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Les Ottomans et nous : Mieux connaître ce passé mythifié

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  • Les Ottomans et nous : Mieux connaître ce passé mythifié

    NOUREDINE NESROUCHE 02 SEPTEMBRE 2020

    A l’heure où l’influence de la Turquie d’Erdogan se veut de plus en plus grandissante aux plans culturel, diplomatique et même militaire (le cas de la Libye) – influence désirée activement par une partie de l’internationale islamiste comme un potentiel retour à l’âge d’or de l’islam –, tout débat autour de ce sujet a besoin d’être alimenté par les connaissances précises sur les quatre siècles d’hégémonie turque dans les pays musulmans et les relations qu’entretenaient les Ottomans avec les autres peuples musulmans. Y compris l’Algérie.

    Pour enrichir ces connaissances, 37 chercheurs arabes, historiens dans la majorité, se sont attelés une année durant à analyser les transformations des structures de pouvoir et de société de principautés et de monarchies en entités nationales, et ce, durant la présence ottomane dans l’aire géographique et culturelle arabo-musulmane.

    La période objet des recherches a été limitée entre la bataille de Marj Dabic et la signature des accords Sykes-Picot. La première date représente la fameuse bataille ayant opposé le 24 août 1516 près d’Alep les Mamelouks aux Ottomans et s’est soldée par la victoire de ces derniers, l’affirmation de leur suprématie sur la Syrie et l’Egypte, et l’abolition du califat abbasside, remplacé par le califat ottoman.

    La deuxième est celle des accords Sykes-Picot, signés en 1916 en pleine Première Guerre mondiale par les nouvelles puissances occidentales, sonnant le démembrement de l’empire ottoman. Les travaux fournis par les chercheurs universitaires exerçant dans des universités arabes et d’autres occidentales viennent d’être rassemblés dans un ouvrage collectif dirigé par Wajih Kawtharani et publié en décembre par The arab center for research & policy studies basé à Beyrouth.

    Dans la présentation de ce pavé de près de 1300 pages, le Dr Wajih Kawtharani explique que l’objectif de cette entreprise scientifique est de jeter un éclairage sur les chemins de transformation très complexes dans leurs destinations et contextes et l’espace d’intersection entre eux, dessinés en accord et en contradiction, depuis l’Empire ottoman, basé administrativement sur les Etats et les Sandjaks, et socialement et politiquement sur les autorités intermédiaires civiles et locales, aux Etats sous protection et autres mandatés.

    Tout cela durant 400 ans, et sans doute que des structures anciennes et nouvelles ont croisé et interagi dans cette longue histoire, engendrant de nouvelles formes ou des phénomènes croisés incarnés dans ce qu’on appelle des entités nationales, et influencé par deux éléments actifs de l’intérieur et de l’extérieur, mais sous la forme politique à partir de particularités que le chercheur-historien se doit de sonder pour la placer dans son histoire croisée multidimensionnelle…», écrit-il en quatrième de couverture.

    Sur la province algérienne

    Fatma-Zohra Guechi est la seule Algérienne participant à cet ouvrage. Dans son étude consacrée à «L’autorité ottomane et les dirigeants tribaux et urbains de la province d’Algérie», l’historienne aujourd’hui retraitée de l’enseignement mais toujours active à l’université Constantine 2 – Abdelhamid Mehri – apporte un précieux éclairage sur les rapports entretenus entre les régents turcs, installés en Algérie dès l’avènement de l’empire, et les principautés et tribus jalouses de leur autonomie et de leurs propriétés territoriales.

    Des rapports qui tanguent entre acceptation et conflit, rapporte Mme Guechi battant d’emblée en brèche les idées élitistes qui veulent surtout faire croire que la présence ottomane dans le Maghreb, trois siècle durant, n’avait rencontré aucune résistance de la part des autochtones. Idée rejetée d’abord par l’historienne par la faute des Turcs qui ont écarté les Algériens et les Koroghlis de la participation dans la décision.

    La Porte sublime avait fait usage du fer et du feu pour élargir les frontières de son pouvoir dans cette partie du Maghreb, et ce, en s’appuyant sur Arroudj Barberousse d’abord, et ensuite son frère Kheireddine. Mais, souligne Mme Guechi, il leur a fallu aussi recourir aux alliances politiques et militaires, demandant le soutien par-ci et achetant des amitiés par-là, en accordant des dispenses fiscales, des postes et des alliances matrimoniales.

