Des crimes odieux commis durant près d’une quinzaine d’années de lutte idéologique qui secoué le pays peuvent-ils être balayés par le revers d’une main et voir des terroristes ayant participé à des massacres, déposé des bombes dans des lieux publics ou commis des viols graciés ? La question s’impose, puisque le champ et les modalités d’application de la série magique de Bouteflika qui sont la concorde civile, charte de la réconciliation nationale et l’amnistie (aujourd’hui partielle mais le locataire d’El Mouradia parle encore d’une loi sur l’amnistie générale !!! Rappelez- vous des discours de la compagne électorale!!!).
Les modalités de l’amnistie n’ont jamais été explicitées et suscitent à ce jour de moult interrogations, notamment avec des affaires mettant en cause des repentis.
En effet, à l'heure où d’anciens criminels intégristes qui se pavanent dans nos villes et villages sont amnistiés et récompensés, un ancien officier de l’ALN qui a combattu l’armée coloniale pour l’indépendance du pays, se voit cette semaine confirmé la condamnation à mort, par le tribunal criminel de Guelma pour avoir tué en 2001 un repenti islamiste qui déclarait vouloir l'assassiner.
Pourtant, M. Gharbi a alerté à plusieurs fois les autorités des menaces conférées par ce repenti sans qu’aucune mesure ne soit prise pour assurer sa sécurité. La faute de M. Gharbi est qu’il a voulu se faire justice lui-même.
Le 21 janvier 2004, le tribunal criminel de Guelma condamne Mohamed Gharbi à 20 ans de réclusion criminelle. Un pourvoi en cassation a été introduit et M. Gharbi est jugé une seconde fois le 24 mars 2007 et a été condamné à perpétuité.
Un deuxième pourvoi en cassation fait revenir le procès, pour une troisième fois et l’accusé est condamné à la peine demandée par le parquet général, à savoir la condamnation à mort, une peine qui n’est prononcée par les tribunaux criminels algériens que par contumace, lorsque l’accusé est en fuite, étant donné que l’Algérie a demandé un moratoire pour l’application de la peine de mort.
Au-delà des circonstances atténuantes qui caractérisent cette affaire, le procès est révélateur. Il montre que le rapport de forces est actuellement détenu par les anciens terroristes, qui voulaient à tout prix arracher un châtiment exemplaire pour cet ancien chef des patriotes, parce qu’il les a, durant longtemps, combattus. Une grave dérive qui ouvre la voie aux anciens terroristes pour intenter des procès contre tous ceux qui ont répondu au devoir national au péril de leur vie et de celle de leur famille…
Je viens de recevoir –comme la plupart d’entre vous je présume, une demande pour signer une pétition initiée sur le Net et ne sais quoi répondre.
J’ai envie de signer la pétition en raison de l’incohérence de la peine avec le crime commis par ce Moudjahid et en tenant compte des circonstances atténuantes. Je ne veux pas cautionner l’impunité de M. Gharbi et je ne pense pas que M. Gharbi demande l’impunité. Ce qu’il veut est l’application de la loi sans pression quiconque.
Je saisis cette question pour tenter d’avoir vos positions sur :
- la loi de l’amnistie (et de celle qui se profile à l’horizon : amnistie générale !!!)
- Les modalités de l’amnistie (récompenses, dotations des repentis d’armes, impunité des repentis)
- Les amendements de cette loi pour qu’elle soit en phase avec le principe d’équité judiciaire
- L’affaire Gharbi.
Les modalités de l’amnistie n’ont jamais été explicitées et suscitent à ce jour de moult interrogations, notamment avec des affaires mettant en cause des repentis.
En effet, à l'heure où d’anciens criminels intégristes qui se pavanent dans nos villes et villages sont amnistiés et récompensés, un ancien officier de l’ALN qui a combattu l’armée coloniale pour l’indépendance du pays, se voit cette semaine confirmé la condamnation à mort, par le tribunal criminel de Guelma pour avoir tué en 2001 un repenti islamiste qui déclarait vouloir l'assassiner.
Pourtant, M. Gharbi a alerté à plusieurs fois les autorités des menaces conférées par ce repenti sans qu’aucune mesure ne soit prise pour assurer sa sécurité. La faute de M. Gharbi est qu’il a voulu se faire justice lui-même.
Le 21 janvier 2004, le tribunal criminel de Guelma condamne Mohamed Gharbi à 20 ans de réclusion criminelle. Un pourvoi en cassation a été introduit et M. Gharbi est jugé une seconde fois le 24 mars 2007 et a été condamné à perpétuité.
Un deuxième pourvoi en cassation fait revenir le procès, pour une troisième fois et l’accusé est condamné à la peine demandée par le parquet général, à savoir la condamnation à mort, une peine qui n’est prononcée par les tribunaux criminels algériens que par contumace, lorsque l’accusé est en fuite, étant donné que l’Algérie a demandé un moratoire pour l’application de la peine de mort.
Au-delà des circonstances atténuantes qui caractérisent cette affaire, le procès est révélateur. Il montre que le rapport de forces est actuellement détenu par les anciens terroristes, qui voulaient à tout prix arracher un châtiment exemplaire pour cet ancien chef des patriotes, parce qu’il les a, durant longtemps, combattus. Une grave dérive qui ouvre la voie aux anciens terroristes pour intenter des procès contre tous ceux qui ont répondu au devoir national au péril de leur vie et de celle de leur famille…
Je viens de recevoir –comme la plupart d’entre vous je présume, une demande pour signer une pétition initiée sur le Net et ne sais quoi répondre.
J’ai envie de signer la pétition en raison de l’incohérence de la peine avec le crime commis par ce Moudjahid et en tenant compte des circonstances atténuantes. Je ne veux pas cautionner l’impunité de M. Gharbi et je ne pense pas que M. Gharbi demande l’impunité. Ce qu’il veut est l’application de la loi sans pression quiconque.
Je saisis cette question pour tenter d’avoir vos positions sur :
- la loi de l’amnistie (et de celle qui se profile à l’horizon : amnistie générale !!!)
- Les modalités de l’amnistie (récompenses, dotations des repentis d’armes, impunité des repentis)
- Les amendements de cette loi pour qu’elle soit en phase avec le principe d’équité judiciaire
- L’affaire Gharbi.
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