Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ces petites filles soumises au hidjab

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Ces petites filles soumises au hidjab

    Par : Nadia Mellal

    Âgées à peine de six ans qu’elles sont déjà voilées de la tête aux pieds. C’est un phénomène perceptible à travers l’ensemble du territoire national. La plupart des wilayas sont touchées par ces signes ostentatoires dont on affuble les petites filles. Notamment à l’est du pays. Ce phénomène est particulièrement frappant pour les personnes de passage dans ces wilayas, tant les habitants de ces régions ont pris l’habitude de voir des mineures couvertes des pieds à la tête par cet accoutrement qui n’est pas de chez nous.
    Aux abords des écoles primaires de Batna par exmple, on ne distingue souvent aucune petite fille sans voile. Elles le portent toutes. Et quelle que soit la couleur de l’habit, elle ont toutes les cheveux cachés, on ne distingue, en effet, rien de leur corps. Dans l’Algérois, le phénomène s’accentue essentiellement dans l’est et l’ouest.

    Des mamans devant le fait accompli
    Dans les écoles primaires de la commune de Dergana, ce phénomène qui prend de l’ampleur et se développe de façon insidieuse, n’a choqué que les parents auxquels il s’est imposé : “J’étais choquée, désemparée et je n’arrivais pas à intégrer ce que je voyais devant moi”, explique la maman d’une fillette de six ans scolarisée dans une école primaire à Dergana.
    C’est à l’occasion de la dernière rentrée des classes que la petite fille est revenue avec un foulard sur la tête. “Choquée de voir ma petite fille, qui ne comprend rien au monde des adultes, se couvrir totalement comme une grande personne, j’ai sombré dans un premier temps dans le silence”, explique cette maman, tout en notant qu’elle a de tout temps refusé elle-même de porter le voile.
    En reprenant ses esprits, elle a interrogé sa fille : “Mais pourquoi tu portes le voile ?” Et la fille de répondre : “Mais c’est un devoir ! C’est Dieu qui nous l’a demandé !” La maman, qui a tenté de dissuader sa petite fille de rentrer prématurément dans le monde des adultes à travers l’habit, s’est vue qualifiée d’impie. “Elle m’a dit que je suis une kafra (une impie) et que Dieu me réservera des souffrances en enfer”, explique la maman. “Je ne sais pas ce qu’on leur apprend à l’école mais moi j’ai eu peur, qu’en forçant sur ma petite fille et en l’obligeant à enlever le voile, de la voir dériver véritablement en devenant terroriste !” indique-t-elle, toute désemparée.
    C’est un même cas de figure qui s’est imposé à une autre mère de famille habitant dans la commune de Réghaïa. “À la troisième semaine de la rentrée des classes, ma petite fille de six ans est revenue avec un foulard sur la tête”, raconte-t-elle.
    En l’interrogeant sur les raisons du port du voile, la petite fille a répondu : “Mais c’est Dieu dans le Coran qui nous demande de nous couvrir et de ne rien montrer de notre corps !” “Mais pas en tant que petite fille ! Tu pourras le mettre quant tu seras adulte !” lui explique sa mère. “Allah yahdik (que Dieu te remette sur le droit chemin), enti kafra (tu es une impie), c’est la religion qui nous demande de nous voiler”, répond la petite fille. “Les gens sont contents pour moi dehors, ils me disent mabrouk allik, macha Allah, le hidjab te va très bien”, explique-t-elle encore à sa maman.
    La maman, effarée, a essayé toutes les parades et les astuces pour convaincre sa petite fille de six ans de revenir sur sa décision. “Je l’ai envoyée en colonie de vacances pour la mettre en contact avec des enfants de son âge et lui permettre de vivre son enfance. Mais imaginez ce qu’elle m’a demandé ? Elle m’a dit de lui acheter des t-shirts très longs pour se couvrir.” “Je lui ai dit mais pourquoi tu veux te couvrir alors que personne ne va te reconnaître sur la plage ? Elle m’a dit Dieu va me voir”, rapporte la maman.
    Cette petite fille ne s’est pas arrêtée au niveau du port du voile : “Le comble a été quand ma fille a commencé à faire le Ramadhan tous les lundis et jeudis”, raconte sa maman. “En lui demandant pourquoi, elle m’a dit que c’est une hassana” (une bienfaisance). En lui expliquant que c’est uniquement destiné aux adultes de faire le Ramadhan, elle n’a rien voulu comprendre, affirme la maman qui relève que “le pire est qu’elle a failli mourir pendant l’été”. “En désespoir de cause, et quand j’ai vu ma petite fille tenir à ce vêtement, je n’ai plus essayé de la convaincre de l’enlever”, dit-elle.

