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Les secrets de la chute d’Abdelaziz Bouteflika

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  • Les secrets de la chute d’Abdelaziz Bouteflika

    Dans un livre biographique, le journaliste Farid Alilat décortique la vie politique d’Abdelaziz Bouteflika et révèle les derniers moments du règne de celui qui voulait mourir président


    Par Adlène Meddi – ALGER, Algérie
    Date de publication: Mercredi 4 mars 2020 - 10:25


    C’est assurément pendant l’été 2018 que le sort de Bouteflika a été scellé. Selon les révélations contenues dans l’ouvrage Bouteflika, l’histoire secrète, paru récemment, un « conseil de famille » réunissant Abdelaziz Bouteflika, sa sœur Zhor et ses deux frères Saïd et Nacer s’est tenu à cette période.

    L’annonce de la candidature d’un président malade, dont on ne voit que les photos, qui ne s’adresse plus aux Algériens de vive voix depuis 2012, choque profondément le pays

    « Saïd est le plus tranché. Il n’est pas question que la famille cède le pouvoir et le président peut et doit se représenter. C’est d’autant plus vrai que ses amis oligarques avec lesquels [Saïd] dîne presque chaque soir lui font subir des pressions. L’argument est simple : si les Bouteflika cèdent le pouvoir, c’est l’exil ou la prison pour tous ceux qui les ont soutenus, financés et ont profité de leur proximité », écrit le journaliste algérien Farid Alilat, auteur de cette biographie.

    Les « plans » de Saïd Bouteflika
    L’idée est de se rabattre sur l’initiative lancée par le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste), Abderrezak Makri, qui propose une transition de cinq ans pendant laquelle Abdelaziz Bouteflika serait maintenu à son poste en attendant de trouver une solution consensuelle à la crise créée par la maladie du chef de l’État.

    « Au bout de deux mois d’hésitations et de tergiversations, Makri donne son accord pour une entrevue avec Saïd Bouteflika. Jeudi 18 octobre [2019], les deux hommes qui se connaissent peu se retrouvent à Zéralda [résidence médicalisée du président]. Saïd explique à son hôte que le président est très malade. Il déroule son laïus : ‘’Il ne parle plus, c’est pour cette raison qu’il ne reçoit plus les étrangers. Dans la famille, nous pensons qu’il est temps de tendre la main à l’opposition pour nous accompagner vers une sortie honorable’’. »

    « Coup de bluff ou pas, Saïd dit que Bouteflika n’est pas partisan de se succéder à lui-même : ‘‘Le président n’est pas favorable à un cinquième mandat. Je sais que beaucoup y sont favorables pour leurs propres intérêts et non pour ceux du président. Pour le cinquième mandat, nous n’avons pas de signaux favorables, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur’’ », lit-on dans le livre.



    Mais ces manœuvres sont refusées par l’opposition consultée discrètement et par l’armée qui refuse tous plans extraconstitutionnels. C’est ainsi que s’impose au clan Bouteflika l’option suicidaire du cinquième mandat dès début 2019.

    L’annonce de la candidature d’un président malade, dont on ne voit que les photos, qui ne s’adresse plus aux Algériens de vive voix depuis 2012, choque profondément le pays.

    Après des manifestations dans plusieurs villes, Alger connaît, le vendredi 22 février 2019, un véritable tsunami humain pour rejeter le cinquième mandat.

    L’armée hésite, puis se décide
    Le système est ébranlé : « Au sein du commandement militaire, le soutien indéfectible de Gaïd Salah [chef d’état-major de l’armée] à l’option du cinquième mandat ne passe plus. Les généraux qui l’entourent comprennent que le mouvement de contestation est irréversible. Le choix devient de plus en plus intenable : faut-il sauver Bouteflika ou l’Algérie ? Au sein de l’état-major, les partisans du maintien du président se comptent sur les doigts de la main. Aussi les généraux pressent-ils Gaïd Salah de sonner la fin de la partie. »

    Ainsi, après une importante manifestation le 24 mars, Gaïd Salah finit par se décider : « Ahmed Gaïd Salah se rend à la résidence de Zéralda pour rencontrer le conseil de famille formé du président, de ses deux frères et de sa sœur. Sa mission est plutôt simple : obtenir la démission du chef de l’État. Le chef de l’armée explique que la partie est finie et qu’il est temps pour le chef de l’État de remettre sa démission conformément à l’article 102 de la Constitution. »

    Saïd Bouteflika s’engage dans un premier temps à accepter mais dès que le puissant haut gradé quitte la résidence, il se retourne contre Gaïd Salah.

