La chancelière allemande, Mme Angela Merkel, a achevé sa visite à Alger, au mois de juillet dernier, sur un double constat : l'Algérie est le plus grand pays du Maghreb qui possède un très grand potentiel économique, soulignant dans la foulée l'importance de son poids politique dans la région.
Sans doute, c'est là le rappel d'une réalité que les partenaires de l'Algérie ont pu découvrir ces dernières années. Cette appréciation, nous la devons aux grandes mutations qu'a connues l'Algérie depuis 1999, date d'arrivée du président Bouteflika à la tête de l'Etat
La paix d'abord
En effet, le président Bouteflika a ouvert très rapidement des perspectives politiques nouvelles à l'Algérie. Convaincu que celle-ci ne pouvait s'engager sur la voie du redressement économique sans le rétablissement de la paix et de la sécurité, l'homme s'est très vite attelé à réunir les conditions nécessaires à l'éradication du terrorisme. La crise profonde qui a agité le pays ne pouvait être dépassée par le seul traitement sécuritaire du phénomène terroriste même si celui-ci a été circonscrit au prix de lourds sacrifices et d'efforts inlassables d'adaptation consentis par les forces de sécurité.
Le président Bouteflika passera très vite à la vitesse supérieure en prônant la réconciliation nationale, objectif qu'il matérialisera à travers la charte portant paix et réconciliation nationale, soumise après son adoption par les deux chambres du Parlement à un référendum populaire. Partie intégrante du dispositif de lutte antiterroriste, cette ouverture politique donnera rapidement des résultats probants sur le terrain. Elle réduira de manière substantielle le niveau et l'intensité du terrorisme.
On assistera, dans les mois qui suivront sa mise en application, à la reddition de nombreux groupes terroristes ayant choisi de déposer les armes pour réintégrer la société. La stabilisation du front sécuritaire replacera le pays au centre des intérêts des opérateurs
économiques internationaux.
Cette œuvre de réconciliation nationale ne s'est pas limitée au seul traitement du terrorisme et de ses retombées négatives sur le pays. L'action du président Bouteflika est allée au-delà pour dénouer les fils de la crise identitaire en rétablissant ce que les spécialistes qualifient de «continuum historique». C'est sur son initiative que des figures emblématiques de l'histoire contemporaine et lointaine de l'Algérie ont été réhabilitées, tels saint Augustin ou plus près de nous Messali El Hadj, un des ténors du nationalisme algérien de l'entre-deux guerres. En assumant son patrimoine historique dans sa diversité, l'Algérie se réapproprie son identité plurielle et revendique sa place et son rôle dans le rayonnement de la civilisation universelle.
L'Algérie est redevenue progressivement une destination fréquentable pour des opérateurs à l'affût d'opportunités d'affaires.
L'économie algérienne, en raison de son potentiel et à l'ombre d'une sécurité retrouvée, ne pouvait laisser indifférents les milieux d'affaires, de plus en plus nombreux à prendre le chemin d'Alger.
Retour dans le concert des nations
Ce redéploiement sur le front sécuritaire s'est accompagné d'un autre redéploiement encore plus spectaculaire sur le plan international. Marginalisée durant plus d'une décennie, l'Algérie a retrouvé, avec le président Bouteflika, sa place dans le concert des nations. Vieux routier des relations internationales, il a mis à profit le Sommet de l'UA d'Alger en juillet 1999 pour repositionner l'Algérie sur le continent et réaffirmer son rôle de leader et de porte-drapeau de ses aspirations au développement et à la démocratie.
Le sommet d'Alger marquera un tournant dans la vie de l'organisation panafricaine. En effet, c'est sous la houlette du président Bouteflika que l'Union adoptera la fameuse résolution 142 qui condamne tout changement politique par des voies autres que constitutionnelles. L'Afrique, désormais majeure, s'est inscrite dans une ère nouvelle, celle de l'édification et de la consolidation de systèmes politiques fondés sur la démocratie, le pluralisme et le respect des droits de l'Homme, bref la promotion de l'Etat de droit.