    L’influence de l’environnement
    Le port du voile chez la petite fille est une résultante de l’emprise de l’environnement social direct. C’est ce qui est démontré à travers les propos d’une mère de famille qui a vu sa petite fille de 10 ans se couvrir entièrement, un beau matin avant d’aller à l’école. “Je me rappelle de ce jour où ma fille, qui ne comprend rien à la vie et aux choses, a mis le foulard et un haut très large sous le tablier pour partir à l’école”, raconte une maman habitant Réghaïa. “Quant j’ai voulu lui parler, elle est devenue toute rouge et elle est partie en courant à l’école”, note cette mère de famille qui dit que l’attitude de sa fille ne vient pas de son milieu familial, mais plutôt de l’environnement externe. “On n’a jamais abordé cette question auparavant, et le voile est porté uniquement par les adultes dans la famille, les petites filles sont totalement exclues de ce genre de discussions tant qu’elles sont innocentes à cet âge !” dit-elle. Elle expliquera cependant : “À Reghaïa, il est difficile de rester sans hidjab. Les femmes ne peuvent pas s’en passer, elles le mettent volontairement ou par obligation. Les gens de cette région sont des conservateurs et pratiquement toutes les femmes sont voilées”, dit-elle. Elle ajoutera que “beaucoup de nos voisins ont fait porter le voile à leurs filles, c’est là où elle a dû l’apprendre”.
    C’est le même cas de figure qui s’est présenté dans la commune de Bordj El-Kiffan. Dans un école primaire de cette localité, c’est une petite fille de 8 ans, revenue voilée à la maison, qui a demandé à sa mère de porter le foulard. “Non seulement j’étais choquée et je suis restée sans voix quand j’ai vu mon bébé complètement couverte, mais pire, j’ai perdu tous mes moyens lorsqu’elle m’a dit, pourquoi maman tu ne mets pas le hidjab ?” Secrétaire de direction dans une entreprise mixte, cette maman met le comportement de sa fille sur le dos du voisinage : “Quand je lui ai dit tu devrais te sentir très seule et très différente des autres filles, elle m’a dit que ses deux meilleures amies portent elles aussi le voile !” “C’est Selma, ma copine de classe qui porte le hidjab qui m’a donné le foulard la première fois pour essayer comment il m’allait”, raconte la petite fille à sa mère. “C’est elle aussi qui m’a dit que c’est une bonne chose que d’obéir à Dieu en faisant ce qu’il nous a dit parce que sur Terre nous ne sommes pas éternelles, nous ne sommes que de passage. Il ne faut donc pas céder aux tentations de la vie”, dit encore la fillette à sa maman. “Ni moi ni son père ni aucun membre de la famille ne lui avons déjà parlé de cela”, affirme notre interlocutrice. “Je ne veux pas perdre ma fille parce qu’elle tient à ce foulard. J’accepte qu’elle me dise que je suis folle”, dit-elle encore, tout en précisant : “Elle m’a dit tu es kafra et folle à la fois pour ne pas mettre le hidjab.” “Je lui ai répondu non, ma fille, je suis croyante et je respecte beaucoup la religion mais c’est vrai que je suis folle.”

    Le voile de la petite fille comme bénédiction
    Dans bien des cas, le port du voile chez la petite fille est vécu comme un geste de grandeur. C’est ainsi que dans une école primaire à Alger-centre, une petite fille de sept ans, qui porte le voile depuis un mois, le présente à sa mère comme un acte de bravoure et de bénédiction divine. “Elle m’a dit que tout le monde l’aimait ainsi et lui offrait des foulards en lui disant Allah ibarek et macha Allah. Elle se sent très importante aux yeux de l’entourage qui l’encourage à se couvrir”, explique une maman. “Elle dit qu’elle est heureuse ainsi et que c’est Dieu qui l’a bénie (rabi h’dani) et lui a montré le droit chemin.” Notant que sa fille est devenue “populaire” dans le quartier depuis qu’elle a décidé de porter le voile, la maman constate que son entourage l’encourage à le garder. “Tout le monde lui dit qu’elle est bénie et plus belle avec son foulard. On lui dit que son visage est plus lumineux.” Autre précision : “Quand les gens et notre entourage abordent ma petite fille, ils le font comme s’ils avaient affaire à une adulte et non pas à une enfant”, dit-elle. Avant d’ajouter : “J’ai en tout cas l’impression que ma petite fille est femme et entièrement femme à sept ans et que les gens lui interdisent à travers leur attitude d’être une fillette, de vivre son enfance et son innocence.” La maman, qui ne sait pas comment influer sur l’attitude de sa fille, note que le “pire est à venir !” “Ma petite fille m’a dit que lorsqu’elle sera en sixième, elle portera el djilbab.”

