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Embarquement Alger-Tizi-Ouzou par train

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  • Embarquement Alger-Tizi-Ouzou par train

    “Tout de même, avouons qu’une fois à bord du train, on se targue d’avoir échappé aux bousculades et ruées vers les bus rentrant aux quais de la gare et, surtout, de s’être dérobé des mailles de la nasse de certains bus clandestins et des agents de la gare qui ne ratent pas l’occasion de leur expédier le restant des voyageurs après 18h”

    Peine perdue pour notre confrère qui avait souhaité agréable le trajet Alger-Tizi-Ouzou par train. “ Une fois que t’as réservé ta place, un journal, un livre à la main ; tu t’installes confortablement sur ton siège… Si tu en as envie, tu achètes des cigarettes, une bouteille d’eau minérale… En deux heures, tu arrives à destination. Tu voyageras peinard. Finis les embouteillages et les bousculades de la gare du Caroubier”, disait-il.

    Gare d’Agha (Alger):16h

    Les voyageurs arrivent par grappes, certains, suant, sont visiblement essoufflés. Arrivés dans la précipitation, ils ont dû, pour certains, finir leur travail à la hâte pour arriver à l’heure et, pour d’autres, expédier leurs tâches pour samedi… Certains, rentrés par le contre-bas de l’entrée principale, par la rue Hassiba-Ben-Bouali, se sont carrément perdus. Ils ont dû slalomer et monter les escaliers pour rejoindre les guichets.

    Galère du Caroubier et les souvenirs

    Quelques minutes plus tard, le train entre en gare et les voyageurs embarquent dans la précipitation dans l’espoir de trouver un siège… Nombreux sont ceux qui restent debout admirant par la fenêtre l’imprenable vue qu’offre la baie d’Alger. “Tout de même, avouons qu’une fois à bord du train, on se targue d’avoir échappé aux bousculades et ruées vers les bus rentrant aux quais de la gare et, surtout, de s’être dérobé des mailles de la nasse de certains bus clandestins et des agents de la gare qui ne ratent pas l’occasion de leur expédier le restant des voyageurs après 18h”, dit un voyageur à son compagnon. Pourtant, la wilaya de Tizi-Ouzou est probablement la plus nantie en bus… “En dépit de cela, on s’est retrouvé livré à nous-mêmes à plusieurs reprises. Pas plus loin que le week-end dernier, on nous a infligé une amende de 250 DA. On a été embarqué par un bus Sonacome, étranger à la ligne, au prix de 250 DA la place”, témoigne son vis-à-vis, habitué à faire la navette Alger-Tizi-Ouzou. Et d’ajouter d’un air désolé et sarcastique : “…Oui, on est passible de se comporter en bons citoyens, qui évitent les ruées et les mêlées des quais. En plus, il nous a avisé, en disant qu’il ne nous force pas à venir… Le filou, il sait qu’on n’a pas d’autre choix que de mordre à l’hameçon.”

    Les sifflements du train qui se mêlent au bruit des rames sur les voies ferrées font exhumer des souvenirs. Cela nous rappelle les fameux films western de John Wayne, Clint Eastwood qu’on voyait à la télévision au début des années quatre-vingt. C’était fabuleux, on prenait un plaisir fou à les regarder ; enfin, lorsqu’ils étaient programmés. Cela compensait l’arrière-gout laissé par la révulsion qu’on avait pour les navets égyptiens et autres inconvenants programmes de la grille courante.

    Finalement, peine perdue pour notre confrère qui avait souhaité et imaginé le trajet Alger-Tizi-Ouzou par train des plus agréables : “Une fois que t’as réservé ta place, un journal, un livre à la main ; tu t’installes confortablement sur ton siège… Si tu en as envie, tu achètes des cigarettes, une bouteille d’eau minérale… En deux heures, tu arrives à destination. Finis les embouteillages et les bousculades de la gare du Caroubier”, disait-il. Peine perdue pour lui.

    Rien de tout cela, zut ! Sans confort, ni avantage particulier, on a été même déçus, nous, crédules volontiers, qui avions cédé au souhait de notre confrère. Tout de même, notre déception est compensée par le plaisir de voir cette mère de famille et sa fille quiètes voyager seules ; ces enfants jouer, gais, souriants, allant d’un wagon à un autre en courant. Tableau que les vicissitudes des années de plomb ont rayé du quotidien des citoyens de longues années durant.

    Arrivés à hauteur de Tidjellabine, un de nos compagnons nous fait remarquer la densité de la circulation sur l’autoroute. Ce que le sifflement du train confirme… On est à Thénia (3e arrêt). Il est 17h.

    Si Muh… et l’option spéciale

    Quatre minutes plus tard, le train reprend son pèlerinage. On quitte Thénia, avec le chef de gare qui vérifie sa montre et, soudain, on sombre dans le noir… Heureusement que le tunnel n’est pas long… Les plaines verdoyantes de la région de Boumerdès et Thénia ont inspiré Saïd, un copain… C’est comme ça que Si Muh comptait les localités lors de son fameux périple qui l’avait emmené de Fort-National, sa contrée natale, à Alger. “Il a dû galérer, le pauvre... Il résume, à lui seul, toutes les péripéties du monde”, lui avions rétorqué. Paraît-il, selon les ouï-dire, il y aura une nouvelle ligne-déviation Thenia-Tizi-Ouzou.

    Il est 17h 18. Les sifflements du train annoncent l’arrivée aux Issers. L’un des deux contrôleurs s’adressant à un passager est surpris par une bourrasque de poussière qui a envahi l’intérieur des wagons… On est déjà à Naciria, l’une des escales de Si Muh u M’hend. Les champs de melon et de pastèque, les ruches et les vignobles de la région offrent un aspect verdoyant aux étendues de la région. Un autre vent de poussière fera arracher un commentaire à notre compagnon. “Ce train possède une option spéciale, celle de la poussière !”, ironise-t-il. Il est déjà 17h 36 mn.

    Une bande de jeunes ados vadrouille d’un wagon à un autre. Deux d’entre eux ont tenté d’ouvrir avec force une portière. Un autre essaye ses muscles en faisant des exercices de musculation à la barre du train. Sous le regard insistant et interpellant des autres passagers, ils ont dû changer de cap. Le train slalomant avec une vitesse diminuée, depuis Thenia, on ne tardera pas à rejoindre la gare ferroviaire des Genêts vers 18h. Arrivés à destination, les passagers quittent la gare ferroviaire en s’échangeant des commentaires concernant la virée par train.

    Certains étaient tout de même contents malgré les désagréments de l’“option poussière” et le manque de confort. D’autres voulaient juste satisfaire leur curiosité.

    Quant à notre confrère rêveur, son souhait se concrétisera en 2013, avec la mise en place de l’autorail…Amen ! A présent, il égrène ses jours de congé à son village natal, sur les hauteurs de Fort-National, aussi, contrée du barde Si Muh u M’hend.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    Quant à notre confrère rêveur, son souhait se concrétisera en 2013, avec la mise en place de l’autorail…Amen
    Deux heures pour faire cent kms! sur rail!
    Oui, vaut mieux prier!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      Deux heures pour faire cent kms! sur rail!
      c'est pour mieux apprécier les paysages!
      Mr NOUBAT

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