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ALGÉRIE : A quoi sert l’accord d’association avec l’Union européenne ?

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  • ALGÉRIE : A quoi sert l’accord d’association avec l’Union européenne ?

    Si le rendez-vous d’évaluation de 2010 a été raté, le prochain est prévu normalement pour l’année 2015. Il est sans doute encore temps de le préparer plus sérieusement que le premier et de ne pas reproduire les mêmes erreurs.

    Les dirigeants politiques algériens n’aiment pas vraiment l’Accord d’association. L’argument qu’ils évoquent le plus souvent, à demi-mot, pour justifier sa ratification, est que ce fut le prix à payer pour desserrer l’étau diplomatique autour du pays. On peut apprécier diversement l’argument. Mais le débat n’est plus d’actualité. L’accord est là, c’est une réalité incontournable qui s’impose juridiquement à l’Etat algérien et à ses institutions. Depuis bientôt près de dix années, c’est une zone de libre échange qui, dans les faits, régit nos relations économiques et commerciales avec 28 pays d’Europe dont l’Union forme aujourd’hui la première puissance économique et commerciale mondiale.

    Les autorités algériennes s’accommodent comme elles peuvent de cette réalité inquiétante et restent perplexes devant l’usage à faire de ce gigantesque bâtiment qui encombre le rivage de nos relations économiques et commerciales avec le monde. En effet, donner un sens à tel accord supposerait, en amont, des réformes structurelles de l’économie auxquelles elles n’arrivent pas à se résoudre. D’un autre côté, même si les conditions politiques qui ont pu justifier sa signature ne sont plus d’actualité, elles ne se décident pas non plus à en dénoncer le contenu.

    2 MILLIARDS DE DOLLARS PERDUS CHAQUE ANNEE

    Faute pour les autorités algériennes de pouvoir dégager une perspective, dans un sens ou dans l’autre, le résultat le plus palpable de l’Accord est celui qui consiste à transférer chaque année, vers les pays de l’Union, près de deux milliards de $US de revenus budgétaires sans contrepartie, selon l’estimation communiquée en 2012 par l’ancien ministre des finances. La «révélation» de M. Djoudi venait en appui à une demande de révision du calendrier de démantèlement tarifaire, initialement convenu dans l’accord. Celle-ci finira, bon gré mal gré, par être acceptée. Le résultat obtenu a été de réaménager ce calendrier en repoussant au maximum, vers la fin du programme, les impacts financiers les plus lourds. Il a surtout consisté à rallonger de trois années supplémentaires la période de démantèlement, en la faisant passer de 12 à 15 années, reportant ainsi l’échéance finale de 2017 à 2020.

    LES PROBLEMES RENVOYES A 2017

    Si, à première vue, le compromis ainsi obtenu parait avoir du sens en termes purement financiers. En termes économiques, en revanche, le message qu’il envoie à nos partenaires, est que c’est la gestion des recettes douanières qui, seule, nous tient lieu de boussole, les réformes de notre politique commerciale, de même que la diversification de notre tissu économique, ne faisant pas partie des priorités. Personne ne semble avoir mesurer à quel point l’ampleur des changements qui vont affecter brutalement la protection effective des marchés internes à partir de 2017 risque fort d’être vécue comme un obstacle infranchissable par les investisseurs nationaux ou étrangers. En outre la décélération trop rapide du niveau des recettes douanières entre 2017 et 2020 opérera avec un «effet de boulet» très difficilement supportable pour nos finances publiques. Et la situation risque de s’avérer encore plus ardue si l’on ajoute que, selon toutes les projections disponibles, cette même période sera des plus critiques pour les équilibres du budget de l’Etat algérien.

    UNE ATTITUDE SCHIZOPHRENIQUE

    Les partenaires économiques de l’Algérie éprouvent aujourd’hui du mal à saisir la cohérence réelle de notre politique commerciale. Nos restrictions à l’investissement sont un véritable non-sens économique pour tous les secteurs d’activité où, précisément, nous nous sommes engagés à démanteler notre protection douanière. A qui pourrait-on expliquer valablement pourquoi nous accueillons ainsi à bras ouverts des marchands qui viennent écouler chez nous leurs produits, alors que nous érigeons des barrières face à des investisseurs qui souhaiteraient fabriquer ces mêmes produits sur notre marché ?

    Mais alors, à quoi sert vraiment cet accord d’association ? On peut s’interroger sur cette attitude schizophrénique de nos propres autorités qui, d’un côté, appliquent scrupuleusement ses dispositions les plus contraignantes et, de l’autre, s’acharnent à saper les quelques leviers qui auraient pu contrarier sa douloureuse étreinte ou ouvrir la piste d’un horizon économique nouveau. C’est presque l’attitude d’un enfant qui, faute d’en faire à sa tête, en viendrait à casser les meubles de la maison.

