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  • #16
    Mais l'Algérie n'est pas une exeption dans la matière. Les pays sous-développés traitent sévèrement leurs élites. D'abord, politiquement parlant, pour maitriser la situation car il faut toujours qu'Antoine décapite Cicéron. Ensuite, j'imagine mal comment un Jean-Paul Sartre pourrait être écouté dans de telles sociétés, (Socrate vis-à-vis d'Athènes) !!! J'ai demandé à un jeune tunisien s'il avait lu "les chemins de la liberté : -l'âge de raison-le suris- la mort dans l'âme", il répartit, sans manquer d'humour, qu'il n'avait jamais utilisé de tels médicaments, il continua ainsi "réveille toi mon pote, chez moi, je dois lutter pour survivre, comment veux tu que je trouve du temps à lire de telles SALETES!!!!"

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    • #17
      Et comment!

      et la production intellectuelle autour de ce monde est tt simplement epoustouflante ..et on ne s'etonne pas du tout qu'un agriculteur ou un paysant soit ecrivaint , responsable syndical, ou membre d'un conseil regional .. nommez moi un romancier algerien qui a ecrit qquechose sur ce monde rien walou .. comment cvoulez vous que nos intellect zaama ,nos citadins plus largement le connaissent ..
      Mouloud Feraoune, Mohamed Dib ,rachid Mimouni pour ne citer que les plus celebres.
      En fait Beggar ne renvoie pas à l'éleveur ou au paysan (bien que l'étymologie renvoie à une personne qui aurait vendu son troupeau et qui se retrouve, du jour au lendemain, avec une grande quantité d'argent).
      En effet.ce n'est nullement a la payasannerie que renvois ce terme.la perception qu'on a du terme 'beggar' dans le milieu populaire citadin algerien est typique aux personnes du milieu rural(pas le payasan ,qui lui ne quitte pas sa terre ) qui arrive en ville sans avoir la culture necessaire pour bien s'adapter a la vie citadine. c'est une plaisanterie un peu meprisante de la part des "beaux parleurs" algerois et autres bonnois et oranais.ni plus ni moins.
      sinon pour ce qui est de l'article ,mis a part ce brin de vulgarité dans le style ,et sans opposer deux classes sociales aussi distinctes que complementaires, je crois que dans le fond il aborde un vrai probleme dans notre societé;celui de l'exclusion de l'intellectuel et parfois sa diabolisation.
      Dernière modification par hiemsal, 08 novembre 2009, 20h13.
      ...et maintenant?

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      • #18
        la fonction d'un intellectuel n'est pas de rouler dans des 4*4 , et habiter les palais .. faut pas pousser les limites si bas .. la fonction d'un intellectuel n'est pas de se lamenter comme chez nous mais de reflechir , penser , proposer , protester , s'en prendre à la societé est le pire ridicule dans lequel puisse tomber le pseudointellectuel .. s'en prendre aux autes pour justifier sa non influence sur la societé est trop facile ..
        c exactement la meme chose si on extrapole sur le politique , l'opposition fait plus dans la lamentation que dans la reflexion , la creation des idées et le combat pour les imposer ..

        l'aristocratie declassée par la bourgeoisie en france suite a la revolution tt le monde connais tt le monde a lu balzac non? et les salons parisiens où les barones apauvries refusaient de recevoir la fille du drapier , du financier millionaire , la meme chose certains qui se croient aristocrates de la pensé refusent d'avoir a leur table les non liseurs riches ..le pouvoir a tj attiré l'argent l'intellectuel est une sortre d'arbitre de denonciateur de ce concubinage dangereux mais surement pas rever d'en faire partie .

