Un article au vitriol contre SADI, ça va saigner après la présidentielle.
je pense qu'à terme il n y aura que le FFS.. génération Tabbou
la fin du RCD?
________________________________________________
Véritable cas d’école, l’affaire Sadi renseigne assez du peu de cas qui est fait d’une population qui attendait sans doute mieux et plus de la part de ses hommes politiques. Nous savions tous le RCD, son premier et seul responsable du moins, assez «suffisant» pour croire infléchir une politique générale d’un pays tracée et décidée par un peuple qui a souvent eu à s’exprimer librement et souverainement sur ses choix. Nous le savions assez mégalomane pour s’écrier un jour s’être trompé de société simplement parce que ce même peuple n’avait pas choisi son programme, ni sa candidature. Mais ce que les gens ne savent pas forcément c’est que Sadi, qui se drape derrière des dehors « démocratique », cachait un dictateur en puissance que cette plume avait su débusquer de prime abord. C’est en effet le RCD qui, depuis belle lurette, avait décidé que tous ceux qui n’étaient pas avec lui étaient forcément contre lui. C’est de cette façon qu’il a décidé de bannir de ses activités des représentants de nombreux médias, dont l’ENTV. Cela ne relève aucunement de cette tolérance démocratique qui veut qu’on respecte les avis contraires d’abord, et qu’on ne condamne pas des travailleurs dont le tort a peut-être été de ne pas s’être fait « chef de partis » quand les opportunités leur étaient encore offertes. C’est encore à cause de Sadi, et de lui seul, que le fameux regroupement des démocrates républicains de 1990, censé barrer la route à l’ex-FIS et au FLN avait lamentablement échoué. Sadi, à cette époque, s’était imposé comme leader absolu et incontestable. Ce que les autres ne lui disputaient pas forcément, à ceci près qu’ils voulaient que les formes y soient mises. En clair, ils ont refusé le viol, et sont demeurés fidèles à des principes qu’ils auraient foulés aux pieds s’ils avaient accepté que cela se passe suivant la manière dictatoriale souhaitée par le président du RCD. Sadi, chemin faisant, a commencé à liquider l’ensemble des figures de proue qui croyaient aux idées défendues par le RCD et qui risquaient de lui faire de l’ombre. C’est ainsi que Mustapha Bacha, Matoub Lounes, Farhat Mhenni et Mokrane Aït Larbi ont fait l’objet de coups d’état scientifiques dignes des meilleurs jours de l’ex-parti unique. Mais, laissant régulièrement des plumes, perdant de plus en plus de sa superbe, et ne faisant plus florès au niveau de la presse étrangère (sa seule tribune de prédilection il faut le dire), Saïd Sadi, qui avait pourtant dénoncé le « coup de force » de la présidentielle de 1999, avait quand même accepté d’intégrer le gouvernement de coalition mis en place par Bouteflika quelque 9 mois après le vote du 16 avril. Sadi, qui n’en était plus à une contradiction près, s’était même permis, dans une célèbre lettre, adressée à ses « amis journalistes », de tancer la presse parce qu’elle a osé demeurer un tantinet critique alors que tout devait cesser, tout, sauf le brossage dans le sens du poil dès lors que le RCD faisait (officiellement) partie du pouvoir.
«Lettre à mes amis de la presse» Sa sortie, plus lamentable que fracassante, a consisté en une traversée du désert qui dure jusqu’à ce jour. N’était - ce le boycott par le FFS des dernières législatives, en effet, il est certain que ce parti n’aurait obtenu un seul siège. Bref, Sadi, qui a subi d’énormes pertes au sein de ses cadres, dirigeants et élus, a fini par ne vivre (politiquement) que via son site Internet, ses sorties médiatiques et ses déplacements à l’étranger ainsi que dans certaines ambassades. Il a, chemin faisant, accumulé les contradictions en ce qui concerne ses lignes directrices. Cela a été tellement vrai que pas une seule semaine ne passait, désormais, sans que l’on n’enregistre encore une autre démission au niveau du conseil national de son parti. Mais sans doute le comble a-t-il été atteint lorsque, échappant à peine à un mouvement de redressement qui menaçait de le faire tomber irrémédiablement, Saïd Sadi a décidé de «geler les activités de son parti» jusqu’à ce que passent les élections présidentielles. A-t-il seulement mesuré l’inanité d’une pareille décision pour un parti dont la raison d’exister est d’être constamment présent sur le terrain ? Sans doute oui, puisque profitant de l’élection d’Obama, il lui a adressé une lettre dans laquelle il se plaignait du régime algérien, et lui demandait donc, en filigrane, de s’en venir avec sa sixième flotte pour le sauver, lui et l’ensemble de ses amis « démocrates». Comprenant sans doute qu’il lui fallait quelque coup d’éclat pour tenter de se remettre à flot, mais étant très certainement mal conseillé par ces «officines » qu’il s’est mis à fréquenter assidûment depuis l’aggravation de ses déboires, Sadi a eu une sorte de coup de folie, qui l’a amené à enlever les emblèmes nationaux de l’ensemble des sièges de son parti (il n’y en a pas beaucoup, fort heureusement) pour les remplacer par des torchons noirs, un peu pareils à ceux qu’arboraient les repaires des pirates des temps anciens. Inutile de préciser ici que la couleur noire ne signifie en aucune façon le deuil dans les traditions tant algériennes (berbères, arabes…) que musulmanes. S’agissant des édifices institutionnels et autres, mêmes les amis occidentaux de Sadi, quand ils sont en deuil, mettent tout simplement leur drapeau en berne, c’est-à-dire l’abaissent au tiers de sa hampe.