    La force de la résistance locale et comme le refus des Turcs d’intégrer les Algériens dans la prise de décision ont empêché les Ottomans d’aller au bout de leur entreprise de démantèlement des structures tribales et importer à la place la forme de l’Etat tel qu’élaboré par l’Empire. «Le résultat fut que tous acceptèrent un équilibre fragile, dans une sorte de reconnaissance réciproque toujours renouvelable», conclut l’historienne.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Fatima Zohra Guechi. Historienne : «La présence ottomane ne peut être considérée comme colonialiste»

    NOUREDINE NESROUCHE 02 SEPTEMBRE 2020

    Fatima Zohra Guechi est professeure d’histoire à l’université de Constantine, auteure de thèses et d’ouvrages sur la présence turque en Algérie.



    -L’Algérien lambda connaît peu de la présence ottomane en Algérie. L’installation a-t-elle été facile ?

    Si l’Algérien lambda connaît peu de la présence ottomane en Algérie, ce n’est pas faute de travaux d’historiens reconnus ni de documents publiés.

    En fait, l’installation des Ottomans a été plutôt longue et chaotique sur les villes côtières. Ils ont livré des batailles contre les Espagnols et leurs soutiens. De plus, les projets d’expansion des frères Barberousse ont contrecarré les ambitions des petites entités politiques qui avaient fait appel à leur aide.

    Les premières années (1516-1523) sont rudes, avec des pertes symboliques des deux côtés… Arrouj trouve la mort après le siège de Tlemcen. Et les deux soutiens des Ottomans, Selim Toumi et Ahmed Ibn Qadhi, devenus rivaux gênants, sont sacrifiés par les nouveaux maîtres de la ville-Etat d’Alger, avant d’étendre leur autorité vers l’intérieur du pays.

    L’avancée vers l’intérieur du pays n’est pas moins complexe. Alliances et rivalités qualifient les relations avec Beni Abbas, maîtres des Bibans. Le titre de cheikh Al Arab est attribué au chef des Dhawawda Bouakkaz dès 1528, pour s’assurer son soutien.

    -Durant cette époque commençait à se forger le sentiment d’appartenance au pays d’Algérie qui n’est pas encore une patrie au sens moderne…

    La communauté de religion atténue les ressentiments des Algériens envers les Ottomans qui ont, par ailleurs, circonscrit le territoire algérien sous leur autorité durant trois siècles. Ce qui a conforté le sentiment d’appartenance au «pays», dans son sens restreint «patelin» ou «watan», puis progressivement au pays-Etat dont les frontières Est et Ouest sont restées presque inchangées jusqu’à nos jours. Ce sentiment d’appartenance «algérienne» reste limité aux écrits des lettrés, notables et poètes. Dans les pays arabes, ils étaient qualifiés de «Maghariba», Maghrébins. «Al Jazaïr» désignait la ville et le pays. A l’oral, on disait «Dziri» pour Algérois et «Jaza’iri» pour Algérien. C’est en confrontation de la politique coloniale «assimilatrice» que le sentiment d’algérianité s’est renforcé.

    -Pourquoi ne considère pas-t-on cette présence comme un colonialisme ?

    La présence ottomane ne peut être considérée comme colonialiste. Les Ottomans n’avaient pas la velléité de conquérir un pays pour assujettir son peuple et en exploiter ses richesses au profit de l’Etat conquérant, avec une idéologie «suprémaciste» et raciste. Ils ont introduit le rite hanafite sans l’imposer, la langue osmanli étant limitée à l’administration centrale, même si les gouvernants (allogènes) et leurs soutiens bénéficiaient de privilèges indus. «On se révoltait contre les “Turcs”, mais on priait pour le “Sultan de l’Islam”», comme le dit l’historien Lemnouer Merouche.

    Abdal-Rahman Thaâlibi incitait déjà ses disciples à se préparer activement à la défense du pays contre une invasion chrétienne qu’il prévoyait en réaction à la prise de Constantinople en 1453. Depuis, la légende des «ghâzi», héros ottomans, a précédé celle des «Barberousse» qui se sont imposés à tous par le courage, la bravoure, en mer et sur terre. Sollicitée par les Andalous, depuis la chute de Grenade en 1492, ensuite par les chefs autochtones des zones côtières pour contrer l’occupation des ports par les Espagnols au début du XVIe siècle, l’intervention ottomane est une réponse à un contexte géopolitique méditerranéen. Une fois au pouvoir, il fallait composer avec les forces en présence pour étendre leur influence sur l’intérieur du pays, au nom de la Sublime porte et constituer un Etat dans l’Empire.

    -Les Ottomans ont échoué à déconstruire les structures tribales pour les absorber dans l’Etat… quelles ont été les conséquences de cet échec ?

