Il est inquiétant et regrettable de constater un net recul des valeurs égalitaires en l’espace de huit années, entre 2000 et 2008. De ce fait, le courant d’opinion favorable à l’égalité entre hommes et femmes dans la société algérienne s’est affaibli au profit du courant conservateur.
En 2000, la population la plus favorable aux valeurs d’égalité constituait 27 % de la population globale des 18 ans et plus. En 2008, elle baisse, se situant à 16%. Par ailleurs, la population la moins favorable ou réfractaire représentait 10% en 2000 de la population globale ; en 2008, ce pourcentage double pour atteindre 23%.
Cette situation n’est pas à imputer aux mentalités mais au fait que les politiques ne donnent pas l’exemple de la modernité concernant les droits des femmes. Entre 2000 et 2008, il y a eu une réelle régression des acquis.
Ainsi, moins d’hommes défendent les valeurs égalitaires. En 2000, 55% des personnes interrogées étaient disposées à élire une femme en tant que présidente de la république alors qu’en 2008, 36% seulement sont disposés à faire ce choix. Par ailleurs, 32% des garçons interrogés révèlent être hostiles au travail des femmes. Sept adultes sur dix pensent aussi que la femme doit porter le hidjab.
Chez les hommes, un tiers d’entre eux était réfractaire au travail des femmes, ils sont 38% en 2008 à être contre le fait que la femme travaille. Par ailleurs, 70% des Algériens (70% des hommes et 81% des femmes) se disaient disposés à élire une femme à un poste de maire. En 2008, cette proportion baisse à 53% (38% des hommes et 67% des femmes).
Pour ce qui est de la polygamie, 51% des Algériens étaient favorables à une suppression de la polygamie. En 2008, la proportion est similaire à celle de l’année 2000 à la différence près que 10 % des ces personnes favorables précisent que cela est permis par la religion.
Au cours de l’étude réalisée en 2000, 78% des Algériens considéraient qu’il n’était pas raisonnable qu’une femme demande le divorce si son mari lui interdisait de travailler. En 2008, cette part passe à 89%. Aussi, 29% des Algériens considéraient qu’il n’était pas raisonnable qu’une femme demande le divorce si son mari prenait une seconde épouse.
Ce taux est passé à 34 % l’année passée. Ainsi, l’enquête confirme que comme en 2000, l’analyse des interdits montre qu’on interdit peu aux hommes mais beaucoup aux femmes.
Elle prouve aussi que les interdits quand ils existent, s’emploient à contrôler chez les femmes leur liberté de mouvement et la manière de s’habiller. Par ailleurs, et pour ce qui est des violences, les femmes violentées sont plutôt des jeunes femmes âgés de 18 à 34 ans.
Les célibataires subissent moins souvent cette violence que les femmes mariées. On constate désormais que les valeurs de modernité, de progrès et d’égalité semblent avoir du mal à se diffuser, y compris chez les adolescents.
En 2000, la population la plus favorable aux valeurs d’égalité constituait 27 % de la population globale des 18 ans et plus. En 2008, elle baisse, se situant à 16%. Par ailleurs, la population la moins favorable ou réfractaire représentait 10% en 2000 de la population globale ; en 2008, ce pourcentage double pour atteindre 23%.
Cette situation n’est pas à imputer aux mentalités mais au fait que les politiques ne donnent pas l’exemple de la modernité concernant les droits des femmes. Entre 2000 et 2008, il y a eu une réelle régression des acquis.
Ainsi, moins d’hommes défendent les valeurs égalitaires. En 2000, 55% des personnes interrogées étaient disposées à élire une femme en tant que présidente de la république alors qu’en 2008, 36% seulement sont disposés à faire ce choix. Par ailleurs, 32% des garçons interrogés révèlent être hostiles au travail des femmes. Sept adultes sur dix pensent aussi que la femme doit porter le hidjab.
Chez les hommes, un tiers d’entre eux était réfractaire au travail des femmes, ils sont 38% en 2008 à être contre le fait que la femme travaille. Par ailleurs, 70% des Algériens (70% des hommes et 81% des femmes) se disaient disposés à élire une femme à un poste de maire. En 2008, cette proportion baisse à 53% (38% des hommes et 67% des femmes).
Pour ce qui est de la polygamie, 51% des Algériens étaient favorables à une suppression de la polygamie. En 2008, la proportion est similaire à celle de l’année 2000 à la différence près que 10 % des ces personnes favorables précisent que cela est permis par la religion.
Au cours de l’étude réalisée en 2000, 78% des Algériens considéraient qu’il n’était pas raisonnable qu’une femme demande le divorce si son mari lui interdisait de travailler. En 2008, cette part passe à 89%. Aussi, 29% des Algériens considéraient qu’il n’était pas raisonnable qu’une femme demande le divorce si son mari prenait une seconde épouse.
Ce taux est passé à 34 % l’année passée. Ainsi, l’enquête confirme que comme en 2000, l’analyse des interdits montre qu’on interdit peu aux hommes mais beaucoup aux femmes.
Elle prouve aussi que les interdits quand ils existent, s’emploient à contrôler chez les femmes leur liberté de mouvement et la manière de s’habiller. Par ailleurs, et pour ce qui est des violences, les femmes violentées sont plutôt des jeunes femmes âgés de 18 à 34 ans.
Les célibataires subissent moins souvent cette violence que les femmes mariées. On constate désormais que les valeurs de modernité, de progrès et d’égalité semblent avoir du mal à se diffuser, y compris chez les adolescents.
Commentaire