Les défis de l’Algérie horizon 2020. Bonne gouvernance, Démocratie et Développement
Docteur Abderrahmane MEBTOUL
Professeur Université Économiste (Algérie)
pour algerie focus.
21-09-2009
Le fondement stratégique est d’arrimer l’Algérie à l’économie mondiale et permettre la résorption du chômage et de la pauvreté. Nous éviterons la démagogie, la fuite en avant et les visions utopiques. Car une société décrétée, bureaucratisée, régie par des relations de clientèles, la mentalité de bien vacant, conduit à l’irresponsabilité collective et à la régression sociale.
Car l’Algérie ne dispose pas d’autres alternatives que l’adaptation à la mondialisation dont les espaces euro-maghrébins, arabo-africains et euro méditerranéens constituent son milieu naturel.. Prétendre que la mondialisation aliène le développement du pays et les libertés c’est ignorer une évidence: sans insertion euro méditerranéenne, l’Algérie serait bien davantage ballottée par les vents des marchés avec le risque d’une marginalisation croissante.
De ce fait, l’instauration progressive de l’économie de marché humanisée et de la Démocratie, évitant la fracture sociale permettant, sans douleur, le passage d’une économie rentière à une économie basée sur le travail et le génie créateur, la responsabilisation des Algériens qui deviennent les acteurs de leur propre destin, est la seule alternative.
1- Le principe de l’efficacité économique
Ce principe reposera sur quatre (O4) actions complémentaires :
1.1 La nécessité d’une nouvelle politique économique marquée par l’innovation, évitant qu’une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d’encadrements, (familles, religion, syndicats) sont faibles, marquée par une véritable rigueur caractérisée :
- par une monnaie stable
- par la réduction des déficits publics.
1.2 La nouvelle politique doit donc tenir compte de l’espace euro-méditerranéen. L’Algérie est appelée à jouer le rôle moteur pour cette construction, du fait que c’est un pays pivot. Les négociations futures avec l’Organisation mondiale du commerce et son adhésion pour une zone de libre-échange avec l’Europe correspondront aux avantages comparatifs des pays du Maghreb dans leur ensemble.
1.3 - La nouvelle politique sera marquée par l’adaptation à l’universalisation de l’économie de marché.. Le commerce international n’est pas un jeu à sommes nulles. L’ouverture peut être douloureuse à court terme car elle impose des changements mais elle est bénéfique à moyen et long terme et porteuse d’espoir.
1.4- La politique économique entre 2009/2020 devra prendre en compte la mutation nécessaire des services publics marchands. La conception passée sur une superposition forte entre secteur public, entreprise publique, monopole, activité limitée du territoire national, devra faire place à l’efficacité de gestion, à la concurrence des services collectifs, par l’introduction de paramètres marchands pour tester de l’efficacité des services collectifs.
2- État Régulateur et Équité
Comme cela a été souligné avec force tout au cours de notre analyse, il y a nécessité pour éviter les effets pervers du marché. Pour cela, l’action régulatrice de l’Etat et notamment de la dynamisation des collectivités locales doivent favoriser les initiatives collectives (associations) et individuelles sans jamais se substituer à elles, loin de toute vision bureaucratique. Ainsi il s’agira de s’interroger sur le degré d’universalité du service public rendu, sur la légitimé de la péréquation des tarifs utilisés entre clients et contribuables, parallèlement au redéploiement de l’action de l’Etat.
Les relations donc entre l’Etat et le marché doivent procéder d’une démarche pragmatique par une définition des règles incitative. Ainsi, l’Etat Régulateur, tout en ne se substituant pas au marché, édictera les règles de jeux et les fera respecter par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. Evitons toute démagogie et promesses utopiques : l’égalité n’est pas l’égalité du modèle de l963-2OO9 mais recouvre la nécessité d’une transformation de l’Etat providence par la mutation des services collectifs, par la formulation du contrat social qui devra concilier les principes de l’efficacité économique et de l’équité. Il s’agit de ne pas confondre justice sociale et égalitarisme. Certes, l’Algérie a vécu sur un modèle égalitaire simple, l’Etat propriétaire gestionnaire ayant régenté l’ensemble de l’activité économique et sociale par la réduction des inégalités, le développement des prestations sociales pour tous, bien que certains contestent que ce modèle ait été équitable. Mais d’une manière générale, ce compromis est remis en cause par l’évolution vers une société plus ouverte, plus individualiste exigeant des traitements plus personnalisés, avec comme toile de fond une croissance plus sélective.