    Des papas voilent leurs filles par peur de l’âge adulte
    La décision du port du voile chez la petite fille est parfois prise en signe de prévention par la famille. C’est ce qu’exprime une enseignante dans une école primaire à Hussein Dey : “Le père de ma nièce qui a voilé sa fille de sept ans m’a dit qu’il devait la préparer dès son jeune âge au port du voile de peur de la voir emprunter le mauvais chemin et sortir nue dans la rue”, dit-elle. Choquée et surprise à la fois, l’enseignante en question ne s’est pas laissée convaincre facilement. “Mais la décision du port du voile pour la fille ne t’appartient pas, elle appartient à la fille quand elle sera adulte. Enfant, elle doit suivre une éducation normale pour lui permettre d’évoluer normalement dans la vie et de se prendre en charge”, explique l’enseignante au papa qui lui répond : “Je ne suis pas le seul à voiler ma fille, des hommes de religion le font car les mœurs sont en décomposition et qu’il est préférable pour la fille et la femme de ne rien laisser voir de son corps.”

  • #2
    Aber Mohamed, Imam à la mosquée de Birkhadem à LIBERTÉ
    “L’islam n’impose pas le voile à la petite fille”


    L’imam khatib, premier responsable de la mosquée de Birkhadem, dont le rôle est de donner des leçons, des conférences et des fetwas, exprime dans cet entretien, à Liberté, le point de vue religieux au sujet du port du voile par les petites filles.
    Êtes-vous interpellé par le phénomène du port du voile chez les petites filles, de 6 à 10 ans, qui prend de l’ampleur ces derniers temps ?
    Bien sûr que ce phénomène a attiré énormément notre attention, surtout ces dernières années. Nous avons été surpris de voir des parents obliger leur fille à mettre le voile. Mais pire, nous avons vu des pères imposer à leurs filles de porter le djilbab, alors que ce vêtement, n’est pas el hidjab (le voile) officiellement reconnu par la religion. C’est un vêtement importé de l’étranger. Et le voile officiellement reconnu par la religion est celui qui couvre la femme mais qui n’est pas désigné par un nom particulier et bien précis.
    Qu’est-ce qui vous a surpris dans le port du voile chez la petite fille ?
    Ce qui m’a surpris, c’est que la religion est devenue comme un jouet entre les mains des gens. C’est ainsi que n’importe qui, savant ou ignorant, s’exprime sur les questions de la religion et émet des fetwas. Le père impose ainsi à des enfants des situations que Dieu n’a imposées ni aux grands ni aux petits.
    Quelle signification peut avoir pour une petite fille le port du voile ?
    La petite fille ne comprend rien au voile. Elle ne le conçoit pas. Parce que si l’on revient au Coran, le voile a été édicté par Dieu pour couvrir la femme adulte à partir de 18 ans.
    Qu’est-ce qui est recherché derrière le port du voile chez la petite fille ?
    Il y a deux cas de figure possibles : d’un côté, il est probable que certaines personnes ou certains parents, qui sont animés par une bonne volonté, imposent à leur petite fille de mettre le voile tout en ignorant ce que dit la religion à ce propos. De l’autre, des parents peuvent obliger leur petite fille à se voiler pour l’habituer dès son très jeune âge à des idées extrémistes. Ces idées qui sèment la haine dans le cœur de ces petites filles contre celles qui ne portent pas le voile.
    La religion impose-t-elle le port du voile chez la petite fille ?
    Non. Ce n’est pas ce que dit la religion. En plus, il n’y a aucun verset coranique qui ordonne à la petite fille “voile-toi”. La religion telle qu’elle est interprétée par les savants et les hommes de foi n’oblige pas les petites filles à porter le voile. La religion ne prive pas la petite fille de vivre son enfance et son innocence. Et cela pour une raison simple : parce que obliger la petite fille à se voiler, c’est la priver de s’amuser avec les autres enfants de son âge, de jouer avec eux et ceci est contraire à la nature humaine et aux besoins de développement psycho-affectif chez l’enfant. Il faut respecter toutes les étapes de développement de la personnalité de la personne humaine et l’enfance constitue la phase la plus sensible et la plus critique. La religion, les scientifiques et les savants sont d’accord là-dessus.

