Sawiris attaque les autorités algériennes
L’Opérateur égyptien, qui semble particulièrement priser la politique des deux poids deux mesures oublie très certainement toutes les énormes facilités dont il a bénéficié dans les domaines de la construction et de la téléphonie mobile. Il semble bien que la crise du groupe égyptien Orascom soit en train de s’aggraver. C’est en tous cas ce que nous serions tentés de croire à la lecture des articles de presse parus aussi bien en Egypte qu’en Algérie. Il y est expressément question d’un communiqué rendu public par le président du conseil d’administration de la défunte Lacom, filiale d’Orascom versée dans le domaine de la téléphonie fixe, l’ingénieur Akil Bachir. Celui-ci, en effet, y accuse expressément les autorités algériennes, à travers l’ARPT (Autorité de Régulation de la Poste et Télécommunication) ainsi que le ministère de tutelle.
Il y reconnaît même que Lacom aurait bénéficié de soutien à caractère politique et non pas économique ou autre à la suite de la visite qu’ont effectuée en Algérie le premier ministre égyptien ainsi que son ministre des télécommunication, respectivement Ahmed Nadhif et Tarek Kamel. Orascom, principal actionnaire de cette filiale, dans laquelle figurait aussi Egypte Télécom, admet ainsi avoir versé dans les actions de « lobbying » et donc dans la concurrence déloyale. Toujours est-il que le communiqué admet lui-même que les choses ont fini par changer, par rentrer dans l’ordre en somme, depuis les salvateurs changements qui ont eu lieu à la tête du ministère de tutelle et de l’ARPT.
Mais ce que ce communiqué ne dit pas, ce que nous rappelle une source de l’ARPT, c’est que les dirigeants de Lacom avaient bel et bien saisi l’Autorité à propos de certaines promotions lancées par Algérie Télécom, son seul concurrent activant en Algérie. Or, l’ARPT avait, à cette époque, accordé une suite favorable aux protestations de Lacom. Ainsi donc, l’échec de Lacom, qu’Orascom veut faire endosser aux autorités algériennes, est bel et bien à rechercher ailleurs. Très probablement dans les choix technologiques et les investissements peu importants pour un projet de cette envergure. En termes plus clairs, nous expliquent des sources techniques très au fait de ce genre de questions, Orascom cherchait à rééditer l’exploit de Djezzy, cette filiale qui lui a permis de jouer désormais dans la cour des grands alors qu’il y avait consenti au départ bien peu d’argent, préférant au contraire attendre que l’argent commence à rentrer à flot avant de commencer à étendre le réseau. Et de rappeler que les puces avaient été vendues à des prix prohibitifs alors même que le réseau n’avait même pas démarré. Par la suite, les tarifs pratiqués étaient, eux aussi, prohibitifs.
La situation est demeurée ainsi pendant longtemps, jusqu’à ce que le troisième opérateur entre en scène, et force enfin l’opérateur dominant à cesser ce genre de pratiques. Mais entre temps, des sommes colossales avaient été récoltées. Orascom, qui reproche à l’Etat algérien de ne pas avoir fait respecter la loi à propos de la téléphonie fixe, ce qui est absolument faux tiennent à préciser nos sources au niveau de l’ARPT, oublie certainement que c’est bel et bien lui qui continue jusqu’à ce jour de fouler aux pieds ces mêmes lois s’agissant de la téléphonie mobile et de sa filiale en Algérie, Djezzy en l’occurrence. Jusqu’à ce jour, en effet, Djezzy continue d’ignorer les décisions numéros 11 et 14 rendues à son sujet par l’ARPT, cela au moment où le ministre de tutelle lui-même l’avait rappelé à l’ordre, lui demandant expressément de se mettre en conformité avec la loi. Toujours est-il que l’attaque directe lancée par Orascom contre les autorités algériennes, cela après l’échec des nombreuses tentatives de Sawiris de rencontrer les plus hauts responsables algériens, trahit le désespoir qui tend à gagner le groupe à mesure que ses actions continuent de chuter en bourse sans qu’il ne lui soit plus possible d’agir en vue d’enrayer le naufrage…
Le courrier d'Algérie
L’Opérateur égyptien, qui semble particulièrement priser la politique des deux poids deux mesures oublie très certainement toutes les énormes facilités dont il a bénéficié dans les domaines de la construction et de la téléphonie mobile. Il semble bien que la crise du groupe égyptien Orascom soit en train de s’aggraver. C’est en tous cas ce que nous serions tentés de croire à la lecture des articles de presse parus aussi bien en Egypte qu’en Algérie. Il y est expressément question d’un communiqué rendu public par le président du conseil d’administration de la défunte Lacom, filiale d’Orascom versée dans le domaine de la téléphonie fixe, l’ingénieur Akil Bachir. Celui-ci, en effet, y accuse expressément les autorités algériennes, à travers l’ARPT (Autorité de Régulation de la Poste et Télécommunication) ainsi que le ministère de tutelle.
