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Jusqu’où ira la flambée des prix en Algérie ?

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  • Jusqu’où ira la flambée des prix en Algérie ?

    Huile, sucre, café et lait infantile en hausse

    Les prix des produits de première nécessité enregistrent depuis quelques jours une hausse fulgurante. Les prix grimpent… encore ! Il faut dire que l’événement de ces derniers jours, pour de nombreux ménages, c’est la flambée des prix des produits de large consommation. Si le prix des pâtes a quelque peu diminué, ce n’est pas le cas pour certains produits dits de première nécessité, notamment l’huile, le sucre, le café, les produits laitiers, composants essentiels de la consommation quotidienne, qui rendent le quotidien des citoyens de plus en plus difficile.

    Pour certains produits, la hausse a frôlé en moyenne les 15%. Mais la folie a surtout touché l’huile dont le prix a presque doublé en quelques mois seulement. La bonbonne de 5 litres d’huile de table oscille désormais entre 750 DA et 950 DA, selon les marques, contre 630 DA (Elio) et 830 DA (Fleurial) auparavant. Au même moment, le café a été propulsé à 130 DA le paquet de 250 g chez certains détaillants, alors qu’il ne dépassait guère les 100 DA. Le sucre aussi. De 50 DA le kilo, le prix du sucre a augmenté de 5 DA. Du coup, chez certains cafetiers, la tasse de café est affichée depuis quelques jours à 20 DA. Ce n’est pas tout ! Le lait en poudre pour enfants n’arrête pas de bouillir et se vend entre 240 DA et 290 DA selon les marques. Le prix de la marque Célia a atteint 290 DA la boîte contre 280 DA alors que Nursie qui était à 245 DA a franchi les 270 DA la boîte. Cette flambée des prix n’a épargné ni les œufs ni les produits laitiers. Un œuf a franchi les 9 DA chez certains détaillants contre 5 DA auparavant. La boîte de fromage La vache qui rit se vend à 125 DA, contre 100 DA auparavant.

    Comment expliquer que les prix disjonctent à ce point ? A quel mécanisme économique obéit cette hausse exponentielle des prix des aliments de base ? Les thèses mises en exergue jusque-là par le gouvernement pour expliquer la flambée des prix sont la spéculation, la pénurie ou l’argument en vogue consistant à prétexter la montée des prix des matières premières sur le marché international. Le ministre de l’Agriculture, qui avait été interrogé l’été dernier à l’Assemblée populaire, n’avait pas trouvé mieux pour justifier les augmentations ayant touché certains produits de première nécessité que d’avancer le phénomène de « la spéculation qui tend à se généraliser ». « Je persiste et signe que la semoule et la farine sont disponibles, en quantités suffisantes, sur le marché national, que les prix resteront tel quel et qu’aucun changement ne peut être opéré. Si augmentation de prix il y a, c’est à cause de la spéculation », avait indiqué Saïd Barkat à l’Assemblé populaire. M. Barkat avait estimé à cette époque que la production agricole nationale, notamment les céréales, a augmenté considérablement ces dernières années.

    Le pouvoir d’achat des Algériens largement érodé

    Or, la réalité du terrain est tout autre. Une virée aux marchés permettra de contredire les assurances des pouvoirs publics. La mercuriale donne le vertige au consommateur. Les prix des fruits et légumes, même ceux de saison, sont toujours inabordables, du moins pour les petites bourses. Les prix changent chaque jour. La pomme de terre reste toujours hors de portée. Elle n’a pas enregistré une grande baisse. Elle se vend entre 40 et 55 DA. En août 2007, un conseil interministériel a été tenu sous la présidence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Un comité de veille ad hoc, chargé de suivre l’évolution des cours du marché, a été installé. L’opération devait servir à prévoir « les sautes d’humeur » d’un marché mondial qui n’a fait que malmener le marché national. Mais depuis, la flambée des prix n’a fait que continuer son ascension. La hausse des produits de large consommation continue d’éroder le pouvoir d’achat du consommateur algérien et accentue sa précarité. Au point où même les augmentations promises avec effet rétroactif pour avril prochain sont déjà « bouffées » par ces flambées, estiment des syndicalistes.

