Vraie guerre et illusion réconciliatrice
Par :Mustapha Hammouche
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Par :Mustapha Hammouche
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Cinq terroristes neutralisés à Annaba, trois à Bouira et trois autres à Aïn Defla. Ce sont les dernières nouvelles du front. De bonnes nouvelles, après les sanglants attentats de ces derniers mois. Combien de terroristes se sont rendus, ces derniers jours ? Aucun, si l’on excepte l’énigme Hattab qui doit être bien heureux d’avoir échappé à la traque du… GSPC.
En fait, en quelque quatre ans de réconciliation nationale, à peine une soixantaine de terroristes se sont réconciliés. Combien de “repentis” ont rejoint le maquis ? Nul ne le sait ; on ne l’apprend qu’au moment où le récidiviste commet le premier attentat de sa seconde carrière, s’il se fait prendre. Et combien de nouvelles recrues ? Nul ne le sait aussi.
Comme pour ne pas laisser l’espace public aux seules bonnes nouvelles, le GSPC a tenté, hier, de faire un feu d’artifice contre la caserne de la police communale de Yakouren.
C’est la guerre. Nous y sommes encore, mais, depuis dix ans, avec une nouvelle situation des institutions qui doivent riposter à un terrorisme irréconciliable et mettre en œuvre la “réconciliation nationale”. Nous y sommes aussi avec l’engagement du citoyen en moins. Celui-ci, invité à patienter jusqu’au retour volontaire et annoncé des enfants prodiges, est aussi sommé de se faire accepter par le terroriste revenant en adaptant ses pratiques à leur doctrine. Et quand le citoyen s’impatiente ou que le discours officiel se fait impuissant à le maintenir dans l’illusion, on lui fait lire ou écouter un message fraternisant de Abderrezak El-Para.
“L’arrangement” a démobilisé la résistance citoyenne et sûrement perturbé le moral des troupes engagées dans la lutte antiterroriste. Les forces restées hostiles à l’aventure de “la réconciliation nationale” ont été neutralisées autrement : ceux qu’on n’a pas pu corrompre dans leurs convictions républicaines ont été terrorisés par les menaces qu’on a fait peser sur leur carrière, sur leurs intérêts ou sur leurs libertés.
En dix ans, le pouvoir a su faire table rase des éléments qui fondent la perspective démocratique, sans pouvoir se réconcilier avecl’islamisme, ni s’amadouer son aile armée. Les faits, des faits de guerre, en attestent.
L’irrédentisme de l’islamisme se prouve aussi par son comportement politique : quand Soltani se désolidarise de l’échec du programme du gouvernement, c’est parce qu’il sait qu’il doit sa présence dans la coalition au fait que le pouvoir a besoin de la présence formelle d’un parti expressément islamiste dans sa coalition. Le fait qu’il y est par tactique, et non par alliance, met le Hamas en position de prendre ce qui l’agrée et de rejeter ce qui ne lui convient pas.
Et si cela ne suffit pas, les autorités en rajoutent en prenant en charge l’œuvre islamiste rédemptrice : entre deux attentats, on ferme dix bars et entre deux patrouilles, on traque les couples buissonniers. Le but est de “normaliser” la société pour que les “repentis” qu’on attend toujours et leurs parrains doctrinaux s’y sentent bien. Tout cela en vain.
Après dix ans de disponibilité, on peut se convaincre de l’irréalisme de cette démarche qui revient à “voir un croquant et tenter de l’aimer” ! Cette formulation de l’absurde qu’on doit au génie de Jacques Brel résume bien la mystification “réconciliatrice”.
En fait, en quelque quatre ans de réconciliation nationale, à peine une soixantaine de terroristes se sont réconciliés. Combien de “repentis” ont rejoint le maquis ? Nul ne le sait ; on ne l’apprend qu’au moment où le récidiviste commet le premier attentat de sa seconde carrière, s’il se fait prendre. Et combien de nouvelles recrues ? Nul ne le sait aussi.
Comme pour ne pas laisser l’espace public aux seules bonnes nouvelles, le GSPC a tenté, hier, de faire un feu d’artifice contre la caserne de la police communale de Yakouren.
C’est la guerre. Nous y sommes encore, mais, depuis dix ans, avec une nouvelle situation des institutions qui doivent riposter à un terrorisme irréconciliable et mettre en œuvre la “réconciliation nationale”. Nous y sommes aussi avec l’engagement du citoyen en moins. Celui-ci, invité à patienter jusqu’au retour volontaire et annoncé des enfants prodiges, est aussi sommé de se faire accepter par le terroriste revenant en adaptant ses pratiques à leur doctrine. Et quand le citoyen s’impatiente ou que le discours officiel se fait impuissant à le maintenir dans l’illusion, on lui fait lire ou écouter un message fraternisant de Abderrezak El-Para.
“L’arrangement” a démobilisé la résistance citoyenne et sûrement perturbé le moral des troupes engagées dans la lutte antiterroriste. Les forces restées hostiles à l’aventure de “la réconciliation nationale” ont été neutralisées autrement : ceux qu’on n’a pas pu corrompre dans leurs convictions républicaines ont été terrorisés par les menaces qu’on a fait peser sur leur carrière, sur leurs intérêts ou sur leurs libertés.
En dix ans, le pouvoir a su faire table rase des éléments qui fondent la perspective démocratique, sans pouvoir se réconcilier avecl’islamisme, ni s’amadouer son aile armée. Les faits, des faits de guerre, en attestent.
L’irrédentisme de l’islamisme se prouve aussi par son comportement politique : quand Soltani se désolidarise de l’échec du programme du gouvernement, c’est parce qu’il sait qu’il doit sa présence dans la coalition au fait que le pouvoir a besoin de la présence formelle d’un parti expressément islamiste dans sa coalition. Le fait qu’il y est par tactique, et non par alliance, met le Hamas en position de prendre ce qui l’agrée et de rejeter ce qui ne lui convient pas.
Et si cela ne suffit pas, les autorités en rajoutent en prenant en charge l’œuvre islamiste rédemptrice : entre deux attentats, on ferme dix bars et entre deux patrouilles, on traque les couples buissonniers. Le but est de “normaliser” la société pour que les “repentis” qu’on attend toujours et leurs parrains doctrinaux s’y sentent bien. Tout cela en vain.
Après dix ans de disponibilité, on peut se convaincre de l’irréalisme de cette démarche qui revient à “voir un croquant et tenter de l’aimer” ! Cette formulation de l’absurde qu’on doit au génie de Jacques Brel résume bien la mystification “réconciliatrice”.
M. H.
Liberté .
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