        hiemsal , mouloud feraoun g grandit avec il effleure il ne decrit pas le monde de la terre , parceque lui meme ne lui a pas totalement apprtenu , idem pour mohamed dib .. ailleur ce sont des ecrivains presque specialisés , ou alors des ecrivains monstres comme zola, maupassant , steidhal ou balzac qui ont un pouvoir d'observation .. la terre de zola est un piece anthropologique ..un ecrivain français contemporain claude michelet qui est lui meme agriculteur n'en sont q'un exempl parmis tant d'autres .le probleme de la place de l'intellectuel dans la societé est posé depuis tj , mais opposé l'intellectuel au rural là où est la confusion.
        Dernière modification par jamaloup, 08 novembre 2009, 20h24.
        en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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        • #19
          réveille toi mon pote, chez moi, je dois lutter pour survivre, comment veux tu que je trouve du temps à lire de telles SALETES!!!!"
          Preuve par A+B que les besoins sociaux passent bien après les besoins physiologiques (se nourrir, se vêtir, se chauffer etc ..........).

          Mais, au delà de cataloguer tel ou tel selon ce qu'il sait ou pas, je pense qu'il faut surtout tirer la sonnette pour une alarme généralisée car de plus en plus de gens avec qui j'essaie de discuter au pays me disent "maranach hna" ...... c'est à dire que leur corps est là mais que le reste a foutu le camp depuis belle lurette !!
          Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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          • #20
            Déjà Mouloud Feraoun dans sa préface du "Fils du pauvre" donne une idée assez précise de l'intellectuel arabe (je ne les a pas apprises par coeur mais les phrases disent un peu cela" :


            "Résigné ici-bas, se bornant à la fonction modeste d'enseignant, j'attendais paisiblement la mort afin d'accéder au paradis tant promis de Mahomet"

            ça sonne trés bien aujourd'hui...

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            • #21
              Flaubert avait ce genre de réflexions mais (c'est un autre temps, un autre lieu, un autre système de classes, mais les personnages humains restent universels ), contre le "bourgeois" qu'il opposait à la pensée, la culture, il les critiquait vertement eux et leur "soumission au présent" car bonne pour leurs affaires, leurs intérets immédiat, ainsi que leurs certitudes béates.

              On ne parle plus de la guerre, on ne parle plus de rien. L’Exposition seule « occupe tous les esprits » et les cochers de fiacre exaspèrent tous les bourgeois. Ils ont été bien beaux (les bourgeois) pendant la grève des tailleurs. On aurait dit que la Société allait crouler.

              Axiome : la haine du Bourgeois est le commencement de la vertu. Moi, je comprends dans ce mot de ‘bourgeois’ les bourgeois en blouse comme les bourgeois en redingote. C’est nous, et nous seuls, c’est-à-dire les lettrés, qui sommes le Peuple, ou pour parler mieux, la tradition de l’Humanité. »

              (Lettre à George Sand, 17 mai 1867, III 642).
              Ils sont alors pour la Religion, mise en ordre des esprits…

              « Rugissons contre M. Thiers ! Peut-on voir un plus triomphant imbécile, un croûtard plus abject, un plus étroniforme bourgeois ! Non ! rien ne peut donner l’idée du vomissement que m’inspire ce vieux melon diplomatique, arrondissant sa bêtise sur le fumier de la Bourgeoisie ! Est-il possible de traiter avec un sans-façon plus inepte la Philosophie, la religion, les peuples, la liberté, le passé et l’avenir, l’histoire, et l’histoire naturelle, tout, et le reste ! Il me semble éternel comme la Médiocrité !

              (Lettre à George Sand, 18 décembre 1867, III 711).
              Notez le mot "étroniforme" ...

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              • #22
                Aussi le grand Sartre l'appelait l'idiot de la famille...

                Déjà Flaubert n'avait pas- matériellement parlant- des besoins pécunaires immédiats, retiré dans son domaine féodal, il composait des textes et vivait en anachorète...Même stylistiquement parlant, les textes de Flaubert sont la bible de la prose ! Quand à cet idéal tant recherché-dire que l'écrivain est le peuple ???? "tout en méprisant dans d'autres discours les prolétaires"(il les traitait même de chiens)- c'est un peu trop subjectif de sa part....Comment un plébien -sans recevoir une éducation bourgeoise- saurait écrire un chef d'oeuvre tel "Madame Bovary"?