    Objectif : éliminer Gaïd Salah
    « Lorsque le chef d’état-major quitte les lieux, la famille n’entend pas abdiquer. Ne rien céder, ne rien lâcher. C’est que, depuis des jours, Saïd est en relation avec le général Mohamed Mediène [ex-patron des services secrets]. Les deux hommes préparent un plan alternatif qui permettrait au président et à son clan de se maintenir au pouvoir, le temps de préparer la succession », révèle Farid Alilat.

    L’armée, par la voix de son patron, celui qui était un fidèle du président Bouteflika, somme publiquement ce dernier de quitter le pouvoir

    « Ce plan passe par l’élimination d’Ahmed Gaïd Salah, l’obstacle qui empêche désormais les Bouteflika de garder le pouvoir. Le lendemain de cette réunion, le patron de l’armée retourne à Zéralda pour s’assurer de leurs intentions. Il ne trouve que la sœur et une vieille amie du président. Celui-ci est allongé, groggy. Ses deux frères Saïd et Nacer sont absents. Gaïd Salah perd définitivement confiance en son ami Bouteflika, d’autant plus que les informations en sa possession, grâce aux écoutes téléphoniques et aux filatures de Saïd et de ses amis, indiquent clairement qu’on complote contre lui. »

    La suite ? L’armée, par la voix de son patron, celui qui était un fidèle du président Bouteflika, somme publiquement ce dernier de quitter le pouvoir. Le clan présidentiel tente d’accélérer ses propres plans : maintenir Bouteflika à son poste, demander à l’ancien président Liamine Zeroual de diriger un gouvernement de transition et… évincer Ahmed Gaïd Salah.

    La riposte de l’armée
    Le 30 mars au soir, Saïd Bouteflika appelle l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar : « Il lui annonce que le chef d’état-major est en réunion avec des commandants des forces armées et qu’il pourrait intervenir dans la résidence de Zéralda. Il ajoute que le chef de l’État envisage de destituer incessamment Gaïd Salah. »



    Selon les informations de Farid Alilat, ce soir du 30 mars, « des troupes spéciales font discrètement irruption au siège de la télévision nationale alors que les chaînes privées sont placées sous surveillance afin d’intercepter un communiqué faisant état du limogeage d’Ahmed Gaïd Salah et de son remplacement par le général Saïd Bey, ancien commandant de la deuxième région militaire ».

    Il n’y aura pas de destitution du patron de l’armée. D’ailleurs, ce dernier reprend l’initiative et, le 2 avril 2019, il tire à bout portant. « L’état-major au complet se réunit au ministère de la Défense. Devant les généraux, le vice-ministre de la Défense [Gaïd Salah] explique que le conseil de famille de Bouteflika a comploté contre lui pour le destituer. Il dit être en possession de preuves, de documents, de vidéos et d’enregistrements qui le prouvent. »

    La longue réunion ne se termine qu’en fin d’après-midi : « À 17 h, Ahmed Gaïd Salah appelle Mohamed Rougab, le secrétaire particulier de Bouteflika : ‘‘Dites au président d’annoncer ce soir sa démission avant 20 heures.’’ Rougab demande du temps pour joindre la famille à Zéralda et rédiger le communiqué. Cinglant, Gaïd Salah menace d’encercler la résidence de Bouteflika si ce dernier ne s’exécute pas. »

    À 20 h, le 2 avril, en robe de chambre, Bouteflika apparaît à la télévision remettant sa démission aux présidents du sénat et du Conseil constitutionnel.