    Au début, les Ottomans ont essayé de s’allier les tribus ou de les vassaliser. Ces tribus “makhzen” aidaient les troupes à récolter les impôts et à asseoir le pouvoir central. Les récalcitrants se réfugiaient dans les montagnes, inaccessibles ou passaient la frontière de l’Est au moment des «mehallas». Il fallait garder au pacha d’Alger le rôle d’arbitre. En 1647, après une très large révolte tribale, l’équilibre est maintenu au prix d’une redéfinition des aires d’influence. Quand les chefs des Hanancha et des Bouakkaz Dhawawda acceptent de porter le caftan d’investiture après l’intronisation du bey, ils le reconnaissent et lui portent allégeance.

    En contrepartie, le bey de Constantine, en l’occurrence, admet les limites de son autorité qui s’arrête aux confins des terres de telle tribu. Or, accepter la symbolique du caftan, c’est renoncer à l’autonomie qu’octroyait la légitimité tribale. Dès la fin du XVIIIe siècle, le pouvoir central d’Alger a fragilisé l’emprise des chefs de tribu, soumis à une rivalité entre frères et cousins pour les postes. Dans certaines régions, le gouvernement était direct à travers la nomination des caïds. Cependant, l’esprit tribal a persisté et joué contre la résistance «unitaire» aux occupants français. Il a triomphé sur les intérêts du pays, chacun luttait pour sa propre légitimité. Les défections contre Ahmed bey et l’Emir Abdelkader en sont la meilleure preuve. Absorber les tribus dans les structures de l’Etat aurait contribué à forger un sentiment d’appartenance face aux tenants du pouvoir, étrangers et despotes.

    C’est ce que fera le colonialisme français : à vouloir casser – sciemment – l’esprit de la tribu et de la famille arabe (Senatus consult 1863 et loi de 1882 sur le patronyme), il a fait éclore le sentiment d’appartenance à une même communauté, «une nation arabe» puis «algérienne» distincte des colonisateurs français.

    Entretien réalisé par Nouri Nesrouche
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Fatma-Zohra Guechi est la seule Algérienne participant à cet ouvrage. Dans son étude consacrée à «L’autorité ottomane et les dirigeants tribaux et urbains de la province d’Algérie», l’historienne aujourd’hui retraitée de l’enseignement mais toujours active à l’université Constantine 2
      Historienne à la noix.
      N'est-ce pas elle qui a prétendu que la présence ottomane en Algérie ne peut être considérée comme colonialiste. Évidemment ! Entre 1512, date à laquelle ils ont installé leurs pénates sur Alger, et 1830, date à laquelle ils ont été boutés en dehors comme des malpropres, les Othomans faisaient du pique-nique en Algérie.

      Sti de fofolle !

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      • #4
        tout ce discute ,mais le cas ottoman est vraiment singulier en Algérie .
        La régence n'a jamais eu plus de 10 000 à 15 000 janissaires stationnés continuellement dans le pays qui comptait selon divers estimations entre 3 et 4 ou 5millions d'habitants ,l'exercice de l'autorité s'est fait en associant et avec le concours les chefferies autochtones sans lequel une présence aussi longue n'aurait pu être possible .
        il ya clairement un accaparement du pouvoir au profit d'une caste étrangère d'origine turque ou des balkans mais en même temps , on n'est pas en face d'une colonisation de peuplement ni même en face d'une politique de modification des structures sociales indigènes d'ou la relative acceptation de ces derniers hormis les résistances liés au payement de l'impôt . .
        la période ottomane ou précisément la période de l'etat de la régence à ses débuts doivent être abordés dans un contexte géopolitique favorables aux puissances chrétiennes agressives et revanchardes comme l'Espagne ,des royaumes Maghrebins qui disparaissent et un califat ottoman musulman seul capable d'assurer la protection nécessaire et la continuité de l'etat .
        La régence étant un etat autonome entretenant des liens de vassalité symbolique avec la sublime porte à partir du début XVII éme siècle .
        Dernière modification par xenon, 02 septembre 2020, 19h22.
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          tu es bien drôle, Xénon.
          A ce compte, les Arabes, les Romains, non plus, n'ont jamais colonisé le pays mais seulement passé des vacances de quelques siècles. héhéhé

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          • #6
            Les othomans n'ont jamais été colons,pas au sens que l'entendent les européens, c'est à dire ils ne choisissent les meilleurs endroits,chasser d'éventuels indigènes pour s'y établir a la place, leurs conquêtes s'apparentent a celles des arabo-musulmans,ils régissaient les pays qu'ils contrôlaient par la force en élevant de dîmes ou des taxes, enrôler des jeunes hommes au besoin,il faut pas oublier que leurs démarches pour islamiser les populations étaient brutales.

