Actualités : ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE D’AVRIL 2009
Moussa Touati s’échauffe déjà
L’élection présidentielle d’avril 2009 connaît en Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA), son premier candidat officiellement déclaré. Hier, lors d’une conférence de presse, au cœur de la très singulière rue Tanger à Alger, là où il a établi son quartier général, Touati a avoué tout son enthousiasme à figurer parmi les animateurs des prochaines joutes électorales.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Il faut dire que Moussa Touati éprouve une certaine aisance à s’illustrer à travers un tel engagement, anticipé, pour le moins que l’on puisse dire. Il n’est, pour cette perspective, nullement contraint au formalisme organique. Le deuxième congrès national du parti a statué sur la participation aux élections, alors Moussa Touati y va. C’est, chez lui, aussi basique que cela. A quoi bon s’encombrer de réflexion quand on peut s’en passer ! Moussa Touati, en tout cas, ne se complique pas l’existence. Il va même plus vite que les potentiels autres candidats à la présidentielle, le président Bouteflika excepté. Il est déjà en plein dans l’échauffement de précampagne. Les membres du conseil national et les bureaux de wilaya du parti, environ 500 personnes, se trouvent déjà convoqués pour une conférence nationale le 18 du mois prochain, à l’hôtel Matares, dans la wilaya de Tipaza. A l’ordre du jour : la préparation de l’élection présidentielle d’avril 2009, a informé Touati. Prenant en horreur le qualificatif de «lièvre», le président du FNA dit que son objectif en participant à l’élection est «de valoriser le citoyen algérien » ainsi que «de militer pour une justice véritable ». Il apparaît qu’il n’a pas pour objectif de devenir président de la République, à moins qu’il n’ait seulement oublié de le dire. Et la fraude électorale ? Pour Touati, quoi qu’il en soit, la fraude ne saurait aller en dessous des 20%. Serait-ce là un seuil tolérable ? Le président du FNA ne l’explique pas. Cependant, cette proportion ne semble pas l’effrayer outre mesure. D’ailleurs, il s’est interdit de mêler sa voix à celles qui réclament une massive observation internationale. «On veut que ce soit le citoyen algérien qui surveille l’urne », a-t-il tranché, non sans faire remarquer que les différentes observations internationales que les échéances électorales ont connues par le passé n’ont pas empêché les fraudes. Partisan du vote, Moussa Touati a estimé que « celui qui ne vote pas a perdu son identité d’algérien». Interrogé sur la nature du régime politique qui le convainc le plus, Touati a refusé de faire étalage de conviction propre. «C’est au peuple, consulté par voie référendaire, de faire le choix du régime sous lequel il voudrait vivre.» Peut-être que c’est la nature du parti qu’il préside qui le sèvre d’une position tranchée par rapport à la question. Un parti atypique au sens où il a constitué le creuset où étaient venues guérir bien des frustrations partisanes. Il a donné d’ailleurs lui-même la preuve d’une telle construction en évoquant les dissidences que le FNA connaît depuis notamment le fameux vote parlementaire de la révision constitutionnelle. «L’un (un des députés dissidents, ndlr) était, avant de nous rejoindre au FNA, au MSP, puis à El-Islah. Il nous a rejoints 6 mois avant les législatives. Sa candidature a été rejetée par l’administration. On a recouru à la justice laquelle, on ne sait comment, l’a réhabilité. Un autre était d’abord militant du FLN, puis du RND. Il nous a rejoints 7 mois avant le congrès qu’il a d’ailleurs présidé.» Touati avoue que la plupart des députés et cadres dissidents sont militants partisans par ailleurs. Il a cité le FLN et le FFS. Il a reconnu, également, que relativement à des conflits organiques, un total de 17 affaires sont actuellement traitées par la justice.
S. A. I.
Moussa Touati s’échauffe déjà
L’élection présidentielle d’avril 2009 connaît en Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA), son premier candidat officiellement déclaré. Hier, lors d’une conférence de presse, au cœur de la très singulière rue Tanger à Alger, là où il a établi son quartier général, Touati a avoué tout son enthousiasme à figurer parmi les animateurs des prochaines joutes électorales.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Il faut dire que Moussa Touati éprouve une certaine aisance à s’illustrer à travers un tel engagement, anticipé, pour le moins que l’on puisse dire. Il n’est, pour cette perspective, nullement contraint au formalisme organique. Le deuxième congrès national du parti a statué sur la participation aux élections, alors Moussa Touati y va. C’est, chez lui, aussi basique que cela. A quoi bon s’encombrer de réflexion quand on peut s’en passer ! Moussa Touati, en tout cas, ne se complique pas l’existence. Il va même plus vite que les potentiels autres candidats à la présidentielle, le président Bouteflika excepté. Il est déjà en plein dans l’échauffement de précampagne. Les membres du conseil national et les bureaux de wilaya du parti, environ 500 personnes, se trouvent déjà convoqués pour une conférence nationale le 18 du mois prochain, à l’hôtel Matares, dans la wilaya de Tipaza. A l’ordre du jour : la préparation de l’élection présidentielle d’avril 2009, a informé Touati. Prenant en horreur le qualificatif de «lièvre», le président du FNA dit que son objectif en participant à l’élection est «de valoriser le citoyen algérien » ainsi que «de militer pour une justice véritable ». Il apparaît qu’il n’a pas pour objectif de devenir président de la République, à moins qu’il n’ait seulement oublié de le dire. Et la fraude électorale ? Pour Touati, quoi qu’il en soit, la fraude ne saurait aller en dessous des 20%. Serait-ce là un seuil tolérable ? Le président du FNA ne l’explique pas. Cependant, cette proportion ne semble pas l’effrayer outre mesure. D’ailleurs, il s’est interdit de mêler sa voix à celles qui réclament une massive observation internationale. «On veut que ce soit le citoyen algérien qui surveille l’urne », a-t-il tranché, non sans faire remarquer que les différentes observations internationales que les échéances électorales ont connues par le passé n’ont pas empêché les fraudes. Partisan du vote, Moussa Touati a estimé que « celui qui ne vote pas a perdu son identité d’algérien». Interrogé sur la nature du régime politique qui le convainc le plus, Touati a refusé de faire étalage de conviction propre. «C’est au peuple, consulté par voie référendaire, de faire le choix du régime sous lequel il voudrait vivre.» Peut-être que c’est la nature du parti qu’il préside qui le sèvre d’une position tranchée par rapport à la question. Un parti atypique au sens où il a constitué le creuset où étaient venues guérir bien des frustrations partisanes. Il a donné d’ailleurs lui-même la preuve d’une telle construction en évoquant les dissidences que le FNA connaît depuis notamment le fameux vote parlementaire de la révision constitutionnelle. «L’un (un des députés dissidents, ndlr) était, avant de nous rejoindre au FNA, au MSP, puis à El-Islah. Il nous a rejoints 6 mois avant les législatives. Sa candidature a été rejetée par l’administration. On a recouru à la justice laquelle, on ne sait comment, l’a réhabilité. Un autre était d’abord militant du FLN, puis du RND. Il nous a rejoints 7 mois avant le congrès qu’il a d’ailleurs présidé.» Touati avoue que la plupart des députés et cadres dissidents sont militants partisans par ailleurs. Il a cité le FLN et le FFS. Il a reconnu, également, que relativement à des conflits organiques, un total de 17 affaires sont actuellement traitées par la justice.
S. A. I.
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