    PROCHAIN RENDEZ-VOUS D’EVALUATION EN 2015

    Il faudra bien, un jour, commencer par faire ce que tous les pays du monde font, face aux contraintes que leur posent leurs accords de commerce, à savoir une évaluation froide et méthodique de leur impact. Du reste, l’accord d’association prévoit, une fois au moins tous les cinq ans, des rendez vous solennels durant lesquels les deux parties procèdent, de manière contradictoire, à ce type d’évaluation. En 2010, cinq années après la mise en œuvre de l’accord, c’est un cabinet français, recruté et financé par la partie européenne, qui a procédé à l’évaluation en question, pour le compte et à la demande de la partie algérienne. Comme on pouvait s’y attendre, son rapport, rendu public, reflétait plutôt un point de vue européen et ne s’appesantissait pas réellement sur les déséquilibres profonds de l’accord.

    Si ce rendez-vous de 2010 a été raté, le prochain est prévu normalement pour l’année 2015. Il est sans doute encore temps de le préparer plus sérieusement que le premier et de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Tous les pays peuvent, par mégarde ou sous la pression, être amenés à conclure une mauvaise affaire. S’il ne s’agit que de commerce, ce ne sont pas là des fautes rédhibitoires. Ce qui serait bien plus inquiétant, ce serait de ne même plus chercher à rectifier le tir.

    le quotidien d'oran

  • #2
    Devant les véritables enjeux économiques on constate bien que l'économie algérienne est loin d'être aussi solide que le prétendent certains.

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    • #3
      Des accords "attrape nigauds " pour les maghrébins. Comme l'est le statut dit avancé.

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      • #4
        Citation


        Des accords "attrape nigauds " pour les maghrébins. Comme l'est le statut dit avancé


        Mais y a-t-il une autre autre solution alternative ? on est dans la mondialisation; tous les pays ont intégrés l'OMC à l'exception de quelques uns dont l’Algérie , on est forcé

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        • #5
          Tout le monde à le choix. Y a pas de fatalités

          Et puis ce n'est pas l'OMC qui donne des tickets d'accès à la mondialisation. Avec ou sans OMC TU Peux commercer avec qui tu veux

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          • #6
            Tout le monde à le choix. Y a pas de fatalités

            Malheureusement ,ce n'est pas possible , il y a une organisation mondiale qui régit toutes les activités de commerce entre les nations ,on ne pourrait l'ignorer et rester en marge , comme tu vends au reste du monde ,tu es obligé d'acheter et respecter les règles ,même en cas de conflits d’intérêt , tu feras appel au règlement de de l'OMC pour prévaloir tes droits qui s'applique à tous les pays

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            • #7
              Des accords "attrape nigauds " pour les maghrébins. Comme l'est le statut dit avancé.
              C'est aux maghrébins de montrer qu'ils sont capable d'avoir des pays économiquement forts. La Turquie bénéficie du libre échange avec l'Europe est actuellement ce pays taille des croupières à l'union européenne au niveau du textile, de l'automobile, de l'électroménager. La vérité crève les yeux, en terme de prix et de qualité un produit turc de la marque BEKO est largement supérieur à n'importe quelle électroménager fabriqué au Maghreb ces produits sont tellement bons qu'ils cassent même la marché des produits européens. Donc il faut arrêter de ce plaindre.

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              • #8
                Malheureusement ,ce n'est pas possible , il y a une organisation mondiale qui régit toutes les activités de commerce entre les nations
                Et sans etrë membre de l'omc on ne peut ni vendre ni acheter ? C'est bien cr que tu dis.
                C'est aux maghrébins de montrer qu'ils sont capable d'avoir des pays économiquement forts
                Puisqu'ils se savaient si faibles vis à vis de l'UE pourquoi y aller. Pour faire tendance?

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                • #9
                  Puisqu'ils se savaient si faibles vis à vis de l'UE pourquoi y aller. Pour faire tendance?
                  Les maghrébins ne sont pas tous logés à la même enseigne, le Maroc et la Tunisie exportent bien plus de produits manufacturés que l'Algérie, d'ailleurs sur le peu qu'exporte l'Algérie (hors hydrocarbure) la moitié est constitué de sous produit hydrocarbure comme les huiles, le goudron et le naphta. Pour se genre d'exportation effectivement pas besoin d'accord de libre échange ou d'OMC l'Algérie peu rester la ou elle est déjà.

                  Au Maroc 20% des exportations concerne l'industrie automobile qui va encore progresser les prochaines années, d'ailleurs même l'Algérie deviendra client du Maroc dans ce domaine.
                  Dernière modification par iridium, 04 novembre 2014, 13h30.

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                  • #10
                    71% des exportations marocaines ne sont que des reexportations.