                à vous Alain...
                Dernière modification par rossinhol, 08 novembre 2009, 23h06.

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                • #23
                  mouloud feraoun g grandit avec il effleure il ne decrit pas le monde de la terre , parceque lui meme ne lui a pas totalement apprtenu , idem pour mohamed dib .. ailleur ce sont des ecrivains presque specialisés , ou alors des ecrivains monstres comme zola, maupassant , steidhal ou balzac qui ont un pouvoir d'observation .. la terre de zola est un piece anthropologique ..un ecrivain français contemporain claude michelet qui est lui meme agriculteur n'en sont q'un exempl parmis tant d'autres .le probleme de la place de l'intellectuel dans la societé est posé depuis tj , mais opposé l'intellectuel au rural là où est la confusion.
                  Dire que feraoune ignore l'etat de la paysannerie revient a dire que feraoune ignore l'etat de son peuple tout simplement !Feraoune parle de la kabylie de l'ere coloniale.le theatre des evenements est un village donc foncierement payasan."le fils du pauvre" des pauvre payasans qui tiraient leur subsistance des lopins de terre , elle meme tres pauvre! la litterature feraounienne est un bain de terre.
                  le fils du pauvre est un roman ou mouloud feraoune etale avec une percepicacité sans egale sa connaissance du monde rural et du rapport du payasan a sa terre,il frise l'erudition en ce qui concerne cette question , il l'aborde de manieres si diverses que pour dire qu'il n'a pas appartenu a ce monde ,il faudrai tout simplement ne pas l'avoir lu.
                  Dernière modification par hiemsal, 08 novembre 2009, 21h20.
                  ...et maintenant?

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                  • #24
                    Hiemsal,

                    qui a lancé une telle bêtise ?

                    Le monde rural est même exposé chez Tolstoï (guerre et paix)...
                    Dernière modification par rossinhol, 08 novembre 2009, 21h59.

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                    • #25
                      Le Premier Homme de Camus en parle prolixement, la prologue (la scène d'entrée)...La Comédie Humaine de Balzac (Le lys dans la vallé, illusions perdues, splendeurs et misères des courtisanes, le père Goriot etc) ; le monde rural était la source même de l'inspiration poétique universelle (Hugo, Mallarmé etc), était la source même du débat entre Rousseau et Voltaire (les lettres philosophiques ; le contrat social) Diderot (Jacques le fataliste et son maitre)....en passer outre !!!!!

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                      • #26
                        Dandy très bonne définition


                        Baggar est un terme venu d'Oran dans les années 90 qui désigne une personne sans éducation et sans culture enrichie grâce à une astuce économique sur le dos de l'état ou tout simplement grâce à un membre de sa famille occupant un poste au pouvoir. jusqu'a ne plus compter l'argent et à peser le sachet de plastic noir rempli de billets pour arrondir la somme.

                        Ce mot était surtout employé pour désigner du doigt des individus fréquentant chaque soir des lieux comme le Shératon, payant des méchouis aux abattoirs d'Alger à des personnalités et conduisant des voitures hors de prix alors qu'ils ne savent même pas écrire leur nom. S'ils jettent leur argent c'est parce qu'il est sale. c'est à eux que s'adresse tous les commerces et pas aux fonctionnaires.

                        Ils ne sont pas plus malins ou intelligents, c'est le système algérien qui les a favorisés pour leur permettre de servir comme rabatteur de corruption et trafics en tout genre à des barons du pouvoir. Leurs activités de façades cachent de nombreux trafics. En 1996 ils possédaient des téléphones portables 0.61 avant tout le monde y compris les hautes autorités. Les premiers 4X4 c'est eux d'où la symbolique de l'image de dimafhel que jamaloup n'a pas compris.

