Dans quelques années, chaque Arabe devra négocier son arabité selon une feuille de route individuelle, personnalisée, qui lui sera distribuée dans un guichet, s’il veut continuer à être un Arabe.
Sur la propriété d’un F3, chaque Arabe doit céder une pièce pour un colon juif, le couloir pour une multinationale et sa zone franche et accepter l’idée d’une force de paix onusienne entre lui et sa propre femme en cas de dispute de ménage. Chaque Arabe doit même négocier le fameux droit de retour chez lui en cas d’absence non justifiée de trois jours, enlever ses chaussures à l’entrée de la mosquée, son pantalon à l’entrée de sa maison et ses dents à deux mètres de chaque occidental sous haute protection.
Chaque Arabe doit présenter un permis de port d’arme, même pour ses couteaux de cuisine, et accepter des visites inopinées de l’agence d’interdiction des armes nucléaires dans son propre lit. Chaque Arabe devra, dans les années à venir, regarder obligatoirement la chaîne américaine qui aime les Arabes, El-Hurra, trois heures par jour, voter pour le même Kharzaï local ou le même Chalabi importé du Pentagone, relire le mode d’emploi de ses pétards selon El-Baradei et éviter absolument de donner le nom de Yassine à ses enfants.
Dans quelques années, Al-Jazira sera une télé clandestine ou une télé ludique pour enfants arabes. Dans quelques années, chaque Arabe sera soit chômeur, soit employé de Halliburton, et il devra attendre l’aval de la Maison-Blanche pour marier sa fille, aller à la Mecque, retirer un extrait de naissance ou demander une facture détaillée. Toutes les demandes de visas des Arabes devront être adressées au Pentagone, toutes leurs barbes rasées, les mains bien levées, et habillés de blanc pour ne pas se faire tirer dessus. Chaque Arabe devra chaque année serrer la main d’un Américain, prononcer un discours sur la paix, embrasser un Sharon de série sur une colline confisquée en Palestine et dire que l’on peut vivre ensemble dans une même maison, mais les uns sur les autres, les Arabes tout en bas, bien écrasés, à plat ventre, pour faire de l’espace et décrocher sa feuille de route individuelle qui va permettre la vie.
Chaque Arabe devra condamner le terrorisme avant chaque repas et remercier un satellite tout juste après. Le monde arabe sera alors bien réformé, pièce par pièce et Arabe par Arabe. On y parlera tous à voix basse, sous de nouveaux drapeaux, disséqués en petites ethnies religieuses hargneuses, surveillées, irakisées et saddamisées un par un pour notre bien. Une feuille de route pour chaque Arabe et un Arabe de service pour chaque Américain.
Par Kamel Daoud, QO
Sur la propriété d’un F3, chaque Arabe doit céder une pièce pour un colon juif, le couloir pour une multinationale et sa zone franche et accepter l’idée d’une force de paix onusienne entre lui et sa propre femme en cas de dispute de ménage. Chaque Arabe doit même négocier le fameux droit de retour chez lui en cas d’absence non justifiée de trois jours, enlever ses chaussures à l’entrée de la mosquée, son pantalon à l’entrée de sa maison et ses dents à deux mètres de chaque occidental sous haute protection.
Chaque Arabe doit présenter un permis de port d’arme, même pour ses couteaux de cuisine, et accepter des visites inopinées de l’agence d’interdiction des armes nucléaires dans son propre lit. Chaque Arabe devra, dans les années à venir, regarder obligatoirement la chaîne américaine qui aime les Arabes, El-Hurra, trois heures par jour, voter pour le même Kharzaï local ou le même Chalabi importé du Pentagone, relire le mode d’emploi de ses pétards selon El-Baradei et éviter absolument de donner le nom de Yassine à ses enfants.
Dans quelques années, Al-Jazira sera une télé clandestine ou une télé ludique pour enfants arabes. Dans quelques années, chaque Arabe sera soit chômeur, soit employé de Halliburton, et il devra attendre l’aval de la Maison-Blanche pour marier sa fille, aller à la Mecque, retirer un extrait de naissance ou demander une facture détaillée. Toutes les demandes de visas des Arabes devront être adressées au Pentagone, toutes leurs barbes rasées, les mains bien levées, et habillés de blanc pour ne pas se faire tirer dessus. Chaque Arabe devra chaque année serrer la main d’un Américain, prononcer un discours sur la paix, embrasser un Sharon de série sur une colline confisquée en Palestine et dire que l’on peut vivre ensemble dans une même maison, mais les uns sur les autres, les Arabes tout en bas, bien écrasés, à plat ventre, pour faire de l’espace et décrocher sa feuille de route individuelle qui va permettre la vie.
Chaque Arabe devra condamner le terrorisme avant chaque repas et remercier un satellite tout juste après. Le monde arabe sera alors bien réformé, pièce par pièce et Arabe par Arabe. On y parlera tous à voix basse, sous de nouveaux drapeaux, disséqués en petites ethnies religieuses hargneuses, surveillées, irakisées et saddamisées un par un pour notre bien. Une feuille de route pour chaque Arabe et un Arabe de service pour chaque Américain.
Par Kamel Daoud, QO
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