Benflis a financé la relance de K News, la chaîne de Moumen Khalifa»
Le Quotidien d'Oran, 27 mars 2004
Londres est-elle devenue le nouveau théâtre de campagne des présidentielles ? Si c’est le cas, ça promet d’être chaud et scandaleux.
Ali Benflis a procuré de l’argent à Moumen Khalifa. C’est lui qui l’a aidé financièrement pour relancer sa chaîne de télévision K News et lui permettre de diffuser ses programmes pendant encore trois mois».
L’accusateur, c’est Abdelkader Hadjar, grand cacique du FLN et figure controversée du mouvement des redresseurs. Le lieu de l’accusation, Londres et le quotidien londonien en langue arabe Ashark Al-Awsat. Le contexte, tout le monde le sait, la campagne pour les présidentielles et la contre-offensive que Hadjar mène actuellement en Grande-Bretagne contre les partisans de Ali Benflis. Et pour «faire cesser les calomnies qui sont colportées» contre le président sortant Abdelaziz Bouteflika.
Dans l’entretien accordé au journal, M. Hadjar affirme que l’ancien secrétaire général du FLN et le milliardaire déchu se sont rencontrés à Londres au moment où le premier préparait sa campagne en direction de la diaspora algérienne résidant en Grande-Bretagne.
La rencontre, poursuit-il, s’est soldée par un accord à l’issue duquel Ali Benflis a accepté d’apporter une aide financière importante à M. Moumen Khalifa afin qu’il puisse relancer sa chaîne de télévision K News, asphyxiée et menacée de disparition. Le deal, précise M. Hadjar, a été de mettre ce média (qui est regardé aujourd’hui par plus d’un million de téléspectateurs algériens (ndlr) à la disposition du candidat Ali Benflis et «démolir l’image du président sortant», leur adversaire commun.
Abdelkader Hadjar ne donnera aucune précision sur l’origine des fonds mis à la disposition de Khalifa Moumen par Ali Benflis. Néanmoins, il laisse entendre que ce dernier aurait détourné une importante somme d’argent que le parti avait prêtée à deux «partis amis», puis récupérée dans des circonstances non encore claires. «A un certain moment, affirme M. Hadjar, le FLN a prêté de l’argent à deux partis amis. Une partie de cet argent a été récupérée à l’époque du mandat de Boualem Benhamouda, une autre au moment où Ali Benflis avait les commandes du parti. Nous savons que cet argent est entré dans les caisses mais nous ne savons pas ce que Benflis en a fait». L’ancien ambassadeur d’Algérie à Téhéran accuse M. Benflis également «d’avoir transféré des avoirs du parti dans d’autres banques algériennes que la sienne». Il promet de saisir la justice dès la fin de la campagne électorale, une échéance qui, jure-t-il, l’a empêché, lui et les redresseurs, de le faire. Par peur d’un scandale politique, suggère-t-il.
Maintenant que le scandale est arrivé, la question est de savoir comment les membres du staff de campagne de M.Bouteflika vont réagir. Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui insiste depuis le début sur «la nécessité d’une présidentielle propre et digne», ira-t-il jusqu’à rappeler Hadjar à l’ordre ? Difficile d’y répondre pour l’instant, d’autant que ce dernier a, dans un entretien très récent avec la chaîne Al Mustaquilla, déclaré qu’il était venu à Londres de son propre chef et avec ses propres moyens pour «rétablir certaines vérités» et «démasquer le mythe d’un Benflis victime de Bouteflika».
Ce qui est sûr, c’est que le camp de l’ancien secrétaire général du FLN, lui, ne tardera pas à contre-attaquer. Les observateurs estiment que Benflis a déjà ouvert les hostilités avant-hier, lors de son meeting à Constantine, en s’attaquant au Bouteflika big brother et squatter de l’ENTV.
K. H.
y'aura-t-il un nuage noir face a cette nouvelle pour Benflis??
Le Quotidien d'Oran, 27 mars 2004
Londres est-elle devenue le nouveau théâtre de campagne des présidentielles ? Si c’est le cas, ça promet d’être chaud et scandaleux.
Ali Benflis a procuré de l’argent à Moumen Khalifa. C’est lui qui l’a aidé financièrement pour relancer sa chaîne de télévision K News et lui permettre de diffuser ses programmes pendant encore trois mois».
L’accusateur, c’est Abdelkader Hadjar, grand cacique du FLN et figure controversée du mouvement des redresseurs. Le lieu de l’accusation, Londres et le quotidien londonien en langue arabe Ashark Al-Awsat. Le contexte, tout le monde le sait, la campagne pour les présidentielles et la contre-offensive que Hadjar mène actuellement en Grande-Bretagne contre les partisans de Ali Benflis. Et pour «faire cesser les calomnies qui sont colportées» contre le président sortant Abdelaziz Bouteflika.
Dans l’entretien accordé au journal, M. Hadjar affirme que l’ancien secrétaire général du FLN et le milliardaire déchu se sont rencontrés à Londres au moment où le premier préparait sa campagne en direction de la diaspora algérienne résidant en Grande-Bretagne.
La rencontre, poursuit-il, s’est soldée par un accord à l’issue duquel Ali Benflis a accepté d’apporter une aide financière importante à M. Moumen Khalifa afin qu’il puisse relancer sa chaîne de télévision K News, asphyxiée et menacée de disparition. Le deal, précise M. Hadjar, a été de mettre ce média (qui est regardé aujourd’hui par plus d’un million de téléspectateurs algériens (ndlr) à la disposition du candidat Ali Benflis et «démolir l’image du président sortant», leur adversaire commun.
Abdelkader Hadjar ne donnera aucune précision sur l’origine des fonds mis à la disposition de Khalifa Moumen par Ali Benflis. Néanmoins, il laisse entendre que ce dernier aurait détourné une importante somme d’argent que le parti avait prêtée à deux «partis amis», puis récupérée dans des circonstances non encore claires. «A un certain moment, affirme M. Hadjar, le FLN a prêté de l’argent à deux partis amis. Une partie de cet argent a été récupérée à l’époque du mandat de Boualem Benhamouda, une autre au moment où Ali Benflis avait les commandes du parti. Nous savons que cet argent est entré dans les caisses mais nous ne savons pas ce que Benflis en a fait». L’ancien ambassadeur d’Algérie à Téhéran accuse M. Benflis également «d’avoir transféré des avoirs du parti dans d’autres banques algériennes que la sienne». Il promet de saisir la justice dès la fin de la campagne électorale, une échéance qui, jure-t-il, l’a empêché, lui et les redresseurs, de le faire. Par peur d’un scandale politique, suggère-t-il.
Maintenant que le scandale est arrivé, la question est de savoir comment les membres du staff de campagne de M.Bouteflika vont réagir. Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui insiste depuis le début sur «la nécessité d’une présidentielle propre et digne», ira-t-il jusqu’à rappeler Hadjar à l’ordre ? Difficile d’y répondre pour l’instant, d’autant que ce dernier a, dans un entretien très récent avec la chaîne Al Mustaquilla, déclaré qu’il était venu à Londres de son propre chef et avec ses propres moyens pour «rétablir certaines vérités» et «démasquer le mythe d’un Benflis victime de Bouteflika».
Ce qui est sûr, c’est que le camp de l’ancien secrétaire général du FLN, lui, ne tardera pas à contre-attaquer. Les observateurs estiment que Benflis a déjà ouvert les hostilités avant-hier, lors de son meeting à Constantine, en s’attaquant au Bouteflika big brother et squatter de l’ENTV.
K. H.
y'aura-t-il un nuage noir face a cette nouvelle pour Benflis??
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