De ce fait, cela remet en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe. Ainsi, les problèmes doivent être abordés différemment et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal. Car le lien est fort entre justice et équité afin de dépasser la conception commune aujourd’hui qui prédomine d’injustice, encore qu’il n’existe pas de justice et d’équité absolue. L’universalité de la justice n’existant pas, elle dépend du moment daté et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu’une société dont l’économie est en stagnation, où l’avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme, bien entendu si l’on respecte les droits fondamentaux.
Cependant, il ne saurait être question d’un désengagement de l’Etat aux dépens des personnes et régions les plus défavorisées. Les efforts consisteront à éviter une domination excessive de l’argent sur la vie sociale. La société de marché incitant naturellement à plus d’efforts et de dynamisme et la solidarité dans la compétition implique de cesser d’exclure sous peine de devenir une société de décadence. Ainsi, selon notre conception, l’équité qui ne recoupe pas l’égalitarisme est une condition de l’efficacité globale de l’économie. Dans un tel contexte, il faudra identifier lés inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d’inégalités nécessaire pour assurer le dynamisme de l’économie. Cela suppose une réflexion sur l’optimum que la société souhaite et une approche cas par cas en fonction du domaine étudié par une reconnaissance mutuelle des créances et des dettes sociales que l’on échange et qui se distribuent par un traitement symétrique des devoirs et des droits.
En fait, les principes de justice sociale dans une société ouverte doivent faire l’objet d’une gestion décentralisée qui repose sur la confiance, le partenariat, le dialogue et le contrat, si on veut qu’ils deviennent effectifs. Il ne sera plus question de la simple égalité d’accès à des prestations banalisées mais l’équité par la discrimination positive, privilégiant le renforcement des relations professionnelles, la relance des négociations collectives, branches par branches, grâce à de nouvelles méthodes de travail fondées sur l’innovation continue. Il y a lieu de favoriser de nouvelles structures sociales dynamiques pour impulser le changement et impulser celles traditionnelles, par définition plus conservatrices. Par ailleurs la réforme du système fiscal, étant au cœur même de l’équité, doit être une priorité. Mais l’impôt dont le paiement constitue un acte de citoyenneté, peut tuer l’impôt s’il décourage les activités utiles du fait qu’il modifie l’allocation des ressources réalisées, notamment l’offre de capital et de travail ainsi que la demande de biens et services. Cette réforme devra trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique. Aussi, il s’agira de mettre en place une bonne fiscalité qui devra s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges qui n’altéreraient pas nécessairement leur caractère redistributif. Pour cela, l’on devra combiner, dans ce cadre, l’équité horizontale fondée sur le principe à revenu égal- impôt égal, et l’équité verticale qui conduit à augmenter le taux réel d’imposition à mesure que le revenu s’accroît. L’objectif sera de réduire la progressivité de l’impôt sur le revenu tout en ne portant pas atteinte a ses propriétés redistributives.
Mais comme le problème qui touche â l’impôt, autant que l’amnistie fiscale, est sensible ( ne signifiant en aucune manière le recyclage de l’argent sale comme celui provenant de la drogue), l’action consistera à favoriser un grand débat collectif, impliquant les partenaires économiques, sociaux et politiques.
3- Priorité des priorités : éradiquer le chômage et la pauvreté
Une Nation ne peut distribuer que ce qu’elle a préalablement produit si elle veut éviter la dérive économique et sociale. Aussi, si l’objectif stratégique est l’éradication du chômage et de la pauvreté par la mie en œuvre des politiques sectorielles dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux analysées précédemment, l’action principale consistera à introduire l’initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales, caractérisées par les prises de risques industriels et économiques afin d’accroître la valeur ajoutée et donc la croissance économique. L’encouragement de la petite et moyenne entreprise devra être la priorité et ce, en revoyant le financement de la protection sociale qui continue à être assis, pour l’essentiel, sur les cotisations sociales et absorber les gains de productivité au détriment de l’emploi et des salaires directs. Aussi, s’agit-il de réduire les à-coups sur l’emploi en accroissant la flexibilité des revenus et des temps de travail par une formation permanente pour permettre l’adaptation aux nouvelles techniques et organisations. Comme il y aura lieu d’abaisser les cotisations sur les bas salaires afin de diminuer les coûts relatifs des emplois non-qualifiés. Cependant, en allégeant les charges, il faudra mesurer le prix de cet effort de redistribution par les actions ciblées de solidarité nationale en évitant de décourager les activités économiques. La solution la plus sure sera de s’appuyer sur la qualification des salariés qui va de pair avec la spécialisation de l’économie. L’avenir est dans les gisements importants d’emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l’élévation du niveau de qualification.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL
Professeur Université Économiste (Algérie)
pour algerie focus.
