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Jusqu’où ira la flambée des prix en Algérie ?

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  • #16
    double6 bonsoir
    Franchement je ne vois d'autres solutions qu'une intervention de l'état pour mettre en place des structures de production agricole rapidement, et les privatiser ensuite. Ca serait comme pour l'ENAD par exemple créer dans les années 1970 et privatiser dans les années 2000, mais sur une période de 10 ans au lieu de 30, et dans le domaine agricole au lieu de l'industriel.
    Merci pour ta réponse et pour le reste.

    Le problème de l'état en particulier en Algérie reste sa très mauvaise productivité. Avec toutes les entreprises d'état en faillite, concentrant tous les maux de la bureaucratie, des détournements de bien ou de fonds, de l'accoutumance à "l'assistanat" et à l'esprit du fonctionnariat, ... le retour vers le futur "passé" serait une des pires malchances. L'économie de marché est une culture de longue haleine. L'urgence c'est de commencer le début de l'apprentissage long et probablement douloureux.

    Le retour vers l'étatisme c'est comme retourner en convalescence sous perfusion. Probablement qu'il faudrait se faire violence? Encore la violence.

    Les problèmes de l"Algérie sont hélas si nombreux dont la bureaucratie, la mauvaise gestion, les détournements, ...

    Maintenant que reste il comme alternative. Je laisse ce soin aux spécialistes en leur disant juste qu'il faut éviter l'étatisme.
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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    • #17
      Salut Adhrar,

      Normalement j'aurais aussi été contre mais vu l'urgence je crois que ce serais une option à considérer.

      Au plaisir,
      66

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      • #18
        Indexer les salaires sur l'inflation c'est du suicide programmé à mon avis.
        Cela appelle à quelques précisions.
        D’abord la politique salariale en Algerie : La mauvaise passe économique des années 90, a contraint à une restriction budgétaire sur tous les plans et particulièrement sur le plan salarial. Un rattrapage (ou mise à niveau – puisque c’est tendance) des salaires est alors indispensable. C’est ce qui est entrain de se faire (partiellement) au travers des dernières augmentations salariales.

        Sur l’indexation par rapport à l’inflation :

        Ce concept est loin d’être suicidaire. Au contraire. Mis à part l’année 2007, l’inflation a toujours oscillé entre 2, 3 voire 4%. La corrélation des salaires à l’inflation par un quelconque mécanisme permettra de relever les salaires par un pourcentage à UN chiffre.

        D’autre part, pour mieux étayer le fait que cette indexation est loin de ruiner le budget gouvernemental, les syndicats (européen) ont toujours milité contre une indexation automatique des salaires sur l’inflation. Mieux encore, ils sont arrivés à la codifier au travers de la loi où cette indexation automatique est décrétée illégale. Cette approche syndicale est justifiée par le fait que les augmentations (dues à l’inflation) ne sont en rien valorisantes pour le salariés puisque ce ne sera que le rattrapage de l’érosion du pouvoir d’achat.

        Et finalement, pour corréler avec la croissance : Economiquement, il est admis que le boostage d’une économie ne peut se faire que par le biais de deux approches : l’investissement et/ou la consommation. L’aisance financière de l’Algérie est entrain de concrétiser la première approche. Consommer suppose un pouvoir d’achat qui le permette, et c’est dans cette perspective que les augmentations salariales (refléchies et graduelles) couplées aux investissements sont un facteur multiplicateur de la croissance et non l’inverse. L'algérie a les moyens de concilier les deux approches.


        Quant aux subventions et à l’étatisme, pourquoi pas ? C’est juste une question de dosage qui ne doit pas aller à l’encontre de l’option irréversiblement choisie : le libéralisme économique.

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        • #19
          jawzia bonjour

          J'aime bien ton intervention en particulier
          Et finalement, pour corréler avec la croissance : Economiquement, il est admis que le boostage d’une économie ne peut se faire que par le biais de deux approches : l’investissement et/ou la consommation. L’aisance financière de l’Algérie est entrain de concrétiser la première approche. Consommer suppose un pouvoir d’achat qui le permette, et c’est dans cette perspective que les augmentations salariales (refléchies et graduelles) couplées aux investissements sont un facteur multiplicateur de la croissance et non l’inverse. L'algérie a les moyens de concilier les deux approches.
          Du coups, l'interventionnisme de l'état "qui reste limité", pourrait être concevable et acceptable.
          Quant aux subventions et à l’étatisme, pourquoi pas ? C’est juste une question de dosage qui ne doit pas aller à l’encontre de l’option irréversiblement choisie : le libéralisme économique.
          Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
          L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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          • #20
            Bonjour Adhrar

            Pour revenir à le problématique des prix (complexe et multidimensionnelle), elle est liée à des facteurs exogènes (flambée des cours de matière premières) mais aussi à des facteurs endogènes qui relèvent de la sphère d'action gouvernementale.

            Un exemple : La pomme de terre. La production de cette dernière (un récent Topic de Thirga l'ayant montré) est au niveau des années précédentes. Le prix ayant pourtant flambé. Bien sûr les prix de la semence et autres produits insecticides ont influé sur le prix mais d'autres facteurs se venus se greffer sur les couts de revient. Tel, La Spéculation.

