L’indice de prospérité Legatum place l’Algérie à la 96ème position sur 104 pays
Le verdit de la 3ème édition de l’indice de prospérité Legatum, publié la fin de cette semaine, est sans appel: l’Algérie demeure en queue du classement mondial des pays les plus prospères.
Sur une liste de 104 pays, notre pays n’a réussi à décrocher que la 96ème place devant la Tanzanie (97), le Soudan (103) et le Zimbabwe, le dernier du classement. Une performance qui devra faire rougir de honte nos stratèges.
Notre voisine, la Tunisie, qui ne possède ni de grands champs pétroliers ni de colossales réserves de changes en milliards de dollars, a été classée 68ème juste devant la Turquie. En dépit des hydrocarbures et des réserves de change qui frôlent, en cette fin d’année 2009, les 145 milliards de dollars, l’Algérie est un pays où il fait mal vivre.
Ce nouveau classement établi par le prestigieux institut londonien, qui s’est fixé comme mission «la recherche et la promotion des principes qui dynamisent la création de la prospérité mondiale et l’expansion de la liberté et du bien-être de l’Homme», nous fait douloureusement rappeler la fragilité de l’économie nationale qui reste otage des hydrocarbures et du dollar. Si l’argent coule à flots (quelque 20 milliards de dollars dorment dans les caisses des banques publiques), la prospérité ne suit pas.
Outre la mauvaise gouvernance, le manque ou l’absence de confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales et les obstacles à l’entreprenariat, d’autres points expliquent ce bas classement de l’Algérie. Parmi les faiblesses de notre pays il y a aussi l’insécurité. Les occurrences d’agression et de vol sont parmi les plus importantes au niveau mondial. La majorité des Algériens ne se sentent pas en sécurité.
Il y aussi et surtout le chômage avec des taux d’inactivité inadmissible. Le chômage, devenu un vrai fléau en Algérie, frappe massivement les moins de 35 ans. Un jeune sur deux est sans emploi. Le taux de croissance qui avoisine les 2% hors hydrocarbures, selon le FMI, est trop bas pour résoudre le problème.
Crise du logement, pénurie d’eau, infrastructures obsolètes ou inexistantes, absence de moyens de transports.... Tous ces maux empoisonnent la vie des Algériens. Les dernières émeutes qui éclatent par intervalle ici et là sont l’autre preuve de ce mal-vivre. Quant à la relance de la croissance par la dépense publique, sa mise en œuvre laisse sceptique les économistes.
Ces derniers estiment que les bonnes performances financières de ces dernières années doivent être relativisées en raison du poids de la rente pétrolière sur l’économie - qui représente 98 % des recettes d’exportation (contre 69 %, en 1970).
La prospérité de l’Algérie demeurera, donc, aléatoire, tant qu’elle sera conditionnée par deux facteurs dont elle n’a pas le contrôle: la fluctuation du dollar et celle des cours du baril de pétrole.
L’indice de l’institut londonien se base sur des critères de prospérité, alliant la croissance économique et des mesures du bonheur et de la qualité de la vie. Il couvre ainsi 90% de la population mondiale, en utilisant une combinaison de données objectives et de réponses subjectives aux enquêtes.
Ces données comprennent 79 variables différentes qui sont regroupées en sept indices principaux: la satisfaction personnelle, le niveau de vie moyen, l’entreprenariat, le développement humain, la liberté économique, la perception de la corruption, les perspectives de paix et sécurité.
L’indice Legatum identifie neuf facteurs clés qui dirigent la croissance économique et le bien-être personnel et constituent les fondements de la prospérité.
Chacun de ces facteurs est représenté en sous-indice et le classement définitif de l’indice de prospérité d’un pays est calculé en établissant la moyenne de ses performances sur la totalité des neuf sous-indices, également pondérés, précise-t-on.
A noter que les 10 pays les plus prospères selon « l’indice de la prospérité » Legatum sont: la Finlande, la Suisse, la Suède, le Danemark, la Norvège, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Nouvelle Zélande.