S'ensuivra immédiatement une réflexion sérieuse sur la problématique du développement économique en Afrique qui débouchera, dans les mois suivant le sommet de l'UA d'Alger, à la formulation du Nouveau partenariat économique pour le développement de l'Afrique (Nepad) : un diagnostic sans complaisance de la situation économique du continent et une formulation réaliste des conditions de relance du développement sur des bases durables. L'Afrique, comptant d'abord sur ses propres forces, plaide pour un partenariat axé en priorité sur le développement humain et celui des infrastructures afin de pouvoir valoriser les richesses du continent. Le président Bouteflika, initiateur de cette nouvelle stratégie avec ses homologues sud-africain et nigérian, se fera un avocat infatigable auprès des puissants de ce monde. La justesse du diagnostic et le réalisme des solutions proposées assurent au partenariat projeté crédibilité et audience au sein du G8 et d'autres partenaires comme la Chine, le Japon, l'Inde, le Brésil et la Turquie.
Des projets structurants sont inscrits au programme, susceptibles de transformer, sur le court terme, l'environnement immédiat et d'ouvrir des perspectives jusque-là insoupçonnées de développement. C'est le cas du gazoduc destiné à connecter les réseaux algérien et nigérian et le parachèvement de la transsaharienne, un véritable maillage qui reliera Alger à Lagos avec des connexions vers tous les pays du Sahel. L'action du président Bouteflika sera également soutenue et suivie au sein des autres aires d'appartenance de l'Algérie. Au Maghreb, cette action s'orientera vers la relance du processus d'édification de l'UMA sur des bases nouvelles, à même de favoriser la prise en charge des préoccupations et intérêts économiques des pays membres. C'est ainsi que l'Algérie proposera la mise en œuvre de politiques communes autour des grandes problématiques du développement comme la gestion de l'eau ou celle des infrastructures.
Cette approche réaliste et pragmatique, qui s'inspire de l'expérience des pays européens, s'est heurtée à l'attitude adoptée par le Maroc, qui a fait de la reconnaissance de son fait accompli colonial au Sahara occidental un préalable à la relance du processus d'intégration maghrébine. Et cela au mépris de la légalité internationale qui fonde le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans la région de la Méditerranée, l'Algérie s'investira à redynamiser les cadres de coopération existants pour en faire de véritables outils de développement économique et une prospérité partagée. Force de proposition, elle se fera un avocat inlassable pour la mise en place de mécanismes susceptibles d'aider à la relance du développement économique dans les pays qui composent la rive Sud. Ce que ni le processus de Barcelone initié depuis plus de dix ans ni le cadre des 5 + 5 en Méditerranée occidentale n'ont encore réussi à mettre sur les rails.
Les dividendes pour l'ensemble méditerranéen en termes de création de richesses et de sécurité ne sont pourtant plus à démontrer. Cette même approche sera défendue au cours des discussions ayant accompagné le lancement du projet portant Union pour la
Méditerranée en juillet dernier. Dans l'optique algérienne, développement et sécurité sont indissociables dans la conduite et la réussite de ce projet ambitieux et généreux, lequel, pour exister, doit pouvoir «marcher sur ses deux jambes». Cette présence active sur le terrain de la coopération multilatérale s'est accompagnée d'une autre activité, non moins vitale et importante pour le pays, en direction des partenaires de l'Algérie à travers le monde, pour élargir et intensifier la coopération. Il fallait non seulement briser l'isolement dans lequel s'est trouvée confinée l'Algérie mais aussi trouver des partenaires susceptibles d'accompagner le pays dans la mise en œuvre de ses réformes et la relance de son économie.
Cette action internationale n'a pu générer des retombées positives sur l'image du pays et, ce faisant, le crédibiliser comme partenaire que parce qu'elle s'est déployée de pair avec la mise en place de projets économiques structurants dont la finalité est de rattraper le retard accumulé et de favoriser une relance de l'économie nationale. Des réformes globales touchant pratiquement à tous les secteurs de la vie économique et sociale ont été également initiées : réforme de l'Etat, de la justice, de l'éducation. L'Algérie s'est transformée en un gigantesque chantier dont on ne mesurera pas toujours, à sa juste valeur, les effets entraînants.