                        Les quartiers de baggaras sont par exemple Cheragas, Dely brahim. le ministre Cherif rahmani avait élargi la wilaya d'Alger à un grand gouvernorat pour récupérer des terres à construire puis il les a distribué à des magouilleurs et à des trabendistes de sa région alors que les fonctionnaires attendaient depuis les années 80. c'est comme ça que s'est généralisé l'idée du magasin qui construit au dessus la carcasse de villa 3 étages.

                        C'est comme ça que tout le monde est dégouté de faire des études en Algérie. ça mène à rien.
                        Dernière modification par alessandro, 08 novembre 2009, 21h48.

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                        • #27
                          le fils du pauvre et la terre et le sang sont des temoignages vrais et vecus ,il raconte la kabyklie d'avant guerre mais aussi il raconte fouroulou et menrad qui n'est pas un paysan mais le fils d'un paysan .. je te dis qu'il n'a pas vecu la terre tu peux la comprendre comme tu veux ..il decrit ,il ne se passionne pas , il decrit plus la misere que le joie de la terre , c difficile a expliquer à quelqun qui n'est pas a la terre , mais c comme ça .. la terre pour lui , la terre en kabylie avant la guerre est synonyme de pauvreté de privation surtt ..je considere ce temoignage tres important mais tres insuffisant et incomparable par rapport a ce que d'autre litterature ont produit autour de leur paysanerie .. voilà la liste de rssinhol.. exemple tolstoi dans guerre et paix des chapitres entiers sont consacré a la politique agricole de la russie en ce temps là lui l'aristocrate .

                          alessandro , je connais tres bien ce que veux dire beggarra .; et c'est pourquoi je m'insurge contre les racourcis .. encore une fois c pas moi qui n'a pas compris ,mais on ne m'as pas compris .
                          Dernière modification par jamaloup, 08 novembre 2009, 21h54.
                          en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                          • #28
                            Le monde rural est même exposé chez Tolstoï (guerre et paix)...
                            parfaitement , c'etait meme un sujet cental dans guerre et paix ,le probleme de la payasannerie Russe etait si sensible notamment la situation des serfs qui n'etait rien d'autres que des esclaves ,persistera et sera utilisé a fond par les bolchevik qui ont poussé à une alliance entre les paysans et les ouvriers pour mener à bien la révolution socialiste.
                            John steinbek (fils d'une enseignante et d'un tresorier) prix nobel de litteraure decrit la paysannerie magistralement : 'les raisins de la colere' ou le chef d'oeuvre 'a l'est d'eden';
                            ...et maintenant?

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                            • #29
                              Jamaloup,

                              vous parlez là de "désenchantement", oui, mais ce sentiment, cette mélancolie est connue chez tous les écrivains même dans l'Etranger de camus qui constitue l'écriture zéro des textes (sensé ne reflèter aucune émotion)

                              A l'apologie de la terre, suivez Horace, l'un des précurseurs de la littérature moderne...
                              Dernière modification par rossinhol, 08 novembre 2009, 22h07.

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                              • #30
                                l
                                e fils du pauvre et la terre et le sang sont des temoignages vrais et vecus ,il raconte la kabyklie d'avant guerre mais aussi il raconte fouroulou et menrad qui n'est pas un paysan mais le fils d'un paysan .. je te dis qu'il n'a pas vecu la terre tu peux la comprendre comme tu veux ..il decrit ,il ne se passionne pas , il decrit plus la misere que le joie de la terre , c difficile a expliquer à quelqun qui n'est pas a la terre , mais c comme ça .. la terre pour lui , la terre en kabylie avant la guerre est synonyme de pauvreté de privation surtt ..je considere ce temoignage tres important mais tres insuffisant et incomparable par rapport a ce que d'autre litterature ont produit autour de leur paysanerie ..
                                peut etre que tu veut mettre l'accent sur l'aspect technique de l'agriculture alors qu'un romancier comme feraoune l'envisage d'un point de vue Humain et societal. c'est un poit de vue.tout depend de la nature de l'oeuvre.
                                ...et maintenant?

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