Ça promet… À trois jours de l’arrivée de Nicolas Sarkozy au Maroc, le programme de sa visite d’État reste flou. Aux dernières nouvelles, il devrait arriver à Marrakech le 22 octobre, effectuer un Tanger-Rabat-Tanger le 23 pour ensuite redécoller de Marrakech le 24. Tout un programme encore susceptible d’évoluer. En juillet, Speedy Sarko devait en effet passer quelques heures au royaume enchanté mais M6 n’avait guère apprécié un tel empressement et encore moins le fait que le président français passe en Algérie d’abord. La visite était tombée à l’eau.
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Si Nicolas Sarkozy devrait rencontrer le souverain chérifien, peut-être se fendre d’un discours au Parlement et sûrement visiter le chantier du port de Tanger-Med, le doute plane sur ce qu’il réussira à vendre au Maroc. Commercialement parlant. Alors que Mohammed VI voulait des Rafales contre l’avis de son État-major militaire, les Français – « trop chers, trop d’intermédiaires » dixit les Marocains – ont été coiffés au poteau par les Américains qui ont proposé des F-16 à un prix défiant toute concurrence ainsi qu’un montage financier digne de ce nom. Comme l’a vertement décrété le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne sur la chaîne de TV France 24, le processus de vente du Rafale au Maroc est entré dans une phase « purement politique ». Et critique, aurait-il pu ajouter.
Après les airs, la mer. Comme l’a révélé Bakchich, les Français ont également toutes les chances de s’asseoir sur la vente de corvettes Gowind qu’ils espéraient remporter. Ce sont cette fois les Hollandais qui ont la côte à Rabat. Des prix plus attractifs (décidément…) et une campagne de lobbying efficace auprès de l’entourage de Sa majesté ont fait la différence. Et encore, on passe sous silence la bourde commise par les Français qui, dans un premier temps, ont proposé un package ne correspondant pas aux besoins des Marocains mais qui, selon un proche du dossier, « aurait permis de prélever les bateaux sur ceux que la Marine française a commandé et ne pourra plus payer ». Au mieux, la France réussira-t-elle peut-être à vendre une frégate de type FREMM et ça reste encore à voir.
Il se murmurait avec insistance la semaine dernière dans les milieux d’affaires marocains que le royaume serait intéressé par du nucléaire. Après tout la consommation d’électricité connaît une croissance exponentielle. Mais dans les milieux diplomatiques, on tempère — « il y a encore de la marge et d’autres pays comme les États-Unis ou la Russie sont aussi compétents que la France en matière d’atome » — avant de rappeler qu’en son temps Hassan II s’intéressait déjà au nucléaire civil. C’est dire si le dossier est prioritaire. Le fait que, dans le passé, le Maroc ait en outre versé quelques subsides à l’américain General Electric en vue d’acquérir un réacteur sans finir de le payer abonde dans ce sens.
Enfin, comme le note cruellement ce connaisseur des affaires franco-marocaines, « pour la visite présidentielle du 22 octobre, il ne reste donc à priori que le TGV [1] Ce contrat est de plus en plus présenté comme une compensation mais, en fait, il n’en n’est rien. C’est un contrat en négociation depuis plusieurs années qui était quasiment finalisé bien avant les difficultés du Rafale. Il me semble que les premières discussions remontent à plus de cinq ans. Un très maigre lot de consolation ! ». En effet, mais qui a le mérite d’acter que les Français ne sont plus les rois du Maroc.
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Si Nicolas Sarkozy devrait rencontrer le souverain chérifien, peut-être se fendre d’un discours au Parlement et sûrement visiter le chantier du port de Tanger-Med, le doute plane sur ce qu’il réussira à vendre au Maroc. Commercialement parlant. Alors que Mohammed VI voulait des Rafales contre l’avis de son État-major militaire, les Français – « trop chers, trop d’intermédiaires » dixit les Marocains – ont été coiffés au poteau par les Américains qui ont proposé des F-16 à un prix défiant toute concurrence ainsi qu’un montage financier digne de ce nom. Comme l’a vertement décrété le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne sur la chaîne de TV France 24, le processus de vente du Rafale au Maroc est entré dans une phase « purement politique ». Et critique, aurait-il pu ajouter.
Après les airs, la mer. Comme l’a révélé Bakchich, les Français ont également toutes les chances de s’asseoir sur la vente de corvettes Gowind qu’ils espéraient remporter. Ce sont cette fois les Hollandais qui ont la côte à Rabat. Des prix plus attractifs (décidément…) et une campagne de lobbying efficace auprès de l’entourage de Sa majesté ont fait la différence. Et encore, on passe sous silence la bourde commise par les Français qui, dans un premier temps, ont proposé un package ne correspondant pas aux besoins des Marocains mais qui, selon un proche du dossier, « aurait permis de prélever les bateaux sur ceux que la Marine française a commandé et ne pourra plus payer ». Au mieux, la France réussira-t-elle peut-être à vendre une frégate de type FREMM et ça reste encore à voir.
Il se murmurait avec insistance la semaine dernière dans les milieux d’affaires marocains que le royaume serait intéressé par du nucléaire. Après tout la consommation d’électricité connaît une croissance exponentielle. Mais dans les milieux diplomatiques, on tempère — « il y a encore de la marge et d’autres pays comme les États-Unis ou la Russie sont aussi compétents que la France en matière d’atome » — avant de rappeler qu’en son temps Hassan II s’intéressait déjà au nucléaire civil. C’est dire si le dossier est prioritaire. Le fait que, dans le passé, le Maroc ait en outre versé quelques subsides à l’américain General Electric en vue d’acquérir un réacteur sans finir de le payer abonde dans ce sens.
Enfin, comme le note cruellement ce connaisseur des affaires franco-marocaines, « pour la visite présidentielle du 22 octobre, il ne reste donc à priori que le TGV [1] Ce contrat est de plus en plus présenté comme une compensation mais, en fait, il n’en n’est rien. C’est un contrat en négociation depuis plusieurs années qui était quasiment finalisé bien avant les difficultés du Rafale. Il me semble que les premières discussions remontent à plus de cinq ans. Un très maigre lot de consolation ! ». En effet, mais qui a le mérite d’acter que les Français ne sont plus les rois du Maroc.
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