Sans doute, c'est là le rappel d'une réalité que les partenaires de l'Algérie ont pu découvrir ces dernières années. Cette appréciation, nous la devons aux grandes mutations qu'a connues l'Algérie depuis 1999, date d'arrivée du président Bouteflika à la tête de l'Etat
La paix d'abord
En effet, le président Bouteflika a ouvert très rapidement des perspectives politiques nouvelles à l'Algérie. Convaincu que celle-ci ne pouvait s'engager sur la voie du redressement économique sans le rétablissement de la paix et de la sécurité, l'homme s'est très vite attelé à réunir les conditions nécessaires à l'éradication du terrorisme. La crise profonde qui a agité le pays ne pouvait être dépassée par le seul traitement sécuritaire du phénomène terroriste même si celui-ci a été circonscrit au prix de lourds sacrifices et d'efforts inlassables d'adaptation consentis par les forces de sécurité.
Le président Bouteflika passera très vite à la vitesse supérieure en prônant la réconciliation nationale, objectif qu'il matérialisera à travers la charte portant paix et réconciliation nationale, soumise après son adoption par les deux chambres du Parlement à un référendum populaire. Partie intégrante du dispositif de lutte antiterroriste, cette ouverture politique donnera rapidement des résultats probants sur le terrain. Elle réduira de manière substantielle le niveau et l'intensité du terrorisme.
On assistera, dans les mois qui suivront sa mise en application, à la reddition de nombreux groupes terroristes ayant choisi de déposer les armes pour réintégrer la société. La stabilisation du front sécuritaire replacera le pays au centre des intérêts des opérateurs
économiques internationaux.
Cette œuvre de réconciliation nationale ne s'est pas limitée au seul traitement du terrorisme et de ses retombées négatives sur le pays. L'action du président Bouteflika est allée au-delà pour dénouer les fils de la crise identitaire en rétablissant ce que les spécialistes qualifient de «continuum historique». C'est sur son initiative que des figures emblématiques de l'histoire contemporaine et lointaine de l'Algérie ont été réhabilitées, tels saint Augustin ou plus près de nous Messali El Hadj, un des ténors du nationalisme algérien de l'entre-deux guerres. En assumant son patrimoine historique dans sa diversité, l'Algérie se réapproprie son identité plurielle et revendique sa place et son rôle dans le rayonnement de la civilisation universelle.
L'Algérie est redevenue progressivement une destination fréquentable pour des opérateurs à l'affût d'opportunités d'affaires.
L'économie algérienne, en raison de son potentiel et à l'ombre d'une sécurité retrouvée, ne pouvait laisser indifférents les milieux d'affaires, de plus en plus nombreux à prendre le chemin d'Alger.
Retour dans le concert des nations
Ce redéploiement sur le front sécuritaire s'est accompagné d'un autre redéploiement encore plus spectaculaire sur le plan international. Marginalisée durant plus d'une décennie, l'Algérie a retrouvé, avec le président Bouteflika, sa place dans le concert des nations. Vieux routier des relations internationales, il a mis à profit le Sommet de l'UA d'Alger en juillet 1999 pour repositionner l'Algérie sur le continent et réaffirmer son rôle de leader et de porte-drapeau de ses aspirations au développement et à la démocratie.
Le sommet d'Alger marquera un tournant dans la vie de l'organisation panafricaine. En effet, c'est sous la houlette du président Bouteflika que l'Union adoptera la fameuse résolution 142 qui condamne tout changement politique par des voies autres que constitutionnelles. L'Afrique, désormais majeure, s'est inscrite dans une ère nouvelle, celle de l'édification et de la consolidation de systèmes politiques fondés sur la démocratie, le pluralisme et le respect des droits de l'Homme, bref la promotion de l'Etat de droit.
