Même si le verdict ne constitue pas une surprise, la communauté internationale a eu du mal à trouver les mots qu’il faut aussi bien pour applaudir que pour dénoncer la sentence. Les pays occidentaux ont exprimé, hier, leur satisfaction de voir l’ancien président irakien Saddam Hussein condamné à mort pour ses crimes, même si les Européens faisaient état de leur réticence face à la peine capitale et si les défenseurs des droits de l’homme soulignaient les lacunes du procès.
- Moscou, en revanche, s’est nettement démarqué du satisfecit général en mettant en garde contre les «conséquences catastrophiques» qu’aurait pour l’Irak la pendaison de Saddam Hussein, qui «divisera encore un peu plus la société irakienne (car) les sunnites ne reconnaîtront pas cette sentence».
- Dans les capitales occidentales, toutefois, la satisfaction dominait.
- A Washington, bien sûr, où la Maison Blanche s’est félicitée de cette condamnation, «preuve absolue qu’il y a un système judiciaire indépendant en Irak», selon le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow.
Même satisfaction à Londres : «Je salue le fait que Saddam Hussein et les autres accusés ont été présentés devant la justice et ont eu à rendre compte de leurs crimes», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett.
- Dans le reste de l’Europe, l’approbation était plus modérée et surtout tempérée par le rejet de la peine de mort.
La présidence finlandaise de l’Union européenne a d’ailleurs répété cette position officielle de l’Europe et appelé l’Irak à ne pas appliquer les peines prononcées.
La France a dit «prendre acte de la sentence prise par la justice irakienne», tout en rappelant sa position pour l’abolition de la peine de mort, et a «espéré» que l’annonce du verdict n’entraînerait «pas de nouvelles tensions» en Irak.
Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a estimé que le verdict reflétait «le jugement de toute la communauté internationale» sur le «dictateur» Saddam Hussein, tout en estimant qu’il fallait «avoir une réflexion sur la peine de mort».
«Comme tout autre dirigeant politique, Saddam Hussein doit répondre de ses actes», s’est contenté de dire le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, avant de rappeler que l’UE était contre la peine de mort.
- Le haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme, Louise Arbour, a, de son côté, appelé le gouvernement irakien à observer un moratoire sur l’exécution pour permettre à toutes les procédures d’appel d’avoir lieu.
- Tout en déplorant aussi la peine de mort, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International est allée, quant à elle, beaucoup plus loin, jugeant que le procès avait été «une affaire glauque, marquée par de graves failles qui remettent en question la capacité du tribunal, tel qu’il est établi actuellement, à administrer une justice juste, en conformité avec les normes internationales».
- Et sa consœur Human Rights Watch (HRW) a également estimé que ce procès était «une occasion ratée de donner un sens à la règle de droit» et de rendre véritablement justice aux victimes, ayant échoué à établir réellement les faits avec des preuves indiscutables.
- Diverses associations islamiques dans le monde, sans nier les crimes de Saddam Hussein, ont déploré que le dictateur n’ait pas eu «droit à un procès équitable».
- En Turquie, le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a estimé que le verdict devait «réjouir le peuple irakien, qui a connu beaucoup de malheurs», mais a surtout immédiatement, dans un avertissement aux Kurdes, appelé les Irakiens à ne pas interpréter la condamnation à mort de leur ancien dirigeant Saddam Hussein comme une porte ouverte au démantèlement du pays.
- L’Iran et le Koweït, deux pays qui avaient souffert directement du régime de Saddam Hussein, ont applaudis sans réserve.
L’Iran, qui avait estimé avant même l’annonce du verdict que l’exécution était «la peine minimale» que méritait l’ex-président irakien et a donc salué le verdict, a toutefois souligné qu’il ne fallait «pas oublier que les protecteurs occidentaux de Saddam, en le soutenant, avaient préparé le terrain» pour les crimes du dictateur.
Au Koweït, occupé par l’armée irakienne il y a 16 ans, le gouvernement n’a pas réagi, mais l’annonce du verdict a été accueillie dans les rues par des applaudissements, youyous et pleurs de joie.
Pour les Frères musulmans égyptiens, les «innombrables crimes commis» par Saddam Hussein sont moindres que les «crimes commis par les occupants» occidentaux en Irak, tandis que le Hamas a estimé que le procès n’avait pas été «juste», et a réitéré son soutien à Saddam Hussein qui a soutenu notre peuple».