    Quelles sont les conséquences de l’imposition du voile chez la petite fille ?
    L’obliger à le porter aura des conséquences négatives profondes puisque ce sont des personnes qui l’obligent à faire ce que Dieu lui-même ne l’a pas obligée à faire. Par cette obligation, on culpabilise la fille par rapport à ce qu’elle n’a pas fait puisqu’elle est une page blanche et on fait rentrer l’enfant innocent dans la peur de l’enfer et des souffrances y afférentes qui vont influer sur sa personnalité. Car l’enfant a besoin de tendresse et d’affection à cet âge-là.
    Il faut savoir également que les conséquences du port du voile chez la petite fille la dépassent largement pour déteindre sur toute la société. C’est toute la société qui subira les conséquences du port du voile chez la petite fille parce qu’elle développera des sentiments de haine et de ressentiment.
    Qui est derrière l’idée du port du voile chez la petite fille en Algérie ?
    Il y a des courants extrémistes en Algérie qui nous ont importé ces idées qui ne font pas partie de notre culture.
    Comment ont-ils pu inculquer l’idée du voile chez la petite fille ?
    Parce que les conditions leur ont été réunies pour cela. Mais ce n’est pas uniquement à l’école. C’est ce qui se fait dans les mosquées, dans les familles et dans toute la société. Il faut savoir que ces idées ont été diffusées partout et que même les imams qui les ont rejetées ont été violemment combattus.
    Peut-on intervenir pour faire changer les choses ?
    Oui. Bien sûr, surtout s’agissant des pères de bonne volonté qui ont imposé le voile à leurs filles. Il y a un grand espoir que ces pères révisent leur attitude et reviennent sur le droit chemin. Il faut à ce propos fournir un effort dans les écoles, dans les mosquées, à la télévision et à la radio. Des programmes doivent être élaborés pour inciter les gens, les pères et les familles à regarder les choses d’un autre œil et revenir sur le droit chemin. La mosquée doit à ce propos jouer un important rôle à l’endroit de ces pères de famille qui pensent obliger leurs petites filles au voile en s’appuyant sur ce que dit l’islam. C’est d’ailleurs au niveau de la mosquée que ce travail pédagogique doit commencer. Il faut intensifier les conférences et les leçons à l’endroit des jeunes et des pères de famille dans les mosquées.
    Les imams doivent intervenir pour corriger les idées, car nous sommes dans une période très difficile. Nous sommes dans une phase de correction des idées après ce qu’à vécu notre pays. C’est une période très sensible et difficile où il faut montrer et expliquer toute la grandeur de l’islam et son esprit de pardon.
    Et le ministère de l’Éducation nationale ?
    Le ministère de l’Éducation nationale doit intensifier les programmes de prise de conscience de ce phénomène dans plusieurs matières, pas uniquement à travers l’éducation religieuse.

    Avez-vous un regard optimiste quant à l’évolution des choses ?
    Oui, bien sûr, tout simplement parce que j’ai eu à vivre une expérience en la matière où j’avais énormément souffert avec ces extrémistes. On a intégré avec violence dans la tête de la majorité de ces gens-là des idées extrémistes et leur bonne foi et leur bonne volonté ont été exploitées. La majorité de ces gens-là avaient besoin d’être aidés et qu’on leur explique les choses. Aussi sachez que des personnes qui ont emprunté au début le mauvais chemin et qui ont été extrémistes dans le passé sont venues me demander pardon et me dire qu’ils ont été mal influencées.
    Entretien réalisé par N. M.
    Dernière modification par Gironimoo, 27 octobre 2007, 18h17.

