Tweet
Un jour où je m'ennuyais grave de chez le médecin dont le stéthoscope ne détecte que les sons négatifs. Ces sons qui vous susurrent des mots ennuyeux pouvant mener soit au suicide mental, soit à la boulimie.
Comme le suicide est hors de question et la boulimie hors saison, j'ai opté pour une promenade pour lutter contre cet ennui grave de chez le toubib qui devrait balancer son stétho qui renvoie des sons boulimico-suicidaires.
Je mis alors mon jean des jours ma-raniche-fi-hali, mes chaussures ma-tatza3abli-ma-tmili, ma veste ma-takhzerchefiya-yarham-el waldin, et je suis sortie me promener.
Je suis allée du côté de la vieille ville. J'aime l'ambiance qui y règne quoique que certains portraits ambulants doivent impérativement être refaits. Certains ont des regards à vous faire blanchir l'iris. Je ne parle pas de la plante.
Passe ton chemin, tu n'es pas sortie refaire les portraits. Tu es sortie te dennuyiser, tnahi 3ala qalbek. Wach nahi? Ventricule droit ou ventricule gauche wa nchermlou! El qalb mchermel bel ma3adnous wa chouia har nakoul a3lih sba3tiya. On a dit que la boulimie était hors saison ; et puis si tu mangeais tes ventricules et tes doigts, que te resterait-il? Mieux vaudrait te suicider. Non, le suicide est hors de question!
Bon, M. Hyde et et Dr. Jekyll, laissez-moi me balader en paix. Akhtou mon cerveau. Allez voir ailleurs où j'y serai plus tard.
Tout en philosophant sur le walou et le makache, je marchais sans savoir où j'allais, laissant mes pas me guider.
Sans le walou y aurait-il eu un makache? Mais le makache c'est du walou. Non, makache a des antécédents mais ils sont absents, tandis que le walou est un sans famille. L'un est anaphorique et l'autre est un non-être.
C'est fini, oui ? Pourquoi tu es sortie ? Me promener parce que je m'ennuyais grave de chez... Oui, oui on connaît la suite. Alors pourquoi as-tu pris Descartes avec toi!
Mais où suis-je? Mazalki m3a Descartes? Non, je ne sais pas où je suis. Je ne connais pas ce quartier. Pourtant je connais bien cette ville.
C'est un grand quartier animé, tout y était peint en bleu. Il y avait du monde partout: au café, au magasin de musique, au cinéma, au restaurant, au club de sport, dans les magasins de vêtements et de bien-être, à l'agence de voyage, au bureau de tabac, à la mosquée, chez le médecin et au jardin public.
Toute cette gentry m'intimida. Je quittai les lieux sans regarder derrière moi.
Quelques jours plus tard, j'y suis retournée, piquée par la curiosité. Je pris mon courage à deux mains et mon appréhension à contresens. Je tenais à connaître ce quartier.
Je suis d'abord allée au café. Il y avait foule. Toutes les tables étaient prises. Certaines étaient occupées par des amis vu la désinvolture de leurs échanges. D'autres rassemblaient des personnes plus avisées discutant de choses sérieuses. Quelques autres étaient prises par des grincheux, des renfrognés tqolou qatloulhoum babahoum wa yemahoum wala rahoum chaddin esma a3la el ghachi. Ils faisaient semblant de lire leur journal mais ne rataient rien de ce qui se disaient dans le quartier. Ils se levaient de temps à autre, allaient d'une table à une autre, lançaient des remarques bilieuses et retournaient se cacher derrière leur journal.
Au milieu de ce brouhaha jovial, des idylles fleurissaient, certaines khali-koulech-fester d'autres ma-3andi-haja-nass.
Au restaurant, on servait des plats de toutes les régions du pays et des contrées inconnues. Wach men djwazate, wach men hlawate, wach men khbabez, wach men machroubate. Ce n'est pas en rôdant là-bas que tu brûleras des calories, ma belle. Nakoul el youm et demain est un autre jour.
Au magasin de musique, les clients se bousculaient à l'entrée. Chacun voulait que l'on entende le CD qu'il venait d'acquérir. Ya hay 3ala rayi, hbibi talafli 3aqli wa rah wa khalani. Ya dellali. Que vais-je faire maintenant qu'il est parti. Kill yourself or marry Ali. Afous, afous. Arach winou anm3awan. youyou yi.
C'est ici que l'on perdrait des calories et des bourrelets. Chtah, chatah, ya loulou. Babek, ma 3ala balou bi walou.
De la mosquée, des prêches se faisaient entendre, tantôt virulents, tantôt modérés, attirant dévots, fanatiques, libres penseurs et impies. De leurs discussions aucune lumière n'a jailli. Si l'on continue ainsi, il faudra se pourvoir de quinquets sans tarder.
Au bureau de tabac, c'était la collision. On s'arrachait les journaux, les magazines et les revues. On criait les gros titres. On s'offensait. On s'offusquait. On arguait. On protestait. Ma bqatchi hetta 3achra. Arfad sabatek wamchi. Après avoir assisté à ce spectacle, je quittai le quartier.
Quelques semaines après, mes pas me menèrent encore au quartier. J'y découvris le jardin public, où se promenaient les rêveurs, les bardes, les amants du Parnasse, les amants des Muses et les orateurs. Ce parc me charma et c'est un peu sa beauté qui me poussa à revenir fréquemment au quartier.
Depuis, jour pour jour, je fréquente le quartier. Je n'oublierai pas le soir où j'ai fait connaissance avec le comité d'accueil.