De la politique du «pis-aller» Comprenant qu’il a définitivement franchi une grave ligne rouge, que le peuple ne saurait lui pardonner, Sadi a tenté de se justifier en indiquant que les partis politiques n’étaient pas tenus de respecter les règles imposées aux institutions et édifices publics en matière de traitement réservé à l’emblème national. Faux ! Le décret que notre journal a traité hier en exclusivité prouve irréfutablement le contraire. Et quand bien même ce n’eut pas été le cas, de quel droit un individu se permettrait-il d’offenser un drapeau pour lequel sont mort des millions de martyrs pour le remplacer par un vulgaire torchon noir ? Pris à son propre piège, Saïd Sadi tente aujourd’hui de s’en sortir en privilégiant la politique du «pis-aller». Il tente ainsi d’organiser des manifestations dont chacune est en train de le ridiculiser un peu plus. Prouvant à tous qu’il est un vulgaire parti de salon, il a suffit que les forces de l’ordre ferment les portes de son parti pour que les manifestations n’aient pas lieu. Ses militants, sympathisants et l’on ne sait qui d’autres peuvent tenir dans un bureau ou deux. Le peuple ne se contente pas de se détourner de ce trublion qui a tout fait pour provoquer un incident assez grave, à même de gâcher cette élection. Il le condamne fermement parce qu’il n’a pas compris qu’elles étaient ses limites, ni que son mépris envers ceux qui l’ont fait «roi» quelque jour ne pouvait durer éternellement, sans que n’advienne un bien douloureux retour de flamme…
je pense qu'à terme il n y aura que le FFS.. génération Tabbou
la fin du RCD?
________________________________________________
Véritable cas d’école, l’affaire Sadi renseigne assez du peu de cas qui est fait d’une population qui attendait sans doute mieux et plus de la part de ses hommes politiques. Nous savions tous le RCD, son premier et seul responsable du moins, assez «suffisant» pour croire infléchir une politique générale d’un pays tracée et décidée par un peuple qui a souvent eu à s’exprimer librement et souverainement sur ses choix. Nous le savions assez mégalomane pour s’écrier un jour s’être trompé de société simplement parce que ce même peuple n’avait pas choisi son programme, ni sa candidature. Mais ce que les gens ne savent pas forcément c’est que Sadi, qui se drape derrière des dehors « démocratique », cachait un dictateur en puissance que cette plume avait su débusquer de prime abord. C’est en effet le RCD qui, depuis belle lurette, avait décidé que tous ceux qui n’étaient pas avec lui étaient forcément contre lui. C’est de cette façon qu’il a décidé de bannir de ses activités des représentants de nombreux médias, dont l’ENTV. Cela ne relève aucunement de cette tolérance démocratique qui veut qu’on respecte les avis contraires d’abord, et qu’on ne condamne pas des travailleurs dont le tort a peut-être été de ne pas s’être fait « chef de partis » quand les opportunités leur étaient encore offertes. C’est encore à cause de Sadi, et de lui seul, que le fameux regroupement des démocrates républicains de 1990, censé barrer la route à l’ex-FIS et au FLN avait lamentablement échoué. Sadi, à cette époque, s’était imposé comme leader absolu et incontestable. Ce que les autres ne lui disputaient pas forcément, à ceci près qu’ils voulaient que les formes y soient mises. En clair, ils ont refusé le viol, et sont demeurés fidèles à des principes qu’ils auraient foulés aux pieds s’ils avaient accepté que cela se passe suivant la manière dictatoriale souhaitée par le président du RCD. Sadi, chemin faisant, a commencé à liquider l’ensemble des figures de proue qui croyaient aux idées défendues par le RCD et qui risquaient de lui faire de l’ombre. C’est ainsi que Mustapha Bacha, Matoub Lounes, Farhat Mhenni et Mokrane Aït Larbi ont fait l’objet de coups d’état scientifiques dignes des meilleurs jours de l’ex-parti unique. Mais, laissant régulièrement des plumes, perdant de plus en plus de sa superbe, et ne faisant plus florès au niveau de la presse étrangère (sa seule tribune de prédilection il faut le dire), Saïd Sadi, qui avait pourtant dénoncé le « coup de force » de la présidentielle de 1999, avait quand même accepté d’intégrer le gouvernement de coalition mis en place par Bouteflika quelque 9 mois après le vote du 16 avril. Sadi, qui n’en était plus à une contradiction près, s’était même permis, dans une célèbre lettre, adressée à ses « amis journalistes », de tancer la presse parce qu’elle a osé demeurer un tantinet critique alors que tout devait cesser, tout, sauf le brossage dans le sens du poil dès lors que le RCD faisait (officiellement) partie du pouvoir.
