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Les handicapés abandonnés à leur sort en Algérie

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  • Les handicapés abandonnés à leur sort en Algérie

    Chacun risque d’être atteint d’une maladie durant sa vie, sa survie dépend du traitement pris, mais parfois la prise en charge dépend des autres puisque souvent c’est la nature de la maladie qui complique le traitement et exige l’intervention de personnes spécialisées, et ce, afin de soulager le patient.Durant sa vie, chaque individu peut être atteint d’un handicap pour diverses raisons.

    En Algérie cependant il est difficile de trouver une bonne prise en charge que ce soit par la famille ou par les services concernés pourtant responsables du traitement

    Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, il existe un grand nombre de personnes handicapées, on les voit dans les rues de chaque commune abandonnées à leur sort et vivant dans une situation lamentable. Selon des statistiques récentes, cette wilaya compte 13 435 handicapés, dont 1 437 handicapés visuels, 3 984 handicapés moteurs, 872 sourds-muets et7 142 personnes souffrant de handicap mental.Pour ce qui de la répartition de cette population handicapée par commune, on note que celle de Khemis Miliana compte 984 personnes atteintes de handicap mental, le chef-lieu de la wilaya vient en 2ème position avec 529 personnes souffrant de troubles mentaux.La commune d’El Attaf située dans la partie ouest de cette wilaya comprend son territoire 494 personnes atteintes de ce genre de handicap. Les communes de Djelida et de Bourched comptent respectivement 382 et 367 handicapés mentaux.

    Dans ce même cadre, la ville de Miliana a recensé 300 personnes classées handicapées mentales. Une lecture de ces statistiques nous montre également que les 36 communes de cette wilaya comptent sur leur territoire des citoyens atteints de handicap mental, alors que la commune de Berbouche située dans l’extrême sud-est de cette wilaya compte le moins de handicapés, soit 60 personnes seulement.

    S’agissant des handicapés moteurs, la commune de Khemis Miliana vient en première position avec 360 handicapés moteurs, suivie de Aïn Defla avec 253 personnes. El Abadia se classe en 3ème position avec 218 handicapés moteurs, la commune de Aïn Soltane se classe, quant à elle, en 4ème position avec 201 personnes atteintes de ce genre de handicap. Si toutes les 36 communes de cette wilaya comptent sur leur territoire des handicapés moteurs, la commune d’El Hassania comprend le moins de handicapés, avec 412 seulement. Les sourds-muets sont au nombre de 872 dans les 36 communes de cette wilaya.

    La ville de Khemis Miliana, la plus peuplée, qui compte122 sourds-muets sur son territoire se classe en 1re position.

    En 2ème position se trouve la ville de Miliana avec 61 personnes atteintes. Le chef-lieu de la wilaya avec 53 sourds-muets vient en 3ème position.
    Les communes de Hassania et de Aïn Lacheikh comptent chacune 7 sourds-muets, ce qui veut dire que les nouvelles naissances dans ces communes ne souffrent pas d’anomalies. Au niveau de cette wilaya, le nombre de handicapés visuels a atteint 1 437.

    La commune de Khemis Miliana vient en 1re position avec 144 personnes atteintes de ce handicap ; la commune de Aïn Defla se classe en 2ème position avec 95 handicapés visuels.

    Une lecture de ces chiffres montre que l’ensemble des 36 communes de cette wilaya comptent des handicapés visuel mais que la commune d’El Hassania n’en comprend que 13.

    Dans un autre chapitre, celui de la prise en charge de cette catégorie de la population, cette wilaya ne compte que 6 structures qui accueillent 825 personnes alors que leur capacité d’accueil réelle est de 268 personnes seulement.

    Une comparaison entre le nombre de la population handicapée estimée à 13 435 personnes et les places qu’offrent les 6 structures, soit 268 places, nous montre qu’il est impossible d’assurer une prise en charge convenable pour les personnes handicapées de cette wilaya. S’agissant des structures que compte cette wilaya, on note la présence d’un foyer pour personnes âgées et handicapées à Hammam Righa d’une capacité réelle de 120 personnes, l’encadrement est assuré par 70 fonctionnaires.

    Au niveau de Zougala relevant de la commune de Miliana se trouve le foyer pour enfants assistés qui dispose d’une capacité d’accueil de 60 personnes.
    Autre structure pour la prise en charge des handicapés, le centre médico-pédagogique de Sidi M’djahed (commune de Ben Allel), lequel prend en charge 62 personnes. Une école pour les enfants sourds est en activité à Aïn Defla-ville.

    Cette dernière permet actuellement la formation de 60 enfants sourds. Un centre psychopédagogique réalisé dernièrement au chef-lieu de la wilaya dispose d’une capacité de 120 places.Cette structure située dans la partie ouest de la ville est entrée en service ces dernières années.

    Cette lecture des chiffres nous montre que théoriquement il est impossible d’assurer le minimum en matière de prise en charge de la population handicapée dans cette wilaya, la comparaison entre les structures d’accueil et le nombre de handicapés confirme ce constat.

    Sur le terrain, il est donc logique de voir des handicapés abandonnés dans les rues à leur sort et dans des conditions lamentables. Une virée dans le chef-lieu de la wilaya nous a montré que ces handicapés mentaux vivent dans la rue avec tous les risques qu’ils peuvent faire encourir à leur entourage d’autant que certains d’entre eux sont agressifs et peuvent s’en prendre aux passants.

    Mêmes des femmes passent la nuit dans la rue alors qu’elles ont droit à une prise en charge. Abandonnées par leur famille pour diverses raisons, ces femmes, parfois agressées, vivent grâce aux dons de certaines personnes.
    Si le chef-lieu compte de nombreux malades mentaux en attente de prise en charge, les autres communes sont confrontées à la même situation vu l’absence de structures pouvant prendre en charge ces personnes. La réalisation d’un hôpital psychiatrique sur le territoire de cette wilaya s’avère une nécessité impérieuse pour assurer les soins à cette catégorie de la société.

    Par la Tribune
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