester leur race aurait fini par disparaitre depuis longtemps ( ceci est valable pour tous les pays ou l'islam est arrivé est conquient de la même manière).

                        Ceci pour dire que c'est la naïveté des habitants de ces pays (entre autre mes ancêtres) qui ont accepter cette soumission parce qu'ils croyaient que c’était la volonté de dieu; que je suis en droit de remettre en cause.libre a toi de continnuer a croire aux sornnettes


                        Arezki HAMOUDI
                        Dernière modification par arezki, 07 août 2012, 09h23.

                        Commentaire


                        • #13
                          @El Bahar
                          J’aurai souhaité que mes écrits fassent objet de débats d’argumentations et même de contradictions ce qui fait l’objet même et la raison de ce site. Hélas de nombreux intervenants ne cherchent qu’à pollué, dénigré souvent avec des diatribes injustifiées , d’où mes contre réactions parfois virulentes.

                          A titre d’exemple j’ai dit ; Ignorant leur histoire et leurs racines, désincarnée par un perpétuel harcèlement doctrinal, leur existence s’articule autour de la dévotion et de l’adoration d’Allah par la voix et la foi de Mahomet.

                          La réplique d’Averoes : On sent une forte nostalgie de l'ère coloniale…

                          Où est la nostalgie de l’ère coloniale à travers la lecture de tout le texte.

                          D’où ma riposte ; En sent plus tôt un fort rejet du colon arabo-musulman dans mon texte. Qui na nécessiter aucun collège de correcteurs comme d’ailleurs toutes mes interventions.

                          Arezki HAMOUDI
                          Dernière modification par arezki, 06 août 2012, 22h58.

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                          • #14
                            minute papillon !

                            D'accord, nous (les Kabyles) avons une langue, une culture et une histoire à défendre pour sa survie.
                            D'accord, nous subissons l'arabisation.
                            D'accord, les dogmes, et le zèle religieux est mauvais.
                            Mais l'Islam est la plus belle chose que puisse rencontrer un être, ou tout un peuple. L'Islam comme toutes les autres religions ne sont qu'un rappel à notre âme du comportement à adopter pour vivre en accord avec le reste de la création.
                            Ne mélangeons pas tout. S'il est vrai qu'il faut se battre pour garder ce trésor qu'est l'identité ; il ne faut pas se tromper de combat : les arabes sont à blâmer, pas l'Islam.
                            "la réalité est à la fois multiple et une, et dans sa division elle est toujours rassemblée" Platon.

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                            • #15
                              Salam,

                              Envoyé par El Bahar
                              Ce qui me gêne dans tes écrits Monsieur Hamoudi est la différence flagrante entre le premier post avec les interventions qui en suivent!!! Est ce que tu fais appel à un collège de correcteurs avant d'ouvrir un thread?
                              Mr Hamoudi est comme un peintre.. fier de son tableau.. sans cesse retouché pour tenter d'atteindre la perfection.

                              Envoyé par arezki
                              D’où ma riposte ; En sent plus tôt un fort rejet du colon arabo-musulman dans mon texte. Qui na nécessiter aucun collège de correcteurs comme d’ailleurs toutes mes interventions.
                              Je suis un arabo-musulman.. doit je croire que je suis un colon ? et que vous ou vos semblables de kabilo-athées, vous allez me rejeter ? Ce n'est plus du racisme de base, du genre "on est mieux que vous" cela relève plutôt de l'incitation à la haine raciale..
                              En lisant cette phrase :"Réfugiés dans leurs montagnes, les kabyles, en peuples désabusé, cultivent la haine et la division.. etc".. je serais d'accord avec le titre : "Les Kabyles : un peuple désabusé".. un peuple désabusé par des individus "cultivant la haine et la division"..

                              Envoyé par hassaï
                              les arabes sont à blâmer, pas l'Islam.
                              On ne blâmera ni les arabes, ni les kabyles, ni les esquimaux.. si on veut que ce pays progresse, il faudrait parler moins et travailler plus.. c'est tout.

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