Le marché national ouvert aux quatre vents
Est-ce que l’Algérie maîtrise la négociation lorsqu’il s’agit de signature de conventions internationales et marchés locaux avec les étrangers ? Cette question a refait surface suite aux critiques qui ont accompagné l’accord d’association avec l’Union Européenne, à propos duquel le premier ministre a reconnu que « les marchandises ont pénétré le marché national sans qu’il y ait d’investissement ». On aurait pu dépasser cette réponse, si la facture de l’importation n’a pas laissé une marge de manœuvres aux négociateurs, après qu’elle ait dépassé les 40 milliards de dollars. L’échec n’est seulement constatable dans l’accord d’association, qui n’a réalisé ni la liberté de déplacement des personnes, ni celui des capitaux. Il suffit de se rappeler les projets gigantesques comme El Hadjar et la cession d’Orascom de son usine de ciment, de Msila sans que les autorités ne soient informées. L’échec s’est également manifesté dans le projet de l’autoroute Est-ouest, qui a été lancé avec une enveloppe de 7 milliards de dollars et qui en a dépassé actuellement les 13 milliards. Le chantier est toujours en cours de réalisation, malgré l’utilisation de la main d’œuvre étrangère supposée plus efficace que la locale.
Cependant, dans ces méandres des contradictions, y a-t-il une institution nationale qui soit capable de juger et de punir les responsables de la mauvaise utilisation des ressources du pays et de la transformation du marché national à un bazar qui répond au slogan des étrangers qui disent « Mange et fuis ».
30-05-2009
Par El Khabar/
Par El Khabar/
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