«Lettre à mes amis de la presse» Sa sortie, plus lamentable que fracassante, a consisté en une traversée du désert qui dure jusqu’à ce jour. N’était - ce le boycott par le FFS des dernières législatives, en effet, il est certain que ce parti n’aurait obtenu un seul siège. Bref, Sadi, qui a subi d’énormes pertes au sein de ses cadres, dirigeants et élus, a fini par ne vivre (politiquement) que via son site Internet, ses sorties médiatiques et ses déplacements à l’étranger ainsi que dans certaines ambassades. Il a, chemin faisant, accumulé les contradictions en ce qui concerne ses lignes directrices. Cela a été tellement vrai que pas une seule semaine ne passait, désormais, sans que l’on n’enregistre encore une autre démission au niveau du conseil national de son parti. Mais sans doute le comble a-t-il été atteint lorsque, échappant à peine à un mouvement de redressement qui menaçait de le faire tomber irrémédiablement, Saïd Sadi a décidé de «geler les activités de son parti» jusqu’à ce que passent les élections présidentielles. A-t-il seulement mesuré l’inanité d’une pareille décision pour un parti dont la raison d’exister est d’être constamment présent sur le terrain ? Sans doute oui, puisque profitant de l’élection d’Obama, il lui a adressé une lettre dans laquelle il se plaignait du régime algérien, et lui demandait donc, en filigrane, de s’en venir avec sa sixième flotte pour le sauver, lui et l’ensemble de ses amis « démocrates». Comprenant sans doute qu’il lui fallait quelque coup d’éclat pour tenter de se remettre à flot, mais étant très certainement mal conseillé par ces «officines » qu’il s’est mis à fréquenter assidûment depuis l’aggravation de ses déboires, Sadi a eu une sorte de coup de folie, qui l’a amené à enlever les emblèmes nationaux de l’ensemble des sièges de son parti (il n’y en a pas beaucoup, fort heureusement) pour les remplacer par des torchons noirs, un peu pareils à ceux qu’arboraient les repaires des pirates des temps anciens. Inutile de préciser ici que la couleur noire ne signifie en aucune façon le deuil dans les traditions tant algériennes (berbères, arabes…) que musulmanes. S’agissant des édifices institutionnels et autres, mêmes les amis occidentaux de Sadi, quand ils sont en deuil, mettent tout simplement leur drapeau en berne, c’est-à-dire l’abaissent au tiers de sa hampe.
De la politique du «pis-aller» Comprenant qu’il a définitivement franchi une grave ligne rouge, que le peuple ne saurait lui pardonner, Sadi a tenté de se justifier en indiquant que les partis politiques n’étaient pas tenus de respecter les règles imposées aux institutions et édifices publics en matière de traitement réservé à l’emblème national. Faux ! Le décret que notre journal a traité hier en exclusivité prouve irréfutablement le contraire. Et quand bien même ce n’eut pas été le cas, de quel droit un individu se permettrait-il d’offenser un drapeau pour lequel sont mort des millions de martyrs pour le remplacer par un vulgaire torchon noir ? Pris à son propre piège, Saïd Sadi tente aujourd’hui de s’en sortir en privilégiant la politique du «pis-aller». Il tente ainsi d’organiser des manifestations dont chacune est en train de le ridiculiser un peu plus. Prouvant à tous qu’il est un vulgaire parti de salon, il a suffit que les forces de l’ordre ferment les portes de son parti pour que les manifestations n’aient pas lieu. Ses militants, sympathisants et l’on ne sait qui d’autres peuvent tenir dans un bureau ou deux. Le peuple ne se contente pas de se détourner de ce trublion qui a tout fait pour provoquer un incident assez grave, à même de gâcher cette élection. Il le condamne fermement parce qu’il n’a pas compris qu’elles étaient ses limites, ni que son mépris envers ceux qui l’ont fait «roi» quelque jour ne pouvait durer éternellement, sans que n’advienne un bien douloureux retour de flamme…
Wassim Benrabah
Commentaire