Lamentable!!! Affligeant!!! je ne trouve pas de mots pour qualifier l'affaire:Algérie Télécom!!! Mr Ouarets qui passait pour un exemple de capitaine d'industrie et qui a remis sur rail Algérie Télécom est en prison comme un vulgaire délinquant!!!
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Le P-DG et trois directeurs centraux d’Algérie Télécom ont été mis, dans l’après-midi de jeudi, sous mandat de dépôt et écroués à la prison d’El-Harrach. La même décision de justice a également concerné deux entrepreneurs impliqués dans cette affaire de détournement de quelque 70 milliards de centimes. L’affaire risque de connaître dans les prochains jours des rebondissements dans la mesure où l’enquête se poursuit pour s’étendre à d’autres wilayas où l’on soupçonne l’existence de contrats et marchés douteux.
Finalement, la chambre d’accusation de la cour d’Alger a ordonné, après annulation de l’arrêt initial prononcé il y a une quinzaine de jours, la mise sous mandat de dépôt du P-DG d’Algérie Télécom, Brahim Ouaret, du directeur central des finances, du trésorier, du directeur territorial des télécommunications et de deux entrepreneurs, A. Kaoula et A. Bousahoua, directement impliqués dans le détournement de deniers publics estimés à plus de 70 milliards de centimes. Le mandat d’arrêt n’a été remis à la section de recherches du groupement d’Alger que mercredi dernier. L’exécution du mandat a commencé jeudi vers 6 heures et ce n’est qu’en début d’après-midi que les six accusés ont été rassemblés au niveau de la section de recherches. Dans la petite salle sous surveillance et en attendant la signature des billets d’écrou par le procureur d’Alger, les mis en cause échangeaient quelques mots, histoire de détendre l’atmosphère. Des membres de leur famille, venus les soutenir, attendaient au bas de l’immeuble. À 15h20, les accusés quittent en file indienne et sous escorte la salle. Le P-DG d’Algérie Télécom, en costume et un cairo-bag à la main, ferme la marche. Devant le chef de section de recherches, il esquisse un rictus qui en dit long. Le fourgon cellulaire qui doit les embarquer vers la prison d’El-Harrach marque une halte au niveau du tribunal de Sidi-M’hamed pour les dernières formalités. Les proches sont là pour un ultime soutien moral. Il faut dire que les éléments de la section de recherches sont intervenus dans la célérité compte tenu de l’éloignement des résidences des accusés.
Selon nos sources, l’affaire d’Algérie Télécom risque de connaître dans les prochains jours des rebondissements dans la mesure où l’enquête se poursuit pour s’étendre à d’autres wilayas où on soupçonne l’existence de contrats et marchés douteux. La première enquête, rappelons-le, a concerné uniquement la période allant de mai 2004 à décembre 2005 où un détournement de plus de 70 milliards de centimes en travaux fictifs a été constaté. Des marchés ont été confiés à deux entrepreneurs originaires de Médéa sans aucun respect du code qui les régit. Pour ce faire, rien de plus simple que de fractionner ces marchés en dessous de 8 millions de dinars. C’est alors que plusieurs membres des familles et des proches des deux entrepreneurs ont été utilisés comme prête-noms. Il y aurait près de 60 faux entrepreneurs engagés que l’instruction considère comme de potentiels témoins dans cette affaire. Les marchés ne suivaient jamais le cheminement dicté par la réglementation. À titre indicatif, le responsable du bureau des projets ne transmettait pas les documents au responsable (actuellement en fuite) devant accorder son visa avant d’obtenir l’aval du directeur du centre des finances (DCF). Mercredi dernier, M. Ouaret avait clamé son innocence devant des travailleurs qui criaient à l’injustice.
Du côté des enquêteurs, on s’interroge toutefois sur la position du premier responsable d’Algérie Télécom alors que des travaux fictifs étaient engagés pourtant payés rubis sur l’ongle.
ALI FARES in Liberté du 12/08/2006
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Le P-DG et trois directeurs centraux d’Algérie Télécom ont été mis, dans l’après-midi de jeudi, sous mandat de dépôt et écroués à la prison d’El-Harrach. La même décision de justice a également concerné deux entrepreneurs impliqués dans cette affaire de détournement de quelque 70 milliards de centimes. L’affaire risque de connaître dans les prochains jours des rebondissements dans la mesure où l’enquête se poursuit pour s’étendre à d’autres wilayas où l’on soupçonne l’existence de contrats et marchés douteux.
Finalement, la chambre d’accusation de la cour d’Alger a ordonné, après annulation de l’arrêt initial prononcé il y a une quinzaine de jours, la mise sous mandat de dépôt du P-DG d’Algérie Télécom, Brahim Ouaret, du directeur central des finances, du trésorier, du directeur territorial des télécommunications et de deux entrepreneurs, A. Kaoula et A. Bousahoua, directement impliqués dans le détournement de deniers publics estimés à plus de 70 milliards de centimes. Le mandat d’arrêt n’a été remis à la section de recherches du groupement d’Alger que mercredi dernier. L’exécution du mandat a commencé jeudi vers 6 heures et ce n’est qu’en début d’après-midi que les six accusés ont été rassemblés au niveau de la section de recherches. Dans la petite salle sous surveillance et en attendant la signature des billets d’écrou par le procureur d’Alger, les mis en cause échangeaient quelques mots, histoire de détendre l’atmosphère. Des membres de leur famille, venus les soutenir, attendaient au bas de l’immeuble. À 15h20, les accusés quittent en file indienne et sous escorte la salle. Le P-DG d’Algérie Télécom, en costume et un cairo-bag à la main, ferme la marche. Devant le chef de section de recherches, il esquisse un rictus qui en dit long. Le fourgon cellulaire qui doit les embarquer vers la prison d’El-Harrach marque une halte au niveau du tribunal de Sidi-M’hamed pour les dernières formalités. Les proches sont là pour un ultime soutien moral. Il faut dire que les éléments de la section de recherches sont intervenus dans la célérité compte tenu de l’éloignement des résidences des accusés.
Selon nos sources, l’affaire d’Algérie Télécom risque de connaître dans les prochains jours des rebondissements dans la mesure où l’enquête se poursuit pour s’étendre à d’autres wilayas où on soupçonne l’existence de contrats et marchés douteux. La première enquête, rappelons-le, a concerné uniquement la période allant de mai 2004 à décembre 2005 où un détournement de plus de 70 milliards de centimes en travaux fictifs a été constaté. Des marchés ont été confiés à deux entrepreneurs originaires de Médéa sans aucun respect du code qui les régit. Pour ce faire, rien de plus simple que de fractionner ces marchés en dessous de 8 millions de dinars. C’est alors que plusieurs membres des familles et des proches des deux entrepreneurs ont été utilisés comme prête-noms. Il y aurait près de 60 faux entrepreneurs engagés que l’instruction considère comme de potentiels témoins dans cette affaire. Les marchés ne suivaient jamais le cheminement dicté par la réglementation. À titre indicatif, le responsable du bureau des projets ne transmettait pas les documents au responsable (actuellement en fuite) devant accorder son visa avant d’obtenir l’aval du directeur du centre des finances (DCF). Mercredi dernier, M. Ouaret avait clamé son innocence devant des travailleurs qui criaient à l’injustice.
Du côté des enquêteurs, on s’interroge toutefois sur la position du premier responsable d’Algérie Télécom alors que des travaux fictifs étaient engagés pourtant payés rubis sur l’ongle.
ALI FARES in Liberté du 12/08/2006
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