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Octobre 88… je m’en souviens.

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  • Octobre 88… je m’en souviens.

    Et vous ?
    Avez-vous vécu cet évènement ?
    En gardez-vous des souvenirs ?
    Racontez…
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Le ciel était noir de fumée. C’était surtout des bus qui étaient les proies des flammes.
    Je m'en souviens…
    Sur les hauteurs d’El biar à proximité de la place Kennedy, pas loin du commisariat. Une agence Air Algérie. L’ordinateur était une merveille à l’époque, symbole du modernisme. Plusieurs écrans de ces machines volaient en éclats et étaient là, éparses sur le goudron même, du grand boulevard Bougara.
    Une jeunesse déchainée. Elle détruisait tout ce qui symbolisait l’état et le parti unique
    Quelques instants plus tard, je passe à proximité du ministère de la jeunesse et des sports. Un séisme était passé par là.
    L’après midi un ministre dinosaure du parti des apartchiks déclarait à qui voulait l’entendre, sur les chaines de la radio nationale : "C’est un chahut de gamins…"
    Le lendemain, la désillusion commençait déjà. La machine de récupération partisane était déjà en branle.
    Alors que les trottoirs étaient encore rouges du sang encore chaud d’une jeunesse qui voulait crier son ras-le-bol au péril de sa vie, on scandait hypocritement :’’Vive Chadli…’
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      je m'en souviens pas vraiment, j'avais 4 ans ...
      J'avais juste comme souvenir tout le désordre, et la révolte à l'extérieur ..

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      • #4

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        • #5
          aujourd'hui, 20 ans après, j'ai lu sur internet que ce serait un genre de "révolution silencieuse"

          on verra

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          • #6
            Oui Zac ......Je m'en souviens…

            les seuls détails dont je me rappelle c'etais dans les escaliers du primaire ou j'etais (à Annaba) ....la maitresse nous a fais sortir suite a plusieur coup de feu ....la panique dans la cage d'escalier plusieur eleves pleuraient ....y en avais même une qui s'est avanouie ..... c'est les seuls détail qui me reste de cette journé .... et aussi les images à la télévision de la ville d'alger aussi ...les souk el fellah en feu ...les jeunes dans les rues .....
            Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

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            • #7
              des balles réelles contre le peuple

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              • #8
                Bonjour

                C'est la plus horrible des dates de l'histoire de notre famille et de celle du pays ! Je préfère ne pas m'en souvenir.


                Paix aux jeunes âmes meurtries.
                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                • #9
                  Paix aux jeunes âmes meurtries.

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                  • #10
                    Bonjour à tous

                    C'est un triste souvenir qu'est le 5 octobre, allah yerhme tous ceux qui sont mort ce jour la.

                    J'étais jeune ce jour, je me souviens etre parti à l'ecole avec ma mère et ma soeur. Arrivée labas, y avait personne excepté la directrice de l'ecole qui nous a dit qu'il y avait pas ecole et qu'il fallait vite rentrée à la maison; c'est la révolte des lycéens.
                    J'avoue n'avoir rien compris à ceux qui se passait.
                    Je me souviens comme zacmako de la fumé noire, on avait brulé le monoprix du quartier et d'autres lieux public. On a pié.
                    Le souvenir le plus douleureux, c'est l'affrontement juste en bas de chez moi entre les jeunes de mon quartier et l'armée qui tire sur les jeunes avec des balles réelles.
                    Je sais que notre immeuble était criblé de balle mais me souviens plus si les premières balles dataient du 5 octobre 1988.
                    ha oui, j'ai oublié le bruit incessant des hélicoptère

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                    • #11
                      Je me souviens qu'on allait plus à l'école.
                      Je me souviens du Souk el Fellah et du nouveau commissariat de mon quartier incendiés.
                      Des routes coupées.
                      Des jeunes qui couraient dans tous les sens.
                      Des gaz lacrymogène.
                      Des bouteilles du vinaigres lancées par des mamans et des soeurs à partir des fenêtres de maisons.
                      Des Adidas Stan Smith volés dans les galeries nationales.
                      Je me souviens surtout du fameux "Bab El Oued Echouhada".

                      Quel sens donner aujourd'hui aux événements d'octobre 1988 ?
                      Est-il vrai que le peuple est sorti dans les rues pour demander de la semoule et de l'huile et on lui a "donner" le multipartisme?

                      Au lendemain de cette date tous les rêves étaient permis, D'El Hachemi Cherif, à Abassi Madani, de Louiza Hanoune à Saadi...Mourad Chebbine les invitait à tour de rôle. Ils venaient nous expliquer leurs projets...

                      La période de 1989 à 1992 était, à mes yeux d'enfant naif, la plus belle des périodes en matière de diversité, ils étaient tous là, chacun allait de ses idées, de ses arguments, de ses projets...Les yeux étaient plus grands que les ventres.

                      Ce n'était hélas qu'un rêve!
                      "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                      Socrate.

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                      • #12
                        Est-il vrai que le peuple est sorti dans les rues pour demander de la semoule et de l'huile et on lui a "donner" le multipartisme?
                        Le peuple, notamment la jeunesse a fait face aux kalachnikovs pour demander l'égalité et la justice, pour dire non à la ''hogra'', au népotisme, au favoritisme, au piston, au passe-droit et à la confiscation de l'histoire, mais hélas, la situation a empiré depuis...
                        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                        • #13
                          et aujourd'hui, y a t-il eu quelque chose ?

                          un genre de révolte silencieuse ?

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                          • #14
                            un genre de révolte silencieuse ?
                            quelque soit la revolte, et où elle se trouve ou peut avoir lieu, elle ne peut être silencieuse.
                            En d'autres termes, une révolte silencieuse n'en est pas une.
                            Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                            • #15
                              Des Adidas Stan Smith volés dans les galeries nationales.
                              j'etais la bas , aussi

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