Pourquoi tant d’animaux sur les pièces et les billets de dinars ? Encore une fois, cet aspect de notre monnaie nationale a du reste tant intéressé l’opinion commune des Algériens. « En dehors de l’Emir Abdelkader, dont on a des portraits grâce aux Européens, auparavant la tendance n’était quand même pas au portrait. Pendant toute la période islamique et antéislamique on n’est plus aux portraits dans les représentations. Or en 1989, 1990, 1991, l’idée était quand même de dire qu’il n’y a pas un seul fondateur de l’Algérie. Effectivement, c’est le mythe le plus important sur lequel s’est basée l’Algérie indépendante, néanmoins ce n’est pas le seul personnage clef du pays ». Il s’agit alors de remonter vers tous les personnages clefs du pays et savoir comment les faire apparaître. Un billet de banque n’est pas que de l’argent. Comme « c’est tout une représentation de soi », il importe donc de chercher à ancrer un pays non pas dans « une histoire récente comme s’il n’existait pas auparavant mais plutôt dans l’histoire la plus lointaine ».
Dans la période préhistorique, il s’est passé en Algérie des choses importantes (des découvertes archéologiques sur l’existence de certains instruments, utilisation de la roue….). « L’idée, c’est de mettre en relief sur un billet de banque ces mythes fondateurs. » Après on a découpé cela selon « les grandes catégorisations de l’histoire », telle qu’on la connaît aujourd’hui. « La préhistoire, Massinissa, la période islamique (soit tous les 800 ans on a quelque chose d’important), les Rostémides qui sont pour l’ Algérie ce que les Hafsides sont pour la Tunisie, et les Idrissides pour le Maroc. C’est-à-dire la matrice qui a donné naissance à l’Algérie actuelle. Nous avons les Fatimides et nous remontons à l’Emir. » Ensuite d’argumenter : « Or si on a l’histoire de l’Algérie tous les huit siècles, on n’a pas de photos, on n’a pas d’iconographies. Alors nous sommes revenus aux animaux parce que nous n’avons pas de photos, et c’est ce subterfuge qui est utilisé dans beaucoup de pays. Cela nous permet de mettre en valeur aussi ce que nous ne savons plus de nous-mêmes : il y a des éléphants, des lions, on retrouve des antilopes préhistoriques, les lions de l’Atlas pour la période musulmane, l’éléphant pour la période de Massinissa, en somme on retrouve des animaux qui ont disparu. » En fait, une leçon d’histoire dans chaque pièce de monnaie, dans chaque billet aussi. Quel apport ! « On a été chercher l’histoire parce qu’un billet de banque doit parler d’un pays. »
source : El Watan
Dans la période préhistorique, il s’est passé en Algérie des choses importantes (des découvertes archéologiques sur l’existence de certains instruments, utilisation de la roue….). « L’idée, c’est de mettre en relief sur un billet de banque ces mythes fondateurs. » Après on a découpé cela selon « les grandes catégorisations de l’histoire », telle qu’on la connaît aujourd’hui. « La préhistoire, Massinissa, la période islamique (soit tous les 800 ans on a quelque chose d’important), les Rostémides qui sont pour l’ Algérie ce que les Hafsides sont pour la Tunisie, et les Idrissides pour le Maroc. C’est-à-dire la matrice qui a donné naissance à l’Algérie actuelle. Nous avons les Fatimides et nous remontons à l’Emir. » Ensuite d’argumenter : « Or si on a l’histoire de l’Algérie tous les huit siècles, on n’a pas de photos, on n’a pas d’iconographies. Alors nous sommes revenus aux animaux parce que nous n’avons pas de photos, et c’est ce subterfuge qui est utilisé dans beaucoup de pays. Cela nous permet de mettre en valeur aussi ce que nous ne savons plus de nous-mêmes : il y a des éléphants, des lions, on retrouve des antilopes préhistoriques, les lions de l’Atlas pour la période musulmane, l’éléphant pour la période de Massinissa, en somme on retrouve des animaux qui ont disparu. » En fait, une leçon d’histoire dans chaque pièce de monnaie, dans chaque billet aussi. Quel apport ! « On a été chercher l’histoire parce qu’un billet de banque doit parler d’un pays. »
source : El Watan
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