Plus de 120 constructions illicites ont été érigées, le dernier week-end, au niveau de la cité Mohamed Boudiaf, située à 5 kilomètres du chef-lieu communal, Hassi Bounif.
Des habitations illicites qui se construisent, dira le maire, Bouras Belkacem, à une vitesse infernale et édifiées, de surcroît, sur des terres agricoles (EAC et EAI) appartenant à la conservation foncière, déplore-t-il. Le maire de Hassi Bounif a déclaré lors du briefing hebdomadaire de la wilaya: «Je viens de faire un dépôt de plainte pour cause de menaces proférées à mon encontre...
Il y a des gens qui croient que je vais reculer, mais je vais quand même démolir ces habitations irrégulières». Menaces, un mot fort qui a vite fait réagir le wali d’Oran, qui a invité le premier responsable de cette commune à user de ses prérogatives pour faire appliquer la loi et ce, quelque soient... les menaces.
Des menaces qui cachent malheureusement un malaise au sein de cet appareillage qui évolue de manière disparate, comme en témoigne un élu qui préfère ne pas commenter cette décision de démolition qu’il considère, confie-t-il, comme unilatérale.
Avant de faire une pirouette argumentaire comme s’il n’est au courant de rien.
Pour avoir une idée plus exacte, nous nous sommes déplacés sur site, dimanche, à Haï Mohamed Boudiaf, un gros bourg coincé entre les deux communes, Benfréha et Hassi Bounif, et qui ne cesse d’évoluer dans l’irrégularité.
Un bidonville, grandeur nature, issu du phénomène de l’excroissance urbaine, un îlot de misère qui recense, selon des informations que l’on a pu recueillir, quelque 4.300 âmes.
Ces habitants semblent être plongés dans un repos forcé et ce, en l’absence de conditions élémentaires de vie comme l’eau, l’assainissement, la voirie, le gaz ou encore l’électricité. S. Bouamrane, qui tient une boutique, nous a invités à visiter sa maison, une habitation sommaire faite de parpaings et de tôles ondulées.
«J’habite depuis une année dans ce bidonville, mes trois enfants et moi. Je vis avec un pacemaker et je serais mort, si ce n’était une âme charitable qui a pris en charge l’intervention chirurgicale que j’ai dû subir. Nous sommes démunis, nous autres habitants de ce bidonville.
Le maire est venu vendredi dernier avec une escorte de la gendarmerie.
Nous avons appris, de bouche à oreille, qu’ils allaient démolir les constructions illicites mais je ne sais pas quoi faire...je suis perdu», explique ce sexagénaire avec un sentiment d’être abandonné par tous.
Notre présence a sans doute surpris d’autres personnes qui étaient en train de couler la dalle d’une nouvelle construction...illicite. Après quoi, le propriétaire de la maison est venu pour se justifier et dire qu’il n’était pas le seul à ne pas posséder de permis de construire.
Une amère réalité lorsqu’on sait qu’au moment où le secteur de l’habitat amorce sa dernière ligne droite avec le lancement de tous les programmes de logements, des citoyens se contentent de les regarder sans pour autant les habiter et ce, malgré leur grand nombre.
La Voix de l'Oranie
Des habitations illicites qui se construisent, dira le maire, Bouras Belkacem, à une vitesse infernale et édifiées, de surcroît, sur des terres agricoles (EAC et EAI) appartenant à la conservation foncière, déplore-t-il. Le maire de Hassi Bounif a déclaré lors du briefing hebdomadaire de la wilaya: «Je viens de faire un dépôt de plainte pour cause de menaces proférées à mon encontre...
Il y a des gens qui croient que je vais reculer, mais je vais quand même démolir ces habitations irrégulières». Menaces, un mot fort qui a vite fait réagir le wali d’Oran, qui a invité le premier responsable de cette commune à user de ses prérogatives pour faire appliquer la loi et ce, quelque soient... les menaces.
Des menaces qui cachent malheureusement un malaise au sein de cet appareillage qui évolue de manière disparate, comme en témoigne un élu qui préfère ne pas commenter cette décision de démolition qu’il considère, confie-t-il, comme unilatérale.
Avant de faire une pirouette argumentaire comme s’il n’est au courant de rien.
Pour avoir une idée plus exacte, nous nous sommes déplacés sur site, dimanche, à Haï Mohamed Boudiaf, un gros bourg coincé entre les deux communes, Benfréha et Hassi Bounif, et qui ne cesse d’évoluer dans l’irrégularité.
Un bidonville, grandeur nature, issu du phénomène de l’excroissance urbaine, un îlot de misère qui recense, selon des informations que l’on a pu recueillir, quelque 4.300 âmes.
Ces habitants semblent être plongés dans un repos forcé et ce, en l’absence de conditions élémentaires de vie comme l’eau, l’assainissement, la voirie, le gaz ou encore l’électricité. S. Bouamrane, qui tient une boutique, nous a invités à visiter sa maison, une habitation sommaire faite de parpaings et de tôles ondulées.
«J’habite depuis une année dans ce bidonville, mes trois enfants et moi. Je vis avec un pacemaker et je serais mort, si ce n’était une âme charitable qui a pris en charge l’intervention chirurgicale que j’ai dû subir. Nous sommes démunis, nous autres habitants de ce bidonville.
Le maire est venu vendredi dernier avec une escorte de la gendarmerie.
Nous avons appris, de bouche à oreille, qu’ils allaient démolir les constructions illicites mais je ne sais pas quoi faire...je suis perdu», explique ce sexagénaire avec un sentiment d’être abandonné par tous.
Notre présence a sans doute surpris d’autres personnes qui étaient en train de couler la dalle d’une nouvelle construction...illicite. Après quoi, le propriétaire de la maison est venu pour se justifier et dire qu’il n’était pas le seul à ne pas posséder de permis de construire.
Une amère réalité lorsqu’on sait qu’au moment où le secteur de l’habitat amorce sa dernière ligne droite avec le lancement de tous les programmes de logements, des citoyens se contentent de les regarder sans pour autant les habiter et ce, malgré leur grand nombre.
La Voix de l'Oranie
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