21-09-2009
Le fondement stratégique est d’arrimer l’Algérie à l’économie mondiale et permettre la résorption du chômage et de la pauvreté. Nous éviterons la démagogie, la fuite en avant et les visions utopiques. Car une société décrétée, bureaucratisée, régie par des relations de clientèles, la mentalité de bien vacant, conduit à l’irresponsabilité collective et à la régression sociale.
Car l’Algérie ne dispose pas d’autres alternatives que l’adaptation à la mondialisation dont les espaces euro-maghrébins, arabo-africains et euro méditerranéens constituent son milieu naturel.. Prétendre que la mondialisation aliène le développement du pays et les libertés c’est ignorer une évidence: sans insertion euro méditerranéenne, l’Algérie serait bien davantage ballottée par les vents des marchés avec le risque d’une marginalisation croissante.
De ce fait, l’instauration progressive de l’économie de marché humanisée et de la Démocratie, évitant la fracture sociale permettant, sans douleur, le passage d’une économie rentière à une économie basée sur le travail et le génie créateur, la responsabilisation des Algériens qui deviennent les acteurs de leur propre destin, est la seule alternative.
1- Le principe de l’efficacité économique
Ce principe reposera sur quatre (O4) actions complémentaires :
1.1 La nécessité d’une nouvelle politique économique marquée par l’innovation, évitant qu’une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d’encadrements, (familles, religion, syndicats) sont faibles, marquée par une véritable rigueur caractérisée :
- par une monnaie stable
- par la réduction des déficits publics.
1.2 La nouvelle politique doit donc tenir compte de l’espace euro-méditerranéen. L’Algérie est appelée à jouer le rôle moteur pour cette construction, du fait que c’est un pays pivot. Les négociations futures avec l’Organisation mondiale du commerce et son adhésion pour une zone de libre-échange avec l’Europe correspondront aux avantages comparatifs des pays du Maghreb dans leur ensemble.
1.3 - La nouvelle politique sera marquée par l’adaptation à l’universalisation de l’économie de marché.. Le commerce international n’est pas un jeu à sommes nulles. L’ouverture peut être douloureuse à court terme car elle impose des changements mais elle est bénéfique à moyen et long terme et porteuse d’espoir.
1.4- La politique économique entre 2009/2020 devra prendre en compte la mutation nécessaire des services publics marchands. La conception passée sur une superposition forte entre secteur public, entreprise publique, monopole, activité limitée du territoire national, devra faire place à l’efficacité de gestion, à la concurrence des services collectifs, par l’introduction de paramètres marchands pour tester de l’efficacité des services collectifs.
2- État Régulateur et Équité
Comme cela a été souligné avec force tout au cours de notre analyse, il y a nécessité pour éviter les effets pervers du marché. Pour cela, l’action régulatrice de l’Etat et notamment de la dynamisation des collectivités locales doivent favoriser les initiatives collectives (associations) et individuelles sans jamais se substituer à elles, loin de toute vision bureaucratique. Ainsi il s’agira de s’interroger sur le degré d’universalité du service public rendu, sur la légitimé de la péréquation des tarifs utilisés entre clients et contribuables, parallèlement au redéploiement de l’action de l’Etat.
Les relations donc entre l’Etat et le marché doivent procéder d’une démarche pragmatique par une définition des règles incitative. Ainsi, l’Etat Régulateur, tout en ne se substituant pas au marché, édictera les règles de jeux et les fera respecter par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. Evitons toute démagogie et promesses utopiques : l’égalité n’est pas l’égalité du modèle de l963-2OO9 mais recouvre la nécessité d’une transformation de l’Etat providence par la mutation des services collectifs, par la formulation du contrat social qui devra concilier les principes de l’efficacité économique et de l’équité. Il s’agit de ne pas confondre justice sociale et égalitarisme. Certes, l’Algérie a vécu sur un modèle égalitaire simple, l’Etat propriétaire gestionnaire ayant régenté l’ensemble de l’activité économique et sociale par la réduction des inégalités, le développement des prestations sociales pour tous, bien que certains contestent que ce modèle ait été équitable. Mais d’une manière générale, ce compromis est remis en cause par l’évolution vers une société plus ouverte, plus individualiste exigeant des traitements plus personnalisés, avec comme toile de fond une croissance plus sélective.