            Dans le cadre du FNDA, beaucoup de gens (pas forcément issus du monde agricole) ont investit mais surtout bénéficié d'aides pour la mise en place de "chambres froides". Ces opérateurs privés se livrent alors à un jeu consistant à viser certaines denrées pour les stocker en créant un début de pénurie pour les ressortir "au moment voulu" : autrement dit à de la spéculation.

            Ce jeu spéculatif n'a d'effet que si l'action (de stockage volontaire) est concertée au sein de la corporation.

            L'état, et le ministère du commerce (dont relèvent ces opérateurs), devrait entrer en action pour mettre de l'ordre dans cette filière et surtout "sévir" ...séverement.

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            • #21
              la flambée des prix touche les pays du monde entier, et l'algérie comme le maroc n'y échappent pas. Il y'a un amortisseur qui s'appelle les subventions bien qu'il ne soit pas parfait ni efficient ni juste mais il existe. Le pays qui a su créer des réserves de changes et entamer des réformes pour l'autosuffisance alimentaire pourra alléger les baisses de pouvoir d'achat du citoyen.
              J'observe que l'ensemble du monde arabe est dépendant pour les biens alimentaires, c'est une arme au même titre que le pétrole.
              Nous avoons le match $ vs € et aussi nourriture vs pétrole et ça sera pareil pour les années à venir.
              Mano, épargne nous tes sujets à la noix et pense plutô à réfléchir comment le maroc va survivre en période de sécherese cycliqu et chronique.

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              • #22
                Salut

                Si les algériens étaient solidaires entre eux, on pourrait envisager de créer un énorme fond pour investir dans l'agro-alimentaire et assurer l'avenir de nos concitoyens. L'état pourrait ainsi contribuer non pas en apport en numéraire mais juste en mettant des terres à disposition de ce conglomérat.

                Dommage qu'on ne puisse que rêver en la matière car nous sommes un peuple qui aime son pays certes, mais qui n'y croit pas ......... ou plus !
                Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                • #23
                  la flambée du prix des matières premières et des biens alimentaires va encore s'accentuer. Les arabes debraient s'unir pour relever ce défi alimentaire. Il faut que l'argent du pétrole serve à financer une agriculture productive et de qualité. Le soudan à titre d'exple possède 50 millions d'ha arables(l'agérie n'en possède que 7 millions d'ha) et traversée par deux grands feluves, le nil blanc et le nil bleu, au lieu du cotton il faut cultiver les céréales et les légumineuses qui sont des denrées de base de l'alimentation et consomment peu d'eau.
                  Au lieu des discours creux sur le passé glorieux et la fixation sur le cours du pétrole à londres et N.Y.

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                  • #24
                    tt revient aux choix politiques et economiques , nous sommes gouvernés par bouteflika ,temmar qui ne conçoivent l'conomie d'un pays que ds l'OMC,et qui malheureusement oublient qu'ils ont encore pour 20 ans de travail pour etre capables de penser OMC, que faire en attendant ? ils preferent la fuite en avant , livrant le pays à la contrebande , au contenaire tt azimut , negligeant la sphere productive , bref troquant une economie reelle ,meme si faible, fragile ,contre une autre qui n'existe que ds leur tete , qu'ils attendent et qu'elle ne vient pas , parceque incapablent de lui preparer le terrain ...

                    la solution ? oublier cette fable qu'est l'omc, 10 années de protectionisme , verouiller les frontieres , priorité à l'investissement national sur l'etranger , liberaliser le foncier agricole , soutenir les intrants , creer une banque agricole pour soutenir l'investissement ds le sud, ceder les 180 fermes pilotes aux etrangers pour en faire des locomotives techniques , chaque ferme pilote pour rappel est d'une surface de plus de 1000 Ha, reorienter l'investissement agricole vers les productions straegiques , crere de tres grandes zones d'activité industrielles modernes s'appuyant sur de nouveaux ports modernes , en donner la gestion à des groupes etrangers , ceder les terrains sous forme de concessions a tres long termes apres realisation du projet,
                    repenser complettement la formation , creation de grandes ecoles d'ingenieurs , revenir à l'envois de boursiers a l'etrangers , revenir a la formation tecnique ds les lycés , au systeme bilingue , financer la formation en nouvelles technologies et langues etrangeres pour les etudiants de tt cycles surtt lyceen ds des centres culturels edifiés ds ttes les communes ... bref ce n'est pas conjonturel ce qui se passe , cette revolution economiques est tres dangereuse si on ne sais pas en tirer les consequences a temps , c'est fini le temps des energies à bon marché , mais surtt fini le temps du blé, du lait , du medicament àprofusion et pour tt le monde aussi, une secheresse en chine , l'ethanol plus rentable et c'est la famine ds bcp de pays , il faut donc produire du blé et du lait meme a perte ce que temmar un adepte de l'omc NE VEUT PAS COMPRENDRE ;
                    en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                    • #25
                      Salut jawzia,