    Commentaire


    • #3
      suite et fin

      Ferhat Mohand Saïd, sociologue, à propos du voile
      “C’est une castration de la petite fille”


      Sociologue et conseiller pédagogique de la jeunesse, Ferhat Mohand Saïd, qui est également président de l’Association communication en milieu de jeunes, évoque dans cet entretien express à Liberté les arrière-pensées du port du voile chez la petite fille.
      Quelle lecture faites-vous du port du voile chez la petite fille ?
      Il faut savoir que dans le port du voile chez la petite fille, il y a l’influence des parents. Soit l’un ou l’autre, ou les deux à la fois. Dans ce cas, il faut savoir que l’un ou les deux parents sont à cheval sur les signes d’apparence. Aussi pour comprendre ce phénomène, il faut interpeller l’enfant dans toute son innocence sur l’origine de ce port de voile. Et à travers sa réponse, vous serez orientés sur les raisons de son geste. Mais quoi qu’il en soit, derrière cette approche des parents qui imposent le voile à leur petite fille, il y a toute une idéologie et arrière-pensée. À travers leur geste, ils tendent à habituer très tôt l’enfant à ce voile. Aussi, il faudrait savoir que le port du voile chez la petite fille exprime un regard négatif du corps féminin, une forme de castration à un âge innocent.
      Et généralement, on retrouve dans ces milieux familiaux des excès. C’est ainsi, par exemple, que les filles n’ont pas le droit de toucher la main à un garçon ou à faire la bise à un homme. Il s’agit dans tous les cas d’idées extrémistes.

      Est-ce que le port du voile est une décision de la petite fille ?
      Non. Le port du voile n’est pas une décision de la petite fille. Celle-ci porte le voile sous l’influence de son entourage immédiat. Pour la fille cela peut être assimilé à un jeu mais, c’est un jeu dangereux parce que le voile est facile à mettre, mais difficile à enlever. Si vous voulez bien comprendre ce phénomène, sachez qu’il y a beaucoup de filles qui mettent le voile sous l’emprise des gens du quartier. C’est le garçon du quartier qui fait une remarque et la fille, pour être tranquille, se voile. Une fille déjà exclue de la société et marginalisée mettra le voile pour ne pas être agressée.
      Est-ce que des solutions existent à ce genre de problèmes ?
      Il faut qu’un travail soit fait au niveau de l’école. Parce qu’au niveau des familles, on peut évoquer la question des libertés individuelles. Il faut savoir que l’école peut jouer un rôle important avec la prise de décisions à ce sujet où il sera dit qu’on refuse cette castration des petites filles au niveau des écoles. Cela ne sera pas facile car il y a des enseignants qui encouragent cela.
      Comment ?
      Quand une petite fille se voile, on lui dit “mabrouk” (félicitations) et “Allah ibarek”.
      Par contre, à une fille qui l’enlève, on ne lui dit pas “mabrouk allik”. On lui dit avec étonnement “tu l’as enlevé ?” On baigne dans une ambiance sociale qui encourage le voile et qui décourage qu’on l’enlève. C’est tout un état d’esprit.
      Pourquoi cet état d’esprit ?
      Il y a un discours intégriste qui sous-tend cet état d’esprit et ce discours gagne du terrain dans beaucoup de couches sociales, en particulier les plus fragilisées. Une fille enveloppée a la conscience tranquille au-delà de tout ce qu’elle peut faire. L’essentiel est qu’elle soit enveloppée. Cela arrange quelque part. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de choses derrière le port du voile. Il y a même des filles qui s’adonnent à la prostitution et qui portent le hidjab qui les protège contre la suspicion de l’entourage. C’est un double jeu. En tout état de cause, le port du voile est un phénomène multiple.
      Quelles sont les répercussions du port du voile sur la petite fille ?
      Il s’agit d’une négation et d’une dévalorisation de son corps. Tout comme il s’agit d’une castration de l’innocence. Il y aura des conséquences sur le développement psycho-affectif de l’enfant.
      Revenons sur la prise en charge de ce phénomène. Comment peut-on influer sur la décision du port du voile chez la petite fille ?
      Il faut sensibiliser les parents. Il faut leur dire que ce n’est pas un jeu et ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Aussi le rôle de l’enseignant est important et il doit interpeller cette enfant : pourquoi vient-elle avec le voile ? Si l’enseignant voit qu’il y a des éléments que ce sont les parents qui l’obligent au port du voile, il devrait réagir, parce qu’une enfant, c’est l’innocence, elle ne peut pas décider de son propre chef de se couvrir de la tête au pied.
      Aussi, et à propos du règlement de cette question, il ne faudrait pas intervenir par l’interdiction. Car on rentre dans un autre débat. Mais l’important est de sensibiliser sur les conséquences du port du voile chez les petites filles. Des émissions de télévision, de radio et des articles de journaux devraient jouer ce rôle de sensibilisation en animant le débat pour faire avancer cette question.
      Entretien réalisé par N. M. LIBERTE
      Dernière modification par Gironimoo, 27 octobre 2007, 18h19.