De ce fait, cela remet en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe. Ainsi, les problèmes doivent être abordés différemment et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal. Car le lien est fort entre justice et équité afin de dépasser la conception commune aujourd’hui qui prédomine d’injustice, encore qu’il n’existe pas de justice et d’équité absolue. L’universalité de la justice n’existant pas, elle dépend du moment daté et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu’une société dont l’économie est en stagnation, où l’avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme, bien entendu si l’on respecte les droits fondamentaux.
Cependant, il ne saurait être question d’un désengagement de l’Etat aux dépens des personnes et régions les plus défavorisées. Les efforts consisteront à éviter une domination excessive de l’argent sur la vie sociale. La société de marché incitant naturellement à plus d’efforts et de dynamisme et la solidarité dans la compétition implique de cesser d’exclure sous peine de devenir une société de décadence. Ainsi, selon notre conception, l’équité qui ne recoupe pas l’égalitarisme est une condition de l’efficacité globale de l’économie. Dans un tel contexte, il faudra identifier lés inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d’inégalités nécessaire pour assurer le dynamisme de l’économie. Cela suppose une réflexion sur l’optimum que la société souhaite et une approche cas par cas en fonction du domaine étudié par une reconnaissance mutuelle des créances et des dettes sociales que l’on échange et qui se distribuent par un traitement symétrique des devoirs et des droits.
En fait, les principes de justice sociale dans une société ouverte doivent faire l’objet d’une gestion décentralisée qui repose sur la confiance, le partenariat, le dialogue et le contrat, si on veut qu’ils deviennent effectifs. Il ne sera plus question de la simple égalité d’accès à des prestations banalisées mais l’équité par la discrimination positive, privilégiant le renforcement des relations professionnelles, la relance des négociations collectives, branches par branches, grâce à de nouvelles méthodes de travail fondées sur l’innovation continue. Il y a lieu de favoriser de nouvelles structures sociales dynamiques pour impulser le changement et impulser celles traditionnelles, par définition plus conservatrices. Par ailleurs la réforme du système fiscal, étant au cœur même de l’équité, doit être une priorité. Mais l’impôt dont le paiement constitue un acte de citoyenneté, peut tuer l’impôt s’il décourage les activités utiles du fait qu’il modifie l’allocation des ressources réalisées, notamment l’offre de capital et de travail ainsi que la demande de biens et services. Cette réforme devra trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique. Aussi, il s’agira de mettre en place une bonne fiscalité qui devra s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges qui n’altéreraient pas nécessairement leur caractère redistributif. Pour cela, l’on devra combiner, dans ce cadre, l’équité horizontale fondée sur le principe à revenu égal- impôt égal, et l’équité verticale qui conduit à augmenter le taux réel d’imposition à mesure que le revenu s’accroît. L’objectif sera de réduire la progressivité de l’impôt sur le revenu tout en ne portant pas atteinte a ses propriétés redistributives.
Mais comme le problème qui touche â l’impôt, autant que l’amnistie fiscale, est sensible ( ne signifiant en aucune manière le recyclage de l’argent sale comme celui provenant de la drogue), l’action consistera à favoriser un grand débat collectif, impliquant les partenaires économiques, sociaux et politiques.
3- Priorité des priorités : éradiquer le chômage et la pauvreté
Une Nation ne peut distribuer que ce qu’elle a préalablement produit si elle veut éviter la dérive économique et sociale. Aussi, si l’objectif stratégique est l’éradication du chômage et de la pauvreté par la mie en œuvre des politiques sectorielles dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux analysées précédemment, l’action principale consistera à introduire l’initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales, caractérisées par les prises de risques industriels et économiques afin d’accroître la valeur ajoutée et donc la croissance économique. L’encouragement de la petite et moyenne entreprise devra être la priorité et ce, en revoyant le financement de la protection sociale qui continue à être assis, pour l’essentiel, sur les cotisations sociales et absorber les gains de productivité au détriment de l’emploi et des salaires directs. Aussi, s’agit-il de réduire les à-coups sur l’emploi en accroissant la flexibilité des revenus et des temps de travail par une formation permanente pour permettre l’adaptation aux nouvelles techniques et organisations. Comme il y aura lieu d’abaisser les cotisations sur les bas salaires afin de diminuer les coûts relatifs des emplois non-qualifiés. Cependant, en allégeant les charges, il faudra mesurer le prix de cet effort de redistribution par les actions ciblées de solidarité nationale en évitant de décourager les activités économiques. La solution la plus sure sera de s’appuyer sur la qualification des salariés qui va de pair avec la spécialisation de l’économie. L’avenir est dans les gisements importants d’emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l’élévation du niveau de qualification.
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