Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Kateb Yacine.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Kateb Yacine.




    Kateb Yacine est né en 1929 à Constantine, dans l'Est de l'Algérie. Son père avait une double culture, française et musulmane. Après l'école coranique, il entre à l'école et au lycée français. Il a participé, lorsqu'il avait 15 ans (1945) à Sétif à la grande manifestation des musulmans qui protestent contre la situation inégale qui leur est faite.

    Kateb est alors arrêté et emprisonné quatre mois durant. Il ne peut reprendre ses études et se rend à Annaba, puis en France. De retour en Algérie, en 1948, il entre au quotidien Alger Républicain et y reste jusqu'en 1951. Il est alors docker, puis il revient en France où il exerce divers métiers, publie son premier roman et part à l'étranger (Italie, Tunisie, Belgique, Allemagne...). Ensuite, il poursuivra ses voyages avec les tournées de ses différents spectacles. Il est mort en 1989.

    La source.

    Le Monde Diplomatique.
    Décembre 1999.

    Kateb Yacine, un résistant.


    Le dixième anniversaire de la mort de Kateb Yacine a au moins ceci de bon qu’il incite les éditeurs à publier ses textes. Certains étaient déjà connus, d’autres pas, en tout cas pas du public français. L’OEuvre en fragments en est à sa troisième édition (1). On ne s’y attardera donc pas plus, sauf pour en recommander la lecture à qui ne connaîtrait pas la diversité des talents de l’auteur de Nedjma. Ce livre recueille en effet des poèmes, des textes en prose et des extraits de l’oeuvre théâtrale.

    Romancier, poète, dramaturge, Kateb Yacine fut encore un inlassable chroniqueur : on le découvre dans Minuit passé de douze heures (2). Depuis les textes légèrement grandiloquents de la jeunesse - le premier d’entre eux, consacré à l’émir Abdelkader, est écrit par un adolescent de dix-sept ans - jusqu’à ceux, pleins de colère et de tristesse contenues, d’après la répression de la jeunesse d’Alger en octobre 1988, on peut suivre tout l’itinéraire d’un grand intellectuel dont le premier souci fut toujours de rester proche de son peuple. « Aucune langue n’est étrangère, à condition de pratiquer d’abord sa propre langue, écrivait-il en 1975. Je m’exprime aujourd’hui en arabe dialectal, dans la langue du peuple algérien. J’apprends aussi à balbutier en langue dite berbère, la langue des ancêtres. C’est un double saut périlleux. Il faut le faire ou se résigner à l’aliénation. »

    On pourrait presque transposer terme à terme, à propos de sa carrière, ce qu’il écrivait sur Garcia Lorca, dans Afrique-Action, en 1961. Le poète rapporte de New York « son chef-d’oeuvre, l’un des plus grands poèmes du monde : le Romancero gitano . Toute l’Espagne le reconnaît comme son meilleur poète. Mais Lorca ne s’arrête pas là. Il obtient une subvention, réunit une troupe ambulante, Baraca, qui va faire revivre, de village en village, l’ancien théâtre espagnol ».

    Loin de se reposer sur les lauriers obtenus pour Nedjma, Kateb Yacine, lui aussi, forma une compagnie théâtrale, subventionnée par le ministère du travail ! Car il se méfiait de la culture comme instrument de reproduction des inégalités sociales. Il choisit le théâtre parce que son peuple était encore majoritairement analphabète, et que c’était à lui qu’il voulait s’adresser (3). Mais qui voudra faire l’expérience d’une lecture croisée, aujourd’hui rendue possible par ces diverses publications, des articles journalistiques, des poèmes, du théâtre et de Nedjma, comprendra immédiatement l’extraordinaire unité de l’oeuvre, qui se déploie dans une impressionnante variété de manières.

    Le fil rouge en est la résistance : résistance au colonialisme, puis à la constitution d’une culture nationaliste pour et par une élite fermée, enfin à la sacralisation de l’écrit. C’est ainsi, sans jamais prendre la pose de l’intellectuel éclairé ou du poète inspiré, que Kateb Yacine est devenu, comme le dit justement l’éditeur de Minuit passé de douze heures, l’ « un des plus grands écrivains de ce siècle ».

    François Bouchardeau.




    (1) L’OEuvre en fragments, inédits littéraires et textes retrouvés, rassemblés et présentés par Jacqueline Arnaud, Sindbad/Actes Sud, 1999, 446 pages, 169 F.

    (2) Minuit passé de douze heures, écrits journalistiques 1947-1989, Le Seuil, Paris, 1999, 360 pages, 130 F.

    (3) Boucherie de l’espérance, oeuvres théâtrales, Le Seuil, octobre 1999, 570 pages, 140 F.



    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Kateb Yacine.... et sa Nedjma...
    Merci pour ce résumé biographique...

    Commentaire


    • #3
      ... Nedjma ... Je n'ai pas pu finir de le lire ... J'y arriverai un jour, I know
      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

      Commentaire


      • #4
        Je n'ai jamais compris sans fausse modestie pourquoi tant de gens n'arrive pas à lire Nedjma... C'est pourtant le plus beau livre algérien... La compléxité se dépasse si on le lit comme un récit poétique et non plus comme un roman... Il faut des fois se laisser surprendre!