Ouest Tribune.
Le verdit de la 3ème édition de l’indice de prospérité Legatum, publié la fin de cette semaine, est sans appel: l’Algérie demeure en queue du classement mondial des pays les plus prospères.
Sur une liste de 104 pays, notre pays n’a réussi à décrocher que la 96ème place devant la Tanzanie (97), le Soudan (103) et le Zimbabwe, le dernier du classement. Une performance qui devra faire rougir de honte nos stratèges.
Notre voisine, la Tunisie, qui ne possède ni de grands champs pétroliers ni de colossales réserves de changes en milliards de dollars, a été classée 68ème juste devant la Turquie. En dépit des hydrocarbures et des réserves de change qui frôlent, en cette fin d’année 2009, les 145 milliards de dollars, l’Algérie est un pays où il fait mal vivre.
Ce nouveau classement établi par le prestigieux institut londonien, qui s’est fixé comme mission «la recherche et la promotion des principes qui dynamisent la création de la prospérité mondiale et l’expansion de la liberté et du bien-être de l’Homme», nous fait douloureusement rappeler la fragilité de l’économie nationale qui reste otage des hydrocarbures et du dollar. Si l’argent coule à flots (quelque 20 milliards de dollars dorment dans les caisses des banques publiques), la prospérité ne suit pas.
Outre la mauvaise gouvernance, le manque ou l’absence de confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales et les obstacles à l’entreprenariat, d’autres points expliquent ce bas classement de l’Algérie. Parmi les faiblesses de notre pays il y a aussi l’insécurité. Les occurrences d’agression et de vol sont parmi les plus importantes au niveau mondial. La majorité des Algériens ne se sentent pas en sécurité.
Il y aussi et surtout le chômage avec des taux d’inactivité inadmissible. Le chômage, devenu un vrai fléau en Algérie, frappe massivement les moins de 35 ans. Un jeune sur deux est sans emploi. Le taux de croissance qui avoisine les 2% hors hydrocarbures, selon le FMI, est trop bas pour résoudre le problème.
Crise du logement, pénurie d’eau, infrastructures obsolètes ou inexistantes, absence de moyens de transports.... Tous ces maux empoisonnent la vie des Algériens. Les dernières émeutes qui éclatent par intervalle ici et là sont l’autre preuve de ce mal-vivre. Quant à la relance de la croissance par la dépense publique, sa mise en œuvre laisse sceptique les économistes.
Ces derniers estiment que les bonnes performances financières de ces dernières années doivent être relativisées en raison du poids de la rente pétrolière sur l’économie - qui représente 98 % des recettes d’exportation (contre 69 %, en 1970).
La prospérité de l’Algérie demeurera, donc, aléatoire, tant qu’elle sera conditionnée par deux facteurs dont elle n’a pas le contrôle: la fluctuation du dollar et celle des cours du baril de pétrole.
L’indice de l’institut londonien se base sur des critères de prospérité, alliant la croissance économique et des mesures du bonheur et de la qualité de la vie. Il couvre ainsi 90% de la population mondiale, en utilisant une combinaison de données objectives et de réponses subjectives aux enquêtes.
Ces données comprennent 79 variables différentes qui sont regroupées en sept indices principaux: la satisfaction personnelle, le niveau de vie moyen, l’entreprenariat, le développement humain, la liberté économique, la perception de la corruption, les perspectives de paix et sécurité.
L’indice Legatum identifie neuf facteurs clés qui dirigent la croissance économique et le bien-être personnel et constituent les fondements de la prospérité.
Chacun de ces facteurs est représenté en sous-indice et le classement définitif de l’indice de prospérité d’un pays est calculé en établissant la moyenne de ses performances sur la totalité des neuf sous-indices, également pondérés, précise-t-on.
A noter que les 10 pays les plus prospères selon « l’indice de la prospérité » Legatum sont: la Finlande, la Suisse, la Suède, le Danemark, la Norvège, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Nouvelle Zélande.
Ouest Tribune.
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