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Qui contrôle qui ?
Iouanoughene Mohamed
Quand la Direction des impôts recourt à la présidence de la République et aux services du renseignement et demande qu’elle soit déchargée de sa mission d’investigation, sur les fraudeurs fiscaux parce qu’elle en est incapable, face aux barons et ceux qui les protègent et interviennent pour eux, c’est que sommes dans un Etat d’individus et non un Etat de droit.
Il est clair que la direction des impôts ne pose pas la problématique de « qui contrôle qui ? » à la mesure de »qui tue qui ? » Cette dernière question a posé de sérieuses difficultés aux autorités algériennes, pendant le terrorisme. Cette direction a basé sa réaction, sur le travail qu’elle mène au quotidien, dans la mobilisation de la fiscalité ordinaire, comme elle le fait depuis l’indépendance. Comme elle est une institution publique et non un Parti politique, il ne pourrait être question de s’attendre à ce qu’elle interpelle le président de la République, le ministre des finances ou le premier ministre… Elle est dotée de l’autonomie et de la protection suffisante, pour qu’elle fasse son travail dans les règles de l’art et dispose des moyens légaux et réglementaires suffisants, pour atteindre ses objectifs. En d’autres termes, il n’est pas admis qu’une institution demande le changement du système et doute de l’intégrité de n’importe quel responsable de l’Etat ; sa reconnaissance déclarée, de son incapacité à affronter les barons de la fraude fiscale est un acte courageux qui montre le bout du fil que le gouvernement doit investir, s’il veut rentrer dans ses revenus fiscaux.
J’espère que le président de la République, le ministre des finances et le premier ministre refuseront la demande de la direction des impôts parce que les personnes visées ne sont pas du petit peuple et ne viennent pas d’ailleurs. Ce sont des proches du sérail qui gravitent autour du président et du gouvernement et ce sont eux qui présentent les rapports et les informations utilisées par le président, dans ses discours et qui parle des réalisations sur le terrain et ce qui reste à réaliser à l’avenir. Ce sont eux qui lui ont préparé un deuxième et un troisième mandat, en attendant le reste. Comment pensez vous qu’il puisse découvrir le fraudeur et le non fraudeur, au milieu de ces gens qui le pressent d’intervenir pour les aider à être au service du pays et à combattre les maux et les malfaisants.
Louisa Hanoun a raison quand elle avait dit que les élections du 09 avril ont abouti à faire du président de la République l’otage de son entourage. Dans ce cas, on ne sait pas si le peuple est interpelé pour faire sortir le président de cette impasse. Nous sommes tous noyés bien que le président ait réalisé, la plus grande ambition des hommes politiques, devenir président.
Quotidien El Khabar du 26 Juillet 2009
Iouanoughene Mohamed
Quand la Direction des impôts recourt à la présidence de la République et aux services du renseignement et demande qu’elle soit déchargée de sa mission d’investigation, sur les fraudeurs fiscaux parce qu’elle en est incapable, face aux barons et ceux qui les protègent et interviennent pour eux, c’est que sommes dans un Etat d’individus et non un Etat de droit.
Il est clair que la direction des impôts ne pose pas la problématique de « qui contrôle qui ? » à la mesure de »qui tue qui ? » Cette dernière question a posé de sérieuses difficultés aux autorités algériennes, pendant le terrorisme. Cette direction a basé sa réaction, sur le travail qu’elle mène au quotidien, dans la mobilisation de la fiscalité ordinaire, comme elle le fait depuis l’indépendance. Comme elle est une institution publique et non un Parti politique, il ne pourrait être question de s’attendre à ce qu’elle interpelle le président de la République, le ministre des finances ou le premier ministre… Elle est dotée de l’autonomie et de la protection suffisante, pour qu’elle fasse son travail dans les règles de l’art et dispose des moyens légaux et réglementaires suffisants, pour atteindre ses objectifs. En d’autres termes, il n’est pas admis qu’une institution demande le changement du système et doute de l’intégrité de n’importe quel responsable de l’Etat ; sa reconnaissance déclarée, de son incapacité à affronter les barons de la fraude fiscale est un acte courageux qui montre le bout du fil que le gouvernement doit investir, s’il veut rentrer dans ses revenus fiscaux.
J’espère que le président de la République, le ministre des finances et le premier ministre refuseront la demande de la direction des impôts parce que les personnes visées ne sont pas du petit peuple et ne viennent pas d’ailleurs. Ce sont des proches du sérail qui gravitent autour du président et du gouvernement et ce sont eux qui présentent les rapports et les informations utilisées par le président, dans ses discours et qui parle des réalisations sur le terrain et ce qui reste à réaliser à l’avenir. Ce sont eux qui lui ont préparé un deuxième et un troisième mandat, en attendant le reste. Comment pensez vous qu’il puisse découvrir le fraudeur et le non fraudeur, au milieu de ces gens qui le pressent d’intervenir pour les aider à être au service du pays et à combattre les maux et les malfaisants.
Louisa Hanoun a raison quand elle avait dit que les élections du 09 avril ont abouti à faire du président de la République l’otage de son entourage. Dans ce cas, on ne sait pas si le peuple est interpelé pour faire sortir le président de cette impasse. Nous sommes tous noyés bien que le président ait réalisé, la plus grande ambition des hommes politiques, devenir président.
Quotidien El Khabar du 26 Juillet 2009