Makhlouqiate
Le 05 janvier 2013
Comme le suicide est hors de question et la boulimie hors saison, j'ai opté pour une promenade pour lutter contre cet ennui grave de chez le toubib qui devrait balancer son stétho qui renvoie des sons boulimico-suicidaires.
Je mis alors mon jean des jours ma-raniche-fi-hali, mes chaussures ma-tatza3abli-ma-tmili, ma veste ma-takhzerchefiya-yarham-el waldin, et je suis sortie me promener.
Je suis allée du côté de la vieille ville. J'aime l'ambiance qui y règne quoique que certains portraits ambulants doivent impérativement être refaits. Certains ont des regards à vous faire blanchir l'iris. Je ne parle pas de la plante.
Passe ton chemin, tu n'es pas sortie refaire les portraits. Tu es sortie te dennuyiser, tnahi 3ala qalbek. Wach nahi? Ventricule droit ou ventricule gauche wa nchermlou! El qalb mchermel bel ma3adnous wa chouia har nakoul a3lih sba3tiya. On a dit que la boulimie était hors saison ; et puis si tu mangeais tes ventricules et tes doigts, que te resterait-il? Mieux vaudrait te suicider. Non, le suicide est hors de question!
Bon, M. Hyde et et Dr. Jekyll, laissez-moi me balader en paix. Akhtou mon cerveau. Allez voir ailleurs où j'y serai plus tard.
Tout en philosophant sur le walou et le makache, je marchais sans savoir où j'allais, laissant mes pas me guider.
Sans le walou y aurait-il eu un makache? Mais le makache c'est du walou. Non, makache a des antécédents mais ils sont absents, tandis que le walou est un sans famille. L'un est anaphorique et l'autre est un non-être.
C'est fini, oui ? Pourquoi tu es sortie ? Me promener parce que je m'ennuyais grave de chez... Oui, oui on connaît la suite. Alors pourquoi as-tu pris Descartes avec toi!
Mais où suis-je? Mazalki m3a Descartes? Non, je ne sais pas où je suis. Je ne connais pas ce quartier. Pourtant je connais bien cette ville.
C'est un grand quartier animé, tout y était peint en bleu. Il y avait du monde partout: au café, au magasin de musique, au cinéma, au restaurant, au club de sport, dans les magasins de vêtements et de bien-être, à l'agence de voyage, au bureau de tabac, à la mosquée, chez le médecin et au jardin public.
Toute cette gentry m'intimida. Je quittai les lieux sans regarder derrière moi.
Quelques jours plus tard, j'y suis retournée, piquée par la curiosité. Je pris mon courage à deux mains et mon appréhension à contresens. Je tenais à connaître ce quartier.
Je suis d'abord allée au café. Il y avait foule. Toutes les tables étaient prises. Certaines étaient occupées par des amis vu la désinvolture de leurs échanges. D'autres rassemblaient des personnes plus avisées discutant de choses sérieuses. Quelques autres étaient prises par des grincheux, des renfrognés tqolou qatloulhoum babahoum wa yemahoum wala rahoum chaddin esma a3la el ghachi. Ils faisaient semblant de lire leur journal mais ne rataient rien de ce qui se disaient dans le quartier. Ils se levaient de temps à autre, allaient d'une table à une autre, lançaient des remarques bilieuses et retournaient se cacher derrière leur journal.
Au milieu de ce brouhaha jovial, des idylles fleurissaient, certaines khali-koulech-fester d'autres ma-3andi-haja-nass.
Au restaurant, on servait des plats de toutes les régions du pays et des contrées inconnues. Wach men djwazate, wach men hlawate, wach men khbabez, wach men machroubate. Ce n'est pas en rôdant là-bas que tu brûleras des calories, ma belle. Nakoul el youm et demain est un autre jour.
Au magasin de musique, les clients se bousculaient à l'entrée. Chacun voulait que l'on entende le CD qu'il venait d'acquérir. Ya hay 3ala rayi, hbibi talafli 3aqli wa rah wa khalani. Ya dellali. Que vais-je faire maintenant qu'il est parti. Kill yourself or marry Ali. Afous, afous. Arach winou anm3awan. youyou yi.
C'est ici que l'on perdrait des calories et des bourrelets. Chtah, chatah, ya loulou. Babek, ma 3ala balou bi walou.
De la mosquée, des prêches se faisaient entendre, tantôt virulents, tantôt modérés, attirant dévots, fanatiques, libres penseurs et impies. De leurs discussions aucune lumière n'a jailli. Si l'on continue ainsi, il faudra se pourvoir de quinquets sans tarder.
Au bureau de tabac, c'était la collision. On s'arrachait les journaux, les magazines et les revues. On criait les gros titres. On s'offensait. On s'offusquait. On arguait. On protestait. Ma bqatchi hetta 3achra. Arfad sabatek wamchi. Après avoir assisté à ce spectacle, je quittai le quartier.
Quelques semaines après, mes pas me menèrent encore au quartier. J'y découvris le jardin public, où se promenaient les rêveurs, les bardes, les amants du Parnasse, les amants des Muses et les orateurs. Ce parc me charma et c'est un peu sa beauté qui me poussa à revenir fréquemment au quartier.
Depuis, jour pour jour, je fréquente le quartier. Je n'oublierai pas le soir où j'ai fait connaissance avec le comité d'accueil.
Makhlouqiate
Le 05 janvier 2013
Commentaire