    « La chute de la maison Bouteflika est aussi une histoire de trahison », conclut l’auteur de l’ouvrage. Dès lors qu’il s’est senti trahi par Bouteflika et ses frères qui s’étaient engagés à remettre la lettre de démission, Ahmed Gaïd Salah s’est montré implacable, impitoyable à leur égard. »

  • #2
    Mais la vie des Bouteflika est une histoire de trahisons!

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    • #3
      ANZOUL Ça on le sait , maintenant on attend de vous c'est quand vous allez dégagez votre dictature ?
      Soyez xes hommes on peut nous le peuple Algerien vous aider , aller [

      KOUNOU RDJEL
      Dernière modification par rachid75, 05 mars 2020, 05h34.
      Faute de grives , nous mangeons des Merles

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      • #4
        « La chute de la maison Bouteflika est aussi une histoire de trahison », conclut l’auteur de l’ouvrage. Dès lors qu’il s’est senti trahi par Bouteflika et ses frères qui s’étaient engagés à remettre la lettre de démission, Ahmed Gaïd Salah s’est montré implacable, impitoyable à leur égard. »
        Je l'ai toujours dis, ils sont fous ces civiles qui voudraient s'opposer à la machine infernale.

        Finalement ça aurait plus simple pour le hirak que said and co auraient réussi leur coup celui d'affaiblir et même dégager l'em des affaires civiles du pays, il est toujours possible de les dégager par la suite que des militaires.

        Rachid au Maroc on a un proverbe très populaire :
        ماتبدل صاحبك غير بما كرف منو

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        • #5
          rachid404

          KOUNOU RDJEL
          il n'est pas né pour l'etre . ca mission consiste a troller et a donner des conseilles dont il est le premier a en avoir besoin . makhnez un jour , makhnez toujours

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          • #6
            Les « plans » de Saïd Bouteflika

            L’idée est de se rabattre sur l’initiative lancée par le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste), Abderrezak Makri, qui propose une transition de cinq ans pendant laquelle Abdelaziz Bouteflika serait maintenu à son poste en attendant de trouver une solution consensuelle à la crise créée par la maladie du chef de l’État.

            « Au bout de deux mois d’hésitations et de tergiversations, Makri donne son accord pour une entrevue avec Saïd Bouteflika. Jeudi 18 octobre [2019], les deux hommes qui se connaissent peu se retrouvent à Zéralda [résidence médicalisée du président]. Saïd explique à son hôte que le président est très malade. Il déroule son laïus : ‘’Il ne parle plus, c’est pour cette raison qu’il ne reçoit plus les étrangers. Dans la famille, nous pensons qu’il est temps de tendre la main à l’opposition pour nous accompagner vers une sortie honorable’’. »
            Et voilà, d'autres révélations qui confirment que Makri a été utilisé par Said Bouteflika pour prolonger le 4ème mandat de son frère
            Dernière modification par shadok, 05 mars 2020, 12h23.
            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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            • #7
              de toute facon boutef merite 02 prix nobel

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              • #8
                L’armée hésite, puis se décide

                Les généraux qui l’entourent comprennent que le mouvement de contestation est irréversible. Le choix devient de plus en plus intenable : faut-il sauver Bouteflika ou l’Algérie ?
                Plutôt : faut-il sauver Bouteflika ou leur peau (les Généraux) ?

                S'ils voulaient sauver l'Algérie, les Généraux et à leur tête Gaid Salah n'auraient pas laisser l'Algérie entre les mains de Bouteflika pendant 15 ans.

                Il faut rappeler que Gaid Salah a soutenu le 4ème mandat de Bouteflika et qu'il a commencé la campagne pour un 5ème mandat quelques jours seulement avant la révolution du 22 février.
                Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                • #9
                  c'est tellement hilarant de voir les réactions de nos voisin marocains qui croient dur comme fer qu'en Algérie les militaires sont partout, ils sont tellement enfermés dans leur pays qu'ils n'ont jamais mis les pieds en Algérie et se l'imaginent comme la Corée du nord!

