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- D'autres savants encore (dont la grande majorité des savants indo-pakistanais et les savants d'Arabie Saoudite) présentent un troisième avis, beaucoup plus restrictif, et qui condamne totalement la mixité sous toutes ses formes, sauf dans les cas de nécessité, et ce, en raison notamment des conditions de notre environnement actuel, où l'impudeur et l'impiété dominent. Selon ces savants donc, s'il est vrai qu'il existe des textes explicites qui indiquent qu'à l'époque du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), les femmes prenaient part à la vie sociale aux côtés des hommes, cependant, ils rappellent que la société prophétique était bien différente de la notre: Elle était composée de gens très pieux (pour les musulmans) ou respectant une certaine pudeur (pour les non musulmans) et vivant en la Compagnie du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Ils insistent notamment sur le fait que Aïcha (radhia Allâhou anha), quelque temps après le départ du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de ce monde, faisait déjà la réflexion suivante: "Si le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait vu la condition des femmes actuellement (c'est à dire le changement qui a eu lieu dans leur attitude par rapport au vivant du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)…) , il leur aurait interdit de venir à la mosquée pour prier…" Selon eux, qui d'autre que Aïcha (radhia Allâhou anha) serait plus à même de comprendre l'attitude qu'aurait eu le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par rapport aux changements ayant eu lieu dans la société ?…
Par ailleurs, selon eux, le verset ordonnant explicitement une séparation totale par un rideau entre les hommes et les femmes (il s'agit du verset suivant: "Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu'Allah ne se gêne pas de la vérité. Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau : c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d'Allah, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès d'Allah, un énorme pêché.") , s'il est vrai qu'il a été révélé concernant les épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il n'en reste pas moins cependant que le principe qui y est présenté ne leur est pas spécifique. Ainsi, Cheikh Ach Chanquiti (ainsi que de nombreux autres illustres exégètes du Qour'aane) dans son ouvrage “Adhwâ oul Bayân” écrit que, dans ce même verset, Allah évoque la raison motivant la nécessité de la séparation entre les hommes et femmes par un rideau en ces termes : “c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs.” … Il pose alors la question suivante: Cette protection de la pureté du cœur, si les épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) en avaient besoin à cette époque, qu’en est-il des femmes et hommes des générations suivantes, ainsi que celles et ceux de notre époque ?
Voilà donc en quelque sorte les différents avis qui existent au sujet de la mixité. Il convient, en conclusion, de rappeler que cette question a toujours fait - et fait encore - l’objet de débat passionnés ; dans ces conditions, même si l'on est convaincu de la justesse d'un de ces avis et qu'on l'adopte, il serait judicieux et raisonné de notre part de garder une attitude respectable à l'égard de ceux qui ne partagent pas notre opinion, en sachant que chaque groupe de savants ont établi leur jugement à partir de références authentiques, en y développant une bonne et solide argumentation…
Wa Allâhou A'lam !
Par ailleurs, selon eux, le verset ordonnant explicitement une séparation totale par un rideau entre les hommes et les femmes (il s'agit du verset suivant: "Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu'Allah ne se gêne pas de la vérité. Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau : c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d'Allah, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès d'Allah, un énorme pêché.") , s'il est vrai qu'il a été révélé concernant les épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il n'en reste pas moins cependant que le principe qui y est présenté ne leur est pas spécifique. Ainsi, Cheikh Ach Chanquiti (ainsi que de nombreux autres illustres exégètes du Qour'aane) dans son ouvrage “Adhwâ oul Bayân” écrit que, dans ce même verset, Allah évoque la raison motivant la nécessité de la séparation entre les hommes et femmes par un rideau en ces termes : “c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs.” … Il pose alors la question suivante: Cette protection de la pureté du cœur, si les épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) en avaient besoin à cette époque, qu’en est-il des femmes et hommes des générations suivantes, ainsi que celles et ceux de notre époque ?
Voilà donc en quelque sorte les différents avis qui existent au sujet de la mixité. Il convient, en conclusion, de rappeler que cette question a toujours fait - et fait encore - l’objet de débat passionnés ; dans ces conditions, même si l'on est convaincu de la justesse d'un de ces avis et qu'on l'adopte, il serait judicieux et raisonné de notre part de garder une attitude respectable à l'égard de ceux qui ne partagent pas notre opinion, en sachant que chaque groupe de savants ont établi leur jugement à partir de références authentiques, en y développant une bonne et solide argumentation…
Wa Allâhou A'lam !
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