A Bagdad, le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki a estimé que cette condamnation marquait «la fin d’une période noire», et le président irakien Jalal Talabani que le procès avait été «juste». - Israël, pour ne pas ajouter de tensions, et la Chine, par refus «d’ingérence dans une affaire intérieure irakienne», se sont refusés à tout commentaire.
- Le Jeune Independant
- Moscou, en revanche, s’est nettement démarqué du satisfecit général en mettant en garde contre les «conséquences catastrophiques» qu’aurait pour l’Irak la pendaison de Saddam Hussein, qui «divisera encore un peu plus la société irakienne (car) les sunnites ne reconnaîtront pas cette sentence».
- Dans les capitales occidentales, toutefois, la satisfaction dominait.
- A Washington, bien sûr, où la Maison Blanche s’est félicitée de cette condamnation, «preuve absolue qu’il y a un système judiciaire indépendant en Irak», selon le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow.
Même satisfaction à Londres : «Je salue le fait que Saddam Hussein et les autres accusés ont été présentés devant la justice et ont eu à rendre compte de leurs crimes», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett.
- Dans le reste de l’Europe, l’approbation était plus modérée et surtout tempérée par le rejet de la peine de mort.
La présidence finlandaise de l’Union européenne a d’ailleurs répété cette position officielle de l’Europe et appelé l’Irak à ne pas appliquer les peines prononcées.
La France a dit «prendre acte de la sentence prise par la justice irakienne», tout en rappelant sa position pour l’abolition de la peine de mort, et a «espéré» que l’annonce du verdict n’entraînerait «pas de nouvelles tensions» en Irak.
Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a estimé que le verdict reflétait «le jugement de toute la communauté internationale» sur le «dictateur» Saddam Hussein, tout en estimant qu’il fallait «avoir une réflexion sur la peine de mort».
«Comme tout autre dirigeant politique, Saddam Hussein doit répondre de ses actes», s’est contenté de dire le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, avant de rappeler que l’UE était contre la peine de mort.
- Le haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme, Louise Arbour, a, de son côté, appelé le gouvernement irakien à observer un moratoire sur l’exécution pour permettre à toutes les procédures d’appel d’avoir lieu.
- Tout en déplorant aussi la peine de mort, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International est allée, quant à elle, beaucoup plus loin, jugeant que le procès avait été «une affaire glauque, marquée par de graves failles qui remettent en question la capacité du tribunal, tel qu’il est établi actuellement, à administrer une justice juste, en conformité avec les normes internationales».
- Et sa consœur Human Rights Watch (HRW) a également estimé que ce procès était «une occasion ratée de donner un sens à la règle de droit» et de rendre véritablement justice aux victimes, ayant échoué à établir réellement les faits avec des preuves indiscutables.
- Diverses associations islamiques dans le monde, sans nier les crimes de Saddam Hussein, ont déploré que le dictateur n’ait pas eu «droit à un procès équitable».
- En Turquie, le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a estimé que le verdict devait «réjouir le peuple irakien, qui a connu beaucoup de malheurs», mais a surtout immédiatement, dans un avertissement aux Kurdes, appelé les Irakiens à ne pas interpréter la condamnation à mort de leur ancien dirigeant Saddam Hussein comme une porte ouverte au démantèlement du pays.
- L’Iran et le Koweït, deux pays qui avaient souffert directement du régime de Saddam Hussein, ont applaudis sans réserve.
L’Iran, qui avait estimé avant même l’annonce du verdict que l’exécution était «la peine minimale» que méritait l’ex-président irakien et a donc salué le verdict, a toutefois souligné qu’il ne fallait «pas oublier que les protecteurs occidentaux de Saddam, en le soutenant, avaient préparé le terrain» pour les crimes du dictateur.
Au Koweït, occupé par l’armée irakienne il y a 16 ans, le gouvernement n’a pas réagi, mais l’annonce du verdict a été accueillie dans les rues par des applaudissements, youyous et pleurs de joie.
Pour les Frères musulmans égyptiens, les «innombrables crimes commis» par Saddam Hussein sont moindres que les «crimes commis par les occupants» occidentaux en Irak, tandis que le Hamas a estimé que le procès n’avait pas été «juste», et a réitéré son soutien à Saddam Hussein qui a soutenu notre peuple».
A Bagdad, le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki a estimé que cette condamnation marquait «la fin d’une période noire», et le président irakien Jalal Talabani que le procès avait été «juste». - Israël, pour ne pas ajouter de tensions, et la Chine, par refus «d’ingérence dans une affaire intérieure irakienne», se sont refusés à tout commentaire.
- Le Jeune Independant
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