                  Commentaire


                  • #10
                    Al msen, tu vois le Maroc et les marocains partout c'est vrai que ton ancien président est né à oujda, mais faut pas exagérer quand même, le topic traite un problème entre algériens uniquement.

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                    • #11
                      Anzoul : Je l'ai toujours dis, ils sont fous ces civiles qui voudraient s'opposer à la machine infernale.
                      Tu fais tout simplement dans la provocation en se fourrant le nez dans ce que tu ne connais pas et tu ne maîtrise point comme disait ton autre compatriote oeilfermé
                      Puisque c'est le cas, tu dois savoir alors que l'état-major est le premier soutien du 5e mandat du grabataire Bouteflika. La Hirak a fait que le système s'est rendu compte du danger qu'il encourt à s'entêter à passer ce 5e mandat. Il faut savoir en amont que le sytème n'était pas unanime à la reconduction de boutef. Mais ce dernier avait une telle emprise que personne n'osait s'opposer y compris les militaires.
                      C'est le Hirak donc qui a renforcé cette aile opposé à Boutef et qui a abouti à sa destitution. Penser que c'était Gaid qui l'aurait déchu, j'ai envie juste de dire Tozz et mille tozzz !
                      Gaid n'était qu'un esclave d'un grabataire incapable de soulever le petit doigt.
                      Dernière modification par sekrouf, 05 mars 2020, 15h33.
                      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                      Commentaire


                      • #12
                        Sekrouf ,
                        Tu te contredis, suivant l'acheminement de certains événements, une fois c'est le hirak qui a détrôné bouteflika, une fois le gaid, mais parfois le gaid mangeait dans la main de bouteflika et malgré le gaid l'a destitué.

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                        • #13
                          Tu te contredis,
                          Aucune contradiction.

                          Sans le Hirak, Gaid (et tout l'état major) aurait continué a assurer la survie de Boutef et de la 3issaba. Le hirak en s'attaquant, dans un premier temps à boutef, s'est vu traiter de "Mougharar bihim" (avec toute la signification que cette expression rappelle aux algériens). Lorsque le Hirak a élargit le spectre du dégagisme à tout le système et que la bande à El Mouradia voulait la peau de la bande des tagarins, Gaid "s'est découvert" une âme de nationaliste en débranchant le premier cercle de Said.

                          Le Hirak, pas dupe, regardait avec délectation le jeu de massacre qui se jouait au sommet sans pour autant oublier de demander la tête de GAid.

                          Le premier cercle est à el Harrachi, GAid six pieds sous terre et ... la pression du hirak continue pour acheminer le train des réformes à cette nouvelle algérie.

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                          • #14
                            Il n'y a que toi qui voit de la contradiction. C'est le Hirak effectivement qui a détrôné le Boutef et Gaid n'est là que pour entériner la chose. Gaid n'a fait que foncer une porte déjà grande ouverte.
                            Après, il est vrai que Said a voulu remplacer Gaid par quelqu'un d'autre plus enclin à se battre pour la famille bouteflekienne sans y réussir. Si Gaid s'est vu poussé des ailes c'est grâce au Hirak sinon jamais il aurait osé défier son maître. On l'aurait su avant !
                            La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                            • #15
                              Il n ' ya ni secret ni rien..il etait malade point c'est.
                              Avez vous un chef d'etat dans le tiers monde ceder sa place??
                              Aucun n'est venu par des elections il sait qi'ils l'atendent..
                              Soit la prison soit l'exile...
                              Mais jamais on le tue
                              Celui qui le remplace ne veut pas une fin malheureuse et tragique
                              Sinon on va le lui rapeler ce qui c'est passè a son predècesseur
                              Il veut un exile dorè pour son precesseur.
                              A son tours on dira faites le sortir en exile comme son predecesseurs.
                              Le champs est deja minè..il restera minè a moins d'une veritable de mocratie qui brise ce cycle et degage les craintes d'un elu qui osera deposè sa demission dans l'enchantzlent general. Ni prison ni exile..tout baigne dans l'huile

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