Les hôtesses et femmes pilotes d'Air France pourront refuser d'effectuer la liaison Paris-Téhéran, qui les oblige à porter le voile sur le sol iranien à la descente de l'avion. «On a gagné!», se félicite l'Union des navigants de l'aviation civile (Unac), au sortir de la discussion lundi après-midi avec le directeur des ressources humaines d'Air France, Gilles Gateau.
Un «dispositif d'exception» va être instauré par la compagnie pour remplacer les personnels féminins qui ne veulent pas se soumettre aux règles imposées par la charia, la loi islamique appliquée en Iran. La ligne Paris-Téhéran, suspendue depuis 2008 à la suite de sanctions internationales contre l'Iran, doit rouvrir à partir du 17 avril. La polémique sur le port du voile est née mi-mars en interne quand la direction d'Air France a envoyé une note rappelant aux personnels féminins «de mettre un pantalon, une veste longue et surtout d'utiliser le foulard de notre uniforme en le portant en voile à l'arrivée à Téhéran», s'indignent les représentants syndicaux de l'Unac, l'Unsa PNC et SNPNC. Pour eux, c'est «indéniablement une atteinte à la liberté de conscience et aux libertés individuelles», «à la vie privée» et, plus largement, «à la liberté de la femme».
Ils demandaient donc la mise en place d'une «procédure de non-volontariat», sans conséquences professionnelles ou sanctions financières pour les personnels. Jusqu'à lundi matin, la compagnie était restée sourde à cette demande, arguant que «comme tous les visiteurs étrangers, nos équipages sont tenus de respecter les lois des pays dans lesquels ils se rendent». Une obligation par surcroît respectée par toutes les autres compagnies aériennes.
Source: Le Figaro
Un «dispositif d'exception» va être instauré par la compagnie pour remplacer les personnels féminins qui ne veulent pas se soumettre aux règles imposées par la charia, la loi islamique appliquée en Iran. La ligne Paris-Téhéran, suspendue depuis 2008 à la suite de sanctions internationales contre l'Iran, doit rouvrir à partir du 17 avril. La polémique sur le port du voile est née mi-mars en interne quand la direction d'Air France a envoyé une note rappelant aux personnels féminins «de mettre un pantalon, une veste longue et surtout d'utiliser le foulard de notre uniforme en le portant en voile à l'arrivée à Téhéran», s'indignent les représentants syndicaux de l'Unac, l'Unsa PNC et SNPNC. Pour eux, c'est «indéniablement une atteinte à la liberté de conscience et aux libertés individuelles», «à la vie privée» et, plus largement, «à la liberté de la femme».
Ils demandaient donc la mise en place d'une «procédure de non-volontariat», sans conséquences professionnelles ou sanctions financières pour les personnels. Jusqu'à lundi matin, la compagnie était restée sourde à cette demande, arguant que «comme tous les visiteurs étrangers, nos équipages sont tenus de respecter les lois des pays dans lesquels ils se rendent». Une obligation par surcroît respectée par toutes les autres compagnies aériennes.
Source: Le Figaro
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