Il y reconnaît même que Lacom aurait bénéficié de soutien à caractère politique et non pas économique ou autre à la suite de la visite qu’ont effectuée en Algérie le premier ministre égyptien ainsi que son ministre des télécommunication, respectivement Ahmed Nadhif et Tarek Kamel. Orascom, principal actionnaire de cette filiale, dans laquelle figurait aussi Egypte Télécom, admet ainsi avoir versé dans les actions de « lobbying » et donc dans la concurrence déloyale. Toujours est-il que le communiqué admet lui-même que les choses ont fini par changer, par rentrer dans l’ordre en somme, depuis les salvateurs changements qui ont eu lieu à la tête du ministère de tutelle et de l’ARPT.
Mais ce que ce communiqué ne dit pas, ce que nous rappelle une source de l’ARPT, c’est que les dirigeants de Lacom avaient bel et bien saisi l’Autorité à propos de certaines promotions lancées par Algérie Télécom, son seul concurrent activant en Algérie. Or, l’ARPT avait, à cette époque, accordé une suite favorable aux protestations de Lacom. Ainsi donc, l’échec de Lacom, qu’Orascom veut faire endosser aux autorités algériennes, est bel et bien à rechercher ailleurs. Très probablement dans les choix technologiques et les investissements peu importants pour un projet de cette envergure. En termes plus clairs, nous expliquent des sources techniques très au fait de ce genre de questions, Orascom cherchait à rééditer l’exploit de Djezzy, cette filiale qui lui a permis de jouer désormais dans la cour des grands alors qu’il y avait consenti au départ bien peu d’argent, préférant au contraire attendre que l’argent commence à rentrer à flot avant de commencer à étendre le réseau. Et de rappeler que les puces avaient été vendues à des prix prohibitifs alors même que le réseau n’avait même pas démarré. Par la suite, les tarifs pratiqués étaient, eux aussi, prohibitifs.
La situation est demeurée ainsi pendant longtemps, jusqu’à ce que le troisième opérateur entre en scène, et force enfin l’opérateur dominant à cesser ce genre de pratiques. Mais entre temps, des sommes colossales avaient été récoltées. Orascom, qui reproche à l’Etat algérien de ne pas avoir fait respecter la loi à propos de la téléphonie fixe, ce qui est absolument faux tiennent à préciser nos sources au niveau de l’ARPT, oublie certainement que c’est bel et bien lui qui continue jusqu’à ce jour de fouler aux pieds ces mêmes lois s’agissant de la téléphonie mobile et de sa filiale en Algérie, Djezzy en l’occurrence. Jusqu’à ce jour, en effet, Djezzy continue d’ignorer les décisions numéros 11 et 14 rendues à son sujet par l’ARPT, cela au moment où le ministre de tutelle lui-même l’avait rappelé à l’ordre, lui demandant expressément de se mettre en conformité avec la loi. Toujours est-il que l’attaque directe lancée par Orascom contre les autorités algériennes, cela après l’échec des nombreuses tentatives de Sawiris de rencontrer les plus hauts responsables algériens, trahit le désespoir qui tend à gagner le groupe à mesure que ses actions continuent de chuter en bourse sans qu’il ne lui soit plus possible d’agir en vue d’enrayer le naufrage…
Le courrier d'Algérie