La honte arabe.. L'histoire temoigenra, qu'elle honte!!!!
On se demande seulement si au fond, au fond fond d’eux ils ont honte…mais Oseront-t-ils l’affirmer ?
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Si trois semaines d’atroces bombardements contre un peuple libanais sans défense n’ont pas réussi à ébranler la foi et la détermination des combattants du Hezbollah, ces mêmes actes barbares auront néanmoins définitivement rejeté l’ensemble des dirigeants arabes du Moyen-Orient dans la catégorie des rois d’opérette sans fierté ni honneur.
Pis encore, ces derniers, ne se contentant pas du silence, sont allés jusqu’à condamner la résistance du mouvement du cheikh Nasrallah au moment même où, avec de maigres moyens militaires, ses hommes réussissaient pour un moment à repousser les terroristes du « Tsahal », là ou toute armée arabe se serait fait tout simplement écraser. Plutôt que de soutenir une lutte qu’il n’ont jamais réussi à mener face aux Israéliens, les dirigeants du Machrek ont préféré cracher sur la résistance libanaise au moment où plusieurs centaines de civils libanais perdaient la vie et où l’ignoble machine de guerre sioniste déversait une incroyable quantité d’armes sales contre le pays du cèdre. Bombes à fragmentation, bombes au phosphore, munitions à uranium appauvri sont devenues les vecteurs du martyre libanais, pendant que les frères arabes, observateurs du terrible spectacle sur Al-Jazeera, maudissaient un mouvement de résistance qui a rappelé à leurs peuples la lâcheté de leurs propres dirigeants.
Le premier à ouvrir le bal ne fut autre que Fayçal al-Saoud, ministre des Affaires étrangères du royaume saoudien. Dans une allocution hallucinante, ce dernier se faisait l’avocat de la cause israélienne en affirmant sans vergogne que « les attaques du Hezbollah contre Israël sont inadmissibles » (1) ! Plus préoccupé sur le plan stratégique par la montée en puissance de l’influence du régime iranien sur les populations arabes d’obédience chiite que du danger immédiat que fait peser sur la région l’axe américano-israélien avec ses visées impérialistes, le royaume des Saoud a confirmé ses orientations de politique extérieure totalement déphasées malgré la récente multiplication des signes de rapprochement voulus par le président iranien Mahmoud Ahmadinejab.
Il faut dire que soucieuses d’assurer la stabilité politique de leurs régimes médiévaux, les pétro-monarchies du Golfe n’ont jamais accepté l’existence d’un régime à la fois religieux dans sa forme théocratique et démocratique dans sa forme républicaine et dans ses élections relativement libres. Le caractère chiite de l’islam iranien s’y ajoutant, toute la politique de sécurité de ces Etats s’est concentrée dans un objectif de neutralisation du rival perse, et ce au prix des pires compromissions avec l’administration américaine. Le seul fait de savoir que l’énorme arsenal militaire saoudien acheté à prix d’or aux marchands de mort américain et anglais s’avérerait inutile en cas de confrontation avec l’armée israélienne (2) en dit long sur les perceptions politiques à courte vue des roitelets du Golfe.
Le régime égyptien n’a pas été en reste non plus. Le président Hosni Moubarak affirmait pour sa part que l’Egypte n’avait pas à s’engager dans une guerre qui n’était pas la sienne. Comme si son pays ne partageait pas une frontière sensible avec un Etat aussi dangereux que celui d’Israël. Comme si sa capitale n’était pas le siège de l’inutile Ligue arabe. Conscient de la maladresse de ses propos alors que le peuple martyr libanais ne demandait qu’une solidarité de principe des pays arabes « frères », Hosni Moubarak allait clarifier dans une interview les tenants de la position égyptienne. L’on apprenait ainsi que l’attitude conciliante de la direction égyptienne se justifiait par la nécessité d’assurer « l’existence de canaux de communications avec Israël qui servent en premier et en dernier lieu les intérêts arabes » (3).
De même, le chef d’Etat égyptien nous assurait de la « constante égyptienne concernant la défense de la nation arabe ». De quelle nation arabe pourrait-il bien s’agir ? Elle qui agonise au Liban dans l’indifférence la plus honteuse des dirigeants des pays arabes, ces derniers ne cachant plus leur servitude au faiseur de rois américain.
La palme de la formule la plus stupide reviendra certainement au roi de Jordanie Abdallah II qui a pu affirmer tranquillement que « les actions du Hezbollah ne servent pas les intérêts arabes ». Lui, dont le grand-père avait trahi les siens en vendant la moitié de Jérusalem aux sionistes lors de la guerre de 48 et dont le père Hussein aurait révélé à l’état-major israélien des informations confidentielles de premier plan lors de la guerre d’octobre 1973, doit certainement savoir ce que sont les intérêts arabes. La résistance libanaise a certainement dû se passer de ses conseils. Ce qui ne garantira peut-être pas à ses membres de vivre longtemps, mais au moins de survivre dans l’honneur.