                    Si on retranche de ce qui reste la tomate et autres légumes il reste des broutilles

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                    • #11
                      71% des exportations marocaines ne sont que des reexportations.
                      C'est de la sous traitance les règles de l'OMC t'impose d'apporter au minimum 40 % de valeur ajoutée supplémentaire à un produit avant de le réexporter et d'imposer dessus le made in chez toi.

                      Tu peux ouvrir une voiture ou un ordinateur et tu y trouveras des pièces et des usinages effectués dans différents pays bienvenue dans le monde de l'économie globale.

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                      • #12
                        C'est de la sous traitance les règles de l'OMC t'impose d'apporter au minimum 40 % de valeur ajoutée supplémentaire à un produit avant de le réexporter et d'imposer dessus le made in chez toi.
                        Ce dont tu parles s'appelle la "règle d'origine". Rien à voir avec le régime des admissions temporaires pour perfectionnement comme mettre quelques coutures à un bout de tissu pour en faire un slip, coudre quelques boutons de manchettes pour des chemises ou décortiquer les crevettes avant de les réexpédier au Danemark.

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                        • #13
                          Ce dont tu parles s'appelle la "règle d'origine". Rien à voir avec le régime des admissions temporaires pour perfectionnement comme mettre quelques coutures à un bout de tissu pour en faire un slip, coudre quelques boutons de manchettes pour des chemises ou décortiquer les crevettes avant de les réexpédier au Danemark.
                          Oui je me permet de t'expliquer les réglés d'origines qui permettent au Maroc d’estampiller Made in Morocco ou pas. Pour se qui concerne le traitement des crevettes c'est un marché qui crée beaucoup dans la région nord mais c'est peanuts comparé à la production et à l'exportation des pélagiques et des céphalopodes pêche et transformé sur la cote atlantique du sahra. Les produits textiles importées et façonnées produisent une valeur ajoutée qui monte jusque 75% donc c'est loin d'être quelques coutures, le façonnage sélectif permet au Maroc de rester compétitif face à des pays à bas coût comme la Chine, la Turquie, etc... Tu notras que même avec des salaires très bas et même plus bas que le Maroc, l'Algérie n'a jamais pu développer la moindre industrie textile de toute son existence. L'Algérie ne produit même pas ses propres slips... Donc de la à devenir un grand producteur textile compétitif il y-a tout un monde

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                          • #14
                            Oui je me permet de t'expliquer les règles d'origines
                            Permets toi, y a pas de soucis. Sauf que avant d'expliquer il faut nommer les choses par leur nom (ce que tu ignorais apparemment).

                            Les fameux "71% de nos exportations sont des réexportations", sont des admissions temporaires pour perfectionnement dont voici un passage éloquent :
                            Le Maroc serait-il une sorte de simple atelier ? Les chiffres du commerce extérieur supposent une réponse affirmative. Sur les 174 milliards qu’ont rapporté les exportations en 2011, 123 milliards correspondent à des biens réexportés suite à des importations sous le régime de l’admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA), soit 71%. Ces réexportations ont même progressé d’environ 17% par rapport à l’année précédente. Ce qui veut dire que nos performances à l’export contribuent à l’aggravation de notre déficit commercial par le biais des intrants importés !

                            Tu notras que même avec des salaires très bas et même plus bas que le Maroc, l'Algérie
                            C'est un autre débat auquel on y reviendra une autre fois pour montrer combien cet idée est relativement fausse. Donc patience.

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                            • #15
                              Permets toi, y a pas de soucis. Sauf que avant d'expliquer il faut nommer les choses par leur nom (ce que tu ignorais apparemment).
                              Oui évidement comme quelqu'un qui t'explique le théorème de Pythagore qui qui ne connait pas le nom du théorème... Franchement heureusement que le ridicule ne tue pas
                              Le Maroc serait-il une sorte de simple atelier ? Les chiffres du commerce extérieur supposent une réponse affirmative. Sur les 174 milliards qu’ont rapporté les exportations en 2011, 123 milliards correspondent à des biens réexportés suite à des importations sous le régime de l’admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA), soit 71%. Ces réexportations ont même progressé d’environ 17% par rapport à l’année précédente. Ce qui veut dire que nos performances à l’export contribuent à l’aggravation de notre déficit commercial par le biais des intrants importés !
                              Oui apparemment tu ne le sais pas et tu ne le comprends pas je te le répéte c'est ce que l'on nomme de la sous traitance. Des produits sont admis temporairement transformés et réexportés je sais que c'est nouveau pour toi je te laisse le temps d'assimiler ce mode travail que tu sembles découvrir.

                              C'est un autre débat auquel on y reviendra une autre fois pour montrer combien cet idée est relativement fausse. Donc patience.
                              Ce n'est pas moi qui le dit ce sont les cabinets d'audits chargés de conseiller les entreprises qui veulent implanter leurs activités à l'étranger, l’Algérie est considérée comme un pays à très bas cout, dont le transport et l'énergie sont bon marché, pourtant l'investissement y reste faible

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