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            • #7
              ils régissaient les pays qu'ils contrôlaient par la force en élevant de dîmes ou des taxes, enrôler des jeunes hommes au besoin,il faut pas oublier que leurs démarches pour islamiser les populations étaient brutales.
              ca se mord la queue un peu.
              Quand on fait ce que tu viens de décrire, c'est exactement ca, coloniser un pays. C'est l'envahir, l'administrer, lui imposer des politiques, le taxer, etc...
              Les Anglais n'ont jamais été aux Indes en nombre mais l'Inde a été bel et bien une colonie britannique. L'Égypte a été colonisée par les Turcs comme par les Anglais.
              Le Maroc ou la Tunisie n'ont pas connu une colonisation de peuplement mais ce sont bel et bien d'ex colonies françaises.
              On pourra multiplier à l'infini ces exemples.

              Les Arabes ont laissé une langue, une religion et une culture qui durent depuis depuis plus de 12 siecles. Les Ottomans aussi ont laissé des empreintes importantes en Algérie...

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              • #8
                @Bachi

                Tu sembles confondre la notion de "colonisation" avec toute les formes de domination de territoires et de populations par des groupes non-natifs du pays et, en même temps, à toutes les conquêtes et migrations de populations à travers l'Histoire. Si l'on suivais cette classification, pratiquement tus les États du monde moderne seraient des entités "coloniales" ou, tout au moins, les rejetons directes de systèmes colonialistes, ce qui n'a pas de sens : la France et l'Angleterre seraient ainsi des "colonies" germaniques, l'Anatolie une colonie turque, les Etats balkaniques des colonies slaves ... etc.

                Le colonialisme est un terme qui a un champs historique bien défini BACHI, celui des impérialismes européens qui ont existé au 18e, 19e et 20e siècles, dans le contexte bien précis qui est le leur. En dehors de ce champs temporel et géographique, les référents sont autres et le terme "colonisation" tel que tu le vise devient impropre en Histoire.

                Pour le cas précis évoqué ici, l'expansion ottomane de manière générale ne fais pas partie des impérialismes coloniaux parce que les Ottomans (nom d'une dynastie et non d'un peuple) font partie d'une toute autre histoire et d'un tout autre univers que celui des nations européennes qui ont fondé et concouru entre eux au mouvement des Empires coloniaux, pas plus que les Omeyyades, les Abassides ou les Fatimides par exemple, ni les Plantagénêts d'Angleterre ou les Ilkhans Moghols ... etc. Il s'agit là d'autres contextes historiques, relevant d'autres référents ... autre chose en somme.
                Dernière modification par Harrachi78, 06 septembre 2020, 11h01.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  C’est grâce à cette présence Ottomane que l’Algérie a pu préserver l’intégrité et la continuité de son littoral.

                  Les Espagnoles ont été boutés hors d’Algérie (d’Oran, Alger et de Bejaia ) principalement grâce à la puissante l'artillerie turque. Les autochtones, malgré leur bravoure ne faisaient pas le poids devant les attaques incessantes des armadas françaises et espagnoles.

                  L’exemple le plus parlant est la débâcle de la grande l’armée de Louis XIV devant Djidjelli en 1664 (Histoire très méconnue des Algériens et encore moins en France) , seuls les grands canons turcs postés sur les hauteurs de la villes ont pu faire la différence malgré l’alliance de toutes les tribus de la région (du massif de Collo jusqu’au territoire des Beni Abbas).




                  Arrivée des Turcs à Djidjelli 1664.

                  Désespérés de leur insuccès et poussés par le marabout Sidi Mohammed, qui leur prêchait la réconciliation de tous les musulmans contre les infidèles , les Kabyles avaient imploré le secours des Turcs, jadis refusé lors de notre descente, et ils leur avaient ouvert les défilés des montagnes, jusque-là jalousement fermés. Le Divan d’Alger, inquiet pour la piraterie que menaçait gravement notre présence à Djidjelli, s’était empressé d’accepter, avait échangé des otages, et le 28 septembre nous apprenions que les janissaires marchaient contre nous avec du canon. Tout le monde fut stupéfait et Clerville le premier, qui n’avait cessé de proclamer que jamais Kabyles et Turcs ne s’accorderaient.
                  Le 1er octobre 1664 , les Turcs furent signalés du côté de l’est. Ils comptaient 200 cavaliers et 2,000 fantassins sous Ali-Bey, parent de Ferhad, bey de Constantine. Leur artillerie consistait en trois pièces de 3, 4 et 5 livres de balle, traînées à bras par les juifs de cette ville, aidés de chevaux. Quant aux Kabyles ils étaient environ 9,000.











                  l'Armada de Louis XIV devant Djidjelli en 1664.