      Commentaire


      • #4
        Dire qu'un mode vestimentaire est une castration est tout simplement ridicule. Partout dans le monde les parents imposent, d'une manière ou d'une autre, à leur enfants leur façon de s'ahibiller. "Tu mets ton manteau" ou "Non pas cette robe" ou encore "il n'est pas décent d'aller chez les gens dans cette tenue" sont des formules que l'on entend souvent sans y prêter attention, pourtant il ne s'agit d'autre chose que d'une imposition d'une certaine façon de s'habiller, peu importe le motif évoqué.
        Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

        Commentaire


        • #5
          Tu ne trouves pas qu'il est un petit peu boiteux ton Parallèle ETTARGUI
          Dernière modification par Gironimoo, 27 octobre 2007, 19h06.

          Commentaire


          • #6
            Pour quelqu'un qui à une démarche assymétrique, oui j'en conviens, il peut paraitre boiteux
            Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

            Commentaire


            • #7
              c'est un peu de la mauvaise là de ta part tu ne trouves pas ... yew nous savons toi et moi que le phénomène est anormal ... rien de comparable avec tes exemples ... la chose n'a échappé a personne et a même interpeller des religieux ... alors pas la peine d'être plus royaliste que le roi ... parlons-en au lieu de jouer a l'autruche.

              Commentaire


              • #8
                à Ettargui

                On sombre dans le ridicule avec cette comparaison...
                on ne parle pas de style vestimentaire..ou alors je suis naïf

                Commentaire


                • #9
                  Anormal ? pourquoi il serait anormal ? Mais je rêve ou quoi ? Je n'en reviens pas. Une question, répond moi honnêtement : Tu te balades dans les rues d'Alger et tu rencontre 2 filles, l'une habillée d'un Hidjab, l'autre d'un bustier (qui couvre à peine les seins) et d'un short, laquelle des 2 est habillée anormalement à ton avis ? Quel sera l'opinion de la majorité des Algériens ?
                  Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

                  Commentaire


                  • #10
                    j'avoue que quelque chose m'échappe , s'il faut interdire aux petites filles de mettre le hijab je suis d'accord, mais ils faut quand meme qu'elles portent une tenue !? , et étant donné qu'il n y a pas d'habits typiquement algerien pour ces petites filles, alors je me demande si elles vont s'habiller à la francaise, à l'anglaise, à l'américaine,.................
                    heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon ..........
                    Dernière modification par the shy, 27 octobre 2007, 20h12.

                    Commentaire


                    • #11
                      Anormal ? pourquoi serait-ce anormal ? Mais je rêve ou quoi ?
                      Une question, répond moi honnêtement : Tu te balades dans les rues d'Alger et tu rencontre 2 filles, l'une habillée d'un Hidjab, l'autre d'un bustier (qui couvre à peine les seins) et d'un short, laquelle des 2 est habillée anormalement à ton avis ? Quel sera l'opinion de la majorité des Algériens ?
                      Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

                      Commentaire


                      • #12
                        Âgées à peine de six ans
                        tu rencontre 2 filles, l'une habillée d'un Hidjab, l'autre d'un bustier
                        Pour l'une comme pour l'autre, se questionner non pas sur leur anormalité mais sur celle de leurs parents.

                        Commentaire


                        • #13
                          u te balades dans les rues d'Alger et tu rencontre 2 filles, l'une habillée d'un Hidjab, l'autre d'un bustier (qui couvre à peine les seins) et d'un short, laquelle des 2 est habillée anormalement à ton avis ? Quel sera l'opinion de la majorité des Algériens ?
                          A QADUM U XESSAR
                          les filles dont on parle n'ont même pas encore de seins

                          Commentaire


                          • #14
                            les filles dont on parle n'ont même pas encore de seins
                            pour les francaises on est d'accord,pour les anglaises ok, pour les américaines aussi ( elles ont leurs coutumes à elles)
                            mais pour les algeriennes;

                            QUE VOULEZ VOUS QU'ELLES METTENT?

                            Commentaire


                            • #15
                              @ Ettargui 2

                              ..l'arguments de la bimbo..est un peu leger..

                              comme le rappelle certain..il s'agit de petite fille..

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X