        Commentaire


        • #5
          C'est simple

          ... Son "style" me fait bâiller ... Tout comme celui d'Assia Djebar
          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

          Commentaire


          • #6
            Je n'aime pas non plus le style de Djebbar...
            Elle est lourde, lourde, lourde...
            Ennuyeuse, ennuyeuse, ennuyeuse
            Un somnifère...
            Tenace, j'ai tout de même lu les 50 premières pages de Femmes d'Alger dans leur appartement...
            J'ai récidivé voir si son style pesant et ronronnant avait changé avec Ombre sultane, mais que dalle...30 pages m'avaient assommé et définitivement fait rompre avec cette écrivaine. Cela ne m'étonne pas qu'elle soit prise à l'académie française, ce cercle d'auteurs ennuyeux...

            Kateb est bien meilleur, j'aime beaucoup sa hardiesse, sa liberté de ton.
            Nedjma, j'ai lu et relu, c'est fameux...


            ET que je ne voie personne venir me contester mes goûts...

            Commentaire


            • #7
              S'il n'y avait pas ça :
              ET que je ne voie personne venir me contester mes goûts...
              J'aurai commenté ça :
              Je n'aime pas non plus le style de Djebbar...
              Elle est lourde, lourde, lourde...
              Ennuyeuse, ennuyeuse, ennuyeuse
              Un somnifère...
              Tout en étant d'accord avec ça :
              Cela ne m'étonne pas qu'elle soit prise à l'académie française, ce cercle d'auteurs ennuyeux...
              Ainsi va le monde

              Commentaire


              • #8
                Bachi,
                voila une lecture supplementaire sur l oeuvre de Kateb.
                http://www.limag.refer.org/Theses/Drouglazet/PhD.pdf

                Je pense meme que Tariql aimerait y jeter un coup d'oeil comme l auteur fait un parallel avec l oeuvre de Derrida, cet autre algerien.

                bonne lecture/bonnes fetes.

                PS: merci l imprevisible pour ce beau rappel.
                Dernière modification par mmis_ttaq-vaylit, 20 décembre 2007, 18h02.
                Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

                Commentaire


                • #9
                  Je pense meme que Tariql aimerait y jeter un coup d'oeil comme l auteur fait un parallel avec l oeuvre de Derrida, cet autre algerien.
                  Je doutais un peu que Derrida était français, alors là quand tu nous dis qu'il est algérien, il ne l'est que par naissance, sans doute accidentelle.
                  Saha Aidek
                  Ainsi va le monde

                  Commentaire


                  • #10
                    Son "style" me fait bâiller ...


                    Que ne faut-il pas lire, Mon Dieu...... Que ne faut-il pas lire?!!!
                    Ce roman comparé à Joyce, Faulkner ... fait bailler....
                    Je suis épatée par les analyses "stylistique" de ce forum... A chaque auteur une perle!

                    De plus, la comparaison avec Assia Djebar est plus que fausse et inutile: il ne s'agit pas de la même écriture et du même travail esthétique.
                    Dernière modification par absente, 20 décembre 2007, 21h35.

                    Commentaire


                    • #11
                      Je suis épatée par les analyses "stylistique" de ce forum
                      Faux !
                      Personne n'a fait d'analyse stylistique ici...
                      Nous ne faisons que causer de nos goûts littéraires, ce que nous avons aimé, ce que nous avons trouvé ennuyeux...

                      K. Yacine comparé à Joyce ?...
                      Devrais-je cesser d'aimer Kateb moi qui trouve Joyce tellement somnifère ?

                      Bien sûr que non...


                      Si nous ne lisions que ce que les corporations de critiques littérataires nous recommandaient, nous nous ennuierions à mort...
                      Dernière modification par Bachi, 21 décembre 2007, 19h42.

                      Commentaire


                      • #12
                        ... pourtant ness el Andalous yafhamou bel icharra

                        ... Andalousia, tu seras moins "épatée" si tu admets que les autres ne partagent pas tes goûts littéraires ... et si tu cesses de les imposer !

                        Oui, il me fait bâiller .... Khaaaaaaaaaaaaaaa
                        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

                        Commentaire


                        • #13
                          Je n'impose rien en disant que je ne comprenant une telle remarque!
                          Je n'impose rien en disant que justement Vous imposez vos choix stylistiques en parlant de la sorte d'écrivains... Je pense qu'il faut user d'une autre léxématique pour parler d'écrivains.
                          La comparaison à Joyce est présente pour montrer que d'autres ont trouvé plaisir et talent à l'écriture...

                          Enfin Océane, parler littérature oui mais parler de baillement non....

                          Commentaire


                          • #14
                            si tu admets que les autres ne partagent pas tes goûts littéraires ... et si tu cesses de les imposer !
                            Si si , moi, j'impose mes goûts ! sti de sti...
                            Yasmina Khadra est le meilleur auteur algérien de tous les temps...

                            Et ceux de mes amis qui ne l'aiment pas, je ne leur parle plus...

                            Alors, sirène...
                            Khadra ou pas Khadra ?

                            Commentaire


                            • #15
                              ... Je ne conteste pas le talent de Kateb Yacine mais ses écris n'accrochent pas mon intérêt ... Quant à Khadra, je ne dirai pas que c'est le meilleur auteur algérien ... Mais le lire ne me fait pas bâil ... oh, pardon ... mais ses écrits me parlent et j'éprouve du plaisir à le lire.

                              Alors, Croco, on continue à se parler
                              « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X