    Les pouvoirs publics, au lieu de trouver des mesures à même de lutter contre la pauvreté au moment où les caisses de l’Etat connaissent une embellie, se montrent presque impuissants face à cette dégradation du pouvoir d’achat des familles algériennes. Une chose est certaine, les couches sociales à faibles revenus voient de jour en jour leur panier se rétrécir comme une peau de... chagrin. Où s’arrêtera cette flambée des prix ? Que compte faire le gouvernement pour arrêter la saignée du pouvoir d’achat et assurer la paix sociale ? Jeudi dernier, à une question sur la hausse des prix des produits de large consommation, le ministre des Relations avec le parlement, Mahmoud Khedri, a rappelé les mesures prises par les pouvoirs publics dans le but de réduire l’impact de cette augmentation et protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Ces mesures comprennent, a précisé le ministre, la création d’un office national du lait chargé de l’importation de la poudre de lait à des prix internationaux et qui sera revendue par la suite à des transformateurs à des prix subventionnés. Il s’agira également du plafonnement des prix de la semoule et de la farine ainsi que la création d’un office pour maîtriser les prix des produits de large consommation, a-t-il ajouté. Le coût global des mesures prises à ce jour dans ce domaine, outre celles qui pourraient être prises dans le futur pour faire face aux fluctuations éventuelles des prix d’autres produits de consommation, avoisine les 2,5 milliards de dollars/an (environ 180 milliards de dinars), selon des estimations du ministère du Commerce. Mais ces mesures sont-elles suffisantes pour enfin protéger le pouvoir d’achat et assurer la paix sociale ? La situation est en tout cas explosive. Les pouvoirs publics sont aussi interpellés pour contrôler et vérifier si la flambée des prix — pas seulement dans les magasins ou les grandes surfaces, mais aussi chez les producteurs et fournisseurs — est justifiée.

    lundi 10 mars 2008

    Rabah Beldjenna
    Elwatan

  • #2
    Les pouvoirs publics, au lieu de trouver des mesures à même de lutter contre la pauvreté au moment où les caisses de l’Etat connaissent une embellie, se montrent presque impuissants face à cette dégradation du pouvoir d’achat des familles algériennes. Une chose est certaine, les couches sociales à faibles revenus voient de jour en jour leur panier se rétrécir comme une peau de... chagrin. Où s’arrêtera cette flambée des prix ? Que compte faire le gouvernement pour arrêter la saignée du pouvoir d’achat et assurer la paix sociale ?
    Bonnes Questions .... Y'a t'il des Réponses ?

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    • #3
      Tout comme le gouvernement Marocain n'a pas de solutions à offrir mis à part les options classiques: subventions, baisse des impots, etc...

      C'est ce que je disais sur l'autre topic: la hausse des prix est sur le marché internationale et correspond à une demande trop forte pour une production trop faible. 30% des terres dédiées au céréales aux USA produisent maintenant des denrées pour la fabrication de biocarburant, notamment l'éthanol. Ca fait des millions d'hectares en moins pour la nourriture. L'Australie subit un sécheresse. Les Chinois et Indiens mangent plus. Le prix du blé a grimpé de 83% en 2007 sur le marché international en conséquence. En 2008 on s'attend à une augmentation de 100%.

      Mais malgré tout ca, on m'a dit sur l'autre fil, que non... ca ne concerne pas le Maroc: aucun soucis les Marocains sont meme obéses tellement ca va bien.

      Et là du coup quand il s'agit de l'Algérie vous retrouvez la voix. Il serait utile de parler d'un sujet sérieusement au lieu de verser dans la récupération pour satisfaire un égo nationaliste primaire qui n'a aucun sens.

      El mouhim, A+
      66

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      • #4
        D 6 ,
        sur l autre topic, je t ai donné des chiffres tirés de l economiste,
        avec 29 % d hypercholesterols + 13 % d obèses ( 41 % de la population) , venir dire que le maroc court à la famine est un peu léger , très leger meme !

        parler de montées des prix à l intenational est une chose, passer à la famine au maroc en est une autre .

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        • #5
          upup,

          Pour la éniéme fois:

          1 - je discutte pas tes chiffres
          2 - je parle pas de famine mais de risque alimentaire. "Famine" c'est le terme que l'ONU a choisit, pas moi.
          3 - je parle pas du Maroc mais du monde entier.

          Va relire mes réponses calmement sur l'autre fil pour comprendre vraiment ma position.

          A+
          66

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          • #6
            Jusqu’où ira la flambée des prix en Algérie ?
            elle ira ou ira la flambée des prix dans le monde entier, comme si cette affair concerné l'algerie seulement, c'est pas notre faute, c'est les occidentaux ont trouvé que la canne a sucre, et l'huile de friture peuvent fair marché leur voiture !!nous on pay le prix !!
            Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

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            • #7
              C'est le cas ici aussi, les prix flambent et ce n'est pas une impression,

              Tu ne peux plus remplir ton caddie à moins de 150 voir 200 euros. (Je parle de bouffe bien sûr)
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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              • #8
                La flambée des prix touche presque tous les pays du monde,

                Exemple:
                http://tritz.org/blog/?p=2288

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                • #9
                  Lorsqu'on veut s'inscrire dans une économie de marché, il faut savoir accepter les règles.

                  L'une des sacro-saintes est la "liberté des prix". Lorsqu'il y a effondrement des cours, les producteurs en pâtissent et les consommateurs jubilent. La flambée des cours mondiaux se répercutera inexorablement sur le consommateur.

                  Et c'est à partir de ce constat que commence la mission de l'état. L'état a un rôle à jouer pour réguler ces phénomènes naturels : indexer les salaires sur l'inflation, baisse des charges, faire jouer dans la limite (des règles du jeu) les subventions, .... Pour les sans emplois, ce sera les mécanismes de solidarité.

