Extraits de la contribution de M.L Hamina dans El Watan 06/12/09
(…)
Boumediene qui n'oubliait et ne pardonnait jamais une offense, avait choisi en ces moments de deuil d'oublier que les Egyptiens avaient délégué leur colonel, Fethi Dib, aux affaires algériennes pendant notre guerre de libération.
Les ingérences et les manipulations de cet intrus de leurs services, ont valu à la Révolution algérienne de nombreux déboires : la diabolisation de Abane Ramdane, les campagnes anti-Kabyles qui durent jusqu'à aujourd'hui, le fumeux complot des colonels où les colonels Mohamed Lamouri, Ouachria, Nouaoura ainsi que le capitaine Mostefa Lakhal (le tigre de Palestro) furent exécutés, l'inféodation de Ben Bella, les dîmes prélevées en nature sur nos équipements militaires offerts par des pays amis qui transitaient par la vallée du Nil, et surtout la risible et ridicule tentative d'intervention de la marine égyptienne après le 19 juin, etc.
Au lendemain de l'indépendance, Khaled Nezzar, responsable du matériel militaire au ministère de la Défense a eu pour mission de rapatrier les armes, bien de la révolution, entreposées dans les magasins de l'armée égyptienne. Il ne put pas le faire. Le gouvernement égyptien avait présenté à Amar Benaouda, notre représentant au Caire, un quitus signé par Ben Bella qui dédouanait l'Egypte de son rôle de dépositaire du bien algérien et la rendait propriétaire de tous le matériel confié à sa garde. Il apparaîtra par la suite que la signature de Ben Bella était une fausse. L'intéressé se trouvant dans un *** de basse-fosse ne pouvait donc se défendre.
Qu'importe le passé ! Boumediene, meurtri de douleur, blessé et fou de colère après la défaite de 1967, se rendit à Moscou : «Donnez des armes et des avions à l'Egypte, l'Algérie payera.» Brejnev eut cette réponse mémorable, paraît-il : «D'accord camarade président, mais lorsque l'armée égyptienne aura envie de se battre.»
(…)
Quelle blessure ! Les vétérans de l'ANP qui avaient connu la confrontation sur les champs de bataille pendant la guerre de Libération avec des forces infiniment plus nombreuses et mieux armées ne pouvaient admettre d'autre explication aux déroutes égyptiennes qu'un manque de motivation, chez ces officiers égyptiens à la mentalité bourgeoise et imbus de leur grade et de leur personne.
Brejnev savait ce qu'il faisait, lorsqu'il avait refusé à Boumediene «d'armer de nouveau Israël» parce que les équipements soviétiques fournis à l'Egypte (plusieurs centaines de chars) avant la déroute de 1967 avaient été abandonnés sans résistance, aux mains du vainqueur israélien.
Aujourd'hui à ceux qui ont profané la mémoire de nos martyrs, à ceux qui ont brûlé notre drapeau, à ceux qui nous ont insultés avec des mots obscènes, à ceux qui doutent de notre identité, je dis simplement que notre drapeau est couturé de cicatrices et marqué à jamais de taches de sang indélébiles.
Chaque année, l'Algérie commémore au mois d'avril, la bataille de Souk Ahras. J'ose ce rappel pour mémoire et aussi pour dire au jeune lecteur algérien qu'il est le dépositaire de vertus, de courage et de sacrifices.
Tes aînés sur les monts de Souk Ahras, de Djeurf, de Bouzegza, de Djebel Labiod, de Tamalous, de Palestro et tant d'autres champs d'honneur, cernés par des forces écrasantes ont démontré ce que peuvent accomplir des hommes animés par l'amour de la patrie.
Que l'Egypte de la soumission et de la décadence insulte tout ce que nous avons de plus sacré est la preuve que nos victoires, y compris celle récente sur le terrorisme, lui sont restées en travers de la gorge. Je ne parlerai pas de cette Egypte hégémonique qui a accaparé toutes les organisations arabes ou non. Commençons par la Ligue arabe dont la majorité des fonctionnaires sont égyptiens, à commencer par le SG, Amr Moussa.