                      D’abord la politique salariale en Algerie : La mauvaise passe économique des années 90, a contraint à une restriction budgétaire sur tous les plans et particulièrement sur le plan salarial. Un rattrapage (ou mise à niveau – puisque c’est tendance) des salaires est alors indispensable. C’est ce qui est entrain de se faire (partiellement) au travers des dernières augmentations salariales.
                      Personellement je suis plus enclin à croire que les augmentations actuelles relévent plus du populisme que d'autres choses. Le réajustement des salaires dans les années 90 étaient une conséquence des politiques précédentes et une nécéssité. Cela ne signifie pas non plus qu'aujourd'hui une augmentation qui n'est pas liée à la croissance soit justifiée. Et cela pour une raison trés simple: les augmentations actuelles ne concernent que la fonction publique. La majorité de la population active n'est pas concernée. Donc cela pousse à l'inflation et force la sphére économique à augmenter des salaires alors que ce n'est pas la conséquence naturelle de la situation du marché économique.

                      Sur l’indexation par rapport à l’inflation :
                      Ce concept est loin d’être suicidaire. Au contraire. Mis à part l’année 2007, l’inflation a toujours oscillé entre 2, 3 voire 4%. La corrélation des salaires à l’inflation par un quelconque mécanisme permettra de relever les salaires par un pourcentage à UN chiffre.
                      Oui mais le probléme c'est que ca peut durer que trés brévement car ca crée une accélération de la hausse de l'inflation. Toute augmentations salariale entraine une hausse de l'inflation, ne serait ce que petite. Si les augmentations sont indéxées sur l'inflation ca provoquera une accélération de l'inflation. Les augmentations font grimper l'inflation, et donc les salaires augmentent encore, et donc l'inflation de nouveau, etc...

                      Si ce genre de politique est menée un peu trop longtemps ca peut faire passer l'inflation qui est actuellement de 1 chiffre à plusieurs chiffres, avec une accélération de la hausse de cette inflation constante.

                      C'est dans ce sens que je disais que c'est du suicide programmé.

                      D’autre part, pour mieux étayer le fait que cette indexation est loin de ruiner le budget gouvernemental, les syndicats (européen) ont toujours milité contre une indexation automatique des salaires sur l’inflation. Mieux encore, ils sont arrivés à la codifier au travers de la loi où cette indexation automatique est décrétée illégale. Cette approche syndicale est justifiée par le fait que les augmentations (dues à l’inflation) ne sont en rien valorisantes pour le salariés puisque ce ne sera que le rattrapage de l’érosion du pouvoir d’achat.
                      Oui mais c'est également circulaire. Des augmentations indéxées sur l'inflation ne feront que faire grimper cette inflation. C'est probablement pour cela que les gouvernements Européens se sont empréssés parfois de l'interdire par voie de loi.

                      Et finalement, pour corréler avec la croissance : Economiquement, il est admis que le boostage d’une économie ne peut se faire que par le biais de deux approches : l’investissement et/ou la consommation. L’aisance financière de l’Algérie est entrain de concrétiser la première approche. Consommer suppose un pouvoir d’achat qui le permette, et c’est dans cette perspective que les augmentations salariales (refléchies et graduelles) couplées aux investissements sont un facteur multiplicateur de la croissance et non l’inverse. L'algérie a les moyens de concilier les deux approches.
                      Je suis d'accord, mais il faudrait soit que la valeur du DA reste stable, de sorte à ce que les salaires plus gros permettent d'acheter plus de produits importés. Ce qui est exclu sur le long terme en indéxant les hausses salariales de la fonction publique sur l'inflation. Ou alors il faudrait que la production nationale augmente pour que la consomation elle aussi augmente.

                      Pour cela il faut comme tu as dit de l'investissement. Bon il y a beaucoup qui est en train d'etre fait par les privés (nationaux et étrangers), mais ce ne suffit pas. C'est pour cela que je recommandais un investissement de l'état, pas seulement dans le batiment etc., mais directement dans les produits dont on veut que la consomation augmente: produits agricoles, ovins, bovins, etc. Tout en planifiant leur transfert au privé dans une période courte et donnée: 10 ans par exemple.

                      Quant aux subventions et à l’étatisme, pourquoi pas ? C’est juste une question de dosage qui ne doit pas aller à l’encontre de l’option irréversiblement choisie : le libéralisme économique.
                      Tout à fait d'accord.

                      Au plaisir,
                      66
                      Dernière modification par double6, 14 mars 2008, 01h36.

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                      • #26
                        re-Salut jawzia,

                        Tout compte fait j'ai re-réfléchis ce matin à ton idée: que la hausse des salaires devrait etre indéxée sur l'inflation. Et je crois que c'est pas mal aprés tout. Vu que en termes pratique chez nous le gouvernement donne des augmentations à 2 chiffres (fin 2006 le SNMG a grimpé de 20%), l'indexation sur une inflation à un chiffre ne serait pas une mauvaise chose: ca ne peut pas etre pire que ce que le gouvernement a pour habitude de faire donc.

                        Vraiment pas mal ton idée. Bien vu en fin de compte.

                        Au plaisir,
                        66

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