                  Mais il faut se le tenir pour dit : les prix sont libres dans une économie de marché.
                  Dernière modification par jawzia, 12 mars 2008, 16h42.

                  Commentaire


                  • #10
                    Oui, Jawzia
                    Mais faut-il encore que l'État ait les moyens...
                    L'Algérie, normalement, devrait être capable d'indexer les salaires et le SMIG à l'Inflation...
                    Tant que le prix du pétrole augmente, l'inflation suivra donc...

                    Commentaire


                    • #11
                      L'Algérie, normalement, devrait être capable d'indexer les salaires et le SMIG à l'Inflation...
                      C'est, à mon sens, le coeur du débat. A la vérité des prix, celle des salaires.

                      Bien que ce n'est pas le seul levier dont dispose le gouvernement. Il y a aussi les taxes (pour les produits importés) et les différentes charges et taxes imposées aux producteurs locaux.

                      C'est un vrai chantier.

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                      • #12
                        Indexer les salaires sur l'inflation c'est du suicide programmé à mon avis. L'état ne peut qu'augmenter les salaires de ses propres employés c'est à dire ceux de la fonction publique, qui ne sont que 2 millions sur les 8 millions de personnes actives dans le pays.

                        En augmentant les salaires de ces gens là seulement, rien que l'effet d'annonce provoquera une hausse des prix. Qui augmentera le boucher, l'épicier, l'ouvrier de l'usine d'huile, etc. aprés tout?

                        Il faut à mon avis plutot subventionner les prix à court terme et rajouter une couche à la politique de production agricole. Quitte à ce que l'état crée des fermes publiques style Kholkoz dans les hauts plateaux (100.000 hectares rien que pour la production de blé par exemple, etc.) et à les privatiser dans une décénnie à leur travailleurs. Et c'est un libéral qui parle.

                        Il faut une hausse de la production réele, et que les hausses salariales soient indéxées sur la croissance économique plutot que l'inflation à mon avis. Sinon c'est la catastrophe garantie.

                        En tout les cas, il y a urgence. Avec le SNMG à 12000 DA/mois et le bidon d'huile à 1000 DA, le quintal de semoule à plus de 6000 DA, ca devient ingérable pour des millions de personnes. Il y a un véritable risque d'explosion sociale qui nous causera des pertes encore plus sérieuses.


                        A+
                        66

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                        • #13
                          = Oui l'indexation elle-même est une pression inflationniste mais pour le pouvoir d'achat du salarié il y aura moins d'érosion...

                          - Indexation ou pas, l'inflation va aller en s'accentuant...

                          La menace de famine est réelle....

                          Commentaire


                          • #14
                            double6 bonjour
                            Quitte à ce que l'état crée des fermes publiques style Kholkoz dans les hauts plateaux (100.000 hectares rien que pour la production de blé par exemple, etc.) et à les privatiser dans une décénnie à leur travailleurs. Et c'est un libéral qui parle.
                            Retour aux domaines dits autogérés, aux CPCS, aux solkhoses et kovkhoses style URSS ? Difficile d'y voir du libéralisme.

                            Pourtant je te lis toujours avec intérêt et admiration, mais là je ne comprends plus.
                            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                            L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

                            Commentaire


                            • #15
                              Salut Adhrar,

                              Merci du compliment et sache que j'apprécie également tes messages pleins de sagesse. Je comprends aussi que ca surprend, mais c'est surtout une idée pour parer à l'urgence. Le probléme est simple: il faut que la production augmente, et que donc des fermes voient le jour. Or les banques rechignent à preter, donc autant que l'état s'investisse pour créer les projets, en financant lui meme cela, pour ensuite privatiser au bout de 10 ans. Le style Kholkoz n'est pas une vision à long terme pour la gestion, mais plutot une intervention rapide pour mettre en place des infrastructures agricoles en somme.

                              Sinon, quelle autre solution à long terme? Attendre que la réforme bancaire soit terminée? Transformer les subventions en politique à long terme? Encourager l'inflation avec des augmentations salariales pour la fonction publique?

                              Franchement je ne vois d'autres solutions qu'une intervention de l'état pour mettre en place des structures de production agricole rapidement, et les privatiser ensuite. Ca serait comme pour l'ENAD par exemple créer dans les années 1970 et privatiser dans les années 2000, mais sur une période de 10 ans au lieu de 30, et dans le domaine agricole au lieu de l'industriel.

                              Vois tu d'autres solutions?

                              Au plaisir,
                              66

                              EDIT: Les fermes existantes ou autres créent par le privé ne seraient pas concernées bien sur. Celles créent par l'état viendraient se rajouter au lot simplement, avant de changer de statut en étant privatiser à leur travailleurs.
                              Dernière modification par double6, 12 mars 2008, 18h21.

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