Le pouvoir égyptien se sert de cette organisation d'abord pour ses intérêts. Le fait le plus important de toutes ces insanités contre l'Algérie aujourd'hui date de 2004 lorsque par la voix de son représentant, Abdelaziz Berkhadem, sur instruction du président de la République et au nom de l'Algérie, avait souhaité la démocratisation de la fonction de la Ligue arabe et l'instauration d'une tournante. Moubarak, vexé, réagit violemment, appela son lobby au secours afin de maintenir Amr Moussa à la tête de l'organisation et sauvegarder son siège au Caire.
(...)
Et maintenant, je pose la vraie question : «Les Egyptiens sont-ils vraiment des Arabes ?» Je dis que non !
Ils sont en majorité musulmans, comme l'Indonésie et l'Afrique du Nord, mais pas arabes. Les Arabes sont un groupe ethnique venu d'Arabie. Les Egyptiens viennent de l'Afrique orientale subsaharienne. Les Algériens sont des Berbères, de culture berbère, arabo-islamique et francophone.
La langue égyptienne fait partie des langues afro-asiatiques, dont font partie également les langues berbères, ce qui permet donc de faire un rapprochement linguistique (de près ou de loin) entre ces différentes populations. La langue n'est qu'un véhicule de communication et non une valeur qui fait d'un peuple, son identité nationale.
Plus vous parlerez de langues et avec plus de monde vous pourrez communiquer. Une grande civilisation est une civilisation qui n'a pas besoin d'interprète.
A l'égérie de la télévision égyptienne et à leurs différents responsables qui nous ont traités de «barbares», je dis que le mot «barbare» vient des Romains, qui au lieu de dire «berbère», disaient «barbares». Quel bonheur ! La reconnaissance !
Je suis fier d'être berbère ! Et tout ce grabuge, pourquoi ? Pour un match de football ! Quelle dérision ! Quel ridicule ! À partir d'aujourd'hui, arrêtons, arrêtez, le mot «frère» car l'hypocrisie à quand même ses limites.
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Boumediene qui n'oubliait et ne pardonnait jamais une offense, avait choisi en ces moments de deuil d'oublier que les Egyptiens avaient délégué leur colonel, Fethi Dib, aux affaires algériennes pendant notre guerre de libération.
Les ingérences et les manipulations de cet intrus de leurs services, ont valu à la Révolution algérienne de nombreux déboires : la diabolisation de Abane Ramdane, les campagnes anti-Kabyles qui durent jusqu'à aujourd'hui, le fumeux complot des colonels où les colonels Mohamed Lamouri, Ouachria, Nouaoura ainsi que le capitaine Mostefa Lakhal (le tigre de Palestro) furent exécutés, l'inféodation de Ben Bella, les dîmes prélevées en nature sur nos équipements militaires offerts par des pays amis qui transitaient par la vallée du Nil, et surtout la risible et ridicule tentative d'intervention de la marine égyptienne après le 19 juin, etc.
Au lendemain de l'indépendance, Khaled Nezzar, responsable du matériel militaire au ministère de la Défense a eu pour mission de rapatrier les armes, bien de la révolution, entreposées dans les magasins de l'armée égyptienne. Il ne put pas le faire. Le gouvernement égyptien avait présenté à Amar Benaouda, notre représentant au Caire, un quitus signé par Ben Bella qui dédouanait l'Egypte de son rôle de dépositaire du bien algérien et la rendait propriétaire de tous le matériel confié à sa garde. Il apparaîtra par la suite que la signature de Ben Bella était une fausse. L'intéressé se trouvant dans un *** de basse-fosse ne pouvait donc se défendre.
Qu'importe le passé ! Boumediene, meurtri de douleur, blessé et fou de colère après la défaite de 1967, se rendit à Moscou : «Donnez des armes et des avions à l'Egypte, l'Algérie payera.» Brejnev eut cette réponse mémorable, paraît-il : «D'accord camarade président, mais lorsque l'armée égyptienne aura envie de se battre.»
