Benbouzid a annoncé la couleur : à la prochaine rentrée scolaire, les filles porteront des tabliers roses ou blanc, selon les cycles d’enseignement, et les garçons devront porter des blouses bleues. Une première en Algérie, qui ne fait pas l’unanimité. Un débat auquel n’ont pas échappé les pays qui ont de longues traditions en la matière.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Officiellement, cette décision «participe aussi bien d’une préoccupation organisationnelle que de celle visant une plus grande intégration de l’élève à la vie scolaire». Ce que ne dit pas clairement la tutelle, c’est que derrière cette décision d’uniformisation, se profile une volonté de mettre sur un pied d’égalité tous les élèves, quel que soit le niveau social de leurs parents. Un projet qui divise parents et famille de l’éducation.
Comme sous d’autres cieux, cette mesure est saluée par certains et décriée par d’autres. Les adeptes de l’uniformisation de la blouse expliquent que, grâce à cela, les enfants seront tous égaux. Finies les exhibitions dans les cours de récréation. Finis le diktat des marques ou les défilés des fashion victimes. Les parents les plus démunis n’auront, grâce à cette mesure, plus à rougir de la tenue vestimentaire de leur progéniture.
La standardisation serait, donc, une manière de faire tomber les barrières sociales à l’intérieur des établissements scolaires. Un leurre, répondent ceux qui voient en ce type de mesure une simple hypocrisie puisqu’il ne sert à rien de faire croire aux enfants que tous les gens sont égaux. Même dans les pays anglo-saxons qui ont adopté l’uniforme depuis de très longues années, l’unanimité est loin d’être acquise.
Le débat se situe autour de la question de la perception du monde par les enfants. A quoi cela sert-il de faire grandir des enfants en leur inculquant des valeurs qui sont loin d’être en adéquation avec la réalité ? Et puis, disent les détracteurs de l’uniforme, les disparités, même si elles disparaissent au niveau du tablier, resteront toujours visibles à d’autres niveaux. Cela, sans compter que l’école est un lieu de socialisation où les enfants doivent faire leurs armes, pour mieux affronter la vie. Et ce n’est certainement pas en leur faisant accroire que la société est un lieu où les inégalités n’existent pas qu’on leur rendrait service. Au lieu de leur imposer ce type de regard uniformisé, estiment les détracteurs de l’uniforme, les enfants gagneraient à apprendre la tolérance et l’acceptation de l’autre. On ne se protège pas de l’autre en se cachant derrière un même uniforme. L’idéal serait d’apprendre à vivre les uns avec les autres, avec les différences de tous types. Une école peut-elle être construite sur le seul modèle de la classe moyenne, au nom des valeurs universelles égalitaires, au détriment de ceux qui refuseraient de s’y conformer ? C’est toute la question que pose une telle décision…
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Officiellement, cette décision «participe aussi bien d’une préoccupation organisationnelle que de celle visant une plus grande intégration de l’élève à la vie scolaire». Ce que ne dit pas clairement la tutelle, c’est que derrière cette décision d’uniformisation, se profile une volonté de mettre sur un pied d’égalité tous les élèves, quel que soit le niveau social de leurs parents. Un projet qui divise parents et famille de l’éducation.
Comme sous d’autres cieux, cette mesure est saluée par certains et décriée par d’autres. Les adeptes de l’uniformisation de la blouse expliquent que, grâce à cela, les enfants seront tous égaux. Finies les exhibitions dans les cours de récréation. Finis le diktat des marques ou les défilés des fashion victimes. Les parents les plus démunis n’auront, grâce à cette mesure, plus à rougir de la tenue vestimentaire de leur progéniture.
La standardisation serait, donc, une manière de faire tomber les barrières sociales à l’intérieur des établissements scolaires. Un leurre, répondent ceux qui voient en ce type de mesure une simple hypocrisie puisqu’il ne sert à rien de faire croire aux enfants que tous les gens sont égaux. Même dans les pays anglo-saxons qui ont adopté l’uniforme depuis de très longues années, l’unanimité est loin d’être acquise.
Le débat se situe autour de la question de la perception du monde par les enfants. A quoi cela sert-il de faire grandir des enfants en leur inculquant des valeurs qui sont loin d’être en adéquation avec la réalité ? Et puis, disent les détracteurs de l’uniforme, les disparités, même si elles disparaissent au niveau du tablier, resteront toujours visibles à d’autres niveaux. Cela, sans compter que l’école est un lieu de socialisation où les enfants doivent faire leurs armes, pour mieux affronter la vie. Et ce n’est certainement pas en leur faisant accroire que la société est un lieu où les inégalités n’existent pas qu’on leur rendrait service. Au lieu de leur imposer ce type de regard uniformisé, estiment les détracteurs de l’uniforme, les enfants gagneraient à apprendre la tolérance et l’acceptation de l’autre. On ne se protège pas de l’autre en se cachant derrière un même uniforme. L’idéal serait d’apprendre à vivre les uns avec les autres, avec les différences de tous types. Une école peut-elle être construite sur le seul modèle de la classe moyenne, au nom des valeurs universelles égalitaires, au détriment de ceux qui refuseraient de s’y conformer ? C’est toute la question que pose une telle décision…
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