S'ensuivra immédiatement une réflexion sérieuse sur la problématique du développement économique en Afrique qui débouchera, dans les mois suivant le sommet de l'UA d'Alger, à la formulation du Nouveau partenariat économique pour le développement de l'Afrique (Nepad) : un diagnostic sans complaisance de la situation économique du continent et une formulation réaliste des conditions de relance du développement sur des bases durables. L'Afrique, comptant d'abord sur ses propres forces, plaide pour un partenariat axé en priorité sur le développement humain et celui des infrastructures afin de pouvoir valoriser les richesses du continent. Le président Bouteflika, initiateur de cette nouvelle stratégie avec ses homologues sud-africain et nigérian, se fera un avocat infatigable auprès des puissants de ce monde. La justesse du diagnostic et le réalisme des solutions proposées assurent au partenariat projeté crédibilité et audience au sein du G8 et d'autres partenaires comme la Chine, le Japon, l'Inde, le Brésil et la Turquie.
Des projets structurants sont inscrits au programme, susceptibles de transformer, sur le court terme, l'environnement immédiat et d'ouvrir des perspectives jusque-là insoupçonnées de développement. C'est le cas du gazoduc destiné à connecter les réseaux algérien et nigérian et le parachèvement de la transsaharienne, un véritable maillage qui reliera Alger à Lagos avec des connexions vers tous les pays du Sahel. L'action du président Bouteflika sera également soutenue et suivie au sein des autres aires d'appartenance de l'Algérie. Au Maghreb, cette action s'orientera vers la relance du processus d'édification de l'UMA sur des bases nouvelles, à même de favoriser la prise en charge des préoccupations et intérêts économiques des pays membres. C'est ainsi que l'Algérie proposera la mise en œuvre de politiques communes autour des grandes problématiques du développement comme la gestion de l'eau ou celle des infrastructures.
Cette approche réaliste et pragmatique, qui s'inspire de l'expérience des pays européens, s'est heurtée à l'attitude adoptée par le Maroc, qui a fait de la reconnaissance de son fait accompli colonial au Sahara occidental un préalable à la relance du processus d'intégration maghrébine. Et cela au mépris de la légalité internationale qui fonde le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans la région de la Méditerranée, l'Algérie s'investira à redynamiser les cadres de coopération existants pour en faire de véritables outils de développement économique et une prospérité partagée. Force de proposition, elle se fera un avocat inlassable pour la mise en place de mécanismes susceptibles d'aider à la relance du développement économique dans les pays qui composent la rive Sud. Ce que ni le processus de Barcelone initié depuis plus de dix ans ni le cadre des 5 + 5 en Méditerranée occidentale n'ont encore réussi à mettre sur les rails.
Les dividendes pour l'ensemble méditerranéen en termes de création de richesses et de sécurité ne sont pourtant plus à démontrer. Cette même approche sera défendue au cours des discussions ayant accompagné le lancement du projet portant Union pour la
Méditerranée en juillet dernier. Dans l'optique algérienne, développement et sécurité sont indissociables dans la conduite et la réussite de ce projet ambitieux et généreux, lequel, pour exister, doit pouvoir «marcher sur ses deux jambes». Cette présence active sur le terrain de la coopération multilatérale s'est accompagnée d'une autre activité, non moins vitale et importante pour le pays, en direction des partenaires de l'Algérie à travers le monde, pour élargir et intensifier la coopération. Il fallait non seulement briser l'isolement dans lequel s'est trouvée confinée l'Algérie mais aussi trouver des partenaires susceptibles d'accompagner le pays dans la mise en œuvre de ses réformes et la relance de son économie.
Cette action internationale n'a pu générer des retombées positives sur l'image du pays et, ce faisant, le crédibiliser comme partenaire que parce qu'elle s'est déployée de pair avec la mise en place de projets économiques structurants dont la finalité est de rattraper le retard accumulé et de favoriser une relance de l'économie nationale. Des réformes globales touchant pratiquement à tous les secteurs de la vie économique et sociale ont été également initiées : réforme de l'Etat, de la justice, de l'éducation. L'Algérie s'est transformée en un gigantesque chantier dont on ne mesurera pas toujours, à sa juste valeur, les effets entraînants.
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