(…)
Quelle blessure ! Les vétérans de l'ANP qui avaient connu la confrontation sur les champs de bataille pendant la guerre de Libération avec des forces infiniment plus nombreuses et mieux armées ne pouvaient admettre d'autre explication aux déroutes égyptiennes qu'un manque de motivation, chez ces officiers égyptiens à la mentalité bourgeoise et imbus de leur grade et de leur personne.
Brejnev savait ce qu'il faisait, lorsqu'il avait refusé à Boumediene «d'armer de nouveau Israël» parce que les équipements soviétiques fournis à l'Egypte (plusieurs centaines de chars) avant la déroute de 1967 avaient été abandonnés sans résistance, aux mains du vainqueur israélien.
Aujourd'hui à ceux qui ont profané la mémoire de nos martyrs, à ceux qui ont brûlé notre drapeau, à ceux qui nous ont insultés avec des mots obscènes, à ceux qui doutent de notre identité, je dis simplement que notre drapeau est couturé de cicatrices et marqué à jamais de taches de sang indélébiles.
Chaque année, l'Algérie commémore au mois d'avril, la bataille de Souk Ahras. J'ose ce rappel pour mémoire et aussi pour dire au jeune lecteur algérien qu'il est le dépositaire de vertus, de courage et de sacrifices.
Tes aînés sur les monts de Souk Ahras, de Djeurf, de Bouzegza, de Djebel Labiod, de Tamalous, de Palestro et tant d'autres champs d'honneur, cernés par des forces écrasantes ont démontré ce que peuvent accomplir des hommes animés par l'amour de la patrie.
Que l'Egypte de la soumission et de la décadence insulte tout ce que nous avons de plus sacré est la preuve que nos victoires, y compris celle récente sur le terrorisme, lui sont restées en travers de la gorge. Je ne parlerai pas de cette Egypte hégémonique qui a accaparé toutes les organisations arabes ou non. Commençons par la Ligue arabe dont la majorité des fonctionnaires sont égyptiens, à commencer par le SG, Amr Moussa.
Le pouvoir égyptien se sert de cette organisation d'abord pour ses intérêts. Le fait le plus important de toutes ces insanités contre l'Algérie aujourd'hui date de 2004 lorsque par la voix de son représentant, Abdelaziz Berkhadem, sur instruction du président de la République et au nom de l'Algérie, avait souhaité la démocratisation de la fonction de la Ligue arabe et l'instauration d'une tournante. Moubarak, vexé, réagit violemment, appela son lobby au secours afin de maintenir Amr Moussa à la tête de l'organisation et sauvegarder son siège au Caire.
(...)
Et maintenant, je pose la vraie question : «Les Egyptiens sont-ils vraiment des Arabes ?» Je dis que non !
Ils sont en majorité musulmans, comme l'Indonésie et l'Afrique du Nord, mais pas arabes. Les Arabes sont un groupe ethnique venu d'Arabie. Les Egyptiens viennent de l'Afrique orientale subsaharienne. Les Algériens sont des Berbères, de culture berbère, arabo-islamique et francophone.
La langue égyptienne fait partie des langues afro-asiatiques, dont font partie également les langues berbères, ce qui permet donc de faire un rapprochement linguistique (de près ou de loin) entre ces différentes populations. La langue n'est qu'un véhicule de communication et non une valeur qui fait d'un peuple, son identité nationale.
Plus vous parlerez de langues et avec plus de monde vous pourrez communiquer. Une grande civilisation est une civilisation qui n'a pas besoin d'interprète.
A l'égérie de la télévision égyptienne et à leurs différents responsables qui nous ont traités de «barbares», je dis que le mot «barbare» vient des Romains, qui au lieu de dire «berbère», disaient «barbares». Quel bonheur ! La reconnaissance !
Je suis fier d'être berbère ! Et tout ce grabuge, pourquoi ? Pour un match de football ! Quelle dérision ! Quel ridicule ! À partir d'aujourd'hui, arrêtons, arrêtez, le mot «frère» car l'hypocrisie à quand même ses limites.
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