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Collectif du 17 octobre 1961 sollicite Macron : une position « précise » sur les massacres d’Algériens à Paris

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  • Collectif du 17 octobre 1961 sollicite Macron : une position « précise » sur les massacres d’Algériens à Paris

    Le président Emmanuel Macron a été sollicité, par le Collectif du 17 octobre 1961, pour faire connaître sa position «précise» sur les crimes d’État, et notamment les massacres d’Algériens à Paris, dans la nuit du 17 octobre 1961. «Nous sollicitons de votre bienveillance une audience pour connaître votre position précise à ce sujet (massacres du 17 octobre 1961), afin de pouvoir en rendre compte, lors du rassemblement prévu le 17 octobre 2017 au Pont Saint-Michel à Paris», a écrit le collectif, dans une lettre ouverte au chef d’État français, dont l’APS a été destinataire d’une copie.

    La lettre est signée par Olivier Le Cour Grandmaison (17 Octobre contre l’Oubli), Samia Messaoudi, Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), M’Hamed Kaki (Les Oranges), Gilles Manceron (Historien, LDH - Ligue des droits de l’homme), Renée Le Mignot (MRAP - Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Henri Pouillot (Sortir du Colonialisme). Dans leur missive, les signataires rappellent, au président Macron, ses propos de février dernier à Alger, en sa qualité de candidat à la présidentielle, qualifiant la colonisation française de «crime contre l’humanité», et sa promesse du 5 mai, devant la rédaction de «Mediapart», de prendre «des actes forts» sur cette période de l’histoire de France. «Nous pensons donc, qu’à l’occasion de ce 56e anniversaire du crime d’État commis en plein Paris, vous pourriez (devriez ?) ainsi concrétiser cet engagement», ont-ils affirmé, dans leur lettre. Par ailleurs, une vingtaine d’associations pour la reconnaissance des crimes d’État commis par la France durant la colonisation ont souligné, dans un appel, que 56 ans après les massacres, «la vérité est partiellement en marche».

    Cependant, ont-ils relevé, la France «n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées — en particulier la guerre d’Algérie — non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961». «Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des +bienfaits de la colonisation+, à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à +honorer+ les criminels de l’OAS», ont réclamé ces associations, parmi elles 4 ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), 17 octobre 61 contre l’oubli, ACCA (Association contre le colonialisme aujourd’hui), Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons et le Parti de gauche (PG). Elles ont annoncé, à cet effet, que lors de ce rassemblement du 17 octobre au pont Saint-Michel, une nouvelle plaque sera symboliquement «apposée, avec l’inscription À la mémoire des centaines d’Algériens tués lors des manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 par des policiers agissant sous l’autorité du préfet Maurice Papon. Reconnaissance de ce crime d’État». Exigeant «vérité et justice», le collectif demande à Emmanuel Macron de confirmer, au nom de la France, «par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État».
    El Moudjahid
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    17 Octobre 1961 – 17 Octobre 2017 : 56ème anniversaire Vérité et justice
    Objet : Reconnaissance du crime d'Etat
    Monsieur le Président

    Le 15 février 2017, à la chaîne privée Echorouk News , en Algérie, vous déclariez : "La colonisation fait partie de l’histoire française, c’est un crime contre l’humanité, une vraie barbarie…."

    Le 5 mai, devant la rédaction de Mediapart, vous avez déclaré : "De fait, je prendrai des actes forts sur cette période de notre histoire…" Nous pensons donc, qu'à l'occasion de ce 56ème anniversaire du crime d'état commis en plein Paris, vous pourriez (devriez?) ainsi concrétiser cet engagement.
    Nous sollicitons de votre bienveillance une audience pour connaitre votre position précise à ce sujet, afin de pouvoir en rendre compte lors du rassemblement prévu le 17 octobre 2017 au Pont Saint Michel à Paris.
    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de notre haute considération.

    Pour le "Collectif du 17 octobre 1961" : Olivier Le Cour Grandmaison (17 Octobre contre l'Oubli), Samia Messaoudi, Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), M'Hamed Kaki (Les Oranges), Gilles Manceron (Historien, LDH – Ligue des Droits de l'Homme), Renée Le Mignot (MRAP – Mouvement Contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), Henri Pouillot (Sortir du Colonialisme)

    Appel :
    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris et le Gouvernement de l'époque. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la "force de police auxiliaire" - ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

    56 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République avait certes fait un premier pas important, en déclarant : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes." Mais le terme de crime n'est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n'est pas clairement définie.
    Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation", à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à "honorer" les criminels de l'OAS.

    Lors de ce rassemblement, une nouvelle plaque sera symboliquement apposée avec l’inscription suivante: “ A la mémoire des centaines d’Algériens tués lors des manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 par des policiers agissant sous l’autorité du préfet Maurice Papon. Reconnaissance de ce crime d’Etat.

    Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

    Que la création d'un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l'Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France

    Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l'autre rive de la Méditerranée.

    La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, comme à Béziers avec le Maire Robert Ménard, et au sein de l'ancienne majorité présidentielle veulent la réhabiliter.

    Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d'état.
    que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps.

    que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.

    que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

    Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l'islamophobie dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

    On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d'un demi-siècle, il est temps !
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Macron est né 16 ans après ces événements et je pense qu'il a pour l'instant d'autres chats à fouetter!!!
      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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      • #4
        Chouan

        D'autres chats à fouetter ou pas, nous on veut justice pour nos martyrs ! Accuser les algériens en permanence alors que la France est coupable de crimes contre l'humanité, ça suffit !
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          En France, il y en a que pour les juifs et rien que eux, particulièrement en matière de commémoration. Selon eux, il ne peut y avoir d'autres victimes que les victimes juifs. La shoah est plus qu'un fait historique, un business politique, un moyen de coercition vis à vis des goyims qui auront la prétention et l'outrecuidance de croire que les juifs n'est pas LE PEUPLE ELU, le peuple de lumière comme disait quelqu'un. Un bon juif est un juif victime.
          PS- Par juif je fais allusion au sioniste uniquement.
          Dernière modification par delci, 09 octobre 2017, 11h09.
          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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          • #6
            Il y a eu +/- 200.000 mort pendant la décennie noire, qu'avons nous fait des assassins.....Rien!
            Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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            • #7
              Chouan

              La décennie noire est une chose, la guerre d'Algérie avec ses tortures, ses enfumades et ses Daech créés par la France en sont une autre. La vie d'un algérien vaut autant que d'autres, la justice doit passer, les vérités doivent être dites.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                En effet les vérités doivent être dites, TOUTES LES VÉRITÉS mai cela ne se fera que lorsque les coupables seront morts!
                Tu as la haine contre la France et pourtant nous sommes +/- 7 millions à y vivre et profiter de ses avantages, la guerre d'Algérie est finie depuis 1962, il faut maintenant oublier et passer au choses sérieuses, le pays en a besoin, il serait préférable de sortir l'Algérie de l'ornière plutôt que de rabâcher le passé!
                Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                • #9
                  En effet les vérités doivent être dites, TOUTES LES VÉRITÉS mai cela ne se fera que lorsque les coupables seront morts!
                  Ce n'est pas évident, le coupable du mensonge ayant trait au coup d'éventail ayant donné lieu à l'occupation de l'Algérie en 1830 est mort depuis une éternité et la France maintient mordicus que c'est une vérité historique.
                  ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                  • #10
                    Chouan

                    En effet les vérités doivent être dites, TOUTES LES VÉRITÉS mai cela ne se fera que lorsque les coupables seront morts!
                    Tu as la haine contre la France et pourtant nous sommes +/- 7 millions à y vivre et profiter de ses avantages, la guerre d'Algérie est finie depuis 1962, il faut maintenant oublier et passer au choses sérieuses, le pays en a besoin, il serait préférable de sortir l'Algérie de l'ornière plutôt que de rabâcher le passé!
                    Aucune haine contre la France mais la justice doit être la même pour tous. Papon a été condamné pour sa collaboration avec les nazis mais pas pour le massacre des algériens alors qu'il a utilisé exactement les mêmes méthodes. On ne peut oublier le passé alors que nos morts n'ont aucune reconnaissance officielle des tortures endurées pour notre liberté. L'Algérie ne peut sortir de l'ornière tant que la reconnaissance des crimes contre l'humanité commis par la France ne sont pas officiellement établies. La France doit assumer ses actes et surtout cesser d'insulter les algériens tout en cherchant à faire oublier ses crimes contre des innocents.
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      D'autres chats à fouetter ou pas, nous on veut justice pour nos martyrs !
                      Commencez déjà à réclamer justice pour les 200 000 martyrs de la décennie noire.
                      Vous allez me dire que cela ne compte pas car c'est un massacre entre algériens.
                      Mais les forces de l'ordre algériennes ont employé les même méthodes que vous reprochez aux français. Il ne peux pas y avoir deux lectures des faits.
                      Soit ces méthodes sont universellement condamnables soit il faut venir nous raconter que le FLN doit être absous de ses crimes.
                      Dernière modification par alibigoud, 17 octobre 2018, 16h38.

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                      • #12
                        Tu as la haine contre la France et pourtant nous sommes +/- 7 millions à y vivre et profiter de ses avantages, la guerre d'Algérie est finie depuis 1962, il faut maintenant oublier et passer au choses sérieuses, le pays en a besoin, il serait préférable de sortir l'Algérie de l'ornière plutôt que de rabâcher le passé!
                        à contrario de ce que tu peux penser chouan,il n'ya qu'en france ou la guerre d’Algérie n'est visiblement pas terminée tant les rancœurs sont encore présentes..
                        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                        Commentaire


                        • #13
                          il n'ya qu'en france ou la guerre d’Algérie n'est visiblement pas terminée tant les rancœurs sont encore présentes..
                          J'en ai pas l'impression. En France, la guerre d'Algérie n'est plus depuis longtemps un sujet de conversation, y compris sur les forums de discussion.
                          Vous constaterez comme moi que sur le forum Algérie le sujet revient de façon récurrente.
                          Vous voyez donc bien d'où proviennent les rancoeurs.
                          Certainement pas du côté français.

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                          • #14
                            Il suffit de voir comment les nostalgiques de la France de papa s'indignent et s'agitent comme des fous, quand leur propre autorité politique leur rappelle ce passe peu glorieux et honteux... Ils habitent ici, comme si ça leur rappelait leur paradis perdu...
                            Othmane BENZAGHOU

                            Commentaire


                            • #15
                              Monsieur Othmane BENZAGHOU!

                              Pour des millions de Français, ce n'est pas un paradis perdu, c'est une plaie fermée, en effet des millions de familles voyaient leurs enfants partir se battre en Algérie pour un territoire dont ils n'avaient que faire!
                              Certains revenaient estropiés d'autre dan un cercueil réglementaire et enfin des jeunes qui mettaient des mois pour oublier l'horreur.
                              Ce fut certainement un paradis pour des milliers de pieds noirs qui vécurent au soleil bien souvent comme fonctionnaires bien payés d'autres hélas travaillaient très dur pour un petit salaire.
                              Alors Monsieur Othmane BENZAGHOU, ne parlez pas de paradis perdu pour l'ensemble des Français qu'il soit d'origine Française ou Maghrébine.
                              Je suis en France, si je perdais un paradis, ce serait la France!
                              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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