- Le Quotidien d'Oran
On se demande seulement si au fond, au fond fond d’eux ils ont honte…mais Oseront-t-ils l’affirmer ?
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Si trois semaines d’atroces bombardements contre un peuple libanais sans défense n’ont pas réussi à ébranler la foi et la détermination des combattants du Hezbollah, ces mêmes actes barbares auront néanmoins définitivement rejeté l’ensemble des dirigeants arabes du Moyen-Orient dans la catégorie des rois d’opérette sans fierté ni honneur.
Pis encore, ces derniers, ne se contentant pas du silence, sont allés jusqu’à condamner la résistance du mouvement du cheikh Nasrallah au moment même où, avec de maigres moyens militaires, ses hommes réussissaient pour un moment à repousser les terroristes du « Tsahal », là ou toute armée arabe se serait fait tout simplement écraser. Plutôt que de soutenir une lutte qu’il n’ont jamais réussi à mener face aux Israéliens, les dirigeants du Machrek ont préféré cracher sur la résistance libanaise au moment où plusieurs centaines de civils libanais perdaient la vie et où l’ignoble machine de guerre sioniste déversait une incroyable quantité d’armes sales contre le pays du cèdre. Bombes à fragmentation, bombes au phosphore, munitions à uranium appauvri sont devenues les vecteurs du martyre libanais, pendant que les frères arabes, observateurs du terrible spectacle sur Al-Jazeera, maudissaient un mouvement de résistance qui a rappelé à leurs peuples la lâcheté de leurs propres dirigeants.
Le premier à ouvrir le bal ne fut autre que Fayçal al-Saoud, ministre des Affaires étrangères du royaume saoudien. Dans une allocution hallucinante, ce dernier se faisait l’avocat de la cause israélienne en affirmant sans vergogne que « les attaques du Hezbollah contre Israël sont inadmissibles » (1) ! Plus préoccupé sur le plan stratégique par la montée en puissance de l’influence du régime iranien sur les populations arabes d’obédience chiite que du danger immédiat que fait peser sur la région l’axe américano-israélien avec ses visées impérialistes, le royaume des Saoud a confirmé ses orientations de politique extérieure totalement déphasées malgré la récente multiplication des signes de rapprochement voulus par le président iranien Mahmoud Ahmadinejab.
Il faut dire que soucieuses d’assurer la stabilité politique de leurs régimes médiévaux, les pétro-monarchies du Golfe n’ont jamais accepté l’existence d’un régime à la fois religieux dans sa forme théocratique et démocratique dans sa forme républicaine et dans ses élections relativement libres. Le caractère chiite de l’islam iranien s’y ajoutant, toute la politique de sécurité de ces Etats s’est concentrée dans un objectif de neutralisation du rival perse, et ce au prix des pires compromissions avec l’administration américaine. Le seul fait de savoir que l’énorme arsenal militaire saoudien acheté à prix d’or aux marchands de mort américain et anglais s’avérerait inutile en cas de confrontation avec l’armée israélienne (2) en dit long sur les perceptions politiques à courte vue des roitelets du Golfe.
Le régime égyptien n’a pas été en reste non plus. Le président Hosni Moubarak affirmait pour sa part que l’Egypte n’avait pas à s’engager dans une guerre qui n’était pas la sienne. Comme si son pays ne partageait pas une frontière sensible avec un Etat aussi dangereux que celui d’Israël. Comme si sa capitale n’était pas le siège de l’inutile Ligue arabe. Conscient de la maladresse de ses propos alors que le peuple martyr libanais ne demandait qu’une solidarité de principe des pays arabes « frères », Hosni Moubarak allait clarifier dans une interview les tenants de la position égyptienne. L’on apprenait ainsi que l’attitude conciliante de la direction égyptienne se justifiait par la nécessité d’assurer « l’existence de canaux de communications avec Israël qui servent en premier et en dernier lieu les intérêts arabes » (3).
De même, le chef d’Etat égyptien nous assurait de la « constante égyptienne concernant la défense de la nation arabe ». De quelle nation arabe pourrait-il bien s’agir ? Elle qui agonise au Liban dans l’indifférence la plus honteuse des dirigeants des pays arabes, ces derniers ne cachant plus leur servitude au faiseur de rois américain.
La palme de la formule la plus stupide reviendra certainement au roi de Jordanie Abdallah II qui a pu affirmer tranquillement que « les actions du Hezbollah ne servent pas les intérêts arabes ». Lui, dont le grand-père avait trahi les siens en vendant la moitié de Jérusalem aux sionistes lors de la guerre de 48 et dont le père Hussein aurait révélé à l’état-major israélien des informations confidentielles de premier plan lors de la guerre d’octobre 1973, doit certainement savoir ce que sont les intérêts arabes. La résistance libanaise a certainement dû se passer de ses conseils. Ce qui ne garantira peut-être pas à ses membres de vivre longtemps, mais au moins de survivre dans l’honneur.
- Le Quotidien d'Oran
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