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Une présidentielle sous contrôle en Algérie

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    “Algérie : présidentielle sous contrôle” de Vladimir Vasak


    “Algérie : présidentielle sous contrôle” de Vladimir Vasak a été diffusé hier samedi 4 avril à 19h00 sur Arte.
    Le réalisateur, le journaliste Vladimir Vasak , explique les difficultés rencontrées et déclare : " Je n'avais jamais vu l'Algérie fermée à ce point. "

    A la veille de l'élection présidentielle qui entérinera sans surprise un troisième mandat du président Bouteflika, vous avez passé six jours en Algérie. Votre reportage, qui sera diffusé le 4 avril à 19 heures sur Arte, pourrait s'appeler «chronique d'un tournage impossible». C'est si difficile pour un journaliste de travailler dans l'Algérie de 2009 ?

    Notre idée était de raconter l'Algérie d'aujourd'hui en parcourant l'un des projets-phares du président Bouteflika: l'autoroute Est-Ouest. Alors que nous avions demandé de filmer tout le tronçon Est, d'Alger à Annaba (ville d'où partent les harragas, ces jeunes qui quittent clandestinement le pays par la mer au péril de leur vie, ndlr), ainsi que l'université de Constantine, notre accréditation n'a finalement concerné que Alger-Constantine. Nos ennuis ont commencé dès le lendemain de notre arrivée quand nous sommes allés sans notre escorte officielle dans les ruelles de Constantine. Sans escorte, les gens parlent très librement, de leur envie de partir, de leur indifférence à l'égard d'une présidentielle jouée d'avance et qui ne changera rien au chômage des jeunes, à la pauvreté, à la malvie, à l'absence totale de perspectives. Ces premières 36 heures sont en fait le seul moment où nous avons pu travailler librement et recueillir la parole spontanée des Algériens. A partir de là, nous avons été escortés sans arrêt et nous avons même eu droit à un «message» par voie de presse. Le quotidien En Nahar a ainsi annoncé que les services de sécurité «enquêtaient» sur les «objectifs cachés d'une équipe d'Arte utilisant du matériel sophistiqué» qui «devait faire un reportage sur le projet du siècle, l'autoroute Est-ouest, et a changé de sujet en se rendant à l'université et en filmant à un kilomètre du chantier de l'autoroute»…

    Vous êtes allé plusieurs fois en Algérie. Ce « verrouillage » est-il nouveau et que révèle-t-il ?

    Je n'avais jamais vu l'Algérie fermée à ce point. Il y a dix ans, le pays vivait dans l'espoir de retrouver la paix. Il y a cinq ans, c'était le soulagement qu'elle soit revenue. Aujourd'hui, les jeunes savent que le pays est très riche, mais que leur vie ne change pas, qu'ils ne bénéficient en rien de cette richesse. De leur côté, les autorités ont très peur d'un taux de participation ridicule à la présidentielle car il constituera aussi un déclic permettant de comprendre que la situation dans ce pays n'est pas aussi claire que le fait d'avoir «vaincu le terrorisme» peut le laisser penser…Paradoxalement, il est plus facile de travailler en Biélorussie et même en Russie. On a donc choisi de montrer dans notre reportage les difficultés des journalistes, surtout quand on refuse de mettre en péril les Algériens avec lesquels on travaille, chauffeurs et interprètes notamment…

    Votre film montre un fossé impressionnant entre des ministres débitant un discours creux sur les « générations futures » et des jeunes sans espoir…

    Il y a effectivement un décalage incroyable entre la rhétorique d'énumération de ce pouvoir qui assène des réalisations, comme le font d'ailleurs tous les systèmes politiques fermés, et des jeunes que seule la peur de mourir en mer retient de fuir massivement. C'est pour cacher cette réalité là qu'on interdit aux journalistes d'aller à Annaba.

    Par José Garçon (Rue89)

  • #2
    ...C'est pour cacher cette réalité là qu'on interdit aux journalistes d'aller à Annaba.
    ...
    heureusement que youtube est plein de documentaires de l'UNIQUE qui malgré ces tarres, a deja et a maintes reprises, porté à l'ecran ce sujet.

    ce gars là a voulu jouer au malin, ils l'on foutu dehors et là pour il se venge...finalement, lui et le système qu'on a sont les mêmes. oui c'est une tâche noire pour l'information mais des deux coté, du côté des basses besognes des autorités de CENSURE et de la part d'un journaliste pas très catholique.

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    • #3
      J'ai vu ce documentaire, je pense que le journaliste a été professionnel jusqu'au bout, il n'a fait que montrer au monde une infime partie de la réalité algérienne composée de misère et d'une crise multi-dimensionnelle.
      Je tiens à saluer le travail de ce monsieur parce qu'il a montré que malgré la crise que vit le pays, il y a des jeunes qui ne veulent pas partir parce qu'ils savent qu'ils ne trouveront pas mieux ailleurs (Le boucher, NDLR).
      Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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      • #4
        Il ne fallait pas facher maoulaya boutesrika
        L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

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