                  14 vaisseaux où prirent place 3,917 soldats de divers régiments, répartis de la sorte.




                  Et 8 galères.







                  Cette expédition coûta donc à la France 1630 morts.

                  Les Turcs regagnèrent Alger avec un butin précieux :
                  « J’aperçus, dit Le Grain (français captif à Alger), les galères qui revenaient de Djidjelli chargées de 80 Français captifs ou environ et de 14 pièces de canon… et ce jourd’hui arrivèrent encore 3 navires avec autant de monde …au reste fort maltraités et la plupart malades, et tous les canons qui consistent en 32 pièces de fonte et 16 de fer et quantité de pierriers. »
                  Dernière modification par sako, 06 septembre 2020, 01h35.

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                  • #10
                    Sans l’appui des turcs, on aurait eu une côte morcelée et des enclaves un peu partout comme celles du nord du Maroc,


                    Commentaire


                    • #11
                      Soub7an Allah !, on découvre soudainement des effets positifs au colonialisme des Ottomans ! héhéhé
                      A ce compte, la France a fait plus, bien plus.

                      Mais pour l'un ou l'autre des colonialismes, quand on grattera un peu on découvrira que les méfaits dépassent largement ces effets positifs.

                      Harrachi

                      Le colonialisme n'a pas une nationalité ou un continent et n'est pas que chose de peuplement d'impérialisme ou de socialisme.

                      Commentaire


                      • #12
                        poudre d'escampette

                        Si les ottomans n'étaient pas des colonialistes pourquoi ont-ils pris la poudre d'escampette en 1830 laissant les algériens seuls face à la soldatesqsue française.

                        Certains pensent que puisque les turcs étaient musulmans ils avaient le droit de nous occuper.

                        Commentaire


                        • #13
                          Harrachi

                          Le colonialisme n'a pas une nationalité ou un continent et n'est pas que chose de peuplement d'impérialisme ou de socialisme.
                          Si BACHI, le "colonialisme" est un mouvement d'expansion propre auxpuissances européennes dont l'évolution interne, entre le 17e et le 20e siècle, a donné naissance à une forme d’impérialisme dite justement "colonial". C'est ainsi que je le sujet est défini en Histoire, et ceci sans jugement positif ou négatif sur la chose, mais juste à titre descriptif.

                          Invoquer la violence d'une conquête ou le caractère autocratique d'une administration n'est pas un critère en soit dans ce domaine, ni la qualité ou la médiocrité -réels ou supposés- du système de gouvernance en vigueur. La perception du régime de la Régence ottomane d'Alger (16e au 19e siècle) (ou tout autre) par ses sujets "algériens", se fait par une projection dans l'époque et dans le contexte de leur temps et non pas par rapport à ce qui est en vigueur dans ton propre esprit contemporain. Pour cela, il faut te référer aux normes et aux mécanismes de la société concernée à l'époque en question, aux textes et aux sources locales lorsqu'il y a, et notamment en ce qui concerne les principes et les conceptions de légitimité politique qui étaient en vigueur au sein de cette société et comment ces gens voyaient et imagineaient le monde ... etc.
                          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                          • #14
                            Les Anglais n'ont jamais été aux Indes en nombre mais l'Inde a été bel et bien une colonie britannique. L'Égypte a été colonisée par les Turcs comme par les Anglais.
                            Le Maroc ou la Tunisie n'ont pas connu une colonisation de peuplement mais ce sont bel et bien d'ex colonies françaises.
                            On pourra multiplier à l'infini ces exemples
                            Pourtant c'est simple,la colonisation se manifeste quand on utilise les différentes ressources de la terre colonisée au seul profit de la puissance colonisatrice,en Inde en Algérie au Maroc en Indochine,dans les Indes orientales...., c'est cette pratique qui a dominé.
                            Historiquement on ne peut en vouloir aux othomans des actes similaires.
                            Encore une chose,des intellectuels européens contemporains font courir l'idée que si les othomans avaient conquis le Maroc,le monde parlerait turc aujourd'hui.,ça ouvre un vaste débat mais basé sur des''si''.

                            Commentaire


                            • #15
                              Enfin de compte , c'est Bejaia qui la première a fait appel aux services de Barberousse après que Oran et Alger aient été pris par les espagnols, si les marocains avaient fait de même , les espagnols n'auraient jamais gardé leurs possessions sur les cotes marocaines , tant pis pour eux , ils doivent le regretter .

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